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Les états de la CEMAC face aux défis de la sécurité humaine

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par Marius Judicael TOUATENA SIMANDA
Université de Yaoundé 2 - Master en Droit Public International et Communautaire 2015
  

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Paragraphe II : L'action des ONG et de la société civile

Les ONG (A) et la société civile (B) mènent également des actions aux cotés des Etats de la CEMAC pour le renforcement de la sécurité humain.

A- Les ONG et la société civile : partenaires cruciaux de l'Etat pour le renforcement de lasécurité humaine

En dernière analyse, la responsabilité d'assurer la protection physique et la sécurité des personnes revient aux organes d'Etat ; il reste cependant que le rôle joué par les acteurs non étatiques est de plus en plus reconnu. La CSH a recommandé d'investir davantage de ressources dans la société civile, y compris dans les organisations non gouvernementales (ONG), « en soulignant le rôle des individus, entreprises, fondations et organisations religieuses dans le transfert des ressources vers les communautés et les personnes dans le besoin. » En ce qui concerne le continent africain, le document de Kampala a déclaré que « les organisations de la société civile doivent participer pleinement dans l'élaboration des cadres de sécurité en Afrique»201(*).

Les acteurs non étatiques contribuent dans une large mesure à accroître ou à amoindrir la sécurité humaine. Les forces de sécurité privées (ex : milices des partis politiques, unités privées de gardes du corps, organisations communautaires), par exemple, peuvent, dans une certaine mesure, soutenir la sécurité humaine, en protégeant les civils des conflits armés internes. Cependant, ils sont plus souvent responsables d'une diminution de la sécurité humaine - lorsqu'ils prennent part aux affrontements.

D'une manière générale, les acteurs locaux (y compris les autorités décentralisées) sont davantage au fait que les autres acteurs des différents risques et menaces pesant sur la sécurité humaine dans un contexte donné. De ce fait, ils représentent des sources fiables et constantes d'information sur le terrain pour les mécanismes d'alerte précoce existants. A un niveau plus général, le travail analytique fourni par les instituts de recherche internationaux et africains en charge de la gestion des conflits et de la construction de la paix contribue à façonner les efforts internationaux. Par exemple, en Afrique de l'Ouest, le Réseau ouest-africain de construction de la paix (WANEP)202(*) a établi un lien entre les différentes initiatives existantes et établi le programme WARN (Réseau ouest-africain d'alerte précoce), dont la mission consiste à préparer le terrain à l'établissement d'un réseau d'alerte précoce et de réponse basé sur la société civile en Afrique de l'Ouest. WANEP joue également le rôle de dispositif d'alerte précoce clé pour la CEDEAO203(*).

Les ONG se sont souvent avérées extrêmement efficaces pour plaider en faveur de la sécurité des populations victimes de conflits et pour apporter biens et services aux zones touchées. La participation des organisations de la société civile dans la réconciliation et la reconstruction est essentielle pour établir des bases durables de la sécurité humaine par le biais, notamment, de programmes d'éducation à la paix, d'activités ciblant les enfants affectés par les conflits, etc. Leur action est néanmoins souvent limitée par la précarité de la sécurité et les difficultés à accéder aux endroits isolés.

Souligner la contribution spécifique que la société civile peut faire pour promouvoir la sécurité humaine ne doit pas conduire à minimiser l'importance de l'Etat. Ce dernier ne peut en effet déléguer à aucun autre acteur interne ou extérieur les fonctions et responsabilités qui lui incombent de protéger les populations au sein de ses frontières et de leur permettre de participer pleinement à la société. Les partenariats appropriés entre les organes d'Etats et les acteurs non gouvernementaux sont par conséquent essentiels pour soutenir avec succès l'effort de la sécurité humaine en Afrique Centrale. La réforme des systèmes de sécurité représente une opportunité de développer un tel partenariat.

* 201A. Sesay souligne qu' « un aspect de la sécurité doit être la capacité d'une société à exercer un contrôle sur sa propre destinée », D. Henk, African views and outside actors, www.uz.ac.zw/units/cds/occassional/paper1/views.html., consulté le 05 février 2015.

* 202 www.wanep.org., consulté le 05 février 2015.

* 203D'autres exemples incluent l'organisation African Security Dialogue and Research ( www.africansecurity.org),basée à Accra, Ghana, et le Centre pour la Démocratie et le Développement (www.cdd.org.uk), basé à Lagos et à Londres, ces deux institutions mènent des recherches extensives sur les questions de sécurité dans la région et font partie d'un réseau en expansion d'analystes et de praticiens de la sécurité travaillant en étroite collaboration avec les gouvernements pour influer sur les politiques des États en matière de sécurité.

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