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Le migrant africain du grand- Lyon. L'" agir " social et économique à  construire. Enjeux, discours d'acteurs, pratiques, stratégies et cadres d'intégration, de mobilisation et valorisation des compétences des migrants sub- sahariens de l'agglomération lyonnaise

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par Issopha NSANGOU
Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne  - Master 2 Pro en ingénierie du développement social  2012
  

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1.5.4. Revenus et Précarité les revenus des ménages, le patrimoine et précarité

En France, le taux de pauvreté est de 13,5% pour l'ensemble de la population en 2012. La pauvreté concerne 37% des immigrés et 20% de leurs descendants. Ceux-ci vivent donc mieux que leurs parents mais moins bien que les Français de souche.54

Selon une étude de l'Insee en 2010 autour de la pauvreté dans le Grand Lyon, la précarité reste très marquée principalement dans les communes de la banlieue Est et dans quelques arrondissements de Lyon , eux aussi majoritairement situés dans le sud-est de la ville.

Cette étude révèle en effet que la précarité atteint des sommets dans la commune de Vaulx-en-Velin et à à moindre échelle à Vénissieux, Saint-Fons et Givors. Ce sont en tout 14 zones de précarité qui ont été définies sur les 19 communes de plus de 10.000 habitants où l'implantation des ressortissants étrangers et la population immigrée dans sa grande majorité est la plus forte. De nombreux quartiers de ces communes où se concentre le plus fortement la précarité des ménages55 sont intégrés aujourd'hui comme quartiers prioritaires ou zones d'action publique prioritaire par la politique de la ville du Grand Lyon. C'est ce qu'indique l'auteur de l'étude: « Les espaces de précarité, identifiés dans cette étude, correspondent, la plupart du temps, aux quartiers prioritaires du Contrat urbain de cohésion sociale (Cucs), signé entre l'agglomération et l'État en 2007. Seulement trois quartiers ressortent en précarité, sans être classés parmi les quartiers en politique de la ville du Cucs »56.

Sur l'ensemble des dix-neuf communes de plus de 10 000 habitants du Grand Lyon, quatorze espaces de précarité conséquents apparaissent répartis sur onze communes : Bron, Décines-Charpieu, Meyzieu, Givors, Lyon, Rillieux-la-Pape, Saint-Priest, Vaulx-en-Velin, Vénissieux, Saint-Fons et Villeurbanne. Ainsi, à titre d'exemple « Vaulx-en-Velin est la commune où les neuf indicateurs atteignent leur valeur maximale. Dans cette ville, 25 % des allocataires perçoivent l'allocation de parent isolé (API) ou le RMI, 21 % des inscrits à la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) bénéficient de la CMUC et 6 % des actifs sont des chômeurs faiblement qualifiés contre respectivement 15 %, 9 % et 2 % dans le Grand Lyon. Vénissieux, Saint-Fons et Givors présentent les mêmes caractéristiques que Vaulx-en-Velin, à savoir une présence des trois types de précarité beaucoup plus importante que dans le reste de l'agglomération(&) Dans les autres communes, où la précarité des ménages est plus élevée que dans le reste de l'agglomération (Bron, Rillieux-la-Pape, Décines-Charpieu, Saint-Priest, Rochetaillée et Neuville-sur-Saône), la précarité familiale ressort systématiquement, à l'inverse des arrondissements de Lyon.».

Ces espaces de précarité se caractérisent

- Une concentration importante de la population des personnes en difficulté sociale

- un nombre élevé de personnes sans emploi y sont domiciliés (59% pour seulement 36% des actifs),

- 62% des habitants de ces espaces de précarité sont bénéficiaires de la CMUC.

- Regroupent 39% des personnes inscrites à la CNAM

- Une précarité familiale (par exemple la part des familles monoparentales avec bas revenus) et monétaire

importante

Trois groupes de zones de précarité sont ainsi définis :

54 Charlotte Plantive (AFP), « Les descendants d'immigrés à la peine sur le marché de l'emploi, selon l'Insee », extrait du quotidien en ligne Le Monde, du 10 octobre 2012.

55 La précarité est ici multidimensionnelle : précarité monétaire, précarité familiale, précarité liée à l'emploi

56 Maud Coudène, « Grand Lyon : la précarité reste concentrée à l'est de l'agglomération », Insee, 2010.

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- Le groupe 1 : qui correspond aux communes de plus de 10.000 habitants qui concentrent les 3 types de précarité (précarité monétaire, précarité liée aux familles en difficulté et le chômage endémique). Ce sont les communes de Bron où l'on recense en 2009 5129 immigrés étrangers, puis 6 autres communes dont : Rillieux-la-Pape, Vénissieux (9.881 immigrés étrangers), Saint-Fons, Vaulx-en-Velin (9.068 immigrés étrangers), Givors et Lyon (7e et 8e arrondissement).

- Le groupe 2 concerne surtout les communes où la précarité monétaire est très marquée. « Ici Les personnes en difficulté sont plutôt des personnes seules qui cohabitent avec une population plus aisée. Ces espaces ont en commun d'être surtout concernés par la précarité monétaire. La précarité des familles y est aussi moins marquée. La part des familles monoparentales à bas revenus avec au moins deux enfants est même plus faible que sur l'ensemble des communes de plus de 10 000 habitants de l'agglomération » (M. Coudène, Insee : 2010, op.cit.). Ce groupe rassemble surtout les 8e et 9e arrondissements de Lyon.

- Le groupe 3 concerne les communes où la précarité familiale est la plus forte mais ne touche que

que certains quartiers. Ce sont les communes de Saint-Priest, à Décines-Charpieu et à Meyzieu. Les autres types de précarité y sont moins importants.

Figure 3. Zones de précarité du Grand Lyon

Pour autant, il nous est difficile de déterminer de manière factuelle à quel niveau et à quelle échelle les immigrés sub-sahariens, naturalisés ou étrangers, objet de notre étude, ont partie liée avec ces zones de précarité. Ne disposant pas au moment de l'enquête de données précises sur les revenus des migrants subsahariens, nous avons postulé malgré tout qu'il existe une corrélation forte entre précarité et population immigrée, au regard des chiffres liés au chômage et à la configuration des ménages immigrés du Grand Lyon précédemment évoqués.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote