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Problématique de la rentabilité des services publics: cas de l'OPT

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par Codjo Alain DOSSOU
Université d'abomey calavi (Bénin) - Maitrise science de gestion 2005
  

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Section 2 : Le concept de la Poste.

De la période coloniale au lendemain des indépendances politiques, les statuts et les missions de la Poste étaient incompatibles avec un quelconque objectif de rentabilité ou d'équilibre financier.

De 1940 à 1950, la Poste était un simple service de l'administration coloniale au même titre que le Trésor, la Douane etc....Les directions de tous ces services étaient centralisés à Dakar, pour l'AOF, et à Brazzaville pour l'AEF. De 1951 à 1959, tous les dossiers des services des PTT des colonies d'Afrique occidentale française étaient gérés par un Office central des PTT à Dakar.

A partir de 1960, année d'accession à la souveraineté nationale, les pays africains notamment le Bénin, pouvaient désormais disposer de leur propre service des PTT.

Comme les autres services de l'Etat, le service des PTT était une administration de type classique et recevait ainsi ses moyens de fonctionnement et d'investissement du budget de l'Etat. Son budget figurait bien dans la loi des finances qui prévoit et autorise les dépenses et recettes de l'Etat. Durant cette période, la gestion du service postal se limitait en réalité à une gestion des dépenses. Par ailleurs, les investissements en infrastructures postales obéissaient beaucoup plus à des choix politiques qu'à des impératifs de rentabilité.

Aujourd'hui, la plupart des bureaux de poste construits dans ces conditions, sont chroniquement déficitaires. De toutes les façons, le statut juridique de la Poste se prêtait mal à une gestion rationnelle et rentable. La Poste est perçue comme un service principalement à caractère social. Comment et quand est-on amené à introduire la notion de rentabilité dans les objectifs de la Poste ?

La rentabilité comme objectif de la Poste n'est apparue qu'à la faveur d'un certain nombre de facteurs externes et du changement du statut de la Poste.

La politique de réhabilitation du secteur public entreprise à partir des années 80 par les gouvernements africains avec l'appui technique et financier des grandes institutions de Bretton Woods (Banque Mondiale, FMI) incite les Etats à s'intéresser davantage au secteur des PTT, notamment à la Poste. Les Etats font appel au financement international, en contrepartie, les institutions internationales proposent des programmes d'ajustement structurel en vue d'assainir la situation des entreprises publiques. Il fallait supprimer un certain nombre d'entreprises publiques, modifier le fonctionnement des autres pour que l'Etat ne soit plus appelé à subventionner leur déficit. Cette politique a abouti au Bénin à la création des entreprises publiques à caractère industriel et commercial ( loi n°88-005 du 26 avril 1988).

L'apparition au grand jour d'une concurrence active pour le courrier, pose désormais aux Etats le problème du rôle et du fonctionnement de la Poste. Il en est de même des chèques postaux et la caisse d'épargne face aux réseaux bancaires qui ont développé ces dernières années des points de contact et offrent de nouveaux produits (livrets d'épargne, prêts sans aval,

distributeurs automatiques de billets etc.). L'action de la concurrence à laquelle doit faire face la Poste, appelle des solutions particulièrement énergiques.

Devant le développement fulgurant de la télématique entraînant de mutations technologiques rapides sans précédent dans le secteur des Télécommunications, nécessitant d'investissements colossaux, les bailleurs de fonds vont exiger des gouvernements africains que les Télécommunications soient gérées de façon autonome pour bénéficier des financements extérieurs, d'où leur séparation complète avec la Poste.

Cette séparation, déjà réalisée dans beaucoup de pays africains (Togo, Sénégal, Burkina-Faso, Mali, Niger, Côte d'Ivoire), va poser en clair à l'Etat Béninois le problème du déficit d'exploitation de la Poste, le problème de la nature et de la dimension de son réseau, de sa faible productivité et de son bas niveau tarifaire. Elle va contraindre à une gestion plus saine et constituer par elle-même une incitation très forte à la rentabilisation des services postaux.

La Poste Béninoise doit désormais survivre et se développer par elle-même, elle doit équilibrer son budget par ses propres ressources.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus