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La contribution de l'organisation internationale de la francophonie (OIF) à  la consolidation de la démocratie en Afrique de l'ouest.

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par Kofi Nagno M'BEOU
Ecole nationale d'administration - Diplôme de 'ENA, option Cycle III Diplomatie 2013
  

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B- Le rejet du néocolonialisme

La plupart des Etats membres de l'OIF majoritairement situés dans l'hémisphère sud ayant acquis difficilement leur souveraineté et par delà leur liberté, ne voudraient plus revivre les méfaits de la colonisation. C'est pourquoi ils sont prêts à la défendre quel que soit le prix.

En effet, se fondant sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, ils invoquent pour se défendre, les dispositions de la Charte des Nations Unies notamment l'alinéa 2 de l'article 1er du chapitre I100 et des différents instruments internationaux pertinents relatifs aux doits de l'homme. Au nombre de ces dispositions, nous pouvons noter l'extrait de la Résolution 1514 (XV) en date du 14 décembre 1960 de l'Assemblée Générale des Nations Unies relative à la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux qui a consacré le droit à l'autodétermination des peuples dont la substance suit : « Reconnaissant que les peuples du monde souhaitent ardemment la fin du colonialisme dans toutes ses manifestations, convaincue que le maintien du colonialisme empêche le développement de la coopération économique internationale, entrave le développement social, culturel et économique des peuples dépendants et va à l'encontre de l'idéal de paix universelle des Nations Unies,... ».101

Les Etats africains presque dans leur ensemble accusent les Etats surtout occidentaux et anciennes puissances colonisatrices qui apportent leurs concours à l'OIF dans son implication

99 Voir l'article 1er alinéa 2 de la Charte de l'OIF «La Francophonie respecte la souveraineté des Etats, leurs langues et leurs cultures. Elle observe la plus stricte neutralité dans les questions de politique intérieure. », adoptée par la Conférence ministérielle de la Francophonie, Antananarivo, 23 novembre 2005, p.2.

100 Cf alinéa 2 de l'article 1er du chapitre 1er « Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l'égalité de droit des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde », Charte des Nations Unies, 26 juin 1945, p.3.

101 Voir le recueil d'instruments internationaux, volume I, instruments universels, résolution 1514(XV), 14 décembre 1960, Assemblée Générale des Nations Unies, Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux a consacré le droit à l'autodétermination des peuples, Nations Unies, New York et Genève, 1994, pp.55-57.

lxvii

dans le processus d'enracinement de la démocratie en Afrique subsaharienne. Ils dénoncent l'hypocrisie dont ils font preuve à cet égard.

Quand on jette un regard rapide sur les différents processus qui ont cours en Afrique et tout particulièrement dans les Etats disposant d'importantes ressources énergétiques et minières, un constat amer s'impose : la démocratie peine à s'instaurer. La situation souvent vécue dans ces pays est celle des conflits qui opposent le plus souvent des rebelles et les régimes légitimes en place qui ne garantisseraient pas leurs intérêts. Les questions qui méritent ici réflexion sont qui sont derrières ces rebellions en leur fournissant des armes ? Qu'attendent-ils en retour ? Ces interrogations posées par les analystes sont largement partagées et confortent l'idée selon laquelle les processus de démocratisation seraient menacés par les intérêts des anciens colons et autres puissances.

Les anciens colons offriraient des soutiens multiformes et quasi permanents aux régimes africains qui préservent leurs intérêts bien évidemment au détriment des intérêts et projets de développement de leur pays en échange desquels ils s'éternisent au pouvoir.

Il semble évident au vu de ces analyses que des puissances étrangères (à l'exemple de la France) mènent une politique de garantie de la survie de leurs fidèles amis même si à côté et au même moment, elles tiennent un discours en faveur de la démocratisation.

Au regard de tous ces éléments ci-dessus relevés, il est clair que les Etats ne voient qu'à travers cette valeur promue et défendue, un moyen de domination nuisible à leur développement et au bien-être de leurs populations au profit des intérêts des puissances dominantes.

La résistance du souverainisme et le rejet d'une autre forme de néocolonialisme caractérisée par la politique de deux poids, deux mesures sont des handicaps pour des actions réussies de l'OIF en matière de droits de l'homme et de prévention des conflits. Malheureusement, ces causes vont au-delà et recouvrent le dilemme du développement marqué par la désillusion des pays du sud concernant leur développement puis la menace du Commonwealth. Du coup, l'OIF est en perte de séduction.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille