WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Régime juridique du contrat conclu par voie électronique en droit positif congolais. Cas des personnes non présentes.

( Télécharger le fichier original )
par Jervy Kalambayi Mulowayi
Université de Lubumbashi - Licence 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE

Puisque nous devons conclure, disons qu'il est bien clair dans ce travail qu'il est question du régime juridique du contrat conclu par voie électronique en Droit positif congolais. Il y est dit que le contrat conclu par voie électronique168(*) n'est pas à comprendre comme une nouvelle catégorie de contrat, mais plutôt comme un nouveau mode de conclusion des contrats ordinaires ; lesquels contrat doivent remplir les conditions d'existence et de validité de contrat prévues par le code des obligations congolais en son article 8 à savoir : le consentement de la partie qui s'oblige, sa capacité de contracter, un objet certain qui forme la matière de l'engagement et une cause licite dans l'obligation.

L'on a aussi vu que le contrat conclu par voie électronique est une sous catégorie des contrats à distance, ou des contrats conclus entre personnes non présentes  dont les caractéristiques peuvent se décliner comme suit : disparition de l'écrit papier cristallisant l'accord des parties, automatisation et interactivité du processus contractuel, rapidité et fugacité des échanges, éloignement des contractants.169(*)

Etant une sous catégorie des contrats à distance, il va de soi que le contrat conclu par voie électronique pose également la question du moment et du lieu de la conclusion du contrat. En revanche, comme on l'a bien remarqué tout au long de ce travail, sur les réseaux numériques, les communications s'opèrent de manière quasi instantanée, « en temps réel », quelle que soit la distance qui sépare les interlocuteurs.

Dans un tel contexte, l'on pourrait bien être tenté de s'interroger sur l'utilité de cette théorie d'un autre âge, fondée sur l'intervalle de temps qui sépare l'expédition d'un message de sa réception par son destinataire, alors qu'il ne s'écoule guère plus de quelques minutes, voire quelques secondes, entre ces deux événements.

L'on pourrait alors à notre avis considérer que le contrat conclu par voie électronique est quant au moment de la formation du contrat, conclu comme le contrat entre personnes présentes.

Les frontières étatiques traditionnelles se trouvent brisées, les notions d'espace et de temps bouleversées, et les transactions marquées par un sceau de célérité170(*). Internet n'a pas de frontières territoriales. Et pour paraphraser Gertrude Stein, en ce qui concerne Internet, non seulement n'y a-t-il peut-être aucun `'là' là'', mais le "là'' est partout où, il' y a un accès Internet»171(*)

Le consentement des parties se fait désormais par un simple clic ou un double clic ; mais encore faut-il comme on l'a bien dit dans le corps du travail, que ce clic soit un comportement voulu et réfléchi.

Cela présuppose d'abord comme le dit Rekik, des règles précises et en suite prévisibles des conflits des lois et de juridictions pour éviter que l'électronique ne devienne le lieu d'une foire d'empoigne faute d'un tribunal pour connaitre des litiges et d'un Droit appelé à les régir172(*). Ne dit-on pas qu'en tant qu'environnement, l'internet à la fois appartient à tout le monde et n'appartient à personne 173(*)?

* 168 Les auteurs qui définissent le contrat par voie électronique se limitent à dire qu'il s'agit des contrats ordinaires concluent par des personnes éloignées les unes des autres utilisant un ordinateur connecté à un réseau de communication, l'occurrence internet. Nous sommes pour cette définition, mais à l'heure actuelle, nous la trouvons incomplète car étant exclusive des autres appareils susceptibles d'être connecté sur le réseau internet. Je pense que le support utilisé importe peu, ce qui importe c'est que l'on soit connecté sur le réseau internet. Ainsi définissons-nous le contrat électronique comme la situation par laquelle un engagement est conclu entre deux ou plusieurs personnes, éloignées les unes des autres, qui utilisent chacune un ordinateur et/ou un téléphone branché sur un réseau de communication (internet) comme moyen de transmettre une offre et une acceptation, éléments constitutifs d'un contrat.

* 169 ETIENNE MOTEIRO, op.-cit., p.294

* 170 AYEWOUADAN A., La médiation en ligne, JCP, éd. en, n°19, 10.05.2006, p. 945(sic). Cité par MARIEM REKIK, op.-cit., mémoire, université de Sfax, p.12

* 171 GEIST M., « y a-t-il un "la" la? Pour plus de certitude juridique en rapport avec la compétence judiciaire a l'égard d'internet », étude commandée par la conférence pour l'harmonisation des lois au canada et industrie canada, version 1.3, 76 p., disponible au http://www.chlc.calfr/c1s/internet-jurisdiction-fr.pdf . Note 173, p.1 ; a. Brahmi, « la conclusion du contrat par voie électronique », r.j.l, 2000, n°2, p.9. Cité par Meriem Rekik, op.cit., 2012-2013, p.11

* 172 MARIEM REKIK, op.-cit., p.22

* 173 BLAISE FYAMA, cours d'informatique, L2 Droit, Unilu, 2014-2015, inédit, p.57

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon