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La contribution de l'organisation internationale de la francophonie (OIF) à  la consolidation de la démocratie en Afrique de l'ouest.

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par Kofi Nagno M'BEOU
Ecole nationale d'administration - Diplôme de 'ENA, option Cycle III Diplomatie 2013
  

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B- Les Déclarations de référence

L'OIF a adopté bon nombre de déclarations27 mais nous n'en retiendrons dans le cadre de cette étude que celles de référence à savoir les Déclarations de Bamako et de Saint-Boniface. S'agissant de la Déclaration de Bamako, il est utile de rappeler qu'elle a été adoptée le 3 novembre 2000 par les Ministres et chefs de délégation des Etats membres, réunis à Bamako pour le symposium international sur le bilan de la démocratie, des droits et des libertés dans l'espace francophone. Elle fait suite à l'objectif fixé au sommet de Moncton de tenir un tel symposium.

26 La déclaration fait suite au coup d'Etat du 22 mars 2012 du Lieutenant Amadou Haya Sanogo renversant le Président Amadou Toumani Touré.

27 Une Déclaration s'entend d'une résolution adoptée par une assemblée générale et dans laquelle il est fait mention d'un idéal à atteindre. En l'espèce, il est bien question de la démocratie en tant que système de valeur universelle.

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Cette Déclaration se fonde sur l'article 1er alinéa 1er de la Charte de l'OIF28. L'engagement démocratique de l'OIF selon la Déclaration, est une priorité qui doit se traduire par des propositions et des réalisations concrètes d'où les termes « Francophonie et démocratie sont indissociables »29. Les Ministres, chefs de délégation des Etats membres ont pris l'engagement d'oeuvrer à la consolidation de l'Etat de droit.

Cette consolidation se traduit par leur souci de renforcer les capacités des institutions nationales de l'Etat de droit, d'encourager la réhabilitation et le renouveau de l'institution parlementaire30, d'assurer l'indépendance de la magistrature et la promotion d'une justice efficace et accessible31. Ils ont aussi à coeur de mettre en oeuvre le principe de la transparence à travers la promotion de la bonne gouvernance. Les Etats membres participant se sont définis un rôle dans le processus électoral notamment à travers l'assistance en cette matière par l'OIF.

Quant à la Déclaration de Saint-Boniface (France), elle a été adoptée le 14 mai 2006 par les Ministres et chefs de délégation des Etats membres, réunis à Saint-Boniface (Canada) dans le cadre de la Conférence ministérielle de la Francophonie sur la prévention des conflits et la sécurité humaine. Elle s'inscrit dans la droite ligne de la Déclaration de Bamako. Les points suivants peuvent être relevés aux fins de notre étude. Par cette déclaration les Etats s'engagent à promouvoir la paix et la sécurité dans l'espace francophone.

Aux termes de l'article 4, les Pays participant ont réaffirmé leur volonté de conforter l'action préventive de l'OIF telle que prévue par la Déclaration de Bamako et contenue dans le programme d'action annexé à celle-ci.

Ainsi, dans le souci de prévenir l'éclatement des crises et conflits dans l'espace francophone, limiter leur propagation, faciliter leur règlement pacifique et hâter le retour à une situation de paix durable, les Chefs d'Etat et de gouvernement ont confirmé leur volonté politique d'agir et d'exercer pleinement leur responsabilité par la mise en oeuvre des dispositions librement

28 Voir le Paragraphe 2 de la Déclaration de Bamako.

29 Voir la Déclaration de Bamako, ibid. article 1er, Chapitre 3.

30 Le parlement est une assemblée délibérante ayant pour fonction de voter les lois et de contrôler le gouvernement. Voir le Lexique des termes juridiques, opcit. P. 402. Avec le renouveau du constitutionnalisme des années 1990 en Afrique, l'institution parlementaire a retrouvé son rôle d'antan, celui de garant du pluralisme politique et servir ainsi d'organe de prévention puis de contrôle de toute dérive exécutive.

31 Cf. Déclaration de Bamako, op.cit. Chapitre 4, article 1er.

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consenties au titre de la Déclaration de Bamako et des instruments internationaux auxquels les Etats sont parties.32

Ils ont pris également l'engagement suivant les dispositions de l'article 6 de soutenir les efforts du Secrétaire Général de l'OIF dans l'exercice de son mandat politique en fournissant dans ce sens des informations sur l'état de mise en oeuvre des engagements qu'ils ont pris à Bamako.

En outre, le Secrétaire Général est invité aux termes des articles 7 et 9, à rendre pleinement opérationnel le mécanisme d'observation et d'évaluation permanentes des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l'espace francophone.

Les Chefs d'Etat et de gouvernement encouragent le Secrétaire Général à recourir, aux fins de consultation et de concertation, à tous les instruments dont il dispose, tels les comités ad hoc consultatifs restreints ou les sessions extraordinaires du CPF, ainsi qu'à l'envoi, en liaison avec l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), des missions d'information, de facilitation et d'observation électorale de même que la désignation d'envoyés spéciaux ou de représentants spéciaux.

Les Chefs d'Etat ont appelé l'OIF à systématiser sa démarche, caractérisée par l'échange des expériences et par le souci de ne pas imposer de l'extérieur des processus inadaptés, en matière d'accompagnement des processus de sortie de crise et de transition, notamment dans les domaines de l'identification et de la mise en place de mécanismes favorisant le consensus et d'institutions de contrôle, de régulation et de médiation.33

De plus, l'OIF est invitée à établir des « liens utiles » avec la Commission de Consolidation de la Paix. Pour cela, les Etats membres ont pris la résolution de poursuivre leur plaidoyer, au sein de cet organe, en faveur des Etats en situation de sortie de crise pour conforter leurs processus de réconciliation nationale et leurs efforts visant à assurer la gouvernance démocratique, en favorisant par exemple l'accès de ces pays aux financements internationaux.34 Ils ont réitéré leur volonté, aux termes des dispositions de l'article 16, à mettre en oeuvre leur décision d'Antananarivo visant à assurer une plus forte participation des Etats membres aux opérations de maintien de la paix, en étroite collaboration avec l'ONU et les organisations régionales compétentes.

32 Cf. l'article 5 de la Déclaration de Saint-Boniface.

33 Voir en ce sens la Déclaration de Saint-Boniface, ibid. article 10.

34 Ibid. article 15.

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L'OIF joue un rôle majeur en matière de suivi de la mise en oeuvre des engagements souscrits en faveur de la promotion des principes démocratiques. Pour cela, elle se permet, en conformité avec les dispositions de la Déclaration de Bamako, une remise en cause des régimes.

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