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L'évaluation à  mi- parcours des projets de développement communautaire: le cas des puits à  pompe du Projet d'Appui au Développement Communautaire ( PADC ) de Mebomo et de Bikogo (Centre- Cameroun )

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par Yanik YANKEU YANKEU
Université catholique d'Afrique Centrale Yaoundé - Master en développement et management des projets en Afrique 2008
  

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2- Les croyances des paysans et implantation des puits à pompe dans les villages

Le problème foncier occupe une place importante dans les villages. Les différents propriétaires d'endroits choisis pour abriter les puits à pompe, ont signé un contrat de cession de leurs droits coutumiers sur leurs terrains. Mais, le choix des sites devant abriter les puits à pompe de Mebomo comme de Bikogo a fait l'objet de nombreuses controverses. L'outil technique utilisé pour avoir accès à une nappe d'eau importante, n'a pas permis d'avoir cette quantité à des endroits prévus au départ.

A Bikogo, le premier lieu était le hameau de la chefferie, et à Mebomo, c'était l'amont du hameau de la chefferie. Après de nombreuses fouilles sans succès, à Bikogo, c'est dans l'hameau Zébédé nord que cela a été possible. Cet endroit a l'avantage d'être presque au carrefour des trois hameaux (Bikogo-Chefferie, Zébédé Nord et Zébédé Sud).

A Mebomo, le premier puits creusé ira à plus de quarante mètres de profondeur sans possibilité d'avoir une grande quantité d'eau. Après ces recherches en amont de l'hameau de la chefferie, c'est finalement en aval de ce même hameau que l'eau se trouvera être importante.

Cette exigence technique n'est pas perçue rationnellement par les populations de cette partie du hameau chefferie. Pour certains d'entre eux, la raison est toute simple : c'est à cause des sorciers48(*) du village que le premier point n'a pas pu fournir d'eau. C'est le cas de Françoise Aliguena49(*) pour qui, les sorciers du village ne veulent pas qu'ils bénéficient d'une eau proche des maisons d'habitation et surtout de l'école primaire du village. Cette croyance en la sorcellerie est une construction de l'imaginaire social, stimulée par la pauvreté, la misère affective, le manque de confiance et la peur selon Célestin Monga (2009 : 160). Cette construction sur l'action des sorciers les oblige à continuer à faire recours aux sources d'eau traditionnelle, en cas de besoin en eau. D'ailleurs à entendre parler du puits à pompe du PADC, ces populations répondent que cela ne leur est pas destinée, et par conséquent elles ne contribuent pas mensuellement pour l'entretien de ces puits en cas de panne.

B- D'autres attitudes ou responsabilités propres aux populations bénéficiaires des puits à pompes du PADC

* 48 A ce sujet, lire Eric de Rosny, 1996, Les yeux de ma chèvre, Paris, Plon, collection Terre Humaine deuxième édition.

* 49 Françoise Aliguena, née en 1947, cultivatrice, entretien du 11 octobre 2009, à son domicile.

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