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Pratiques bancaires de banques étrangères envers les PME Algériennes: Cas de la Société Générale Algérie

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par Mohammed TAHRAOUI
Université d'Oran - Magister 2007
  

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II.4.2 L'intérêt de la formation dans les PME en Algérie (la culture économique juridique et financière)

A l'instar des pays développés, l'Algérie montre un intérêt particulier au développement de la formation en général, et l'aide aux PME, en adoptant des politiques de formation et de gestion des ressources humaines qui favorisent et encouragent la création, l'innovation et la culture entrepreneuriale. Dans le cadre de l'habilitation des PME, le ministère chargé de la PME établit des programmes d'habilitation adéquats, afin de développer la compétitivité des entreprises, et ce dans le but de promouvoir le produit national afin qu'il soit conforme aux normes internationales. Les modalités d'application du présent article sont déterminées par voie réglementaire.

Malgré cette loi cadre, on constate l'existence de faiblesses en matière de prise en charge de la formation au niveau des PME. C'est ce que montre l'enquête économique sur le secteur commerce et distribution, I.N.P.E.D, (décembre 2004) :   « Les frais de formation du personnel s'élèvent à 1,3 millions de dinars algériens, ce qui représente 0,2% de la masse salariale pour l'année 2003, ce qui montre aussi le peu d'importance accordée a la formation ». D'un autre côté, on remarque que « Le taux moyen d'encadrement et de maîtrise est de 35%, ce qui constitue un taux très appréciable pour la moyenne nationale, et qui connaît une nette progression par rapport aux années 90 où il était inférieur à 20% ».

Une étude réalisée par K.Megherbi et all (2005) dans la région de Bejaïa, montre que « L'action de formation est réduite à quelques mesures sporadiques de formation sur le tas, ou de stages internes. Notons cette « tradition » qui tend à s'installer dans les entreprises publiques, et consistant en la participation de l'encadrement à des séminaires de formation, traitant des problèmes de certification ou de management, mais qui portent rarement sur d'acquisition des compétences techniques ». Par contre, les entreprises privées de la wilaya s'intéressent de plus en plus à la  formation.  « Dans les entreprises privées, on observe au contraire une certaine richesse des actions de développement des ressources humaines, allant de la formation sur le tas jusqu'au stage de perfectionnement à l'étranger, destiné particulièrement aux ingénieurs et techniciens, en passant par les formations internes et les séminaires. 

Le fait le plus marquant pour certaines entreprises privées, est leur dynamisme en matière de rentabilisation et d'exploitation des clauses de formation prévues dans les contrats signés avec les fournisseurs et les constructeurs, visant essentiellement à maîtriser les processus et bien entendu, à réduire leur dépendance technologique à l'égard des partenaires et des constructeurs étrangers. Il arrive aussi souvent, qu'elles mettent au point des programmes de formation par l'envoi de leurs techniciens dans des écoles spécialisées à l'étranger ».

L'intérêt pour le développement de la formation a fait l'objet de recommandations, lors des premières assises nationales sur la PME en 200485(*).

* En matière du développement des ressources humaines

- Promotion de la formation continue au profit de la PME par des appuis dans les domaines du management, des techniques et des technologies.

- Introduction de mesures initiatives à la promotion de la formation au sein des PME.

- Élargissement des dispositifs d'appui au secteur des services.

- Développement du profil d'animateur économique au niveau des espaces intermédiaires.

Parmi les mesures d'encouragement à la PME, les chefs d'entreprises recommandent notamment, l'analyse des résultats du sondage relative à la création des PME qui permet d'identifier les mesures d'encouragement de l'investissement d'une part, et la promotion des petites et moyennes entreprises d'autre part, qui se résument comme suite:

1- La simplification des procédures administratives d'une part, et celles des services du registre de commerce d'une autre part.

2- La facilitation de l'accès aux prêts bancaires qui sous-entend une prise en considération et une amélioration des taux d'intérêts, ainsi que les échéances de remboursement.

3- La formation des cadres gestionnaires et des techniciens spécialisés pour les petites et moyennes entreprises (2002, Ministère de la PME et de l'Artisanat Bulletin n° 2).

Faisant suite à l'expérience acquise en matière de création d'emplois, la CNAC s'est vue confier durant l'année 2004, le dispositif de création d'activités par les chômeurs promoteurs âgés de 35 à 50 ans. 95% des chômeurs promoteurs sont de sexe masculin, contre 5% de sexe féminin. 37,54% des promoteurs se situent dans la tranche d'âge 41-45 an, et 62% d'entre eux ont un niveau d'instruction primaire-moyen.

* En matière de formation du personnel

68% des PME n'assurent pas de formation pour leur personnel. En matière d'évaluation du personnel, l'acte reste motivé par des considérations administratives :

De manière générale, les entreprises procèdent à l'évaluation de leur personnel (76%). Le but essentiel de l'évaluation demeure évidemment l'octroi de primes (42%), et en seconde position, l'attribution de promotions. L'évaluation du personnel est faite par le chef d'entreprise, et se base sur son pouvoir discrétionnaire pour attribuer une « note » en guise d'évaluation.

En matière de motivation du personnel, les dirigeants des PME ne sont pas encore convaincus du caractère stratégique de ce facteur. Selon les chefs d'entreprises, deux éléments fondamentaux motivent les travailleurs, et ce sont ceux-là qui sont susceptibles de maintenir les compétences au sein de l'entreprise. Le premier élément est strictement matériel, il est représenté par l'augmentation du salaire. Le second a une dimension technico-professionnelle, et est représenté par la possibilité de donner plus de responsabilités aux éléments qui ont un certain niveau de qualification. Il apparaît clairement que les dirigeants des PME ne sont pas encore convaincus du caractère stratégique de la ressource humaine, leur intérêt reste encore focalisé sur les aspects financiers.

Les dirigeants des entreprises du secteur de la PME se comportent comme des acteurs passifs, qui renvoient tous les problèmes vécus à la responsabilité publique ; or, si l'on prend le cas du recrutement, de la formation ou de la conservation des ressources humaines, peu d'initiatives sont prises dans ce domaine.

En définitive, nous pouvons dire que l'option stratégique d'alliance qui tient en compte les relations privilégiées de l'entreprise permet à la PME d'avoir des ressources supplémentaires et de diversifier son savoir-faire à l'international.

À la lumière des travaux réalisés par plusieurs chercheurs algériens, et le développement théoriques élaborés par certains auteurs, les PME algériennes ont fonctionné depuis plus de 25 ans en dehors des règles du marché, intégrées dans une structure industrielle monopoliste. Après l'avènement des réformes en 1988, il n'était plus possible de faire fonctionner les entreprises algériennes avec les mêmes pratiques de l'économie planifiée. Le passage à l'économie de marché est un impératif qui nécessitait la mise en place d'un nouveau modèle d'entreprise (PME privée). Depuis, et malgré l'amélioration du système administratif en 1993 qui été très contraignant pour les entrepreneurs privés, les PME algériennes demeurent au stade de la PME classique. L'élimination d'une partie des contraintes administratives aux quelles étaient opposés les entrepreneurs privés, a laissé la scène aux contraintes financières d'apparaître comme « l'accusé numéro un » du non développement des PME algériennes. La PME managériale est restée une image plus proche de l'entreprise des pays développés.

Ce constat ne justifie en aucun cas les contraintes de financement rencontrées par les PME, mais il nous renseigne sur l'héritage qu'a endossé la PME privée en passant d'une économie à gestion administrative vers une économie de marché.

L'abord de ce troisième chapitre nous a permis de mieux comprendre les critiques du banquier à l'encontre des PME. L'entreprise bancaire et la PME privée en Algérie ont subi tout les deux le même parcours. Les deux parties sont spécifiques, la première par une réglementation supplémentaire, dense et complexe qui lui est imposée par les autorités monétaires et la deuxième par ses caractéristiques particulières qui justifient sa raison d'être.

C'est avec cette optique que nous nous sommes positionné pour apprécier d'autres alternatives de financement à ce segment stratégique pour notre économie. Il paraît que la source de financement bancaire est un impératif mais, la banque étrangère est-elle une alternative?

Afin de vérifier les pratiques des banques étrangères vers les PME algériennes, nous avons élaboré un questionnaire destiné à un échantillon de soixante dix PME domiciliées dans une banque étrangère (Société Générale Algérie). Ce travail empirique fera l'objet du quatrième et dernier chapitre.

* 85Atelier n° 2 : Mesures d'appui au développement de la PME (recommandations).

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle