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Alphabétisation fonctionnelle et développement de l'agriculture: cas de la filière cotonnière togolaise à  Agbonou ( préfecture d'Ogou )

( Télécharger le fichier original )
par Yao Koutremon
Ecole nationale de formation sociale - En vue de l'obtention du diplôme d'état de cadre supérieur de développement social 2013
  

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Deuxième partie :

Résultats de la recherche

45

46

Chapitre 1 : Présentation et analyse des données de terrain

Les données collectées au moyen du dispositif méthodologique ont conduit à une nouvelle phase de travail. Il s'agit de la présentation, de l'analyse et de l'interprétation des informations compilées. Le but poursuivi, rappelons-le, est de confirmer ou d'infirmer les hypothèses formulées pour notre recherche. Pour cette étude, nous avons effectué une analyse de contenue pour l'analyse des données qualitatives et une analyse explicative pour celle des données statistiques.

Titre 1 : Présentation statistique des données

A la sortie de l'enquête, nous avons procédé au dépouillement du questionnaire en vue de faire ressortir les données recueillies. Ces donnés se présentent sous deux formes à savoir les données quantitatives et les données qualitatives.

1.1- Les données quantitatives

Ces types de données sont une représentation statistique des informations reçues et permettent de les apprécier par rapport à leur importance numérique.

Tableau 1 : Répartition

des enquêtés par Sexe

 

Sexe

Effectif

%

Masculin

78

70,90

Féminin

32

29,10

Ensemble

110

100

Source : nos enquêtes

Les données compilées dans le tableau 1 indiquent une forte présence des hommes dans les GPC. Ils représentent environ les 2/3 de l'échantillon contre environs 1/3 de femmes. Cela s'explique par la précarité de l'activité agricole.

47

Tableau 2 : Répartition

 

des enquêtés selon le sexe et le groupe d'âge

 

Age

Sexe

Total

Masculin

Féminin

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

[25-35[

16

14,54

8

7,28

24

21,82

[35-45[

33

30

18

16,37

51

46,37

[45-55[

24

21,82

6

5,45

30

27,27

[55ans&+ [

5

4,54

0

0,00

5

4,54

Ensemble

78

70,90

32

29,10

110

100

Source : nos enquêtes

Au regard du tableau 2, il ressort que les enquêtés dont l'âge est compris entre 35 et 45 ans sont plus représentés ; Soit 46,37%. L'on observe dans cette même tranche d'âge, une forte présence de plus de la moitié des femmes enquêtées. Le faible taux des femmes s'explique par les difficultés rencontrées dans la pratique de l'agriculture comme elles nous l'ont révélé sur le terrain. Les femmes qui exercent encore cette activité au-delà de 45 ans représentent le 1/5 des hommes de cet âge.

Tableau 3: Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction et le sexe

Niveau d'instruction

Sexe

Total

Masculin

Féminin

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Aucun

55

50,00

27

24,55

82

74,55

Primaire

12

10,90

5

4,55

17

15,45

Collège

8

7,27

0

0,00

8

7,27

Lycée

3

2,73

0

0,00

3

2,73

Ensemble

78

70,90

32

29,10

110

100

Source : nos enquêtes

L'analyse du tableau 3 révèle que les 3/4 des enquêtés (50% hommes, 24,55% femmes) n'ont jamais fréquenté une école classique. Cela démontre l'utilité et

48

l'intérêt pour la SOTOCO de la mise sur place de ce programme d'alphabétisation. Sur l'ensemble, les femmes instruites représentent le 1/4 des hommes instruits mais elles ont seulement un niveau du cycle primaire.

Tableau 4 : Répartition des enquêtés selon l'expérience professionnelle

Tranche d'année

Effectif

%

<15

67

60,90

[15-25[

36

32,73

[25ans &+ [

7

6,37

Total

110

100

Source : nos enquêtes

L'expérience professionnelle des producteurs comme la montre le tableau 4 nous amène à identifier 2 grands groupes : le groupe des débutants, ceux qui ont moins de 15 ans dans l'exercice de leur production et le groupe des professionnelles de métier, ceux qui ont dépassé le cap des 15 ans d'exercice. D'après les données, les débutants représentent 60,90 % des producteurs et les professionnelles 39,10 %. L'importance des producteurs ayant moins de 15 ans dans l'exercice de leur métier nous amène à postuler que les producteurs ayant fréquentés les centres sont en quête d'une stabilité de leur métier. Néanmoins, ceux qui sont des professionnelles ont moins à gagner car elles ont toujours fait leur activité par routine.

49

Tableau 5 : Répartition des enquêtés selon la langue maternelle

 

Langue

Effectif

%

Ewé

13

11,83

Ifè

72

65,45

Kabyè

17

15,45

Lamba

8

7,27

Total

110

100

Source : nos enquêtes

Issus de milieux divers, les producteurs parlent diverses langues comme l'indique le tableau 5. Malgré que l'Ewé soit connue et parlé par tous, la langue Ifè est plus représentée soit 65,45% des enquêtés ce qui traduit la nécessité pour la SOTOCO de concevoir un programme en Ifè pour les auditeurs de la préfecture d'Ogou. Cela montre l'attachement des auditeurs à leur langue maternelle comme langue d'apprentissage ; ce qui est d'ailleurs souhaitable pour une bonne maîtrise des connaissances instrumentales. Après l'Ifè suivent de loin le Kabyè (15,45%), l'Ewé (11,83%) et le Lamba (7,27%). Le choix de l'Ifè comme langue d'apprentissage des allogènes traduit le degré élevé de leur intégration dans le milieu.

Tableau 6 : Répartition des enquêtés selon la situation matrimoniale et le sexe

Situation
matrimoniale

Sexe

Total

Masculin

Féminin

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Marié(e)

69

62,73

19

17,27

88

80,00

Veuf

6

5,45

4

3,64

10

9,10

Séparé/divorcé

3

2,72

9

8,19

12

10,90

Ensemble

78

70,90

32

29,10

110

100

Source : nos enquêtes

S'agissant de la situation matrimoniale, les données indiquent qu'une grande majorité des enquêtés sont mariés. Ils représentent 80%. Les mariés sont suivis

50

des divorcés (10,90%) et des veufs (9,10%). Il faut noter que les divorcés et veufs ont aussi d'importantes charges familiales comme ceux qui sont mariés. Ces charges sont relatives aux dépenses du ménage. Il serrait alors intéressant de voir la taille du ménage (personnes) en charge par producteur.

Tableau 7 : Répartition des enquêtés selon les compétences acquises et développées

Compétences

Effectif

%

LEC

110

100,0

Période et technique de
semis

105

95,45

Technique d'entretien

108

98,18

Utilisation d'intrants

98

89,09

Classement du coton-
graine

86

78,18

Protection de
l'environnement

25

22,73

Gestion des cahiers de
comptabilité

92

83,64

Source : nos enquêtes

Le tableau7 indique le niveau de compétence acquis par les producteurs. Au niveau du LEC nous voyons que tous les néo-alphabètes estiment être outillés dans la maitrise du LEC. Cela n'est pas étonnant puisque tous ont été diplômés à l'issu des sessions. Les compétences liées directement à leur travail ne sont pas du reste sauf la protection de l'environnement surtout la lutte contre l'érosion n'est maitrisée que par 22,73% des enquêtés. La période et les techniques de semis et d'entretien ajoutés à l'utilisation judicieuse d'intrant indispensables pour une bonne production sont maitrisées par la plupart des producteurs. Soit respectivement à 95,45%, 98,18% et 89,09% par les producteurs enquêtés.

51

Tableau 8 : Répartition des enquêtés selon la taille de l'exploitation

 

Surface (ha)

Effectif

%

<1

41

37,27

[1-2[

35

31,82

[2-3[

27

24,55

[3 &+ [

7

6,36

Total

110

100

Source : nos enquêtes

La quantité produite est aussi tributaire sans nul doute de la taille de l'exploitation. Aussi remarquons-nous à travers le tableau 10 qu'une marge importante de producteurs soit 37,27% ont une taille d'exploitation inférieure à 1ha. Ceux dont la surface cultivée est comprise entre 1 et 2 ha représentent 31,82%. 27 producteurs quant à eux estiment avoir un champ cultivé dont la taille est comprise entre 2 et 3 ha. Seulement 6,36% des enquêtés ont un champ de plus de 3 ha.

52

Tableau 9 : Répartition

 

des enquêtés selon la quantité avant et après le programme

produite

 

Quantité
(kg)

Avant25

Après26

Effectif

%

Effectif

%

<300

39

35,46

8

7,27

[300-600 [

30

27,28

32

29,09

[600-900 [

23

20,90

29

26,37

[900-1200 [

12

10,90

33

30

[1200 &+ [

6

5,46

8

7,27

Total

110

100

110

100

Source : nos enquêtes

L'analyse du tableau9 laisse apparaitre que 35,46% des enquêtés produisaient environs 300kg de coton au cours d'une campagne. Ce taux a chuté considérablement passant à seulement 7,27%. En outre, le taux des enquêtés qui ont une production au-delà de 900kg a presque doublé après les sessions d'alphabétisation. Ce taux est passé de18,36% à 37,27%.

25 Les données ici constitue pour chacun des enquêtés la quantité produite à la dernière campagne avant son inscription au cours d'alphabétisation

26 Il s'agit des quantités produites à la campagne 2012-2013

53

Tableau 10 : Répartition

 

des enquêtés selon le revenu

après le programme d'alphabétisation

moyen annuel avant et

Revenu (FCFA)

Avant

Après

Effectif

%

Effectif

%

<50 000

42

38,18

7

6,36

[50 000-100 000 [

27

24,55

30

27,28

[100 000-150 000 [

21

19,09

30

27,28

[150 000-200 000 [

14

12,73

31

28,18

[200 000 &+ [

6

5,45

12

10,90

Total

110

100

110

100

Source : nos enquêtes

Tout comme la production, le revenu moyen annuel de la production de coton a connu une évolution de ceux qui gagnaient environ 50 000 FCFA. Le taux de ceux-ci est passé de 38,18% à 6,36%. L'effectif de ceux qui gagnaient environ 200 000 FCFA a tout simplement doublée soit de 5,45% à 10,90% des enquêtés.

Tableau 11 : Répartition

des enquêtés selon la taille de la famille du producteur et son revenu annuel

 

Revenu

Taille de la famille (personnes)

Total

%

<5

[5-10[

[10& + [

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

<50 000

2

1,82

2

1,82

3

2,73

7

6,36

[50 000-100 000 [

4

3,64

18

16,37

8

7,27

30

27,28

[100 000-150 000[

3

2,73

22

20

5

4,55

30

27,28

[150 000-200 000[

7

6,36

12

10,90

12

10,90

31

28,18

[200 000 &+ [

6

5,45

3

2,73

3

2,73

12

10,90

Total

22

20

57

51,82

31

28,18

110

100

Source : nos enquêtes

Les données consignées dans le tableau 11 laissent apparaitre le niveau de vie des ménages des producteurs enquêtés du moins sur le plan monétaire. Ainsi peut-on remarquer que 20% des enquêtés ont en charge moins de 5 personnes.

54

Parmi eux 1,82% ont un revenu estimé à près de 50 000 FCFA et 5,45% ont un revenu moyen qui est supérieur ou égal à 200 000 FCFA.

La deuxième catégorie de producteurs qui ont en charge un nombre de personnes compris entre 5 et 10 est égal à 57 soit 51,82% de l'effectif total. Sur cet effectif, 1,82% vivent avec un revenu moyen égal à environs 50 000 FCFA. La plupart de ces producteurs (20%), ont un revenu compris entre 100 000 et 150 000 FCFA. Quelques rares de ces producteurs (2,73%) ont un revenu supérieur ou égal à 200 000 FCFA.

La dernière catégorie des producteurs qui ont en charge plus de 10 personnes est constituée en majorité de producteur dont le revenu est compris entre 150 000 et 200 000 FCFA. Parmi cette tranche, 2,73% de producteurs vivent avec un revenu de plus de 200 000 FCFA.

A travers le revenu gagné par le producteur face aux poids de personnes en charge, vu que la production des cultures de rentes surtout le coton est plus rentable que les cultures vivrières d'après les producteurs, on peut soutenir que les producteurs vivent décemment et sont au dessus du seuil de la pauvreté.

Tableau 12 : Répartition

des enquêtés selon la source de le programme d'alphabétisation

soins avant et après

Source de soins

Avant le
programme

Après le
programme

Effectifs

%

Effectifs

%

Plantes médicinales

65

59,10

36

32,73

Médicaments
de rue

34

30,90

26

23,63

Hôpital/Pharmacie

11

10,00

48

43,64

Total

110

100

110

100

Source : nos enquêtes

Le tableau 12 indique qu'avant le programme, seulement 1/10 des producteurs enquêtés prenaient en priorité leurs soins à l'hôpital. Aujourd'hui plus de la

55

moitié des enquêtés optent pour l'hôpital et les produits pharmaceutiques. Ce qui traduit une nette amélioration dans la fréquentation des structures sanitaires par les enquêtés. Néanmoins, beaucoup d'efforts restent à fournir pour que les 32,73% qui continuent de se faire traiter à base des plantes médicinales aient accès à des soins adéquats. L'utilisation des médicaments de rue qui est déconseillée n'a baissée que de 7 points.

Tableau 13 : Répartition

des enquêtés selon le lieu avant et après le programme

d'habitation

Lieux d'habitation

Avant le
programme

Après le
programme

Effectifs

%

Effectifs

%

Location

43

39,09

53

48,18

Propriété privée

15

13,64

23

20,91

Maison familiale

52

47,27

34

30,91

Total

110

100

110

100

Source : nos enquêtes

La question du logement préoccupe le travailleur togolais en général et la mobilité du travailleur d'un lieu à un autre s'explique par l'évolution de son revenu. Le travailleur nourrit l'ambition de vivre sous son propre toit ou à la rigueur en location pour ne plus vivre au dépend de ses parents. Comme le stipule le tableau 13, seulement 15 personnes soit 13,64% des enquêtés vivaient dans leur propre maison avant le programme. Les enquêtés vivant en location représentent 39,09% de l'échantillon et 47,27% vivaient dans sa maison familiale.

Après le programme, l'on observe un bouleversement dans le tableau où le taux des producteurs vivant dans leur propre maison est passé de 13,64% à 20,91%. Soit un gain de 7 points. Les producteurs locataires représentent 48,18% tandis 34 producteurs (30,91%) demeurent toujours sous le toit de leurs parents.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe