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La coopération non gouvernementale à l'épreuve de la réduction de la pauvreté au Cameroun:une analyse sociologique des relations Bailleurs de fonds-ONG nationales


par Sosthène Hervé MOUAFO NGATOM
Université de Yaoundé 1
Traductions: Original: fr Source:

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II - LES ONG NATIONALES COMME SYSTÈME DE LA COOPÉRATION NON GOUVERNEMENTALE

La position médiane des ONG nationales dans la coopération non gouvernementale leur confère une fonction déterminante dans les initiatives de réduction de la pauvreté. L'impact de cette position sur la réduction de la pauvreté dépend du soutien ou « input » que les ONG nationales reçoivent des bailleurs de fonds et de la capacité de ces ONG à traduire ces soutiens en réponses ou « output » appropriées aux attentes des populations. La réaction des populations (feedback) aux réponses des ONG (système) par de nouvelles demandes permet de se rendre compte de l'efficacité ou non des « input » et/ou des « output ». Pour revenir au cas de la coopération non gouvernementale, les bailleurs de fonds apportent de l'appui aux ONG nationales, celles-ci l'utilisent pour répondre à la situation de pauvreté des populations. Malgré ces appuis, la paupérisation des populations est continue. Cela suppose des défaillances au niveau du système. L'analyse des « input » et « output » des ONG nationales peuvent nous permettre une explication de ces défaillances.

A - LES « INPUT » DES ONG NATIONALES : DES APPORTS NON APPROPRIÉS

En tant que système, les ONG nationales dans la lutte pour la réduction de la pauvreté ont besoin des soutiens ou « input » pour leur fonctionnement et pour leurs activités. Dans ce cadre, les soutiens leur viennent des bailleurs de fonds externes ou encore des organisations internationales installées au Cameroun. Ces Bailleurs sont aussi bien des Institutions de coopération bilatérale que multilatérale.

Les soutiens que les ONG nationales reçoivent des bailleurs de fonds sont déterminants pour la réussite des activités qu'elles conduisent. Plus ils sont importants, plus les activités prennent de l'ampleur et sont efficaces. Et moins ils le sont , moins sont la portée et l'efficacité des activités des ONG nationales. Dans le cadre de la présente étude, les « input » des ONG nationales sont à la fois constitués des exigences relatives aux domaines et aux critères de coopération et, de l'appui financier.

Cette imposition des domaines et critères de coopération conduit les ONG nationales à un changement de perspective sur les activités à mener et ce, aux dépens des populations bénéficiaires. A ce propos, des ONG nationales avouent monter leur projet en fonction des domaines et des critères des bailleurs de fonds. Cette accommodation des ONG nationales aux conditions des bailleurs de fonds influence leur réponse à la demande des populations bénéficiaires. Certaines ONG nationales affirment à propos : « Les voeux des populations ne sont pas toujours ceux du projet ». Les conditions de coopération des bailleurs de fonds ne favorisent, dans ce contexte, la mise en place des réponses appropriées aux attentes des populations.

Qui plus est, l'appui financier des bailleurs de fonds ne prend pas en compte les charges de fonctionnement des ONG nationales .Seules les charges d'activités sont prises en compte. Mais, ce financement des charges d'activités, selon les ONG nationales, « n'est pas toujours approprié ». Comment alors, une ONG peut-elle conduire à bien les activités de développement lorsque les moyens de son fonctionnement interne et de l'exécution des activités ne sont pas, respectivement réunis et appropriés? Tous ces facteurs relatifs aux « input » des ONG nationales traduisent à suffisance leur caractère(« input ») inapproprié et constituent, de ce fait, un obstacle à la contribution de la coopération non gouvernementale à la lutte pour la réduction de la pauvreté. Qu'en est-il alors des « output » ?

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