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Evaluation du niveau de satisfaction des usagers du centre hospitalier Bethesda

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par Rosine Mugisha Ntibenda
Université Libre des Pays des Grands Lacs (ULPGL-Goma) - Licence 2012
  

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V.3 Appréciation de l'accompagnement social 

Ce point est une réflexion portant sur le sens des résultats relatifs à l'avis des répondants en rapport avec ce qu'ils pensent de l'accompagnement social dont ils bénéficient des services de santé, tel que le révèlent non seulement notre étude mais aussi les recherches antérieures.

Il résulte du tableau n° 17 que 82,8% d'enquêtés estiment que le personnel du CHB est accueillant, bien que 17,2% disent qu'ils ne le sont pas. Bien plus, 29,7% qui sont « un peu satisfaits » des prestations avouent que le personnel est accueillant, et 21,9 de cette même catégorie ne sont pas du tout satisfaits. Compte tenu de la probabilité observée qui est de 0,031<0,05, la conséquence est que la satisfaction des usagers est fonction de l'accueil dont ils bénéficient du personnel. De ce qui précède résulte donc que le bon accueil réservé aux usagers du CHB reste à encourager, pour ainsi favoriser davantage la satisfaction des patients.

Au fait, l'étude faite dans l'aire de santé Keshero par Borive Malosi avait révélé aussi que pour 46,8% de répondants, la raison fondamentale du choix d'un soignant est le comportement du personnel soignant, et l'accueil lui réservé (43,8%).

Du croisement des variables à travers le tableau n° 18 dérive que 67,2% de répondants ont confiance dans les soignants du CHB, contre 32,8% qui n'en ont pas. Cependant, c'est parmi ceux ayant confiance qu'il y a 28,1% (contre 6,3%) qui ne sont pas du tout satisfaits, 17,2% qui ne sont qu'un peu satisfaits (contre 14,1%) des prestations dont ils bénéficient, et 12,5% (contre 9,4%) qui disent être satisfaits des prestations. La probabilité observée est de 0,226>0,05 ; ce qui implique l'inexistence d'association entre la satisfaction des usagers du CHB et le fait que ces derniers aient confiance dans les prestataires de cette structure. La confiance ne suffit pas, car chaque patient a ses attentes et sa perception des services qui lui sont rendus.

Au contraire, l'étude comparative faite par Didier Gobbers, il résulta que la qualité de l'accueil était dé?ciente. Cependant, un meilleur accueil était observé dans les formations privées que dans les formations publiques ; 31% des consultations observées s'étaient déroulées en présence de tierces personnes (problèmes d'intimité et de con?dentialité).

Les enquêtés ayant dit avoir confiance dans les soignants du CH Bethesda justifient, à 82,8% leur attitude par le fait que ces derniers soignent bien, pendant que 17,2% estiment qu'ils sont collaborants, comme le montre le tableau n° 19.

En ce sens, l'étude faite par l'Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées avait indiqué que relativement aux relations, 67 % des personnes ont répondu qu'elles étaient tout à fait satisfaites de la façon dont elles étaient traitées ; 25% n'étaient pas tout à fait satisfaites ; 4% étaient plutôt insatisfaites et 9% tout à fait insatisfaites. Pour ce qui est de la vie privée, 70% des bénéficiaires disaient qu'il n'y a pas d'intrusion dans leur vie privée.

Bien plus, la recherche entreprise au Burkina-Fasso par l'Institut nation de la statistique et de la démographie avait montré que la qualité des prestataires était appréciée d'une part par la compétence du personnel et d'autre part par les infrastructures et équipements dont disposaient les centres de santé. Il ressortit de cette analyse que de 72,7 % des usagers pensaient que les prestataires étaient compétents (70 % chez les hommes et 74,1 % chez les femmes).

Du tableau n° 20 résulte que 82,8% de répondants admettent qu'ils sont soignés en toute dignité, contre 17,2% qui soutiennent le contraire. Un bon nombre de ceux qui disent avoir été soignés en toute dignité (soit 29,7%) affirment être « un peu satisfaits » des prestations dont ils bénéficient ; 21,9% n'en sont pas du tout satisfaits ; 20,3% sont tout à fait satisfaits, et 10,9% sont tout à fait satisfaits. Du test statistique résulte une probabilité observée de 0,031<0,05. Raison pour laquelle, il y a une association significative entre la satisfaction des usagers du CHB, et l'estimation du fait qu'ils aient été soignés en toute dignité. En effet, un patient estimant n'avoir pas été soigné de façon digne ne saurait aucunement être satisfait des services qui lui sont rendus.

L'étude faite par l'Agence Wallonne dont nous avons déjà parlé révèle qu'au sujet du respect du droit, dans 88% des situations, le personnel ne prenait jamais de décision à la place des bénéficiaires. Bien plus, lors de l'entrée dans le service, 76% avaient été tout à fait bien informés quant aux services. Pour ce qui est de la compétence du personnel, 57% trouvaient qu'ils étaient tout à fait satisfaits de la formation des assistants.

Le tableau n° 21 prouve que 67,2% d'enquêtés avouent qu'il y a collaboration entre leurs proches (familiers) et les soignants du CHB, contre 15,6% qui estiment qu'il n'y en a pas. C'est au niveau de la première catégorie qu'il y a 25% qui sont « un peu satisfaits » des prestations, 20,3% qui en sont satisfaits et 10,9% qui en sont tout à fait satisfaits. Etant donné que la probabilité observée est de 0,002<0,05, le test statistique prouve que le degré de satisfaction des usagers du CHB est significativement influencé par la collaboration entre les proches des patients et les soignants. A ce niveau, les bonnes relations entre les proches des patients avec les soignants sont à encourager.

Notons que l'interprétation des résultats de l'étude faite par Audrey Simard avait montré que le niveau de satisfaction des usagers était très élevé, tout en indiquant que le secteur relationnel regroupait les dimensions qui avaient obtenu les plus hauts taux de satisfaction chez les répondants. Ainsi, cette étude permit aux gestionnaires d'établir des priorités d'actions afin d'améliorer la qualité des soins et des services, à la lumière des résultats obtenus.

Comme le fait constater la réalité du tableau n° 22, 84,4% de répondants reconnaissent qu'en cas d'inquiétude, ils ont facile à parler aux soignants pour leur exposer leur problème, contre 15,6% qui disent que tel n'est pas le cas. C'est parmi les répondants ayant facile à parler aux soignants en cas d'inquiétude qu'il y a 26,6% qui sont « un peu satisfaits » des prestations (contre 4,7%), 23,4% qui ne sont pas du tout satisfaits (contre 10,9%), 21,9% qui sont satisfaits (contre 0%) et 12,5% qui sont tout à faits satisfaits (contre 0%). Au regard de la probabilité observée qui est d'une valeur de 0,037<0,05, nous trouvons que la satisfaction des usagers du CHB est significativement fonction de la facilité qu'ils ont à parler aux soignants en cas d'inquiétude. Il est cependant étonnant que malgré la facilité à parler aux soignants en cas de nécessité, un bon nombre de patients ne soient pas satisfaits des services rendus par le personnel.

Le croisement des variable que présente le tableau n° 23 révèle que les enquêtés disent à 48,4% que les soignants leur ont expliqué clairement les résultats des examens faits, contre 34,4% qui affirment que les explications n'avaient pas été claires, et 17,2% qui ne les ont trouvées qu'un peu claires. Notons que 15,6% (contre 14,1%) de ceux qui ne sont pas du tout satisfaits des prestations trouvent pourtant claires les explications des soignants quant à ce qui est des. Comme le test statistique de chi deux fait état d'une probabilité observée de 0,632, et que celle-ci est supérieure au seuil de signification de 0,05, nous trouvons qu'il n'y a aucun lien entre le degré de satisfaction des usagers du CHB et la clarté des explications portant sur les examens. Cette réalité s'explique par le fait qu'il ne suffit pas que les résultats des examens médicaux soient clairement fournis au patient. Il faut, beaucoup plus encore, qu'il sente que son état de santé s'améliore de plus en plus.

En rapport avec les autres patients, 34,4% de répondants apprécient que leurs relations sont très bonnes, 34,4% autres, qu'elles sont plutôt bonnes, 15,6%, qu'elles sont mauvaises, et 15,6% autres, qu'elles sont médiocres (cfr tableau n° 24). A considérer ceux qui estiment leurs relations avec les autres malades « très bonnes » et « bonnes », nous pouvons admettre que les usagers du CHB apprécient positivement leurs relations interpersonnelles au sein de l'hôpital. Il convient de souligner que le plus grand degré de satisfaction se remarque chez 7,8% qui sont en bon termes avec leurs co-pensionnaires, alors que le plus grand nombre de ceux qui sont insatisfaits des prestations (14,1%) font en même temps partie de ceux estiment leurs relations avec les autres patients très bonnes. Comme du test statistique résulte une probabilité observée de 0,134, et que cette valeur est supérieure au seuil de confiance de 0,05, le degré de satisfaction des usagers du CHB ne dépend aucunement de l'estimation qu'ils ont des relations avec les autres patients avec lesquels ils sont dans cette structure sanitaire. Ce qui précède se comprend en ce sens que ce n'est pas ce seul climat d'entente entre les patients qui peut suffire pour satisfaire les usagers.

Au fait, en nous référant au modèle écologique, comme le souligne le Centre de recherche de l'université de Montréal, il y a la part des proches du patient et leurs rapports avec les soignants. C'est pourquoi il existe des interrelations entre les individus, leur famille, les communautés, le système de soins et l'environnement au sens large. Pour cela, de bonnes relations doivent être maintenues au sein de l'hôpital.

Le tableau n° 25 prouve que 51,6% de répondants soutiennent que lorsqu'ils font appel à un soignant en cas de besoin, le délai d'attente moyen est de 5 minutes ; pour 31,3%, c'est 6 à 10 minutes, alors que pour 17,2%, c'est 16 à 20 minutes. Il convient de faire remarquer que les tout à fait satisfaits (9,4%) font partie de ceux dont le délai d'attente est de moins de 5 minutes. Bien plus, le test statistique fait état d'une probabilité observée égale à 0,004. Etant donné que cette valeur est de loin inférieure au seuil de signification de 0,05, il est bel et bien clair que le degré de satisfaction des usagers du CHB est considérablement influencé par le délai d'attente en cas d'appel fait par un patient au soignant si nécessité il y a. Les usagers insistent donc sur la nécessité de répondre le plus tôt à leur appel lorsqu'ils ont besoin de l'aide d'un soignant. Il serait alors mieux que la proportion de ceux à qui les soignants répondent à leur appel dans moins de 5 minutes aille au-delà de la simple moitié. De l'étude faite à Rubavu par Fabien Nkinamubanzi résulta que le délai des résultats du laboratoire était significatif pour influencer l'accès tardif, étant donné que les résultats étaient, pour plupart obtenus un jour après. Ce qui absolument entraîne un accès tardif aux soins de santé.

Comme le fait remarquer le tableau n° 26, 67,2% de répondants trouvent le délai d'attente raisonnable, pendant que 32,4% ne le trouvent pas raisonnable. Par ailleurs, 25% qui estiment ce délai raisonnable sont en même temps un peu satisfaits, 20,3% de cette catégorie sont satisfaits, pendant que 10,9% sont tout à fait satisfaits. Ceux qui ne le trouvent pas raisonnable sont d'ailleurs plus nombreux (23,4% contre 10,9%) à ne pas être du tout satisfaits des prestations dont ils bénéficient des agents du CHB. Et comme la probabilité observée est de 0,000<0,05, cela prouve que le degré de satisfaction des usagers est, dans une large mesure, lié au temps pendant lequel un patient fait appel à un soignant en cas de besoin. En d'autres termes, le niveau de satisfaction des usagers dépend de la perception que ces derniers ont quant à l'acceptabilité du temps pendant lequel ils attendent l'arrivée d'un soignant en cas de besoin. A notre avis, les patients se rendent compte de la lourdeur de la tâche des soignants, compte tenu de l'effectif de ceux dont ils ont la charge au sein de l'hôpital. Une autre étude faite par A.Niangaly et al. avait révélé que selon le tiers des personnes enquêtées individuellement (31 %) a estimé que le temps d'attente est long.

A ce point de vue, l'étude faite en Belgique par l'Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées a révélé que le délai d'attente le plus fréquemment cité est de 6 à 10 minutes ; 49% estimèrent que le temps d'attente est tout à fait raisonnable, 34% étaient plutôt satisfaits, 10% n'étaient pas tout à fait satisfaits et 6 % n'étaient pas du tout satisfaits. Comparativement aux résultats de l'enquête, nous trouvons que dans les deux cas, les patients comprennent que les soignants sont trop occupés, et qu'il soit donc normal qu'ils puissent trainer un peu en cas d'appel, étant qu'ils estiment que le délai d'attente est raisonnable.

Comme le fait remarquer le tableau n° 27, 67,2% de répondants trouvent ce délai d'attente raisonnable, pendant que 32,4% ne le trouvent pas raisonnable. Par ailleurs, 25% qui estiment ce délai raisonnable sont en même temps un peu satisfaits, 20,3% de cette catégorie sont satisfaits, pendant que 10,9% sont tout à fait satisfaits. La probabilité observée est de 0,000<0,05. Cela prouve que le degré de satisfaction des usagers est, dans une large mesure, lié au temps pendant lequel un patient fait appel à un soignant. Les soignants ont donc à ce niveau des efforts à fournir pour réduire le temps d'attente des patients en cas de nécessité, pour ainsi faciliter la satisfaction de leurs clients.

Au sujet des rendez-vous fixés par les soignants, 67,2% d'enquêtés avouent qu'ils sont respectés ; 17,2% disent qu'ils le sont parfois, et 15,6% qu'ils ne le sont pas du tout. Ceux qui affirment le respect des rendez-vous sont, à 25% un peu satisfaits, 20,3% satisfaits et à 10,9% tout à fait satisfaits. Comme le test statistique fait ressortir une probabilité observée de 0,002<0,05, il en résulte que le degré de satisfaction des usagers est largement fonction du respect des rendez-vous par les soignants. A ce niveau se remarque donc qu'à respecter la parole donnée par un soignant à un malade quant à un prochain entretien relatif à l'évolution de l'état de santé, cela réconforte le patient et influe sur son degré de satisfaction (cfr tableau n° 28).

Il résulte du tableau n° 30 que les soignants du CHB ont pris soin de prévenir 65,6% de répondants des effets indésirables des médicaments qu'ils consommaient, bien que cela n'avait pas été le cas pour 34,4% d'entre-eux. Malgré cela, 28,1% de non satisfaits avaient été prévenus de ces effets (contre 6,3% qui n'avaient pas été prévenus) ; le taux de satisfaction est le même aussi bien chez les prévenus que chez les non prévenus (10,9% de satisfaits partout et 15,6% d'un peu satisfaits partout). Du test statistique résulte que le degré de satisfaction dépend du fait qu'on ait été prévenu des effets indésirables des médicaments (p=0,047<0,05). Il y a donc une différence significative entre la satisfaction des patients ayant été infirmés des effets indésirables et ceux pour qui cela n'avait pas été le cas. Autrement dit, le fait qu'on ait été au courant des effets secondaires des médicaments pris fait qu'on soit, d'une façon ou d'une autre, satisfait.

Au sujet des signes d'alerte, le tableau n° 30 révèle que 82,8% de répondants en avaient reçu des explications de la part des soignants, contre 17,2% qui n'en avaient pas reçues. Tout de même, les « un peu satisfaits » sont plus nombreux (29,7% contre 1,6%) chez ceux qui avaient eu ces explications. Etant donné que la probabilité observée est de 0,031<0,05, le degré de satisfaction des usagers dépend significativement du fait qu'ils aient reçu des explications à propos des signes d'alerte. Une fois encore, il existe une différence significative entre les usagers ayant été au courant des signes d'alerte à surveiller, et ceux qui n'en avaient pas été au courant.

Compte tenu de l'avis de quatre soignants interrogés au sujet de la perception qu'ont les usagers sur l'accompagnement social dont ils bénéficient du CHB, il ressort que le personnel estime que les patients ont une bonne appréciation de l'accompagnement social, étant donné qu'il y a collaboration entre les soignants et les soignés. Comme c'était le cas pour ce qui est des prestations, l'affirmation des informateurs-clés n'est pas exagérée, étant donné qu'un bon nombre d'enquêtés a exprimé la facilité avec laquelle il fait appel aux soignants en cas de besoin, mais aussi la facilité à exprimer ses inquiétudes au personnel.

Sur l'ensemble de dix aspects concernant l'accompagnement social, le score obtenu au niveau de huit est satisfaisant. Ainsi, nous soutenons que les usagers du CHB sont satisfaits à ce point de vue. Statistiquement, cette seconde hypothèse est également partiellement rejetée, et donc confirmée quant à ce qui est de l'influence de l'accueil, la dignité des soins, la collaboration, le délai d'attente, le respect des rendez-vous et la prévention des effets indésirables. Cette hypothèse est acceptée, et donc infirmée quant à ce qui est de la confiance dans les prestataires, les relations avec les autres patients, ainsi que la clarté des explications portant sur les examens.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote