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Attractivité territoriale et stratégies de localisation des entreprises industrielles dans les collectivités territoriales de la région du centre au Cameroun

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par Marius Trésor MENGUE OYONO
Université de Yaoundé 2 - SOA - Master 2 en Economie du Territoire et de la Décentralisation 2015
  

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5-REVUE DE LA LITTÉRATURE

Le phénomène d'attractivité territoriale fait l'objet d'une abondante littérature théorique et empirique. En effet, la conduite des recherches sur la problématique de l'attractivité des territoires a poussé les théoriciens à soulever certains questionnements ; tels que pourquoi une entreprise multinationale choisit-elle d'implanter une filiale dans tel pays d'accueil et dans tel région plutôt que dans tel ou telle autre région ? qu'est-ce qui rend une région ou une localité plus attractive qu'une autre dans un même pays ? En effet l'une des difficultés, et non la moindre auquel se trouve confronter une entreprise après avoir fait le choix de s'implanter dans un pays, est celui du choix de sa localisation dans région stratégique du pays. C'est ainsi que Marshall (1890) dans ces analyses énonce quelques approches ouvrant les voies au positionnement de l'entreprise dans l'espace. L'auteur attribut la localisation des activités économiques dans le temps et l'espace à trois principaux éléments : le premier lié aux conditions internes de production de l'entreprise, le second tient à l'organisation même des systèmes territoriaux de production, et le troisième est lié aux aspects externes à l'entreprise.

L'inconvénient ici est qu'il raisonne dans le cadre d'une analyse infra-étatique qui tendrai à expliquer la localisation dans les différentes localités d'un pays.

Pour les auteurs de l'approche néoclassique de la localisation des activités (économie spatiale), l'entrepreneur est considéré comme un être rationnel qui dispose de toute l'information nécessaire, ce qui lui permet donc d'opter pour une localisation optimale, c'est-à-dire celle lui permettant d'avoir un maximum de profit. C'est dans ce sens Weber (1909) considéré comme le père de la localisation industrielle, a affirmé que l'activité industrielle se détermine par une localisation ponctuelle caractérisée par une implantation a un point précis et qui minimise les coûts de transport et de transfert. D'après lui, trois facteurs sont à tenir en compte pour la localisation d'activités industrielles : deux facteurs régionaux (les coûts de transport et la main d'oeuvre) et d'un facteur local (les forces d'agglomérations). Néanmoins, le fait qu'il semble uniquement tenir compte des facteurs régionaux, cela jouet sur la solidité de son modèle car la ressource territoriale n'est que physique, mais également idéelle. Et le fait que cette ressource territoriale peur être construite, contribue à rendre un territoire attractif.

L'économie spatiale présentée plus haut laisse entrevoir une brèche qui évoque la notion d'économie d'agglomération, à travers Weber qui parlait plutôt de « forces d'agglomération » pour désigner les facteurs permettant d'expliquer la localisation des activités industrielles en dehors des coûts de transport et de la main d'oeuvre. Cette notion sera reprise plus tard par Krugman (1991) et constituera ainsi un point principal de Nouvelle Économie Géographique (NEG) construite et développée dans le cadre de la concurrence imparfaite (monopolistique) et des rendements croissants. Les phénomènes d'agglomération caractérisant les économies modernes s'appuient sur un concept de causalité circulaire pour expliquer la localisation industrielle à travers un processus cumulatif, car d'après Essombè Edimo (2015) certaines régions « centres » constituent le choix privilégié des firmes en délaissant d'autres régions dites « périphériques ». Cependant, ce courant ne semble pas dire comment faire pour déterminer le niveau d'attractivité des localités infra-territoriales, qui semblent être aux files des temps un point stratégique pour l'attractivité territoriale des pays.

La NEG mettant l'accent sur les phénomènes de polarisation, qui trouve ses origines dans la thèse de Marshall ; explique l'attractivité des territoires résulte de la combinaison des forces centripètes qui font converger le capital vers le capital déjà présent dans un espace donné et des forces centrifuges qui éloignent au contraire l'installation de nouvelles entreprises des localisations existantes. Les forces centrifuges étant essentiellement dues à une concurrence plus forte sur le marché des biens et sur celui du travail et à des effets d'engorgement. A l'inverse, les rendements d'échelle croissants et les effets externes associés à la multiplication des firmes créent des forces centripètes qui favorisent leur concentration sur le même territoire (Friboulet, 2009). D'après lui, parler d'attractivité revient à raisonner en termes de compétition entre les territoires et non plus en termes de concurrence autrement dit à prendre en compte le fait que les régions ou les États n'ont jamais été sur une même ligne de départ mais bénéficient d'avantages ou de désavantages légués par l'histoire et la géographie. Il conclue donc que l'attractivité est fondée sur cinq variables : la taille du marché du pays d'accueil, le nombre de firmes déjà présente sur le marché, le cout du travail et du capital dans la région d'accueil après prise en compte des mesures fiscales incitatives et enfin la qualité des infrastructures publiques et du capital humain (Mucchielli, 1998). Cependant, il faut relever que l'étude a été menée dans le cadre des pays développé d'Europe uniquement.

Dans le même temps, on observe par ailleurs un glissement significatif des problématiques guidant les politiques d'attractivité. En effet, les débats théoriques tendent à mettre d'avantage l'accent sur la qualité de l'organisation du système productif local (Courlet, Pecqueur et Soulage, 1993) et la dynamique de la régulation locale. En effet, la qualité d'organisation d'un territoire détermine son niveau d'attractivité. Dans les analyses des facteurs de localisation des entreprises, les théoriciens de l'économie industrielle et territoriale prennent en compte la dimension productive de l'ensemble des relations (marchandes et non marchandes) entre les différents acteurs d'un territoire. Depuis, de nombreux travaux ont essayé d'étudier les territoires en combinant logiques de marché (avec leurs aspects économiques) et logiques territoriales et leur aspect extra économiques (social, culturel, politique, ...). Influencés par les travaux de Marshall (1890) sur les `'Districts Industriels'', et ceux de Courlet (2001) sur le système productif localisé

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