WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Alphabétisation fonctionnelle et développement de l'agriculture: cas de la filière cotonnière togolaise à  Agbonou ( préfecture d'Ogou )

( Télécharger le fichier original )
par Yao Koutremon
Ecole nationale de formation sociale - En vue de l'obtention du diplôme d'état de cadre supérieur de développement social 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2- Environnement humain et socioculturel

Selon les résultats définitifs du quatrième recensement général de la population et de l'habitat (2010), la population de la région est passée de 650 393 habitants en 1981 à 1 375 165 habitants en 2010 avec un taux de croissance annuel moyen de 2.58%. La densité est passée de 38hbts/km2 en 1981 à 81hbts/km2 en 2010. Cette population est en majorité féminine (696 974 femmes) contre une population masculine de 678 191 hommes. La Préfecture de l'Ogou est la plus peuplée de la région des plateaux après celle de Haho (247 817hbts). Ogou a une population féminine de 115 744 femmes et une population masculine de 110 564

34

hommes soit un total de 226 308 habitants. Selon le milieu de résidence, la population de l'Ogou est essentiellement rurale avec 157 047hbts soit 69,39% contre une population urbaine (Atakpamé) de 69 261hbts soit 30,61%.

1.2.1- La population et la culture

Les groupes ethniques prédominant de la Préfecture sont les Ifè, les Houdou, les Akposso et les Fon. Les ethnies allogènes sont principalement les Kabyè, les Nawda, les Lamba, les Tem et les Yorouba. On les retrouve pratiquement dans tous les villages.

Les structures traditionnelles portent sur la Chefferie, les rites, les us et coutumes. On note que la chefferie fortement hiérarchisée occupe une place clé dans la société. Garante des us et des coutumes, la chefferie veille au respect des droits et devoirs de chaque composante de la communauté.

Le mariage coutumier existe dans la Préfecture et chaque communauté a sa manière de le célébrer.

La principale fête de la Préfecture est Odontsu ou fête des ignames célébrée dans le mois d'août de chaque année.

Sur le plan religieux, le christianisme est la religion prédominante suivie de l'animisme et de l'islam.

1.2.2. L'organisation économique

L'agriculture est l'activité principale de la préfecture de l'Ogou et occupe 80% de la population. Le système de culture est basé essentiellement sur des associations de cultures dont les principales sont le coton, le maïs, le niébé, l'igname l'arachide et l'ananas. La culture des fruitiers, du caféier et du cacaoyer est plutôt prépondérante dans les plateaux ouest où les cultures de rente occupent les 2/3 de la superficie des terres cultivées. C'est une agriculture traditionnelle utilisant des outils rudimentaires tels que la houe, la daba, le

35

coupe-coupe. L'élevage des ovins, des caprins et de la volaille est pratiqué dans la préfecture.

1.2.3. Histoire et champ du développement : acteurs politiques et programmes

Les Ifê de Modjigbéri (un sous-quartier Tchetti), un des rameaux du groupe Ifê de Tchetti furent les premiers occupants du site d'Agbonou. Leur installation à Agbonou remonte probablement au XVIIIème siècle et marque le temps des grands assauts subis par les Ifê de la part des Dahoméens. « Agbonou» signifie littéralement « le portail ». Le nom incarne à lui seul toute l'histoire du village. Selon la légende, il y avait un fétiche du nom de « éri ogou dougbé » c'est-à-dire « qui voit le danger et crie » à l'entrée de la ville d'Atakpamé. Ce fétiche était chargé d'alerter les guerriers résidant dans la forêt d'une éventuelle arrivée d'ennemis. Ce fétiche était gardé par un certain ATSA, fondateur du village, qui habitait les lieux avec sa famille et adeptes du fétiche. Son fils ATSA AFFO céda plus tard le terrain de la gare ferroviaire aux colons allemands pour leurs installations. Par la suite, voulant être protégé par le fétiche et cherchant une certaine sécurité, les familles AHANOU, SOSSAVI, DOKU ont fini par rejoindre les premiers occupants du village en occupant respectivement les localités connues aujourd'hui sous le nom d'Agbonou-CEET, Agbonou-Kpotamé et Agbonou-Campement. On peut ajouter à ce facteur spirtuel, un autre facteur pas des moindres ; il s'agit de l'aspect physique du village qui s'étend sur une plaine propice à l'agriculture contrairement à la ville d'Atakpamé qui a un relief montagneux ce qui engendre une érosion intensive impropre à l'agriculture. Sur le plan social et organisationnel, toutes ces premières familles vivaient en harmonie et avaient chacune un doyen de famille. Ces doyens élisent un chef responsable unique choisi par rapport à ses compétences morales et spirituelles18.

18 Fagbedji K.G., 2009, Agbonou : Dynamique d'un quartier périphérique d'Atakpamé.

36

Aujourd'hui, la Préfecture de l'Ogou est constituée de huit Cantons à savoir : les cantons de Houdou, de Gnagna, de Djama, de Katoré, de N'tivou, de Datcha, de Gléi et d'Akparé qui comporte le quartier d'Agonou19. Ces cantons sont dirigés par des Chefs Cantons. Tous les ministères y sont représentés. La préfecture est pourvue en structures préfectorales et locales de coordination des actions de développement. Ce sont les comités préfectoraux, les Comités de Développement à la Base (CDB). Ces comités sont appuyés par des services techniques déconcentrés de l'Etat (les Directions Régionales du Développement à la Base, de l'Agriculture, de l'Action Sociale etc.) et des acteurs non étatiques (les ONG, les associations, les institutions bancaires etc.).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand