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La police communautaire au Cameroun. Le cas de la sureté nationale.

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par Désiré BESSALA
Université de Yaoundé II (Institut des Relations Internationales du Cameroun) - Master II 2015
  

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PARAGRAPHE 3 : La globalisation de l'information

L'objectif ici est de démontrer qu'à l'ère de la société de l'information où l'évènement le moins important possible, se déroulant dans le bled le plus ou moins enclavé possible, est presqu'instantanément répercuté à travers le monde par les technologies de l'information, la police camerounaise et surtout la Sûreté Nationale, ne sauraient continuer d'opérer

1 Allusion faite au Pr. Kontchou Kouomegni, ministre de la communication de l'époque.

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principalement voire uniquement avec les approches et méthodes de l'époque qui a précédé le développement accéléré de ces nouveaux outils d'information.

Hocine Hamid résume cette préoccupation en déclarant qu'« En ce début de troisième millénaire, les NTIC ont réduit notre planète à l'échelle d'un « village global » selon l'expression de Marshall Mcluhan. Les changements potentiels charriés par cette nouvelle technologie sont si profonds qu'ils posent des questions fondamentales sur : l'organisation de nos sociétés, le devenir de l'homme, du citoyen... »1.

En d'autres termes, à cause des technologies de l'information, de la sublimation des droits de l'Homme, une moindre bavure de la police, généralement issue de l'approche d'ordre, fait tellement grand bruit dans le monde entier et ternit l'image de ce corps de métier et par ricochet celle de son pays d'origine qu'on gagnerait à travailler plus pour la prévention (et donc la police communautaire) que pour la répression (et donc la police d'ordre).

A titre d'exemple, la mort d'un adolescent américain, Michael Brown, d'une ville jusque là très inconnue, le 09 août 2014, a, non seulement engendré des émeutes sur place pendant plusieurs jours, mais aussi provoqué une onde de choc à travers le monde en un temps record. Le Nouvel Observateur affirme à propos que: « La petite ville de Ferguson dans la banlieue de Saint-Louis (Missouri) a connu sa cinquième nuit d'émeutes mercredi 13 août au soir. Des violences provoquées par la mort samedi dernier d'un jeune Noir abattu par la police, qui ravivent le débat sensible du racisme aux Etats-Unis. »2.

Au Cameroun, la mort engendrée par un policier dans une auberge au quartier Coron à Yaoundé le premier mai 2014 pour une affaire de moeurs a fait le tour du monde comme une trainée de poudre. S'en faisant l'écho, Souley Onohiolo du journal le Messager affirme que « L'inspecteur de police principal, Atangana Arbogaste, en service au Gso, mais depuis des mois en détachement à Elecam où, il assure, la garde du vice président du Conseil électoral, est accusé d'avoir ouvert le feu sur Tshanou Jaurès, qui a succombé quelques heures plus tard aux urgences de l'hôpital central de Yaoundé. »3.

C'est dire que la police, en faisant son travail, doit désormais être consciente de la présence visible ou non des professionnels ou non de la diffusion de l'information et polir ses méthodes

1 Hamid, 2009, p. 217.

2 Nouvel Observateur du 14 août 2014.

3 www.Camer.be du 06 mai 2014.

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d'intervention, veiller sur le respect des droits de l'Homme ; toutes caractéristiques qui sous-tendent l'approche communautaire.

Cette exigence de la conscience des éventuels informateurs est d'autant plus pertinente que les technologies sont de plus en plus variées, sophistiquées, miniaturisées et leur ergonomie nécessite de moins en moins une expertise approfondie pour porter à la connaissance du monde, des faits qui, hier, seraient restés circonscrits à leur lieu de commission ou auraient été considérés comme des détails de l'actualité.

Mathieu Pierre et Sylvain Loizeau déclarent sans détour à ce sujet que « Des progrès dans les domaines de l'électromagnétisme et du traitement du signal ont permis l'arrivée de technologies dédiées à la mobilité, comme le GSM/GPRS (technologies de téléphonie sans fil), l e Wi -Fi, l e bluetooth... Toutes ces technologies permettent d'étendre les réseaux hors de l'enceinte des bâtiments, ce qui permet à l'utilisateur lambda d'accéder à ses informations personnelles où qu'il soit. Ces technologies sont particulièrement en vogue actuellement. Elles reposent bien souvent sur les protocoles réseaux existants (en particulier TCP/IP). »1.

En somme, le Cameroun, qui fait partie du concert des nations mondiales, ne saurait se soustraire de l'actualité de la sécurité humaine ; de la sublimation actuelle des droits de l'Homme et surtout de l'évolution voire de la révolution des technologies de l'information avec toutes les conséquences que ces instruments ont sur l'Homme et sur tous les secteurs de ses activités. En ce qui concerne la police, c'est l'approche communautaire qui offre une grande souplesse pour intégrer ces innovations, et mêmes les indicateurs internes du caractère propice de cette nouvelle stratégie policière au Cameroun ne nous démentiraient pas.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld