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Financement et rentabilité des entreprises au Nord-Kivu/Goma

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par Christian SAFARI BAGANDA
Université libre des pays des grands lacs - Licence 2014
  

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Section II. LA RENTABILITE ET LE RISQUE

Dans cette section, il est question de voir quelques notions sur la rentabilité et le risque.

II.1. LA RENTABILITE

L'étude de l'activité de l'entreprise par l'intermédiaire de compte de résultat et des soldes intermédiaires de gestion permet de mettre en évidence : la performance d'une entreprise, la capacité d'autofinancement de l'entreprise et la formation de la trésorerie25.

Cependant, la rentabilité est le point central de l'évaluation, avant ou après financement. Mais l'erreur à éviter est de ne pas dissocier les critères des choix (ou d'acceptabilité) des projets de la décision. Cette dernière est toujours d'ordre politique c'est-à-dire qu'elle implique un système des valeurs, alors que les critères relèvent d'un niveau d'étude qui reste du domaine purement technique (financière). Cette approche des critères de choix d'investissement sera développée dans le troisième section.

II.1.1 Définition

La rentabilité, c'est le profit (ou la rente) revenant à celui ou ceux qui ont apporté les capitaux26.

L'appréciation de la rentabilité est relative aux critères financiers et économiques. Mais il faut aussi faire appel, dans les décisions, à des critères qualitatifs, qui regroupent souvent l'ensemble de tout ce qui n'a pu être quantifié dans l'analyse de performance.

Selon CHRISTIAN et M. ZAMBOTTO27, mesurer la rentabilité économique d'un projet consiste à comparer les flux des recettes et des dépenses des opérations d'investissement et d'exploitation.

II. 1.2. Rentabilité économique et rentabilité financière28

La distinction entre la rentabilité économique et la rentabilité financière renvoie à l'analyse des conditions dans lesquelles les résultats sont obtenus.

25 P. RAMAGE, Analyse et diagnostic financier, éd. D'Organisation, Paris, 2001, p.101

26 A. DAYAN, Op. Cit, p. 816

27 CHRISTIAN et M. ZAMBOTO, Gestion financière, finance d'entreprise, 6è éd. Dunod, Paris, 2004, p. 114

28 E. COHEN, Dictionnaire de gestion, éd. La découverte, Paris, 1997, p.299

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1. La rentabilité économique met en cause le rapport entre une mesure du résultat et les actifs de l'obtenir. Concrètement, on peut formuler plusieurs ratios exprimant la rentabilité économique dans la mesure où des définitions diverses peuvent être retenues pour exprimer le numérateur et le dénominateur. Si les actifs représentent l'outil de travail mis en oeuvre par l'entreprise, la comparaison résultat sur actif mesure le rendement de ces outils.

Parmi les formules que l'on peut obtenir en combinant ces différents termes, les analyses utilisent le plus souvent les « ratios de rendement des actifs » c'est à dire les ROA « return on Assets » ou « ratios de rentabilité économique »

R1= Résultat de l'exercice/Actif total ; Ratios de rentabilité des actifs R2= Résultat d'exploitation/Immobilisation + BFRE

R3= Excèdent brut d'exploitation/Immobilisation+ BFRE

Ces deux derniers mesurent les ratios de rentabilité économique.

2. La rentabilité financière met en jeux le rapport entre le résultat global de l'exercice revenant aux propriétaires et le montant des capitaux propres qu'ils ont investis dans l'entreprise.

R4= Résultat/Capitaux propres

R5= Capacité d'autofinancement/capitaux propres

La notion de rentabilité financière traduit une vision plus spécialisée des performances, puisqu'elle aborde ces dernières du point de vue des propriétaires. Ceux-ci ont consentis une avance à l'entreprise sous forme d'un apport en capitaux propres, ils souhaitent donc comparer à cet apport le résultat net qui pourrait leur revenir après déduction de toutes les charges et les impôts.

II.1.3. Considération de la rentabilité dans les critères de choix

On confond souvent le contenu (la recherche d'une rentabilité maximale) et le contenant de la rentabilité (calcul et interprétation du résultat).

La rentabilité peut être un objectif poursuivi, par exemple par les apporteurs de capitaux. Mais le calcul de la rentabilité est surtout nécessaire pour contrôler la cohérence du projet, pour s'assurer de sa viabilité.

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Une rentabilité insuffisante (si elle est correctement estimée) conduira à un échec du projet ou à un surtravail non rémunéré, par exemple du dirigeant29.

C'est l'importance de l'irréversibilité dans les projets, qui oblige à la réflexion de rentabilité. Traditionnellement, les critères de choix sont classés en fonction d'un environnement type, selon qu'on est en avenir simple ou en avenir complexe. Ces deux dernières notions, à savoir avenir simple et avenir complexe seront appréhendées plus loin dans le deuxième chapitre de cette étude.

En fin, un élément essentiel sera étudié, le risque encouru par le projet et son intégration aux différents critères de choix ou d'acceptabilité. Le risque combiné à la rentabilité sera un élément primordial entrant dans la décision.

Comme nous l'avons annoncé bien avant que ce chapitre passera en revue les différents concepts clés de notre étude, c'est pourquoi, après avoir dit un mot sur l'investissement et la rentabilité, la section qui suit porte essentiellement sur le risque.

II. LE RISQUE

II.2.1. De la notion de risque

« Gérer les risques, c'est prévoir - à moindre coût - les ressources financières, nécessaires et suffisantes en vue de leurs manifestations éventuelles. C'est aussi les contrôler en les éliminant si possible, en les atténuant en les transférant, optimisant de cette manière l'utilisation qui est faite des ressources de l'entreprise.»30

En effet, il existe plusieurs types de risques auxquels l'entreprise est confrontée, entre autres, les risques industriels et commerciaux, les risques financiers, les risques internationaux et d'inflation etc.

III.2.2. L'effet du risque sur l'entreprise

Dans l'entreprise, la notion de risque est omniprésente et se trouve à différents niveaux d'activités. Définissons les différentes catégories de risques liés à l'exploitation d'une entreprise.

29 R. HOUDAYER, Evaluation financière des projets, ingénierie de projets et décision d'investissement, 3ème éd., Ecomica, Paris 2008, p. 14

30 A. CHEVALIER et G. HIST, Risk management, éd, Moderne, Paris, 1982, p.9

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III.2.2.1. Risque d'affaires (Business risk)

Le risque d'affaires est en relation avec la variabilité possible des profits avant intérêt et impôt générés par les opérations normales de l'entreprise. Ce type de risque est souvent relié à la conjoncture économique, au marché ou à l'efficacité de production de l'entreprise.

III.2.2.2. Risque financier (Financial risk)

Le risque financier est le risque additionnel qui découle de l'utilisation de modes de financement à charges fixes. La présence de frais fixes de financement contribue à déterminer la liquidité de l'entreprise et peut à la limite rendre techniquement insolvable cette dernière.

III.2.2.3. Risque d'investissement (Investment risk)

Ce risque est attribuable à la variabilité des flux monétaires générés par les projets d'investissements acceptés par l'entreprise. Dépendant de l'ampleur des projets, ce genre de risque peut avoir un impact considérable sur la valeur au marché de l'entreprise.

III.2.2.4. Risque de portefeuille (Portfolio risk)

Le risque d'un portefeuille de projets correspond à la variabilité des flux monétaires de l'ensemble de projets d'investissement de l'entreprise.

III.2.3. Autres classifications des risques

Selon PERARDJ31, il existe plusieurs sortes de risques, notamment :

a. Risque commercial : risque représenté par la variation des bénéfices attendus avant impôts et les frais financiers. Il dépend de la structure des coûts de l'entreprise, des caractéristiques de la demande et de la situation de l'entreprise sur son marché.

b. Risque d'entreprise : risque qui regroupe le risque financier et le risque commercial. Il est représenté par la variabilité du bénéfice par action.

c. Risque d'exploitation (Operating risk) : Risque lié à l'incertitude des rendements d'exploitation. Il dépend essentiellement de la ventilation des charges entre charges variables et charges fixes.

31 PERARDJ, Dictionnaire de finance, Vuibert, Paris, 1999, p.187

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d. Risque d'inflation (Inflation risk) : Risque qu'un accroissement du niveau général des prix réduise le pouvoir d'achat des gains des investisseurs provenant d'un placement d'un titre.

e. Risque d'un actif (asset risk) : Risque mesurant le rendement, il se compose d'après les mobiles d'évaluation des actifs financiers, du risque systématique et du risque spécifique.

f. Risque de base (basis risk) : risque de variation des cours des instruments de même maturité, mais liés à des indices différents.

g. Risque de capital (risk of principal) : Risque de perte sur une position de change non couverte du fait de l'évolution défavorable de la devise. Il revêt plusieurs formes : Risques de change et de sanctions de consolidation ou des Risques économiques. Pour évaluer ces risques, on calcule la position de change de transaction de consolidation et économique. Plusieurs techniques permettent de se couvrir contre le risque de change.

h. Risque de contrepartie : Risque pour une banque ou une entreprise qu'une contrepartie n'honore pas ses obligations envers elle.

i. Risque de crédit (crédit risk) : Risque qu'une perte se produise quand la contrepartie fait défaut, il comprend le risque politique, le risque sectoriel et le risque de contrepartie.

j. Risque de défaut (Default risk) : Risque qu'un emprunteur ne puisse pas verser les intérêts de l'emprunt ou rembourser le capital.

k. Risque de liquidité : Risque qui se produit lorsqu'un marché ne peut pas absorber des achats ou des ventes sans influence sur les cours. Impossibilité de régler ses dettes à l'échéance.

l. Risque de livraison (delivery risk) : Risque qui désigne la possibilité que l'acheteur ou le vendeur d'un instrument financier ou des devises n'honore pas ses obligations à la date d'échéance.

m. Risque du marché (market risk) : Risque portant sur l'évolution des taux d'intérêts ou des cours. Il est fonction de la volatilité des taux et des cours. Il représente la possibilité des pertes liées aux variations des facteurs de Risque du marché comme le taux d'intérêt, les cours de change, les cours des actions et des produits de base. Il ne peut pas être éliminé par la diversification. Il doit être supporté par les investisseurs.

n. Risque de portefeuille : le Risque d'un portefeuille est mesuré par l'écart type. Cet écart type est fonction de la pondération et du risque (écart type) de chacun des titres et de la corrélation

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entre ces titres. La diversification réduit le risque ; s'il y a une bonne diversification, le risque du portefeuille est inférieur à la somme des risques de chacun des titres.

o. Risque de réinvestissement (reinvestment risk) : Risque qu'un investisseur soit obligé de placer les revenus provenant des placements ou de ses titres à un taux plus faible à cause de la baisse du taux d'intérêt.

p. Risque financier : Risque de ne pas couvrir les charges financières. Il est lié à la structure financière de l'entreprise. Il s'accroît lorsque l'entreprise augmente son endettement et, par conséquent, ses charges de remboursement. L'entreprise augmente alors son risque d'insolvabilité du bénéfice par action est plus grand.

q. Risque souverain (soverign risk, country risk) : Risque de non payement des intérêts ou de non remboursement du principal d'un emprunt par un Etat.

r. Risque spécifique : Risque propre à un actif considéré. C'est un risque diversifiable c'est-à-dire qu'il peut être éliminé avec une bonne diversification du portefeuille.

s. Risque systémique (système risk) : Risque que l'insolvabilité d'une banque importante entraîne l'impossibilité pour d'autres banques d'honorer leurs engagements, d'où effet de domino, entraînant d'autres défaillances.

III.2.4. Sélection des projets selon leur risque de marché

Pour N. MORGUES32 selon la relation entre la rentabilité et le risque mise en évidence par la théorie financière, le taux de rentabilité d'un placement est une fonction croissante linéaire du risque systématique qui caractérise ce placement. Cette relation est fondamentale pour aborder le choix des projets d'investissements dans l'entreprise.

Si le taux de rentabilité est une fonction du risque, alors les projets d'investissement doivent être aussi évalués en fonction de leur niveau de risque. Pour reprendre la terminologie de la droite des actifs risque, les taux de rentabilité minimum qui doit être exige pour un projet dépend de son bêta, c'est-à-dire de son risque systématique.

Tout projet dont le taux de rentabilité prévisionnel est situé sur ou au-dessus de la droite des actifs risque est un projet acceptable. En revanche, tout projet qui présente a priori un taux de

32 N.MOURGUE, Le choix des investissements dans l'entreprise, Economica, Paris, 1994, p. 72

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rentabilité prévisionnel en dessous de la même droite doit être rejeté car il est insuffisamment rentable

Si l'on considère deux projets i et j dans les conditions suivantes;

- tous deux ont une même durée de vie

- tous deux ont un même montant du capital investi

- l'espérance du flux prévisionnel est différente

- le risque systématique est différent ;

- le taux sans risque et le taux de rentabilité du marché différent, le taux de rentabilité

requis sera plus élevé du cote du projet qui présente le flux prévisionnel et une bêta

plus élève.

Si l'on détermine les VAN des projets en prenant pour chacun d'eux leur taux de rentabilité requis par la marche, on fera :

Si la VAN est positive, le projet est souhaitable. En revanche si elle est négative, il exige plus des ressources qu'il ne permet d'en créer. Il doit être rejeté.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius