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La contribution de l'organisation internationale de la francophonie (OIF) à  la consolidation de la démocratie en Afrique de l'ouest.

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par Kofi Nagno M'BEOU
Ecole nationale d'administration - Diplôme de 'ENA, option Cycle III Diplomatie 2013
  

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B- La révision de la situation statutaire du Secrétaire Général

Le Secrétaire Général, depuis le sommet de Hanoi (Vietnam) est considéré comme le concepteur et l'exécutant de la Francophonie politique. Fort de cela, il intervient à plusieurs niveaux. Cependant, sa voix ne semble plus être entendue compte tenu des divers intérêts en jeu au sein de l'espace francophone et qui relèguent en arrière plan les recommandations prises.

Il urge donc que le statut du Secrétaire Général ainsi que ses attributions soient revus. Dans ce sens, celui-ci devrait disposer de plus de pouvoirs en matière de prévention et de règlement des crises. Tout comme le panel, nous estimons que l'OIF devrait à l'instar de l'Organisation des Nations Unies, se doter d'une unité de médiation qui viendrait appuyer les initiatives du Secrétaire Général en vue de l'instauration d'une démocratie viable et véritable.

Cette démocratie suppose que soient résolus les problèmes de droits humains, de l'alternance à tous les niveaux, de ceux d'une jeunesse consciente des enjeux et qui s'implique. Elle nécessite surtout une véritable reconversion des mentalités au sein de la classe politique et donc un dépassement de soi d'où l'importance de la médiation. Cela voudrait signifier que le Secrétaire Général devrait avec l'appui du Conseil Permanent de la Francophonie, choisir un

médiateur impartial accepté par tous les protagonistes. Ainsi,
deux protagonistes ne pouvant s'entendre, le mythe et le charisme d'un médiateur averti peuvent forcer l'admiration et préparer les protagonistes à faire contre mauvaise fortune bon coeur. Il va dès lors de M. Kofi Annan, ancien Secrétaire Général des Nations-unies qui est parvenu non sans mal à convaincre les acteurs politiques kényans de la nécessité d'oeuvrer de concert pour le mieux-être de la population.

Dans le même sens, les Etats devraient apporter leur soutien aux actions de ce dernier. Il est certes le premier responsable et le porte-parole de l'organisation mais il n'est pas le seul dépositaire des mandats de Bamako et de Saint-Boniface ni le seul responsable de leur mise en oeuvre, les Etats membres doivent y participer. Le Secrétaire Général n'est en réalité que l'exécutant naturel des décisions prises par ceux-ci regroupés au sein du Conseil Permanent. En outre, il doit faire preuve d'une sagacité intellectuelle dans ses choix et les scénarios de sortie de crises. Il serait aussi intéressant de doter la mission de prévention et de médiation de ressources financières dont le Secrétaire Général pourrait disposer librement puis exiger de

La démocratie ne peut véritablement s'enraciner que si les actes de l'OIF ont une portée juridique réelle (A) et prennent en compte les réalités africaines (B).

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lui des comptes à la fin. Ce dernier peut inventer des scénarios et avoir des ambitions aussi nobles mais s'il ne dispose d'un minimum de moyens, il ne pourra rien faire.

Au lieu de toujours choisir l'envoi de délégations, le Secrétaire Général devrait privilégier la coopération avec les autres acteurs notamment régionaux qui, à la différence de l'OIF, constituent des institutions dont l'assise territoriale est bien définie et qui maitrisent donc plus le terrain. Ici également, tout est question de moyens.

Depuis Hanoi, la priorité est donnée à la Francophonie politique au détriment de l'activité de coopération qui est pourtant la vocation première de l'OIF. Dans l'organigramme actuel de l'OIF, les diplomates sont en force. La conférence ministérielle est composée des Ministres des Affaires Etrangères alors que précédemment, la conférence générale de l'ACCT comprenait les Ministres de la Coopération et de la Culture. Les sujets politiques sont donc les plus susceptibles de figurer à l'ordre du jour. En revanche, les conférences ministérielles spécialisées à l'exemple de celles de l'éducation, la jeunesse, l'économie, la justice... passent au second plan.

Dès lors, étant donné que les opérateurs interviennent tous dans le domaine culturel, la mise en oeuvre du volet politique est confiée au Secrétaire Général et sous son autorité, à la Délégation à la Paix, à la Démocratie et aux Droits de l'Homme (DDHDP). Ici encore, la dyarchie entre le Secrétaire Général et les opérateurs risque d'être un obstacle à l'efficacité si elle devait se confirmer avec l'institutionnalisation en cours. Il est donc utile de veiller à ce que cette concurrence en matière de prérogatives ne subsiste.

Il est tout particulièrement important que les actions de l'OIF trouvent une adaptation aux fins de l'efficacité souhaitée.

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