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L'évaluation à  mi- parcours des projets de développement communautaire: le cas des puits à  pompe du Projet d'Appui au Développement Communautaire ( PADC ) de Mebomo et de Bikogo (Centre- Cameroun )

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par Yanik YANKEU YANKEU
Université catholique d'Afrique Centrale Yaoundé - Master en développement et management des projets en Afrique 2008
  

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1- Les zones d'intervention

Le projet couvrira les régions de l'Extrême Nord et du Centre. Ce choix se justifie par le taux de pauvreté élevé en milieu rural dans ces deux provinces (plus de 50% de la population rurale vit en dessous du seuil de pauvreté). En outre, il répond au souhait du gouvernement de voir le FIDA intervenir dans deux régions de caractéristiques socio-économiques et agro écologiques différents ; ce qui permettra de tester l'approche de développement communautaire dans deux contextes différents comme expérience dont les leçons vont servir au PNDL dans le cadre de la couverture nationale. Dans ces deux régions, le FIDA pourra également s'appuyer sur les expériences des projets identiques appuyés par la GTZ et le PNVRA.

a- La région de l'Extrême-nord

Avec une population de plus de 2 530 000 d'habitants, l'Extrême-Nord reste la province la plus peuplée du pays. Elle occupe une superficie de 34 262 km². Cette disproportion entre la superficie et la population explique la densité de 74 habitants/km², supérieure à la moyenne nationale qui est de 30 habitants/Km². Ce surpeuplement a poussé les pouvoirs publics, les bailleurs de fonds et les ONGs à organiser depuis 1970 plusieurs vagues de déplacements des populations de cette région vers celle du Nord.

La précarité des revenus et l'importance des charges sociales des populations en activité limitent leur capacité à accéder aux services de base. L'agriculture et l'élevage, avec à un degré moindre l'artisanat, sont les principales activités de la population de la région. Les systèmes de cultures dominant sont de types céréales-tubercules et de type agropastoral-mil-sorgho. Ces systèmes tributaires d'une pluviométrie faible et aléatoire sont extensifs et peu productifs. L'agriculture et l'élevage, notamment l'élevage transhumant se disputent l'espace rural entraînant de multiples conflits entre agriculteurs et éleveurs. La culture de coton, encadrée par la SODECOTON, demeure la principale culture de rente. Cette culture touche peu de paysans et est pratiquée par les hommes. Les populations à risque, notamment les femmes et les montagnards, ont un accès limité et précaire à la terre. L'accès aux services financiers est, pour une grande part, limité aux cotonculteurs, qui reçoivent des crédits en intrants et en matériel agricole, à travers la SODECOTON.

Les pistes rurales sont difficilement praticables du fait d'un manque d'entretien, notamment en saison de pluies. Plusieurs villages sont coupés du reste de la région pendant de longues périodes. Le taux d'accessibilité à l'eau courante est de 17,5% pour les populations des centres urbains connectés au réseau SNEC (actuelle, camerounaise des eaux). Ainsi, la majorité de la population s'approvisionne en eau auprès des points d'eau (puits aménagés, forages). D'une manière générale, les équipements socio-collectifs sont parmi les plus bas du pays. La région compte 38 centres de santé non équipés. Les maladies les plus diffusées dans la région sont : le paludisme et les infections intestinales. Il n'existe pas de données sur la prévalence du SIDA dans la région, mais cette infection reste une préoccupation majeure sur le plan national. La crise économique, que connaît le pays depuis plus d'une décennie, a réduit les moyens d'intervention de l'Etat. Cette situation générale explique les difficultés de développement auxquelles sont confrontées les populations rurales de cette région en plus des contraintes naturelles et des aléas climatiques de la zone sahélienne.

b- La région du Centre

En ce qui concerne le Centre, sa population de 2 300 000 habitants est composée en majorité de femmes et de jeunes. En se référant aux données disponibles, d'après ECAM II, la population âgée de plus de 65 ans représente environ 3,8%.

Les activités agricoles sont dominantes avec l'exploitation forestière et la chasse. Le système de culture de type forestier comprend en général au sein d'une exploitation type moins d'un hectare de cultures de rentes (café robusta en général) et environ 1 ha de culture vivrières associées. L'agriculture est extensive et à faible rendement. Les cultures de rente café et cacao, qui sont exclusivement des cultures d'hommes, deviennent peu rentables depuis la déréglementation du système de commercialisation mais davantage à cause du cours bas des prix sur le marché international. L'exploitation forestière bénéficie davantage aux exploitants forestiers qu'aux populations, auxquelles sont versées parfois quelques ressources marginales mal gérées au niveau des villages. L'enclavement des villages, le faible degré d'organisation des paysans et les difficultés d'accès aux services financiers sont des facteurs limitant le développement de l'agriculture, notamment pour les populations les plus démunies.

Sur les plans sanitaire et éducatif, la région montre une forte variabilité entre les départements de la Lekié et du Mfoundi, qui sont les plus équipés et les autres départements. En particulier ceux du Mbam et Kim, et de la Haute Sanaga. Mais, c'est aussi dans les deux départements équipés que la pression des populations sur les infrastructures et les services est la plus élevée. Bien que l'on ne dispose pas des données chiffrées sur les principales maladies qui touchent la population rurale de la région. Parmi elles, il faudra considérer le SIDA, compte tenu de la proximité de la capitale et de la présence des grands axes routiers.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore