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Politique fiscale et Investissement: le cas de Madagascar

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par Vola Marielle RAJAONARISON
Université Paul Cézanne - Aix Marseille 3 - DEA Finances Publiques et Fiscalité 2004
  

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§2 - Les obstacles à la promotion des investissements

Les obstacles ont été déjà mentionnés auparavant mais ils englobaient le domaine du développement en général. Concernant l'investissement en particulier, notamment les ZFI qui sont le domaine de prédilection des IDE, les obstacles à la bonne marche des affaires relèvent des domaines suivants.

- En premier lieu, le problème d'infrastructures est toujours la première préoccupation des investisseurs. L'état délabré des routes, les mauvaises performances des grands monopoles étatiques (eau, électricité, téléphonie fixe etc.) handicapent l'environnement industriel.

- Le second obstacle est d'ordre financier et bancaire. Sept banques sont opérationnelles à Madagascar. Les banques nationale ont toutes été privatisées : la BNI-CL, privatisée en 1991 et depuis lors partenaire du Crédit Lyonnais, une banque française ; la BFV-SG partenaire depuis sa privatisation en 1998 de la Société Générale française et la BTM-BOA partenaire depuis sa privatisation en 1999 du Holding Financier- Bank of Africa. Trois autres banques sont venues agrandir le marché : la BMOI, affiliée au groupe français BNP-Paribas ; l'UCB contrôlée par la Mauritius Commercial Bank qui est entrée sur le marché en 1994 ; la State Bank of Mauritius (SBM) qui a fait son entrée en 1998, et depuis janvier 2003 une banque financée uniquement par des capitaux privés locaux, la Compagnie Malgache de Banque (CMB). Un nombre de mécanismes de micro-finance, notamment par des réseaux de mutuelles d'épargne et de crédit, a également fait son apparition, notamment en faveur des populations qui n'ont pas accès au système bancaire commercial. Cependant, le système bancaire malgache est très concentré, même en référence des normes de l'Afrique Subsaharienne. Le problème a trait au conservatisme bancaire car les industriels se plaignent que les banques malgaches sont particulièrement peu enclines à octroyer des crédits à long terme. Les banquiers considèrent que l'environnement des affaires à Madagascar comporte encore trop risques. Le crédit est restreint pour deux autres raisons principales : le manque d'informations et le mécanisme d'application de la loi. En effet, les banques trouvent également difficile d'obtenir des informations fiables sur les emprunteurs ou d'évaluer correctement le degré de solvabilité de ces derniers. L'autre raison réside dans la méfiance des banquiers vis à vis du système judiciaire anémique et non effectif.

- Le troisième obstacle est en relation avec le niveau de formation des travailleurs. La pénurie de travailleurs qualifiés, particulièrement au niveau des cadres moyens et des techniciens, est un autre problème commun à l'ensemble des entreprises. Le problème est assez récent mais s'accentue puisque le seul organe de formation destiné aux travailleurs des industries du vêtement et du textile, ne remplit plus son rôle. Parallèlement, il existe très peu d'instituts de formation technique adéquats. De plus, le gouvernement ne semble pas fournir un appui quelconque à la formation industrielle.

- Le quatrième obstacle invoqué vise les douanes et le régime d'importation et d'exportation qui demeurent des sources importantes de problèmes. La corruption et une certaine inefficacité entraînent des coûts et des délais de rotation anormalement élevés. Les retards dans le dédouanement et les rotations extrêmement longues des services des douanes représentent une charge particulièrement onéreuse pour les entreprises à Madagascar.

- Un autre obstacle est également mentionné par les entreprises qui se plaignent des exigences administratives liées à la législation du travail. Si on s'en tient à l'avis des autorités administratives, la mise en place du guichet unique devrait arranger ce problème.

Enfin, la disparité régionale crée une distorsion pour les entreprises qui veulent s'établir dans les provinces car il y a une différence notoire de procédure entre ces régions et la capitale.

En définitive, la fiscalité n'est pas encore une préoccupation majeure pour les entreprises de la ZFI, étant donné que la plupart d'entre elles sont toujours dans la période de grâce fiscale. Pour celles qui ont à payer des taxes, le taux imposé est suffisamment bas pour qu'il ne constitue pas un fardeau majeur.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway