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La preuve du contrat électronique

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par Florent SUXE
Université Jean Monnet Paris XI - Master 2 droit des contrats 2012
  

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Partie 2 : Les limites de la preuve écrite du contrat

électronique

La preuve électronique doit être accueillie lorsque deux conditions sont réunies.

En premier lieu, elle doit être recevable, c'est à dire légalement admissible en tant que mode de preuve.

Ainsi, il importe à cet égard de prendre en compte le taux du litige et de distinguer selon qu'il dépasse ou non la somme de 1500 euros. A cet égard, la preuve est libre lorsque le litige n'atteint pas cette somme. Auquel cas, l'écrit n'est pas soumis à des conditions particulières de validité - même si la jurisprudence remet parfois en cause cette solution51- et doit uniquement emporter la conviction du juge.

Au contraire, la preuve écrite électronique est soumise aux conditions de l'article 1316-1 et 1316-4 du Code civil lorsque le taux du litige dépasse le seuil en question dès lors qu'un écrit est exigé aux termes de l'article 1341 du Code civil.

En second lieu, l'écrit électronique doit emporter la conviction du juge, c'est à dire, rendre vraisemblable l'existence du fait allégué. Pour les parties à un contrat électronique, cet écrit devra rendre vraisemblable l'existence du contrat ainsi que son contenu.

Comme nous l'avons précédemment évoqué, la pratique fait généralement peu de cas des exigences relatives à la recevabilité de l'écrit électronique. Ainsi il est rare que les parties aient fait usage d'un procédé de signature suffisamment fiable pour garantir l'authentification de leur écrit.

Les parties pourraient même renoncer à mettre en oeuvre un quelconque procédé de signature devant toute la complexité du système, afin d'ignorer ses contraintes et ses coûts. En outre, même lorsque les contraintes ont été respectées, on peut s'interroger sur la pleine efficacité

51 Voir par exemple C.Cass. Civ 1ère, 30 sept 2010, la Cour exige de l'e-mail qu'il soit conforme aux conditions de l'article 1316-1 et 1316-4 alors que le litige aurait pu être réglé sous un autre angle dès lors que la demande n'excédait pas 1500 euros.

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de la présomption de fiabilité attachée à la signature électronique lorsque celle-ci est conforme au décret du 30 mars 2001.

Ces propos - qui seront démontrés - font apparaître les limites tenant à l'imperfection intrinsèque de la preuve électronique (Chapitre I).

Fort heureusement pour la sécurité du commerce électronique, de nombreux remèdes peuvent être mis en oeuvre pour consolider la preuve électronique et éviter aux parties d'être déboutées pour ne pas être parvenues à respecter les exigences des articles 1316-1 et 1316-4 du Code civil (Chapitre II).

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