L'empire colonial (a travers l'independant,le roussillon,le travailleur catalan)

a-5 La mise en valeur des colonies :

La guerre a beaucoup élargi le domaine colonial français, le ministre des colonies, A Sarraut présente en 1921 : un vaste projet de mise ne valeur des colonies françaises. la guerre a démontré l'aide des colonies a la métropole :les colonies et les protectorats doivent aider la France en lui fournissant des hommes pour son armée ,de l'argent pour ses charges budgétaires ,des matières et des produits pour son industrie,son commerce ,son alimentation et ses échanges . Comme le souligne le journal le Roussillon dans l'article suivant :

« .......quelques industries dont la créations s'impose aux Maroc :

Brasserie : le Marocain boit beaucoup de bière, surtout l'été. Sa production peut alimenter tout le Maroc à travers les chemins de fer.

Le tissage : parce que le Maroc est un grand producteur de laines

Le développement du tapis

Une imprimerie : pace que il y on a pas beaucoup .......... »^61(*)

L'article du journal fait une signalisation pour les industries que les français ont intérêt a installé au Maroc pour que le pays devienne productif, efficace en même temps à l'économie de la métropole.

L'aide des colonies nécessite et exige une mise en valeur de ses dernières sur tous les plans : social, intellectuel, moral, politique, surtout économique. Une grande responsabilité pour la France, qui s'est engagé dans le domaine colonial. Car le projet, nécessite de grandes sommes d'argent, qui vont coûter cher à la métropole comme le souligne le journal l'Indépendant dans l'un de ses articles :

« .............chacun reconnaît la nécessité de cesser l'importation des matières étrangères que nous pouvons trouver dans nos colonies ...mais pour que ces produits circulent ,une flotte marchande est indispensable ... pour la mise en valeur de nos richesses coloniales ,des hommes ,sont surtout indispensable ,puis des capitaux.. »^62(*)

Dans un autre article intitulé « la mise en valeur du Maroc » paru dans le même journal (l'indépendant), nous montre la volonté que gouvernement prouve pour changer le visage du Maroc :

« La chambre a voté récemment une loi autorisant au Maroc à contracter un emprunt de 750 millions ..........Lyautey qui a venu en France pour soutenir le projet ....... .....

Construction de voies ferrées, aménagement des ports, utilisation des ressources hydrauliques, exploitation des richesses naturelles, création des d'hôpitaux écoles......... »^63(*)

Les capitaux métropolitains exportés dans les colonies s'inscrivent dans le cadre du l'aménagement des territoires colonisés. Personne ne peut nier que la France coloniale a fait rendre ses colonies : plus  efficaces, productives. Avant la colonisation, les colonies vivaient à l'aide des activités économiques traditionnelles et primitives « les gisements aurifères de la Guinée ont été l'objet d'études méthodiquement poursuivies par divers missions qui eu ont constaté la richesse ...mais a Madagascar, comme dans toute l'Afrique occidentale et dans la Guyane, l'exploitations gisements se trouve généralement entre les mains des petits producteurs, et surtout des indigènes que usent de procédés plutôt primitive... »^64(*)S'exprime un journaliste^65(*) dans l'Indépendant.

L'absence de l'encadrement, de structures fondamentales économiques modernes est les bases économiques solides dans les territoires conquis, va mener la France à s'engager pour :

- Développer les moyens de communications et moyens d'accès vers les centres de production (la construction de réseaux routiers).

- l'Aménagement des anciens ports

- Mise en valeur des régions inexploitées

- l'Installation d'équipement d'infrastructure.

Tous les territoires de l'Empire ont leurs parts dans le projet de l'aménagement et la mise en valeur, des vastes équipements d'infrastructures sont installés. Ici on va prendre quelques exemples chiffrés sur différentes réalisations françaises dans ses territoires d'Outre-mer (d'après le livre « la France de 1914 a 1940 » de AGULHON, Maurice -NOUSCHI, André -SCHOR, Ralph :

- En Indochine le réseau ferré comte en 1929, 2 997 Km

- En Afrique Noire, la construction de chemin de fer, de routes et surtout de pistes ; entre1920 et 1940, dans la seule AOF, les pistes et routes passent de 20 000 Km a 101 000 Km.

- Au Maroc un important réseau de routes a été réaliser, en 1939, on compte 9 200 Km de route

- En Algerie l'augmentation de surface des ports et la longueur des quais (Alger, Oran Bône).

L'industrialisation de l'Empire a été soulevé en 1934 : son objectif est de coordonner les travaux d'outillage dans l'intérêt de l'économie générale de l'Empire français, et intégré les colonies dans la compétitivité mondiale^66(*), et de rendre l'Empire : un élément actif pour la métropole. Mais finalement, aucun programme d'ensemble, ne fut proposé et la question reste ouverte ; elle va être reposée en 1936 et 1937, mais la renté en deuxième guerre a fait bloquer le projet.

Par contre, l'industrie est un peu meilleure au Maghreb que les autres territoires. L'Algérie (après la découverte du pétrole) en dépit d'une colonisation plus ancienne a été doté d'une industrie mieux que le Maroc et la Tunisie; où l'exploitation du phosphate domine sur l'activité industrielle. Le territoire du Maghreb a été parmi les priorités de la politique coloniale métropolitaine ; car il représente beaucoup de choses pour la France (partenaire économique en premier lieu).

Outre-mer, toute une infrastructure s'est mise en place : ports, routes, chemins de fer, ponts, canaux, barrages, bâtiments publics etc. (la France a changé la vue panoramique des colonies). Mais malgré la réussite de quelques territoires, beaucoup de colonies sont restées sous-développées. Un prolétariat local grossit dans toute la France d'outre-mer.

Tout le monde reconnaît les réalisations de la France dans les colonies de son vaste Empire, l'histoire est témoin sur le rôle qu'elle a joué pour rendre les territoires plus modernes, plus organisés, en les intégrant dans la civilisation contemporaine basée sur le rationalisme et la raison. A partir de là, on constate vraiment l'humanisme de la France et sa bienfaisance pour l'intérêt de l'humanité. Le concept noble de la mission des grandes puissances (France, Angleterre, etc.) afin de transmettre la civilisation a l'autre coté d'espèce humaine va peut être nier le coté négatif de la colonisation. Mais pourquoi les colonisés n'ont pas admiré cette civilisation ? En montrant les signes de refus dans les insurrections contre les colonisateurs. En toute circonstance, la base économique existante actuellement dans les anciennes colonies françaises son datées de l'époque coloniale. La France a fait construit le nécessaire a fin de rendre ses territoires d'outre-mer plus compétitifs et industriels sur le plan économique.

La France à plusieurs intérêts économiques dans ses colonies, celles-ci représentent beaucoup pour la métropole. Mais il faut noter aussi que la France a beaucoup dépensé sur ses colonies. Des grosses sommes d'argents sont orientées vers les territoires d'outre-mer ce qui a fait réagir quelques libéralises et économistes pour manifester leur hostilité pour l'Empire.

D'après les économistes les colonies sur le plan financier c'est un fond perdu, sur le plan commercial elles n'offrent rien, elles prennent plus qu'elles donnent à la métropole.

b) Aspects spécifiques :

Le Languedoc face a la crise des vins :

Dans les aspects économiques spécifiques, on va faire l'analyse des relations économiques entre l'Empire (les colonies) et le département des Pyrénées-Orientales spécialement. Aspects spécifiques parce que le sujet a des liens directs avec la vie économique du département entre les deux guerres, car la concurrence des produits agricoles des colonies va perturber le marché de la métropole. L'exemple du vin Algérien qui vont avoir une grande influence sur le marché des vins en France et dans le département des (P.O).

Trois produits coloniaux vont entrer dans la concurrence, et perturber le marché français : le sucre, le blé et le vin. Le sucre colonial, entre, en concurrence avec le sucre de betterave, qui a une grande importance sur l'économie française, ce qui mène à un refoulement du sucre des colonies. Le blé nord-africain entre en conflit avec la production céréalière française au moment de la crise des années 30. Il contribue à l'effondrement des cours. Le blé conditionne à l'époque 55% de l'économie générale de la France. Pour stabiliser les cours, le gouvernement prend toutes sortes de mesures d'organisations du marché. Mais les agriculteurs français ressentent mal cette concurrence coloniale qui touche un des secteurs les plus productifs de l'agriculture métropolitaine.

Le vin est un autre produit de concurrence franco-coloniale. Grande production métropolitaine, le vin est aussi la principale richesse de l'Algérie et un élément de revenu pour la Tunisie et le Maroc

Encouragé en Algérie au moment de la crise du phylloxera en France, la culture de la vigne s'est étendue dans ce pays. La production Algérienne de vin est de 12 millions d'hectolitres en 1925, celle de la France de 65 millions.

A partir de 1929, la surproduction du vin provoque une guerre économique entre la France et sa colonie (Algérie) « le drame de la viticulture » comme la surnommer a chaque fois le journal le Roussillon^67(*). Dans ses (09) articles le journal monarchiste a fait un bonne couverture médiatique pour le sujet qui a préoccupé le Languedoc durant l'entre deux guerres (la crise agricole) qui es t la concurrence du vin Algérien aux vins locaux. La rentrée de la région dans la crise de la vigne a fait bouger l'appareil d'information des monarchistes, pour dénoncer la politique du gouvernement de la troisième république qui favorise la circulation des produits agricoles de colonies en métropole. Or que le produit local est rester sous la pression du pouvoir.

Le journal le Roussillon ne cache son hostilité pour la politique de la république ? Dés le début, les monarchistes ne cessent pas d'attaquer le gouvernement et les dirigeants de la politique coloniale afin de faire des colonies la priorité majeure même avant la France métropolitaine. Le journal s'exprime dans l'un de ses articles intitulé le «le  véritable privilège Algérien »^68(*) pour attaquer la mauvaise politique des dirigeants :

« Organisation qui permet à l'Algérie de lutter contre l'emprise d'un étatisme désorganisateur, gaspilleur, et fort heureusement éloigner.

L'Algérie le Languedoc débat impie :

La plupart des parlementaires sont contre les vignobles du Languedoc, en faveur des vignobles Algériens. On a discuté si l'Algérie est une colonie française ou, prolongement de la France. Si les colons Algériens étaient des français de seconde zone !

On a même demandé si les languedociens voulaient ou non éliminer l'Algerie de la mère patrie.

Pardon !il y a une Algerie légale et constitutionnelle, qui se défend et qui a raison de se défendre. Mais pour défendre les nôtres où est la Languedoc légal et constitutionnel. Nous n'avons dans le cadre de la loi que de pauvres départements donnés de liens constitutionnel

Le rôle du gouvernement c'est de travailler pour les départements pas de favoriser les plus basses entreprises socialistes anti-nationales

Le cabinet Daladier à créer le désordre, la haine la division sans respect pour les admirables vignobles du Languedoc »

On constate d'après l'article de journal le Roussillon, la position que les monarchistes ont pris vis-à-vis la crise des vignobles. Les monarchistes condamnent l'état socialiste en la rendant coupable pour ce que la France, et le Languedoc spécialement viennent de subir en reliant l'effet de la crise des vignobles sur le Languedoc, au favoritisme de l'Etat pour les vins de l'Algérie qui ont fait cassé le marcher français des vins. La région languedocienne a été la plus touchée tout simplement, parce que, le vin dans celle-ci, est considéré comme seule richesse de vie de la population et comme l'activité principale.

* ⁶¹Archive de la médiathèque municipale, le Roussillon août 1918

* ⁶² Archive de la médiathèque municipale, l'indépendant mars 1920 129

* ⁶³Archive de la médiathèque municipale, l'Indépendant septembre 1920 295

* ⁶⁴ Archive de la médiathèque municipale l'Indépendant janvier 1920 01

* ⁶⁵ Journaliste a l'Indépendant, ses articles traitent le sujet de l'Empire

* ⁶⁶ VIDROUVITCH, Catrine -AGERON, Charles Robert 1996, Histoire de la France coloniale Tome : 3 (l'apogée), Armand Colin, France page 54

* ⁶⁷ A.D.P.O 805 PER 69, le Roussillon 1933 ,34 ,1935

* ⁶⁸A.D.P.O 805 PER 69 le Roussillon juillet 1933