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Le quantitative easing européen réussira t-il à  redonner une certaine crédibilité à  la BCE ?

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par Vincent Farcy
ICN Business School - Programme Grandes Ecoles 2016
  

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4.2.2. Les canaux de transmission du quantitative easing à l'économie réelle sont plus ou moins efficaces

Certains canaux de transmission du quantitative easing à l'économie réelle sont plus efficaces que d'autres. Le positif : on observe une réduction des taux d'intérêts des dettes souveraines et des autres taux de marché ainsi qu'une réduction des spreads de taux entre les pays de la zone euro, une reprise du crédit aux ménages et aux entreprises et un euro faible qui stimule les exportations. Pour le négatif : les anticipations d'inflation sont scotchées à des niveaux trop faibles, le quantitative easing n'a pas eu d'effets positifs sur les valeurs boursières européennes.

La baisse des taux souverains s'est poursuivie et s'est répercutée sur tous les autres taux de marché, d'échéances plus ou moins longues, publics ou privés via les canaux des taux d'intérêt et des effets d'annonce (cf. Annexe 12).

En effet, l'annonce du programme puis les achats réalisés par la BCE ont permis de continuer à faire baisser les taux à long terme des obligations souveraines. Le mouvement a été d'autant plus fort pour les pays périphériques. On note une poursuite du mouvement de convergence entre les taux des pays périphériques et les taux allemands.

Cependant, après avoir atteints leur plus bas le 17 avril 2015, les rendements obligataires ont fortement rebondi au milieu de l'année 2015 (+80 points de base pour le Bund) nous faisant croire à un « flash crash », à l'instar de celui qu'a connu en octobre 2014 le marché des bons du trésor américain, pourtant réputé le plus liquide et le plus large du monde.

Les taux d'intérêt atteignent maintenant des niveaux très faibles, voire négatifs sur certaines maturités courtes. Les spreads de taux entre les différentes maturités se sont considérablement réduits jusqu'à atteindre des valeurs extrêmes (40 points de base d'écart de rendements entre une obligation à 10 ans et une obligation de maturité 3 mois en avril 2015).

On relève des signes encourageants pour le crédit. Les crédits aux ménages et aux entreprises sont repartis à la hausse en 2015 grâce à une liquidité abondante pour les banques en échange des titres risqués, des taux d'intérêt bas et de critères d'octroi réduits (cf Annexe 13). Il faut maintenant que la relance du crédit stimule l'investissement et l'emploi pour espérer relancer l'inflation.

La baisse de l'euro face au dollar permet de gagner en compétitivité à l'export. Cette dépréciation de l'euro (cf. Annexe 14) est une bonne chose pour l'économie de la zone euro qui exporte plus qu'elle importe (balance des échanges extérieurs positive). Avec un euro dévalué, les produits de la zone euro sont plus compétitifs ce qui stimule le commerce et donc la croissance et l'inflation.

Les anticipations d'inflation s'affichent à des niveaux encore bien trop faibles.L'annonce du QE a permis de redresser les anticipations d'inflation, en indiquant aux agents que la politique monétaire devenait encore plus accommodante et ainsi que les taux directeurs étaient amenés à rester faibles pendant une longue période (au moins jusqu'à la fin du programme d'achats d'actifs). Mais cela ne semble pas suffisant. Les anticipations d'inflation restent figées à des niveaux très faibles, traduisant ainsi un manque de confiance des individus pour le futur.

Figure 21 : Anticipations d'inflation dans la zone euro (en %, enquête réalisée auprès de professionnels et d'experts) - Source : BCE

La bourse n'a pas profité de l'afflux de liquidités (cf. Annexe 15) et l'effet de richesse est faible en zone euro. On s'attendait à ce que les bourses européennes grimpent en 2015 suite à l'annonce du quantitative easing (effets des portefeuilles, réduction des primes de risque et afflux de liquidités). Elles ont progressé fortement au début de l'année grâce à un triple choc favorable aux entreprises européennes (des taux qui n'ont jamais été aussi bas ce qui favorise le crédit, une baisse de l'euro qui favorise les exportations et une baisse du prix du pétrole et du coût des matières premières). Elles ont fortement corrigé le reste de l'année, effaçant les gains du début d'année, à cause du dossier grecque, du krach sur les marchés asiatiques et plus généralement des faibles perspectives de croissancemondiale et d'une situation géopolitiquecompliquée.

Le canal de la richesse a été peu actif, d'autant plus que les actions représentent une part beaucoup moins importante du patrimoine des ménages (10% en zone euro contre 25% aux Etats-Unis). Aussi, les européens ont une plus faible propension à dépenser leur gain que les américains, ce qui limite la puissance de ce canal en zone euro.

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