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Le migrant africain du grand- Lyon. L'" agir " social et économique à  construire. Enjeux, discours d'acteurs, pratiques, stratégies et cadres d'intégration, de mobilisation et valorisation des compétences des migrants sub- sahariens de l'agglomération lyonnaise

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par Issopha NSANGOU
Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne  - Master 2 Pro en ingénierie du développement social  2012
  

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2. Typologie des diasporas

En considérant la constitution des réseaux diasporiques comme un processus long fait d'étapes, Natalia BUGA distingue deux types de réseaux en fonction de la direction des relations entretenues:

ü Les réseaux primaires: Ils apparaissent à la première étape d'évolution de ce processus. Ce sont souvent des réseaux élémentaires qui ont pour vocation de relier les migrants avec leur pays d'origine mais « sans les relier entre eux dans le pays d'accueil à cause de l'absence d'une diaspora comme une entité bien structurée ». Le centre ( le pays d'origine) est à ce niveau-ci de l'évolution du réseau diasporique le seul horizon d'attachement ou d'atteinte, le seul point d'intérêt.

149 Emmanuel Ma Mung, « Non-lieu et utopie: la diaspora chinoise et le territoire», in Revue des migrations internationales, 1994. Cet auteur est l'initiateur du laboratoire d'études sur les migrations internationales, MIGRINTER, de l'université de Poitiers. Chargé de recherche au CNRS.

150 Voir Richard Marienstras, Être un peuple en diaspora, éd. Cahiers libres, 1975. Marienstras est un des pionniers du « diasporisme », fondateur du Cercle Gaston-Crémieux, cercle de réflexion qui fut notamment à l'origine de la revue Diasporiques.

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I Les réseaux secondaires du 1er niveau: correspondent à l'étape d'après dans la mesure où la communauté des migrants s'agrandissant dans le territoire d'accueil, il va se constituer progressivement de petits regroupements de personnes qui cherchent à s'identifier au groupe d'origine:

« & Pour valoriser leur identité et même partager les mêmes valeurs, la même culture, la même langue, des éléments qui rendent le groupe différent de la société d'accueil (&) A ce stade, le niveau de structuration des communautés diasporiques est faible mais leur existence dénote l'apparition des prémices d'organisation de la diaspora. ».

C'est l'étape de la mise en lien (sous la forme d'un collectif, d'une fédération, d'un forum) des associations regroupant les membres d'une même communauté dispersés sur le même territoire donné. Les collectifs des Béninois, Burkinabé, Camerounais ou Congolais de Rhône-Alpes correspondant aux réseaux secondaires de niveau 1. De même que le FORIM qui se pose comme instance de coordination de toutes les associations de migrants de France.

I Les réseaux secondaires du second niveau : C'est la troisième étape du processus d'évolution des réseaux diasporiques. Ils désignent les réseaux diasporiques dont les membres de même origine installés dans divers pays d'installation sont reliés et portent des actions collectives au bénéfice des migrants eux-mêmes dans les pays d'installation ou des populations dans les pays d'origine. On parle alors à ce niveau de diaspora structurée pour désigner ce système où les pôles de migrants au niveau international sont interreliés mais toujours dans une perspective de contact avec le pays d'origine. Ainsi par exemple, le réseau CASA-NET en Suisse, association de haut diplômés Camerounais qui interconnecte les Camerounais hautement qualifiés de tous les continents et qui compte dans ses rangs des associations d'étudiants camerounais d'Italie, de France (Lyon, Bordeaux), d'Allemagne, du Canada, d'Australie ou du Royaume Uni.

On retrouve également dans cette catégorie les réseaux d'expatriés de nature: scientifique, technique, institutionnelle, professionnelle, financière. Jean-Baptiste Meyer cite par exemple les réseaux suivants connus pour leur dynamisme et bénéficiant du soutien actif de leurs pays d'origine:

· « Le réseau Caldas qui possède quelques centaines d'inscrits dans plusieurs « noeuds » locaux aux États-Unis et en Europe;

· Le réseau SANSA (South African Network of Skills Abroad) rassemble plus de 2500 membres répartis dans 65 pays du monde;

· Les nombreuses associations indiennes et chinoises regroupant plusieurs milliers de membres (American Society of Engineers of Indian Origin, Chinese Association of Science and Technology-USA, par exemple) qui sont particulièrement actives aux États-Unis;

· Les Marocains ou les Tunisiens ont également plusieurs associations d'expatriés hautement qualifiés, certaines francophones et d'autres présentes sur les campus nord-américains (Savoirs et Développement, Tunisian Scientific Consortium, Association des chercheurs enseignants tunisiens de France);

· Les biologistes algériens expatriés qui ont fondé un réseau disciplinaire (Algebio) ».

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