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La circulation des armes légères et de petit calibre en Afrique de l'ouest: contribution à  une étude au programme de désarmemement.

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par Chabi Dramane Bouko
Université d'Abomey-Calavi - Diplôme du cycle I de l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature filière "Diplomatie et Relations Internationales" 2004
  

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A- Bilan des pertes en vies humaines

Les différents conflits ouest-africains ont causé la mort d'un grand nombre de personnes et ont occasionné le déplacement des milliers d'individus vers les pays voisins. Nous examinerons le cas de la rebellion Touareg, les crises libérienne, casamançaise, sierra-léonnaise et ivoirienne.

- Cas de la Casamançe : commencé depuis 1960, le conflit casamançais n'a été effectif qu'en 1983. Entre 1992 et 1993, on en dénombre la mort de plus d'un millier de victimes.4(*)

- Cas de la rébellion touareg : les rébellions touaregs quant-a-elles ont commencé depuis les années 1990 et ne concernent que quelques régions du Mali, du Niger et de la Mauritanie. Entre 1990 et 1995 on dénombre plus de 5.000 victimes décédées.1(*)

- Cas du Liberia : le conflit libérien a opposé les rebelles du Libériens Unis pour la Réconciliation et le Développement (LURD) et ceux du Mouvement pour la Démocratie au Libéria (MODEL) aux forces gouvernementales de l'ex-Président Charles TAYLOR. En 1992, on estimait à près de 150.000 le nombre de morts.2(*) Aujourd'hui l'on note des exactions et des violences à l'égard des populations civiles de Monrovia.

- Cas de la crise ivoirienne : Remontant à décembre 1999, la crise ivoirienne a véritablement commencé en septembre 2002. Dans cette période on compte plus de 300 morts et plus de 600 blessés.3(*) L'organisation de la marche interdite du 25 mars 2004 a causé la mort de plus de 200 personnes selon le Mouvement Ivoirien des Droits de l'Homme (MIDH).4(*)

Au total, les guerres libérienne, sierra-léonaise et ivoirienne ont détruit le tissu économique et social de ces pays au point où le Secrétaire Exécutif de la CEDEAO Monsieur MOHAMED IBN Chambas a demandé en août 2003 au Conseil de Sécurité de l'ONU que « tout soit fait pour arrêter d'urgence la prolifération des armes légères en Afrique de l'Ouest, soulignant que nulle part ailleurs qu'au Libéria... les conséquences néfastes n'ont été plus évidentes »5(*).

B- Le problème des réfugiés

Les ALPC ont déplacé environ 35.000.0006(*) de personnes dans le monde et ce sont les conflits armés qui font le plus fuir les personnes vers les pays voisins. « Les armes portatives et les armes légères déplacent des millions de personnes tous les ans, surtout en Afrique subsaharienne »1(*) a déclaré Eric NEWSON Ex-Secrétaire d'Etat Américain.

Dans le but d'avoir la vie sauve, des milliers de personnes, se retrouvent dans l'obligation de s'ériger en nomades professionnels. Ainsi, ne disposant d'aucun moyen de subsistance, et les moyens du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) étant limités pour prendre en charge ces derniers, la délinquance, la pauvreté, la misère, la prostitution s'installent peu à peu dans les pays d'accueil.

Selon MFI HEBDO, en début septembre 2003, plus de 50.000 civils se sont déplacés vers la Guinée Conakry lors de la crise libérienne qui a duré 14 années.2(*)

La rébellion casamançaise quant à elle a fait déplacer 20.000 personnes en direction de la Gambie et de la Guinée Bissau3(*). Aussi les pays comme le Bénin, le Mali, le Togo, le Sénégal, le Burkina Faso et le Ghana, continuent à recevoir des réfugiés libériens, sierra-léonais et ivoiriens ; ce qui accroît le nombre de chômeurs et de sans-emploi dans la sous-région.

Un autre problème crucial se pose au Mali et au Burkina Faso. En effet, la problématique de la réinsertion pose d'énormes difficultés à ces Etats qui se voient obligés d'accueillir ces milliers de personnes qui de gré ou de force ont déserté les villes d'Abidjan, de Yamoussoukro et de Bouaké.

En effet, les pays voisins qui reçoivent ces étrangers sont confrontés à des problèmes d'insécurité tels que : le braquage, le vol à mains armées, les mercenariats et les coups d'Etats.

PARAGRAPHE 2 : LE PROBLEME DE BRAQUAGE, DE MERCENARIAT ET DE COUP D'ETAT

La circulation illicite des ALPC donne lieu à des problèmes de braquage et de vols qualifiés dans de nombreux pays de la sous-région. Aussi enregistre t-on le plus souvent le phénomène du mercenariat et de coup d'Etat.

A- Les braquages

A en croire l'Agence FIDES, les armes de guerre servent dans 13% des vols.1(*) L'arme préférée du banditisme africain n'est pas le revolver mais la Kalachnikov AK-47.

En juillet 2004, un groupe de malfrats armés a été appréhendé par les forces de l'ordre guinéennes (Conakry). Cette situation s'explique par le fait que les armes de guerre utilisées au Libéria, en Sierra Léone, et en Côte d'Ivoire se retrouvent très facilement dans les autres pays de la sous-région. A côté de cela, nous avons des armes de fabrication artisanale que l'on utilise dans les braquages et les vols à mains armées.

Au Bénin, des exemples de braquages, de vols à mains armées sont légion. Le 14 janvier 2004, les éléments de Recherche Assistance Intervention Dissuasion (RAID) ont réussi à appréhender des malfrats ; opération au cours de laquelle le Commandant Louis Philippe HOUNDEGNON et ses hommes ont réussi à saisir des armes de guerre et 927 munitions de 8mm2(*). Même cas de figure dans le nord du Bénin où le 07 Août 2004, des armes et 164 munitions ont été saisies.3(*)

Au Nigeria, le phénomène de braquage, d'insécurité et de vol à mains armées est le lot quotidien des populations civiles.

Les ALPC en Afrique n'alimentent pas que les conflits, les vols à mains armées et les braquages, elles favorisent aussi les coups d'Etat et le mercenariat.

* 4 Théodore T. CHIGBLO : Vers l'émergence d'un régime juridique des armes légères et de petits calibre en droit international public, Mémoire de DEA en Droit International Public, Université Montpellier I, Faculté de droit et sciences politiques, année académique 2001-2002, p. 32

* 1 Théodore TCHIBLO : op. Cit. P.34.

* 2 Idem

* 3 Ahmed KOUADIO : "Inventaire de crise" in Jeune Afrique Economie, N°344, septembre - octobre 2002, p.31

* 4 Information diffusée sur les chaînes Africa n°1, en avril 2004.

* 5 MFI HEBDO : politique diplomatie du 05/09/2003 : Afrique de l'Ouest : "le difficile chemin de la paix" in www.rfi.fr

* 6 Op. cit, La réalité des armes légères.

* 1 Eric NEWSON : "L'utilisation et la prolifération des armes légères : stratégie face à un dilemme mondial

* 2 Op. Cit. Théodore CHIGBLO : Vers l'émergence d'un régime juridique des armes légères en droit international public, Page 31

* 3 Idem

* 1 Op. Cit. Agence Fides

* 2 Journal télévisé de Golf TV du 13/08/04

* 3 Journal télévisé de l'ORTB du 08/08/04

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille