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La souveraineté de l'état et l'integration sous-regionale en Afrique centrale : le cas de la CEMAC

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par Anderson OUAMBA-DIASSIVY
Université de YAOUNDE II - Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) Stage Diplomatique (Master I) - Master I 2009
  

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Paragraphe 1 : Présentation du processus d'intégration dans la zone CEMAC

La CEMAC est une communauté d'Etats appartenant tous à la sous-région Afrique Centrale et ayant en commun une même monnaie (le FCFA). Comme le montre la carte ci-dessous (Carte des Etats membres de la CEMAC), cette Communauté compte six Etats : le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad, bien qu'il arrive des fois que les Etats comme le Sao Tomé et Principe ou la RDC y participent en tant que membre observateurs.

Née de la volonté des Gouvernements de six Etats Membres de l'ancienne UDEAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad), la CEMAC constitue une avancée considérable par rapport à l'Organisation qu'elle était appelée à remplacer. En effet, dans le cadre de cette Communauté, les Gouvernements des Etats membres ont réaffirmé leur attachement aux principes de liberté et de démocratie et se sont engagés à : développer ensemble toutes les ressources humaines et naturelles de leurs Etats pour le bien être de leurs peuples dans tous les domaines ; donner une impulsion nouvelle et décisive au processus d'intégration en Afrique Centrale par une harmonisation accrue des politiques et des législations de leurs Etats ; assurer la convergence des performances de leurs politiques économiques au moyen du dispositif de la surveillance multilatérale. Par ailleurs, ces mêmes Gouvernements ont accepté de faire bénéficier à cette nouvelle Communauté du transfert d'une parcelle de la souveraineté des Etats membres, transfert qui peut s'apprécier au travers de la création d'un Parlement et d'une Cour de Justice Communautaires ainsi que de nombreuses prérogatives dévolues au Secrétariat Exécutif devenu « Commission » de la CEMAC aujourd'hui. Laquelle Commission, créée aux termes de la 8ème session ordinaire du Sommet des Chefs d'Etat de la CEMAC, qui s'est tenue le 25 avril 2007, à N'Djamena (Tchad), est composée d'un Commissaire par Etat membre et dirigée par un Président, qui, de nos jours, est incarné par la personne de Monsieur Antoine TSIMI, de nationalité camerounaise. De même, autres réformes ont consisté d'élargir le Gouvernement de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale, en y créant trois (03) postes de Directeurs Généraux, et de porter à douze (12) le nombre de Directions Centrales. Il sied cependant de se demander si le changement de termes des instances de gestion de la Communauté sont fonction de celui du mode de gestion même ou du rôle et de la place qu'occupe le Président de la Commission devant la Conférence des Chefs d'Etat. Le constat et le résultat sont les mêmes c'est-à-dire une Commission qui n'a pas de réel pouvoir de décision.

La mission essentielle de la CEMAC est de promouvoir un développement harmonieux des Etats membres dans le cadre de l'institution d'un véritable marché commun. Aussi, lui est-il assignée la réalisation des objectifs suivants : mettre en place un dispositif de surveillance multilatéral des politiques économiques des Etats membres ; assurer une gestion stable de la monnaie commune ; sécuriser l'environnement des activités économiques et des affaires en général ; harmoniser les réglementations des politiques sectorielles dans les domaines essentiels prescrits par les textes organiques (agriculture, élevage, pêche, industrie, commerce, transport et télécommunications, énergie et environnement, recherche, enseignement et formation professionnelle.) ; créer un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services.

La CEMAC est composée de deux Unions : une Union Economique de l'Afrique Centrale (UEAC) et une Union Monétaire de l'Afrique Centrale (UMAC). Avec deux (02) institutions traditionnelles que sont la Conférence des Chefs d'Etat et le Conseil des Ministres de l'UEAC, elle comprend autres organes de décision de la Communauté tels que : le Comité Ministériel de l'UMAC, la Commission de la CEMAC installée à Bangui, la Cour communautaire de Justice (composée de 12 magistrats, elle comprend une Chambre Judiciaire et une Cour des Comptes) et dont le siège est à N'Djamena, la Commission Interparlementaire mise en place en juin 2000, la Commission bancaire d'Afrique Centrale (le COBAC) fixé à Libreville, la Bourse Régionale des valeurs Mobilières de l'Afrique Centrale (BVMAC) dont le siège fixé à Libreville (sur cette question, un réel quiproquo réside du fait de l'existence de deux (02) bourses dans la Communauté dont la seconde est la « Douala Stock Exchange » ou DSX et occasionnant ainsi un ralentissement dans le processus d'intégration car, la visibilité et la valorisation ou le rayonnement de l'une ou l'autre bourse sur la scène internationale constituent une véritable concurrence entre les deux (02) bourses et la question est celle de savoir si le Cameroun, propriétaire de la DSX, accorderait la même volonté et le même pouvoir que les autres membres de la CEMAC à la BVMAC ?)

De tous ces organes, il est à noter que l'organe suprême est la Conférence des Chefs d'Etat. Elle détermine la politique de la Communauté et oriente l'action du Conseil des Ministres de l'UEAC et du Comité Ministériel de l'UMAC. Elle se réunit au moins une fois par an. Cependant, au travers le pouvoir assigné à cette Conférence force est de constater que celle-ci la puissance absolue de la Communauté et au regard des divergences d'intérêts « nationaux » que revêt les Chefs d'Etat, il est probable de voir un frein au processus d'intégration car toutes les décisions proposées par la Commission ne seront pas toutes acceptées. De même, en vertu de l'incompatibilité du principe de la Souveraineté des Etats et le phénomène d'intégration sous-régionale, il n'est pas possible d'envisager une véritable réussite dans le processus d'intégration si une assez grande et importante place n'est pas accordée à la Commission, véritable moteur dans ce processus. Telle est la présentation actuelle du processus d'intégration en zone CEMAC. Aussi, nous nous proposons de porter un regard sur l'état des lieux de cette Communauté.

3

2

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5

6

1

Carte des pays membres de la CEMAC

LEGENDE

1= Cameroun

2= Centrafrique

3=Congo

4=Gabon

5=Guinée Equatoriale

6=Tchad

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