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La contribution de l'organisation internationale de la francophonie (OIF) à  la consolidation de la démocratie en Afrique de l'ouest.

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par Kofi Nagno M'BEOU
Ecole nationale d'administration - Diplôme de 'ENA, option Cycle III Diplomatie 2013
  

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Section II : Les adaptations des actions de l'OIF

La réussite de l'instauration de la démocratie considérée comme l'une des plus importantes missions de l'OIF, passe obligatoirement par l'amélioration des actions dans ce domaine (Paragraphe I). Il faut également que l'assistance dont bénéficient les Etats membres soit améliorée (Paragraphe II).

Paragraphe I : L'amélioration des actions instaurant la démocratie

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A- L'accroissement de la portée juridique des actes de l'OIF

Le problème de la portée juridique des actions de l'OIF résulte d'abord de l'inexistence d'un statut juridique qui le fonde. En effet, l'OIF à la différence des autres organisations n'est pas née d'un traité. Cette absence de fondements est tout aussi déplorée dans le document « Francophonie et relations internationales » précédemment mentionné en ces termes : la Francophonie est encore « marquée par l'absence de fondements juridiques et institutionnels à la hauteur d'une si grande ambition ; que l'on songe à la lenteur du processus de son institutionnalisation qui ne prendra son essor qu'après 1986, pour être véritablement notable avec le Sommet de Cotonou en 1995 et surtout celui de Hanoi en 1997 ».

Le seul texte qui encadre normativement l'OIF, c'est la Convention de Niamey instituant l'ACCT le 20 mars 1970. L'examen de tous les autres textes adoptés ensuite par l'OIF montre que ce ne sont que des actes déclaratoires, c'est-à-dire non contraignants, y compris la Charte de l'OIF. L'institutionnalisation progressive de l'OIF s'est donc faite de manière très pragmatique et expérimentale. Le résultat est assez ambigu puisque l'OIF n'est devenue juridiquement une organisation intergouvernementale qu'en prenant la place de l'ACCT.

Cela correspond à la limitation des moyens alloués à l'organisation et à celle de ses instruments. Pour donner à cette entité largement informelle une existence internationale pleine et entière, la proposition du groupe de chercheurs, auteurs de la Francophonie et les relations internationales, mérite bien d'attention. En effet, il faut un véritable traité ratifié par les parlements des Etats membres et définissant les droits et les devoirs de chaque signataire. La ratification d'un tel traité par ces derniers, leur ferait prendre conscience des engagements par eux souscrits lors de leur adhésion. Nous pensons que l'effort d'institutionnalisation se doit de se poursuivre. L'efficacité des actions de l'OIF ne peut être atteinte que lorsque le rôle et l'autorité du Secrétaire Général seront renforcés. Il y a lieu de tenir aussi compte d'une meilleure définition du statut de l'organisation, de ses instances et des mécanismes d'évaluation et de contrôle de ses réalisations. En somme, une nouvelle convention qui fonderait juridiquement l'OIF institutionnelle et préciserait les droits et obligations de ses membres pourrait être salutaire.

C'est à ce prix que « la Francophonie pourra dépasser son statut actuel de simple association pour constituer une communauté au sens plein du terme : une « communauté de cultures » qui serait pour chacun de ses membres complémentaire de la « communauté politique » représentée par l'ONU et de la « communauté régionale » plus ou moins intégrée mais où

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l'économie joue toujours un rôle important (Union européenne, Union africaine, ASEAN, selon les pays) ».109

Une autre perspective à envisager dans le sens de l'amélioration et la recherche de l'efficacité de l'organisation, revient à revoir les prises de positions à travers les décisions qu'elle prend. Il faut revoir sérieusement la position de l'OIF et tout particulièrement de la France quant à la sanction des violations des principes démocratiques notamment le bafouement des droits de l'homme. Il serait aussi très intéressant de rendre plus efficaces et effectives les sanctions décidées à l'encontre des Etats qui violeraient les engagements contenus dans les dispositifs de Bamako et de Saint-Boniface. Ceci étant, il va falloir s'assurer du retour à l'ordre constitutionnel ou du rétablissement de la situation antérieure avant toute levée de sanctions ou de suspension. Souvent ce n'est pas le cas. L'exemplification en a été donnée par le coup d'Etat de 2007 en Mauritanie où moins d'un an après la levée des sanctions imposées, un autre coup d'Etat a été perpétré en 2008.

Il est tout à fait séduisant d'accroître la portée juridique des actions de l'OIF en vue de rendre plus effectives les décisions et sanctions qu'elle prend. Cependant, la prise en compte des réalités africaines permettra mieux à l'organisation de remplir convenablement les missions à elle assignées par la Charte et les diverses Déclarations.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand