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Intégration de l'intelligence économique dans les pratiques managériales des entreprises congolaises

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par Donatien LUBOYA KASONGO
Université de Kinshasa - Licence en Gestion des Entreprises et Organisation du Travail 2007
  

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I.2.2. Pratiques managériales

La clarification de ce groupe des mots nous amène à traiter diverses considérations, conceptions et philosophies qui ont planté le lit des pratiques et applications managériales actuelles. Aussi, pour donner sens et teneur à cette variable, il nous a semblé d'abord opportun d'expliquer l'histoire succincte du management classique, puis parler de l'approche dynamique des structures pour donner aux nombreux lecteurs l'image et la substance de cette variable pouvant inspirer aux managers une définition des politiques de gestion ou pouvant mener à l'adoption de nouvelles pratiques managériales, vu le contexte.

I.2.2.1. Histoire du management

Le management des organisations s'est construit autour des théories, concepts, philosophies, méthodes, pratiques, approches et techniques disparates élaborées chacune à une période particulière en fonction d'un besoin, d'un climat social ou d'un contexte économique nécessitant une réponse managériale aux enjeux qui se présentent. Toutes ces approches et outils ont contribué à l'essor des sciences managériales et à l'émergence de nouvelles pratiques de gestion qui ont pu enrichir

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Congolaises

d'une manière ou d'une autre la théorie générale du management depuis plus d'un siècle.

Dans la première vague de réflexion et pensées scientifiques, nous pouvons souligner la volonté de mettre de l'ordre dans les organisations par l'établissement des règles strictes. Cette époque est dominée par Taylor et le taylorisme, Ford et le fordisme, FAYOL et l'administration industrielle, WEBER et la rationalisation des organisations, ceci concerne les années 1900-1930. Mais cette première vague va essuyer des critiques acerbes émanant du mouvement des relations humaines qui, elle, va plus s'intéresser aux dimensions affectives, émotionnelles et relationnelles et le leadership dans les situations de travail. Ici, de nombreux auteurs ont cherché à donner à l'organisation un visage humain, à l'instar de Elton MAYO, K. LEWIN, R. LEKERT, H. MASLOW, McGregor, F. HERBERG et C. ARGYRIS. Mais ce mouvement a aussi essuyé des critiques, notamment pour son manque d'adaptation au contexte des crises socio-économiques.

A partir des années 60, les travaux s'orienteront alors vers les analyses de la structuration interne des organisations articulées sur les théories des organisations. Nous citons : la théorie de la contingence structurelle, l'approche socio - technique des organisations, la théorie de décision, la structuration des organisations, la perspective fonctionnelle, les méthodes quantitatives... Pour l'essentiel, ce courant prend plus en compte le facteur environnement dit contingence (situation spécifique et évolutive conduisant à rejeter des prescriptions uniques et standardisées).

Enfin, vint à partir des années 70, un autre courant des pensées managériales regroupant les approches sociologiques et socio-économiques des organisations. Cette vague qui continue à influencer la pensée managériale jusqu'à ce jour, s'intéresse plus au rôle des acteurs, à leurs systèmes des relations et aux jeux de pouvoir au sein des organisations. Ce sont ces aspects qui doivent plus être placés au centre des réflexions sur l'efficacité et la performance des entreprises. Dans ce courant, on peut citer Michel CROZIER et Edhard FRIEDBERG dans leur ouvrage <<acteurs et systèmes >>publié en 1977 et devenu par après ouvrage culte en management, où ils s'inscrivent en faux contre le modèle taylorien << l'homme comme une main >>, ou le modèle humaniste <<l'homme comme une main et un coeur >> sans oublier de mettre en avant les insuffisances du courant de dépendances <<contingence >> développé dans les années 60.

Ces auteurs planchent sur le système d'action concret où la stratégie de l'acteur ne peut donc se concevoir seulement en terme d'objectifs clairs et des projets cohérents mais comme un jeu dans l'organisation où la stratégie doit revêtir deux aspects : offensifs pour saisir les opportunités et contraindre, et défensif pour agir et échapper aux contraintes. Déjà, au début des années 70, on pouvait remarquer que le management et ses théories commençaient à s'atteler intensément à la tâche d'élaboration de techniques et d'instruments qui aideraient à toujours faire plus et plus vite.

Mais s'inspirant des modèles japonais, comme le toyotisme, les penseurs américains et européens se sont rendus à l'évidence qu'il fallait faire mieux, plus

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créatif et plus fiable. Au plus profond de la crise de pétrole de 72 - 73, l'entreprise idéale est recherchée. Il faudrait apprendre des japonais et les dépasser. Le management japonais est présenté comme un modèle d'excellence et, servant de guide, elle a fournit bon nombre des concepts qui marquent encore le management et les entreprises.

En peu de temps, le vocabulaire managérial s'est enrichi d'une quantité énorme de nouveaux termes : culture d'entreprise, compétences, projet d'entreprise, projet professionnel, juste à temps, cercle de qualité, qualité totale, normes ISO, certification, structure ad hoc, coaching, reengineering, organisation qualifiante, gestion des connaissances, gestion des ressources humaines, intelligence économique, le management par projet, le management par objectif, management stratégique, la proactive, la rétroactive, le management collaboratif etc. Des auteurs comme PETERS et WATERMAN, OUCHI, DEAL et KENNEDY, PASCALE et ATHOS, DEMING, JURAN, ISHIKAWA, James CHAMPY et Michael HAMMER, parmi tant d'autres peuvent être cités comme champions de cette innovation et renouveau managérial (VANDEWATTYNE, 1998).

Le management a beaucoup évolué et ses pratiques actuelles sont axées plus sur les principes de qualité et de valeur globale qui font leur chemin comme expression d'une finalité commune à toutes les catégories concernées dans et autour de l'entreprise :collaborateurs, clients, fournisseurs, partenaires, actionnaires, organisation sociale, et autres parties prenantes qui, au lieu de s'affronter dans les jeux à somme nulle ou négative, préfèrent collaborer pour Co-créer diverses valeurs dans des jeux à somme positive où chacun trouve son compte selon ses propres critères. Pour dire que les enjeux du management imposent aujourd'hui de nouvelles visions et de nouvelles compétences pour adapter leurs actions et décisions à la fréquence des changements de stratégie accélérée par le fait que :

> Le périmètre des entreprises n'est plus intangible ;

> Les projets et les missions à durée déterminée se multiplient, et

> La mise en place d'organisations matricielles accélère aussi certaines nouvelles pratiques.

Bref, traiter des pratiques managériales dans cette étude revient à faire allusion aux nouvelles tendances, techniques, méthodes et cultures impliquant donc la stratégie (indispensable pour donner du sens à l'action), d'organisation et de management (au sens strict de l'art de gouverner ou d'animer des équipes) et bien sur la communication, tant interne qu'externe, puisqu'on est dans le domaine du relationnel, du transactionnel et du partenarial.

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I.2.2.2 Approche de la Dynamique des Structures

Pour aborder cette question des structures du transfert d'informations entre firmes, la concurrence sera vue comme une rivalité d'entrepreneurs, au sens de SCHUMPETER (1992), ou comme une négociation d'acteurs, au sens de CROZIER et FRIEDBERG (1977). C'est-à-dire que nous partons de l'hypothèse que l'entreprise a de réelles possibilités d'interaction avec son environnement. Compétitivité et concurrence ne seront pas prises, dans ce travail dans leur acception néoclassique car la compétition ne portant plus sur le seul aspect de prix, mais sur des asymétries d'information, des différences de potentiel technologique qui sont tous des intangibles.

La compétition sera ainsi considérée comme un phénomène systémique, c'est-à-dire comme le déroulement dynamique d'une confrontation entre plusieurs éléments organisés en fonction d'un but commun. Cette finalité commune du système pourra être de différentes natures selon que la compétition se déroule au niveau de la recherche, des combinatoires de technologies, ou du marché. A l'instar de SCHUMPETER, nous opposons l'analyse dynamique, qui étudie l'évolution du système dans le temps sous l'influence de l'environnement et des éléments qui le composent, à l'analyse statique, qui établit des relations entre les éléments du système économique...qui ont tous le même indice de temps, c'est-à-dire qui se réfère à la date (SCHUMPETER, 1983). Mais comme le précise François PERROUX, statique et dynamique s'impliquent à ce point du système, qu'on ne peut les concevoir l'un sans l'autre (PERROUX, 1965, cité par BAUMARD, 1991, p.13). Nous nous plaçons dans cette même optique pour expliquer la troisième variable de notre sujet.

Quant au centre moteur de cette dynamique, nous serions tentés comme SCHUMPETER, d'y placer l'entrepreneur qui décide des combinaisons nouvelles des facteurs de production et contribue ainsi à l'évolution du système économique.

Ainsi dit, nous osons croire que tous les amples détails apportés par ce chapitre premier constituent un éclairage qui doit permettre une bonne appréhension de notre sujet et l'ensemble du travail. Ce qui peut nous permettre d'épingler le fondement et les implications de l'IE dans le management. C'est ce qui fera l'objet du chapitre suivant tout en signalant déjà que sa section 3 apportera d'amples détails sur la variable « entreprises congolaises ».

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