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Politique fiscale et Investissement: le cas de Madagascar

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par Vola Marielle RAJAONARISON
Université Paul Cézanne - Aix Marseille 3 - DEA Finances Publiques et Fiscalité 2004
  

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§2 -Critiques à l'égard de l'administration fiscale

L'administration fiscale malgache ne s'éloigne pas du catalogage des administrations des pays du tiers monde, à savoir une administration marquée par une « sous-administration » et une « mal- administration ».

La « sous-administration » a trait à l'insuffisance numérique de personnel. Pour Madagascar, l'administration fiscale emploie 1311 agents pour une population de 17 millions d'habitants dont 134 inspecteurs, 339 contrôleurs, 299 agents, 29 préposés et 510 cadres interministériels. Le manque de personnel limite inévitablement le nombre de vérifications et de contrôle de déclaration ainsi que le suivi correct des relances d'où le manque de performance de l'administration fiscale.

La « mal-administration » se rapporte à la compétence et à la probité des agents du fisc. En effet, le changement trop fréquent des dispositions fiscales et des procédures font que le système finit par être mal compris par les usagers et même par les agents qui sont chargés de les appliquer. Cela est du à une absence de politique de communication au sein de l'administration, à un manque d'information et de formation. Les résultats du côté de contribuables en sont une diminution du civisme, la perte de la notion de devoir fiscal entraînant l'institution de l'évasion fiscale et partant la piètre performance de l'administration fiscale.

Par ailleurs, l'un des maux de l'administration fiscale est également la corruption qui y sévit et qui peine à être éradiquée. Dans le cadre du DSRP, les pouvoirs publics malgaches ont mis en place une Cellule Nationale de Lutte contre la Corruption qui, il faut l'espérer, aura une bonne influence sur la mentalité des agents de l'administration fiscale en particulier mais aussi de l'administration publique en général.

Pour conclure ce chapitre préliminaire, notre interrogation porte sur la difficulté pour l'Etat de collecter l'impôt. Malgré les discours officiels accompagnés d'une série de mesures d'envergure au cours des années précédentes (suppression du code des investissements, liste des mauvais contribuables, fraudes avérées et exonérations iniques, élargissement du champ de la TVA aux entreprises franches et aux médicaments, etc.), malgré l'appui technique et financier des bailleurs de fonds, l'administration fiscale n'a pas réussi à redresser sensiblement le taux de pression fiscale pourtant parmi les plus faibles du monde.

Y a t-il des explications qui dépassent le manque de moyens ou l'incompétence ? Y a t-il une résistance plus ou moins passive ? Sur ce point, la question fiscale est apparue comme l'un des meilleurs exemples de la difficulté à mettre en oeuvre ces réformes de fond susceptibles de garantir le succès de la transition vers l'économie de marché.

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