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L'encouragement de l'investissement par la solution des conflits par voie d'arbitrage: les mesures prises par l'Etat Libanais et leur degré d'efficacité

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par Jean-Pierre Nasr
 - D.E.A. de Droit Privé, des Affaires et de l'Arbitrage 2007
  

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B- Règlement des différends entre les parties contractantes au sujet de l'interprétation et de l'application de l'accord

Tous les traités bilatéraux d'investissements conclus par le Liban contiennent un article spécifique au mode de règlement des différends relatifs à l'interprétation et à l'application de l'accord. Le schéma classique prévoit a priori une solution par voie diplomatique. En effet, ces traités reconnaissent la priorité de la négociation. La majorité des traités mentionnent un délai de six mois. D'autres traités demeurent silencieux. Ainsi, en cas d'échec du mode diplomatique de règlement durant les six mois qui commencent à courir à partir du moment où le litige a été soulevé par l'une ou l'autre des parties contractantes, une partie contractante peut déclencher la procédure d'arbitrage en demandant la constitution d'un tribunal arbitral composé de trois arbitres.

Contrairement aux différends entre investisseurs et Etats d'accueil où l'arbitrage est un mode alternatif mais privilégié de résolution des conflits, l'arbitrage est le moyen exclusif de résolution des différends nés entre les deux Etats contractants au sujet de l'interprétation et de l'exécution de leur accord.

Il est impératif de mettre en évidence l'efficacité de la procédure de désignation du tribunal arbitral, élaborée en long et en large dans les traités de promotion des investissements et qui tend à éviter tout « blocage » notamment au niveau de la constitution du tribunal arbitral. Le tribunal ad hoc est constitué de la manière suivante: chaque partie contractante désigne un arbitre dans un délai de deux mois à compter de la date à laquelle l'une des parties contractantes a fait part à l'autre partie de son intention de soumettre le différend à l'arbitrage. Dans les deux mois suivant leur désignation, les deux arbitres désignent d'un commun accord un ressortissant d'un Etat tiers qui exerce la fonction de président du tribunal arbitral. Dans le cas où la partie contractante ne nomme pas son arbitre dans le délai de deux mois, la partie requérante peut demander au Président de la Cour Internationale de Justice de procéder d'office aux désignations nécessaires pour le compte de la partie contractante défaillante. Il en est de même dans le cas où les deux arbitres nommés n'ont pu se mettre d'accord sur la nomination du tiers arbitre dans un délai de deux mois. Si le président de la Cour Internationale de Justice est ressortissant du pays de l'une ou de l'autre partie contractante, ou si pour une raison ou une autre, il est empêché d'exercer cette fonction, le Vice-président de la Cour procède aux désignations nécessaires. De même, si ce dernier est ressortissant du pays de l'une ou de l'autre partie contractante, ou si pour une raison ou une autre il est empêché d'exercer cette fonction, le juge le plus ancien de la Cour qui ne possède pas la nationalité de l'une des parties contractantes procède aux désignations nécessaires.

Le tribunal arbitral prend ses décisions à la majorité des voix et fixe lui-même son règlement. Il statue sur la base du respect des principes du droit international universellement reconnus, des dispositions de l'accord d'investissement et de la législation nationale.

Ceci dit, il est nettement évident que la procédure prévue assure une pleine efficacité: les modalités de constitution et de nomination des membres du tribunal arbitral sont détaillées et il est fait référence à une solution subsidiaire en cas de blocage de la constitution du tribunal arbitral.

La majorité des accords disposent que la sentence arbitrale est obligatoire, définitive et exécutoire de plein droit pour les parties contractantes. La sentence arbitrale n'est pas sujette à un contrôle de l'autorité de l'autre Etat contre lequel la sentence a été rendue. Le recours au juge local afin d'octroyer l'exéquatur est dispensé ce qui garantit la rapidité, l'efficacité, et la célérité de cette procédure d'arbitrage.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry