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Les stratégies des firmes multinationales chinoises au Tchad et leur contribution à  la diversification de l'économie tchadienne

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par Ali NASSOUR
Université Marien Ngouabi - Master 2016
  

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Paragraphe 1 : Les modes d'implantation des FMN chinoises au Tchad

Les modes d'implantation des entreprises chinoises sur le sol africain répondent d'abord à une logique de politique étrangère de Pékin pour ensuite se diversifier tout en étant en partie influencée par certaines dispositions des autorités chinoises. Il s'agit là d'entités qui, pour étendre leurs activités ont besoin de capitaux significatifs pour opérer les IDE80. Le type d'investissement effectué par une entreprise chinoise à l'étranger est caractérisé par son statut juridique et l'origine de sa tutelle. Selon Pairault (2011), les entreprises chinoises qui investissent à l'étranger sont classifiées en six catégories : les entreprises à capitaux d'Etat ; les entreprises appelées des sociétés de capitaux, c'est-à-dire des sociétés à responsabilité limitée et des sociétés anonymes, dont le capital social peut être totalement, partiellement ou nullement à capitaux d'Etat; les entreprises privées dans lesquelles il y a de petites entreprises individuelles et des sociétés de personnes; les entreprises à capitaux étrangers dans lesquelles sont inclues les entreprises dites chinoises de Hong-Kong, de Taiwan et d'outre-mer dont les capitaux viennent majoritairement de l'étranger ; enfin les coentreprises (à capitaux chinois) et les entreprises coopératives qui sont groupées dans la catégorie autres entreprises81.

79Idem

80Amadou DIALLO. (2012), op. Cit., p. 20. 81Fode Sire DIABY. (2014), op. Cit., p. 43.

38

Tableau 1: Participation des entreprises chinoises à l'IDE sortant non financier (2009)

Entreprises

Stock d'IDE sortant

Entreprises d'Etat

69,2%

Entreprises collectives

0,3%

Sociétés des capitaux*

27,6%

Entreprises privées

1,0%

Entreprises à capitaux étrangers

0,8%

Autres entreprises

1,1%

Source : (Pairault Thierry, 2011) dans Fode Sire DIABY. (2014), op. Cit., p. 43.

*Les sociétés de capitaux sont totalement, partiellement ou aucunement à capitaux publics Dans ce paragraphe, nous allons aborder d'une part le mode d'implantation des entreprises publiques (1-1) et d'autre part celui des entreprises privées (1-2).

1-2: Le mode d'implantation des entreprises publiques

Le mode d'implantation des entreprises publiques chinoises découle de la logique politique de la Chine lancée en 2006, il lie l'aide publique au développement, le commerce et l'IDE. Les grandes entreprises chinoises d'Etat telles que la société d'ingénierie d'outre-mer de Chine (COVEC), la société générale d'ingénierie de chemin de fer, la compagnie internationale des eaux et d'électricité (CWE), la société nationale des travaux de construction du Henan de Chine (CHECEC) et bien d'autres se voient attribuer des grands contrats de construction en Afrique. Elles s'établissent sur le continent par l'ouverture de filiales avec l'aide du gouvernement chinois et les facilités accordées par le pays africains bénéficiaires du projet82. En effet, dans le cadre de l'implantation de ces entreprises, les firmes pétrolières jouent un rôle très important. L'implantation de ces firmes se fait sous la forme de la joint-venture ou package deal qui est connu sous le nom du modèle anglais en Afrique. Ce modèle a été mis en oeuvre pour la première fois en Angola et dans d'autres pays riches en ressources naturelles en Afrique.

Au Tchad, actuellement, plus de 50 entreprises d'origine chinoise opèrent dans les secteurs aussi variés que le commerce, l'agriculture, la construction, les mines et le tourisme83. A l'exception des entreprises comme la société filiale tchadienne de la société

82 Amadou DIALLO. (2012), op. Cit., p. 21. 83www.fmprc.gov.cr/zflt/fra/jlydh/t1024662.htm.

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pétrolière de Chine qui a financé la construction de la raffinerie de N'djamena connue de tout le monde et qui opère aujourd'hui sous la forme de la joint-venture avec la société des hydrocarbures du Tchad (SHT), la Société CAMC qui a réalisé la Cimenterie de Baoaré, la société CGCOC Groupe qui a construit et est en train de construire des routes totalisant à plus de 500 kilomètres de long, la société SINOMACH qui est chargée de construire le projet de transmission et de transformation électrique lequel est prévu pour atténuer la pénurie de l'électricité dans la capitale N'djamena, la société SIUCC de Shandong qui travaille à titre de l'entrepreneur des travaux de construction du nouveau bâtiment du parlement et du centre de formation des femmes tchadiennes, et enfin la Société SINOHYDRO qui est en train de construire une route dans le sud du pays. En effet, toutes ces entreprises sont à capitaux publics et elles s'implantent au Tchad par le biais de l'APD mise en oeuvre par le gouvernement central chinois.

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