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Diagnostic du profil de pauvreté au Sud-Benin: Cas du département de l'Atlantique

( Télécharger le fichier original )
par D. Mathieu GBAGUIDI
Université d'Abomey-Calavi Bénin - Maîtrise ès sciences de gestion 2004
  

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Ce département présente à cette même année, le meilleur taux de décès maternel par rapport aux onze autres départements dont le taux varie de 69 à 646 décès pour 100.000 naissances vivantes. Cette performance réalisée par l'Atlantique serait rendue possible grâce aux différentes actions menées en matière de la santé de reproduction dont la maternité à moindre risque et l'éducation à la vie familiale et la parenté responsable en sont les outils.

La maternité à moindre risque suppose des consultations prénatales et post-natales, des accouchements assistés par un personnel qualifié puis la référence des grossesses à moindre risque. Le tableau n°8 présente la situation des consultations dans l'Atlantique depuis 1993.

Tableau n°8: Evolution des femmes enceintes vues en consultations prénatales

(CPR) et des femmes ayant accouchés vues en consultations post- natale (CPO) en %.

 

Indicateurs

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

Atlantique

CPR

76

68

67

64

69,6

63,7

88,4

80,2

91,1

68,7

CPO

22

21

25

26

28,6

31,5

37,5

77,8

66

47,5

Bénin

CPR

69

70

69

67

68,1

68

84,5

86,7

90

76,5

CPO

24

27

31

32

34,1

34,8

41,3

43,0

41,7

34,5

Source : Tableau de Bord Social, 2000 (p. 73)

Annuaires sanitaires 2000,2001,2002

Le nombre de femmes vues en consultation prénatale dans l'Atlantique diminue au file des années en passant de 76% en 1993 à 63,7% en 1998 avant d'atteindre 91,1% en 2001 contre 90% pour le Bénin à la même année. Ce nombre oscille autour de 68% entre 1993 et 1998 pour l'ensemble du pays. En 2002, il est de 68,70% dans l'Atlantique et de 76,5% sur le plan national.

Après délivrance, on assiste à une augmentation progressive du nombre de femmes vues en consultation dans l'Atlantique. Ce nombre passe de 22 femmes sur 100 en 1993 à 78 femmes sur 100 en 2000 contre 24 femmes sur 100 pour le Bénin en 1993

et 43 femmes sur 100 en 2000. En 2002, ce taux est de 47,5% dans l'Atlantique et de 34,5% pour le Bénin comme le montre le graphique n°3 ci-après :

Source :Nos propres investigations à des données du TBS(2000) et des statistiques

sanitaires(2000,2001,2002)

2.2.7 Accès aux services de santé

Selon les données du tableau n°9a, 21 personnes sur 100 fréquentent en 1992, les centres de santé dans les départements de l'Atlantique et du Littoral réunis.

En 2002, le taux de fréquentation des services de santé dans ces départements était de 37,20% contre 35% au niveau national. Avec ce taux de 37,20%, l'Atlantique /Littoral occupait la 2ème position derrière le département de l'Ouémé/Plateau, dont le taux est de 41,14%. Les autres départements ont des taux compris entre 29,70% et 35,33%.

Tableau n°9a : Evolution du taux de fréquentation des centres de santé dans

l'Atlantique entre 1992 et 2002 (en%)

Départements

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

Atlantique/Littoral

21,2

26,47

30,56

37,70

56

56

56

33

35,93

35,51

37,2

Atacora/Donga

20,77

21,93

26,29

31,52

41

41

41

28

29,60

30,5

31

Borgou/Alibori

27,37

26,70

35,56

36,57

44

44

44

36

35,57

43,31

35,33

Mono/Couffo

16,51

21,14

22,95

22,42

28

28

28

27

24,41

24,9

29,70

Ouémé/Plateau

27,49

28,57

37,49

41,12

48

48

48

37

37,77

45,98

41,14

Zou/Collines

15,13

22,61

24,5

29,71

40

40

40

40

38,82

33,25

32,94

Bénin

21,73

25,12

30,01

33,92

44

44

44

34

34

36

35

Source : Tableau de Bord Social, 1998 (p55)

Tableau de Bord social, 2000 (p 66)

Annuaire statistique sanitaire 2002 et nos propres estimations

Une analyse année, par année révèle que le taux de fréquentation dans l'Atlantique a progressé sur les cinq premières années depuis 1992 avant de se stabiliser autour de 56 % entre 1996 et 1998 pour chuter à 33% en 1999. La tendance est la même pour tous les autres départements et l'ensemble du pays à l'exception des départements du Zou/Collines où le taux s'est stabilisé autour de 40% entre 1996 et 1999.

Cette réalité dans le département de l'Atlantique est traduite par le graphique n°4 qui retrace aussi l'évolution des taux au niveau national. L'évolution progressive des taux de fréquentation des services de santé dans l'Atlantique, témoigne de l'importance non négligeable accordée par les populations de ce département, aux pratiques de la médecine moderne entre 1992 et fin 1998.

Source : Nos propres investigations à des données du TBS'(1998-2000) et sanitaires(2000,2001 ,2002)

Cette importance accordée aux services de santé demeure inchangée de 1996 à 1998 avant de connaître une régression due certainement à un désintéressement des populations aux soins sanitaires modernes, au profit de la pratique de l'automédication qui ne serait qu'une implication logique de la pauvreté. Ceci a été confirmé par les résultats de nos enquêtes qui ont révélé que 19% des populations continuent d'avoir recours à l'automédication.

Une comparaison des différents taux de l'Atlantique avec ceux de l'ensemble du pays confère à ce département une meilleure position par rapport au Bénin.

Dans l'Atlantique rural, 43% (ECVRII,1999-2000) des membres des ménages ont recours aux services de la médecine moderne contre 1% pour celle traditionnelle en cas de maladie contrairement à la pensée selon laquelle la plupart des populations ont recours aux pratiques de la médecine traditionnelle en cas de maladie.

Par ailleurs, il faut signaler que le développement du secteur sanitaire s'appuie non seulement sur les formations sanitaires (FS), mais aussi et surtout sur les prestations d'un personnel important . Le tableau n°9b suivant présente la situation des différents indicateurs socio-sanitaires dans l'Atlantique en 2002 :

Tableau n°9b : Indicateurs socio-sanitaires en 2002 dans l'Atlantique

Départements

Indicateurs socio-sanitaires

Nbre d'hbts/F.S

Nbre d'hbts/Médecin

Nbre d'hbts/Infirmier

Nbre de FAP/Sage- Femme

Atlantique

4.633

8.351

2.578

997

Littoral

2.801

1.274

943

572

Atacora

8.284

23.888

3.924

3.289

Donga

10.002

58.652

8.379

4.109

Borgou

4.914

14.779

2.162

2.503

Alibori

7.930

40.084

3.277

4.586

Ouémé

3.900

8.030

2.106

1.146

Plateau

5.219

20.356

4.285

2.632

Mono

6.667

11.251

2.590

7.348

Couffo

8266

26.229

3.974

6.956

Zou

5.504

13.636

3.015

1.978

Collines

6.699

23.301

3.152

3.191

Bénin

5.416

7.210

2.440

1.555

FS = Formation Sanitaire ; FAP = Femme en Age de Procréer

Source : Annuaire Sanitaire,2002 (P26-27)

Selon les données de ce tableau, l'Atlantique et le Littoral enregistrent un meilleur ratio (Nbre d'hbts/FS) soit respectivement 4633 habitants et 2801 habitants par rapport aux autres départements et à la moyenne nationale qui est de 5416 hbts/FS.

Les départements de l'Atlantique et du Littoral à côté de celui de l'Ouémé, présentent un ratio (Nbre d'hbts/Médecin) relativement meilleur (moins de 10.000 hbts/Médecin) en 2002 par rapport aux départements de la Donga, de l'Alibori, du Couffo, de l'Atacora, des Collines et du Plateau dont les ratios sont supérieurs à 20.000 hbts/Médecin. La moyenne nationale est de 7.210 hbts/Médecin.

En ce qui concerne le nombre d'habitants par infirmier, il est observé une certaine homogénéité sauf dans le département de la Donga où il est noté une valeur de 8.379

habitants par infirmier. La situation du nombre de femmes en âge de procréer par sage-femme est acceptable dans l'Atlantique et le Littoral (997 et 572 FAP/sage-femme). Le Mono, le Couffo, et l'Alibori sont les départements qui ont plus de déficit en sages-femmes.

Au total, les autorités locales et centrales doivent faire de la politique de recrutement du personnel sanitaire, l'une de leur priorité car si rien n'est fait, dans quelques années, on risque de voir les formations sanitaires non fonctionnelles, faute de personnel qualifié. Il se pose alors le problème de sous-emploi dont est victime la population active car le constat révèle que ce n'est pas la main-d'oeuvre qualifiée qui fait défaut mais plutôt la politique d'insertion des diplômés.

L'analyse de la situation sanitaire de l'Atlantique, dans sa globalité est reluisante par rapport aux autres départements. Toutefois des efforts restent à fournir pour assurer aux populations de ce département des conditions sanitaires satisfaisantes.

2.3 Le niveau d'éducation dans le département de l'Atlantique

2.3.1 Appréciation de l'accès à l'éducation

Comme l'indique le tableau n°10 ,le taux brut de scolarisation des enfants de 5 à 14 ans dans l'Atlantique rural varie selon le sexe et la catégorie socio-économique des ménages.

Tableau n°10: Taux brut de scolarisation des enfants de 5 à 14 ans des

ménages ruraux de l'Atlantique (en pourcentage)

Département

Catégorie socio-économique

Sexe

Ensemble

Féminin

Masculin

Atlantique

Pauvres

39,3

69,7

56,1

Vulnérables

45,2

67,9

57,9

Non-pauvres

56,5

71,9

65,5

Ensemble

43,5

69,6

58,0

Bénin

Pauvres

34,5

47,4

41,5

Vulnérables

36,0

48,7

43,4

Non-pauvres

33,0

52,0

42,9

Ensemble

34,4

49,2

42,0

Source : ECVRII, 1999-2000 (p.53)

Au niveau des enfants de sexe féminin, ce taux est de 43,5% contre une proportion de 69,6% pour les garçons. Ce taux, pour l'ensemble des milieux ruraux au Bénin, est de 42,0% contre 58% pour l'Atlantique rural.

Par ailleurs, une analyse socio-économique révèle que les enfants issus des ménages pauvres sont les moins scolarisés (56,1% contre 57,9% pour les vulnérables et 65,5% pour les non-pauvres). Il existe donc une corrélation entre la scolarisation des enfants surtout celle des jeunes filles et le niveau de pauvreté des ménages dont ils sont issus.

Selon l'ECVRII, (1999-2000) les principales raisons évoquées pour expliquer la faible scolarisation des enfants de cette tranche d'âge sont entre autres, l'âge des enfants jugé insuffisant par 27 ménages sur 100 interrogés et le coût jugé trop élevé avancé par la même proportion de ménages.

Sur 100 ménages interrogés, 10 pensent que les enfants doivent nécessairement les aider dans leurs travaux quotidiens. Ces raisons énumérées témoignent de l'ignorance de la plupart des ménages en matière de réglementation et de l'importance de la scolarisation des enfants dans le processus de développement de l'Atlantique.

Quoiqu'on dise, l'Atlantique présente une meilleure situation par rapport à l'ensemble du pays où le taux de scolarisation des filles est très faible (34%contre

49, 8% pour les garçons).

2.3.2. Le niveau d'instruction dans l'Atlantique

La situation du niveau d'instruction dans l'Atlantique est traduite dans le tableau

n°11. Ce tableau présente les différents niveaux atteints par les populations de ce département en 1996 et en 2001.

En 1996, la proportion des femmes n'ayant reçu aucune éducation formelle est estimée à 51% ; chez les hommes, cette proportion n'est que de 23%.

En 2001, 62% des femmes et 34% des hommes sont sans niveau. La situation est pareille pour l'ensemble du pays où la moyenne nationale en 2001 pour les femmes est de 63% contre 71% en 1996 nonobstant les nombreuses dispositions prises par le gouvernement pour encourager l'instruction des filles.

Par ailleurs, en 1996, 34% de femmes et 46% d'hommes ont le niveau primaire contre respectivement 30% et 51% en 2001 comme l'indique le tableau n°11 ci-après :

Tableau n°11 : Evolution du niveau d'instruction de la population des ménages de

l'Atlantique selon le sexe entre 1996 et 2001 (en pourcentage)

Département

Années

Aucun niveau

Niveau primaire

Niveau secondaire et plus

Masculin

Féminin

Masculin

Féminin

Masculin

Féminin

Atlantique

1996

23,2

50,9

46,2

33,5

28,0

14,1

2001

33,5

61,5

50,5

30,3

15,1

7,3

Bénin

1996

46,7

71,3

39,5

22,2

12,5

5,4

2001

40,1

63,1

42,6

28,1

16,4

8,2

Source : EDSBI, 1996

EDSBII, 2001

La proportion des femmes ayant le niveau secondaire et plus ne cesse de décroître. Ainsi, cette proportion passe de 14% en 1996 à 7% en 2001. Chez les hommes, on note également une régression qui se traduit par une proportion de 28% en 1996 et de 15% en 2001, pour le niveau secondaire et plus. Par contre, au plan national, on note une progression ; soit 12,5% en 1996 pour les hommes contre 5,4% chez les femmes. En 2001, cette proportion est de 16,4% et de 8,2% respectivement pour les sexes masculin et féminin.

Le recul du niveau d'instruction généralement constaté dans l'Atlantique et particulièrement celui des femmes pose l'éternel problème de la faible scolarisation des filles malgré la gratuité de l'enseignement primaire dans les zones rurales.

Une politique de sensibilisation doit être alors élaborée pour encourager l'inscription des filles surtout dans les milieux ruraux.

La situation du niveau d'instruction dans l'Atlantique rural, comme le traduit le tableau n°12, en 2000, varie suivant le sexe et la catégorie socio-économique des ménages.

Selon les données de ce tableau, seuls 29% des membres des ménages ruraux ont le niveau primaire, 4% ont au moins le niveau secondaire. La proportion des membres des ménages n'ayant reçu aucune éducation formelle est estimée à 66 % et sont considérés de ce fait comme analphabètes. Cette situation est plus accentuée chez les femmes où près de 79 femmes sur 100 n'ont reçu aucune instruction contre 52 hommes sur100. En 2000, seulement 21% des femmes rurales sont instruites contre 48% au niveau des hommes. Cette tendance est la même pour l'ensemble du pays où seulement 20% des femmes et 39% des hommes sont instruits.

Ces écarts de niveau d'instruction observés entre les femmes et les hommes de l'Atlantique rural, sont les conséquences des mariages précoces dont sont victimes la plupart de nos jeunes soeurs et la conception que certains parents font de la scolarisation des filles. Pour ces parents, l'investissement dans l'instruction de la femme profite uniquement à la famille du futur marié.

Par ailleurs, une analyse suivant la catégorie socio-économique du monde rural de l'Atlantique révèle que les pauvres sont plus instruits que les non-pauvres. En effet, 51% des membres des ménages pauvres ont fréquenté l'école primaire, 61% ont un niveau secondaire et 50% un niveau supérieur contre respectivement 18% et 12% des membres des ménages non pauvres, pour le niveau primaire et secondaire.

Quant aux ménages vulnérables, seuls 30% ont un niveau primaire, 27% un niveau secondaire et 50% un niveau supérieur. Ce paradoxe réside dans le fait que la plupart des membres des ménages pauvres accordent plus d'importance à l'école et y voient un moyen d'amélioration de leurs conditions de vie.

Tableau n°12 : Niveau d'instruction des membres des ménages ruraux selon le sexe et la catégorie socio-économique

Région

Aucune éducation formelle

Alphabétisation fonctionnelle

Alphabétisation en arabe

Niveau primaire

Niveau secondaire

Niveau supérieur

M

F

T

M

F

T

M

F

T

M

F

T

M

F

T

M

F

T

Atlantique (%)

51,6

78,9

65,6

2,8

0,9

1,8

0,2

0,0

0,1

38,6

19,2

28,6

6,7

0,9

3,7

0,2

0,2

0,2

Atlantique

Rural

Non

Pauvre

-

-

-

-

-

-

-

-

-

16,3

22,0

18,2

11,1

20,0

12,2

-

-

-

Vulnérables

-

-

-

-

-

 

-

-

-

29,2

30,3

29,6

30,6

-

26,8

100,0

-

50,0

Pauvres

-

-

-

-

-

-

-

-

-

54,5

47,7

52,2

58,3

80,0

61,0

-

100,0

50,0

Bénin

60,6

80,4

70,5

1,7

0,7

1,2

2,1

0,8

1,4

30,0

16,5

23,3

5 ,4

1,4

3,4

0,2

0,1

0,2

Source : ECVR II,1999-2000 (p 53)

2.3.3 Appréciation du niveau de scolarisation

Un indicateur, non moins important, du développement humain est le taux brut de scolarisation. Ce taux, comparé au taux net de scolarisation permet de faire ressortir les disparités au niveau de l'âge de fréquentation aux différentes échelles de l'enseignement. Pour mieux appréhender le dynamisme de ce taux brut dans l'Atlantique/Littoral, nous nous intéresserons à son étude sur la période allant de 1993 à 2001. Le tableau n°13 traduit les différents taux de scolarisation au niveau de chaque département et pour l'ensemble du pays.

Selon les données de ce tableau, le taux brut de scolarisation de l'enseignement primaire dans l'Atlantique/littoral est en 1993, d'environ 88%. Ce taux place ces départements au premier rang par rapport aux autres départements dont les taux bruts de scolarisation sont compris entre 35% et 62%.

En 2001,ce taux est estimé à 103% ; ce qui confère à ces départements toujours la meilleure position dans l'ensemble du pays. A cette même année, ces taux étaient de 118,5% pour les garçons et 87,3% pour les filles contre des moyennes nationales respectives de 92% et 66%.

Tableau n°13: Evolution dans l'Atlantique des taux brut et net de scolarisation

de l'enseignement primaire comparés à ceux des autres départements

Départements

Sexe

1993

2001

Taux brut

Taux net

Taux brut

Taux net

Atlantique/

Littoral

Masculin

104,0

80,10

118,5

78,9

Féminin

71,05

53,82

87,3

62,3

Total

87,86

67,06

102,9

70,6

Atacora/

Donga

Masculin

52,46

44,78

65,2

42,4

Féminin

24,48

21,39

45,6

31,9

Total

39,42

33,88

56,0

37,5

Borgou/

Alibori

Masculin

43,47

34,69

68,8

49,9

Féminin

25,73

20,63

53,0

40,7

Total

35,03

28,01

61,2

45,5

Mono/

Couffo

Masculin

81,61

70,06

111,4

62,5

Féminin

34,10

29,56

71,7

42,4

Total

59,41

51,13

93,1

53,2

Ouémé/

Plateau

Masculin

94,29

73,10

108,4

70,1

Féminin

51,01

39,15

72,5

52,2

Total

73,64

56,91

91,1

61,5

Zou/

Collines

Masculin

79,56

64,59

86,2

56,8

Féminin

42,85

35,38

62,9

45,8

Total

61,93

50,56

74,8

51,5

Bénin

Masculin

77,01

61,77

92,0

59,9

Féminin

43,37

34,54

65,6

46,5

Total

60,92

48,75

79,3

53,5

Source :TBS, 1998 (p.95)

EDSB II ,2001 (p.20)

Avec le Mono/Couffo et l'Ouémé/Plateau, l'Atlantique/Littoral font partie, en 2001, du groupe de départements dont les performances en matière de scolarisation sont en dessus de la moyenne nationale qui était de 79,3% à cette même année.

Toutefois, beaucoup d'efforts restent à déployer pour corriger les énormes disparités observées dans ce département au niveau des sexes comme l'illustre le graphique ci-après :

Source : Nos propres investigations à partir des données du TBS(1998) et de l'EDSB(2001)

Ce graphique montre que les filles sont très peu scolarisées avec un taux brut de

fréquentation largement en dessous de la moyenne départementale sur toute la

période allant de 1993 à 2001.

Il convient donc que les autorités locales prennent des dispositions permettant de renforcer la sensibilisation des parents sur l'inscription des jeunes filles à l'école car cette grande proportion des filles sans instruction constitue une menace pour le développement du département. En effet, la femme constitue la pièce maîtresse du processus de développement et de ce fait doit être dotée d'une capacité intellectuelle assez soutenue.

Ces disparités sont également à noter à l'intérieur même du département de l'Atlantique. Le tableau n°14 permet d'appréhender le taux brut de scolarisation dans les diverses communes de ce département.

Tableau n°14 : Evolution par commune et par sexe des taux bruts de scolarisation

de l'enseignement primaire dans l'Atlantique au cours de l'année

scolaire 1998-1999

Communes

Population de 6-11ans

Masculin

Féminin

Effectif total

Taux brut de scolarisation

(%)

Effectif

Taux * (%)

Effectif

Taux *(%)

Abomey-calavi

30.892

21.298

68,94

16.632

53,84

37.930

122,78

Allada

18.015

8.846

49,10

5.834

32,39

14.680

81,49

Kpomassè

12.624

7.088

56,14

3.806

30,16

10.894

86,30

Ouidah

15.004

8.863

59,07

6.310

40,20

14.894

99,27

Sô-Ava

15.481

4.554

29,42

2.000

12,92

6.554

42,34

Toffo

14.336

7.423

51,78

4.171

29,09

11.594

80,87

Tori-Bossito

9.137

4.835

52,92

2.663

29,14

7.498

82,06

12.845

6.506

50,65

3.170

24,68

9.676

75,33

Atlantique

240.762

116.344

48,32

86.945

36,12

203.289

84,44

Source : Tableau de Bord Social, 2000 (p.101)

* Nos propres calculs, septembre 2003

Selon les données de ce tableau, en 1999, la commune de Sô-Ava a enregistré le taux brut de scolarisation le plus faible du département (42,34%). Cette commune présente, à cette même année, une grande discrimination entre les garçons et les filles en matière de scolarisation. Pendant que les garçons y sont scolarisés à 29,42%, les filles ne le sont qu'à 12,92%. Ce taux de scolarisation des filles représente le plus faible de tout le département.

La commune de Calavi, quant à elle, a réalisé la plus grande performance parmi toutes les autres communes du département, tant au niveau des garçons (68,94%) qu'au niveau des filles (53,84%), avec un taux global de 122,78%. Les taux bruts de scolarisation des autres communes varient de 49,10% à 59,10% pour les garçons, de 24,48% à 40,20% pour les filles et globalement de 75,33% à 99,27%.

La relative performance de l'Atlantique par rapport au taux brut cache cependant des disparités au niveau de l'âge lorsque l'on procède à une analyse du taux net de scolarisation. Ce taux net estimé à 67,06% en 1993, inférieur à celui brut (87,86%) à la même année, vient confirmer le constat selon lequel les ménages de l'Atlantique jugent trop insuffisant la tranche d'âge de 6-11ans recommandée à l'enseignement primaire. La situation est pareille en 2001 où le taux net de scolarisation était de 70,6% contre un taux brut de 102,9%.

Un moyen pour corriger ces énormes disparités enregistrées est l'alphabétisation.

2.3.4 Le niveau d'alphabétisation

Eu égard aux nombreux problèmes d'instruction auxquels sont exposées les populations de l'Atlantique, la politique d'alphabétisation est la plus efficiente qui puisse leur assurer un niveau de compréhension et une accessibilité aux informations utiles pour un développement harmonieux. Le tableau n°15 traduit bien l'évolution du taux brut d'alphabétisation dans ce département.

Tableau n°15 : Situation du taux brut d'alphabétisation dans l'Atlantique comparé

à celui des autres départements du Bénin entre 1994 et 2002

Départements

Sexe

1994

Rang

2002

Rang

Nombre

Taux*

Nombre

Taux

Atlantique/

Littoral

Total

1670

51,81

4

2492

71,20

5

Masculin

1214

62,77

1435

76,00

Féminin

456

35,37

1057

65,70

Atacora / Donga

Total

2910

35,90

6

4386

64,10

6

Masculin

2330

55,16

3266

67,20

Féminin

580

14,94

1120

56,40

Borgou/

Alibori

Total

4367

67,87

1

7840

83,00

2

Masculin

3602

70,34

5220

85,30

Féminin

765

58,26

2620

78,70

Mono/

Couffo

Total

2817

65,57

3

8276

82,20

3

Masculin

2199

69,02

4242

83,80

Féminin

618

55,67

4034

80,50

Ouémé/

Plateau

Total

1266

46,42

5

4499

77,90

4

Masculin

855

55,37

1921

76,80

Féminin

411

34,74

2578

78,70

Zou/

Collines

Total

5166

66,63

2

7590

85,10

1

Masculin

3585

73,01

3564

88,30

Féminin

1581

55,61

4026

82,40

Bénin

Total

18.196

55,92

-

35083

78,70

-

Masculin

13.785

65,89

19648

80,40

Féminin

4.411

37,96

15435

76,80

Source : Tableau de Bord Social, 1998 (p.128)

* Nos propres calculs, septembre 2003

MCPPD/DGCED, Rapport 2002 (p.23)

Selon les données de ce tableau, le département de l'Atlantique/Littoral fait partie des départements présentant les plus faibles taux d'alphabétisation du pays.

En 1994, le taux brut d'alphabétisation dans l'Atlantique/Littoral était de 51,81% ; ce qui les classe au 4ème rang derrière les départements du Borgou/Alibori, du Zou/Collines ; et du Mono/Couffo qui affichent des taux respectifs de 67,87% ; 66,63% et 65,57%. La moyenne nationale à cette même année était estimée à 55,92%.

La situation est peu reluisante, dans le département de l'Atlantique/Littoral, en 2002, où le taux brut d'alphabétisation était de 71,20% contre une moyenne nationale de 78,70%. Ce taux brut d'alphabétisation le place en avant dernière position par rapport aux autres départements dont les taux sont compris entre 64,10% et 85,10%.

Soulignons par ailleurs que d'énormes disparités sont à noter entre les hommes et les femmes. Environ une femme, dans l'Atlantique/Littoral est alphabétisée pour trois hommes en 1994 contre une femme pour un homme dans le Borgou/Alibori à la même année. En 2002, seulement 66 femmes contre 76 hommes sur 100 sont alphabétisées. Cette situation risque d'être contraignante pour la promotion de la femme et notamment de la femme rurale ; laquelle promotion est absolument nécessaire pour le processus de développement humain de l'Atlantique.

Les niveaux d'instruction, de scolarisation et d'alphabétisation relevés précédemment révèlent le déficit en éducation qui caractérise le département de l'Atlantique. Des actions méritent donc d'être mises en oeuvre très rapidement au plan social, institutionnel, politique et économique en vue d'améliorer les différents indicateurs dans la perspective d'un développement humain durable dans l'Atlantique.

2.4 La sécurité alimentaire

2.4.1 La production vivrière

2.4.1.1 La production globale en 2001

Le maïs, le manioc, l'arachide et le niébé sont les principaux produits vivriers cultivés dans le département de l'Atlantique. Le tableau n°16 ci-après retrace la situation de ces cultures dans le département en 2001.

Tableau n°16 : Réalisation des diverses cultures vivrières

dans l'Atlantique en 2001.

Produits

Variables

Maïs

Manioc

Arachide

Niébé

Production (tonne)

97.512

392.438

3.057

2.685

Superficie (ha)

102.942

40.993

5.183

5.478

Rendement (t/ha)

947

9.573

590

490

Source : Annuaire statistique, campagne : 1999-2000(MAEP 2002)

* Les céréales constituées uniquement du maïs ont été cultivés sur 102.942 ha, donnant ainsi une production de 97.512 tonnes soit un rendement de 947 tonnes à l'hectare.

* Le manioc a nécessité 40.993 ha. La production de cette racine a été de 392.438 tonnes. C'est le produit dont le rendement à l'hectare est le meilleur (9.573 tonnes/ha).

* Les légumineuses (arachide et niébé), quant à elles sont cultivées sur près de 10.661 ha pour une production de 5.742 tonnes.

Par rapport à l'année 2000, le département de l'Atlantique a enregistré pour les emblavures, le taux d'accroissement de (-6,51%) dont (-9,35%) pour le maïs,

(-0,46%) pour le manioc, (+1,107%) pour le niébé et (-7,11%) pour l'arachide.

Pour les quantités produites, ces taux sont de (-21,56%) pour les céréales,

de (-4,83%) pour le manioc, de (-29,14%) pour le niébé et de (-22,33%) pour l'arachide.

Les emblavures et les productions obtenues pour les produits vivriers en 2001 ne sont pas meilleures à celles de l'année 2000.

2.4.1.2 Evolution des prix relatifs des cultures vivrières par rapport

aux cultures d'exportation du département

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe