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La contribution de l'organisation internationale de la francophonie (OIF) à  la consolidation de la démocratie en Afrique de l'ouest.

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par Kofi Nagno M'BEOU
Ecole nationale d'administration - Diplôme de 'ENA, option Cycle III Diplomatie 2013
  

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Paragraphe II : Un système institutionnel à revisiter

Dans l'accomplissement de ses missions, l'OIF noue des partenariats avec diverses institutions dont le rôle très apprécié reste à être renforcé (A). De plus, il convient de revoir le statut du Secrétaire Général, porte-parole de l'institution notamment en révisant ses attributions (B).

A- Le renforcement du rôle des institutions partenaires

Pour une organisation comme l'OIF, travailler en complémentarité avec les autres acteurs est un choix stratégique. Ainsi, dans l'accomplissement de ses missions, elle s'appuie sur des partenaires notamment les réseaux institutionnels.

Ceux-ci couvrent divers secteurs. Du secteur de la justice avec les barreaux et les cours constitutionnelles, de contrôle, de médiation et de régulation, ils participent à la mise en oeuvre des engagements souscrits dans les Déclarations de Bamako et de Saint-Boniface. Cependant, l'établissement et le fonctionnement effectif et efficient de ces institutions restent des soucis qu'il convient de régler.

«La Francophonie se doit de continuer à réfléchir sur le rôle collectif des réseaux, de même que sur celui de chacun d'entre eux, afin, de ce fait, de mieux arrimer l'Etat de droit dans l'espace francophone» tel était le souhait de la DDHDP en 2004. Au regard de cet élément, il est nécessaire de renforcer le rôle de ces institutions. Il s'agira de renforcer les capacités de

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celles-ci à travers des formations des personnels et la dotation des moyens humains, matériels et financiers. A terme, ce renforcement leur permettra de jouer pleinement le rôle qui est dévolu à chacun. Une fois bien structurés, ces réseaux couvriront mieux l'espace francophone de la démocratie et des droits de l'homme.

En raison des enjeux et de la complexité des questions, nous pensons qu'au-delà du fait que chaque réseau possède son champ d'action propre, il faut une synergie entre eux. Cela participe de la concertation et de la collaboration en vue de rendre plus efficaces les actions menées par les différents partenaires.

La dotation des ressources doit être équitable. Ceci dit, il n'est pas question de prioriser un secteur donc un réseau au détriment d'un autre. Aussi, le recrutement de presque tout le personnel devrait à tout moment sauf urgence faire l'objet de publicité et être fait sur la base des critères objectifs et ne pas s'apparenter à des recommandations.

Pour ce qui est de la promotion de la culture démocratique, un constat s'impose : les instruments notamment les engagements souscrits à Bamako et à Saint-Boniface restent en dehors des instances de l'OIF, très largement inconnus des populations des Etats membres. Pour cela, la création d'une unité chargée uniquement de la diffusion de ces instruments et de la sensibilisation des populations serait véritablement bénéfique.

Insuffisamment représentatives, les institutions de l'OIF ne présentent pas la cohérence juridique et formelle pour réaliser les missions de l'organisation. Mais cette institutionnalisation, globalement souhaitée par les « petits » Etats pour équilibrer et encadrer davantage leurs relations avec les « grands » à savoir la Belgique, le Canada et la France n'aboutit pas en raison de l'inaction de ces derniers108.

Même si la Charte de 2005 a de façon sensible simplifié et clarifié le mécanisme institutionnel, on note toutefois la subsistance des ambiguïtés. Cette situation s'explique notamment par le choix des Chefs d'Etat et de gouvernement de maintenir une pluralité d'opérateurs et de séparer l'opérationnel du politique. Il existe à cet égard une dyarchie entre le Secrétariat Général et les acteurs de la coopération que sont les opérateurs. Ces derniers ne dépendent pas du Secrétaire Général et des instances de l'OIF mais directement des Etats et des gouvernements.

L'amplification du poids de l'intergouvernemental ces dernières années, contraste bien avec le souci réel du renforcement des institutions de l'OIF. La cohérence institutionnelle

108 Cf. Francophonie et relations internationales, op.cit.

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supposerait que l'intergouvernemental cède la place à l'organisation et que les opérateurs soient placés sous l'autorité du Secrétaire Général dont la révision du statut s'impose.

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