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La mise en valeur du patrimoine osselien par l'art urbain : du projet artistique à  sa réalisation

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par Sandy Autret
Université de Rouen - Master droit du patrimoine et des activités culturelles 2015
  

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Section 3. Cas d'espèces

La commune d'Oissel utilise le contrat le plus fréquemment employé : la commande d'oeuvre. Cela permet à la commune d'élaborer un projet artistique et de garder un oeil sur la conception de l'oeuvre. En effet il ne s'agit pas d'une vente où l'oeuvre est déjà produite, l'achat se faisant au coup de coeur. Il s'agit de l'achat d'une oeuvre future. L'oeuvre étant destinée à être exposée aux yeux de tous, la commune a intérêt à maintenir certaines exigences. Elle ne peut laisser une entière liberté à l'artiste.

Ainsi l'oeuvre est acquise (et non prêtée) et pourra être exposée jusqu'à ce que la commune décide de la retirer. Elle n'est pas soumise à des exigences de délai, ce qui est intéressant pour elle, ne sachant généralement pas combien de temps elle souhaite exposer l'oeuvre (cela dépend le plus souvent de la réaction du public à l'égard de l'oeuvre).

En règle générale, la commune commande une oeuvre, l'expose un temps indéterminé et prévient son auteur si celle-ci doit être retirée, détruite ou dénaturée. C'est précisément ce qu'il s'est passé pour une mosaïque de l'école où l'oeuvre devait être en partie détruite pour cause de travaux d'utilité publique. Bien que l'artiste n'ait aucun recours contre la destruction pour de tels travaux, l'action lui a été notifiée.

Concernant la cession des droits, tout dépend de la commande. De manière générale, l'artiste cède ses droits quand il en a l'intérêt.

Par exemple, un artiste étranger qui n'est que de passage dans la ville commanditaire peut avoir tout intérêt à céder ses droits contre une contrepartie pécuniaire car il ne reviendra pas et ne pourra pas surveiller son oeuvre.

En revanche, un artiste régional a plutôt intérêt à maintenir ses droits pour reprendre son oeuvre si la collectivité décidait de la démonter ou pour intenter une action en justice si une atteinte pouvait être portée à sa personne ou à son oeuvre.

Pour l'art urbain, il s'agit plutôt d'oeuvres éphémères. Selon l'oeuvre (qui se dégrade ou non avec le temps, démontable ou non,...) l'artiste pourra peut être reprendre son oeuvre pour en tirer un autre profit. Par exemple, la peinture de Pissarro sera exécutée sur un support amovible. L'artiste pourra donc reprendre son oeuvre au terme de l'exposition. C'est le cas pour toutes les oeuvres effectuées sur du contreplaqué.

En revanche, une peinture effectuée directement sur un mur ne pourra être retirée qu'en repeignant le mur. L'artiste ne peut remporter son oeuvre.

Nous voyons donc que l'intérêt de l'artiste n'est pas toujours le même et qu'il faut établir des contrats adaptés à chaque cas.

La diversité de ces contrats, l'éloignement géographique de l'artiste, les exigences de la collectivité, l'idée issue du service culturel, tous ces éléments réunis convergent sur une question : qui a la propriété de l'oeuvre en question ?

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