WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les mécanismes africains de prévention, de gestion et de règlement des conflits et la protection des populations civiles dans les conflits armés

( Télécharger le fichier original )
par Gautier TONONGBE
Université de Nantes - Master 2 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe 2 : Renforcer la coopération sécuritaire entre l'UA, les CER et l'ONU

L'avenir des opérations de maintien de la paix dépendra, dans une large mesure, de l'interdépendance et de la collaboration étroite entre l'UA, les CER et l'ONU. Une telle collaboration existe déjà, du moins, théoriquement dans les textes normatifs comme le Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité. C'est pourquoi, il faudra accélérer les efforts de mise en oeuvre du programme de renforcement des capacités de l'UA en mettant en place un cadre de coopération entre l'UA et les CER. Ce dernier devra s'inscrire dans un système centralisé autour de l'UA où les CER deviennent des piliers de l'opérationnalisation de l'architecture.

La valeur ajoutée des CER n'est plus à démontrer. Elles maîtrisent mieux les sources des conflits et sont beaucoup plus aptes à y trouver des issues crédibles. Les utiliser comme un trait d'union entre la sphère internationale et la sphère régionale serait d'un grand atout, notamment dans la conduite des opérations de paix. Ainsi, il est nécessaire de décentraliser le Département paix et sécurité de l'UA dans les CER afin d'améliorer le système de collecte de renseignements au plan sous régional car comme le fait remarquerPauline Neville-Jones, « il est difficile d'envisager la possibilité d'un maintien de la paix capable et performant en l'absence de renseignement de bonne qualité et venant à point nommé108(*) ».

En outre, pour harmoniser les divergences de points de vue et permettre au continent de parler d'une seule voix, il sera nécessaire de faire de l'UA une instance supranationale détenant une autorité de tutelle. C'est l'un des moyens par lequel on pourra mettre un terme aux motivations politico-stratégiques poursuivies par les CER, source de la polyandrie institutionnelle.

De plus, la coopération doit être renforcée entre le Conseil de Sécurité de l'ONU et le Conseil de paix et de sécurité de l'UA mais il doit s'agir d'une collaboration stratégique empreinte de clarté qui tient compte réellement de la complémentarité des mandats des deux institutions conformément aux dispositions du chapitre VIII de la Charte des Nations Unies. A cet effet, l'application effective du principe de subsidiarité qui couvre: la prise de décision concertée, la division du travail et la répartition des charges devrait permettre aux deux instances d'aplanir les divergences notées à des moments donnés. Un partenariat intégré entre elles permettrait de trouver des solutions idoines aux conflits comme cela fut le cas en Somalie. A cet égard, les recommandations du groupe d'experts chargé de réfléchir aux modalités d'appui aux opérations de maintien de la paix sous mandat de l'ONU sont d'une pertinence certaine. Ce rapport formule trois (03) recommandations destinées à renforcer la relation entre l'UA et l'ONU.

La première vise notamment à définir, dans des termes assez explicites, les relations entre le Conseil de sécurité et le Conseil de paix et de sécurité ainsi qu'entre le Secrétariat Général de l'ONU et la Commission de l'Union africaine de manière à ce que les responsabilités soient clairement définies et que les deux organisations puissent mettre à profit leurs avantages comparatifs respectifs.

La deuxième recommandation suggère qu'il soit procédé à une évaluation stratégique afin de recenser les questions d'intérêt commun qui sous-tendent la relation entre les deux (02) institutions et enfin qu'il soit exécuté des échanges de personnel, en particulier pour les services chargés de la gestion financière et de la logistique. Les experts exigent de l'UA, à ce titre, l'établissement d'une liste hiérarchisée de ses besoins en matière de formation, en particulier dans les domaines concernant la gestion financière, la logistique et l'administration. La mise sur pied d'une institution entre le Secrétariat de l'ONU et la Commission de l'UA favoriserait une accélération de ce partenariat109(*).

* 108 Dame Pauline Neville-Jones, «Avant-propos» dans Ben de Jong, Wies Platje et Robert David Steele (eds.), Peacekeeping Intelligence: Emerging Concepts for the future (Oakton, VA: OSS International Press, 2003), iv. Cité par Williams Paul D. Renforcer la protection des civils dans les opérations de maintien de la paix : regard sur l'Afrique, Papier de recherche du centre d'études stratégiques de l'Afrique, Septembre 2010.

* 109LIEGEOIS Michel, Les capacités africaines de maintien de la paix : entre volontarisme et dépendance, Bulletin du maintien de la paix, n° 97, janvier 2010.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984