WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La souveraineté de l'état et l'integration sous-regionale en Afrique centrale : le cas de la CEMAC

( Télécharger le fichier original )
par Anderson OUAMBA-DIASSIVY
Université de YAOUNDE II - Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) Stage Diplomatique (Master I) - Master I 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe 2 : De l'UDEAC à la CEMAC

Avec le recul, il est aujourd'hui possible de soutenir que même l'organisation structurelle de l'Union n'était pas adaptée à ses missions : le secrétariat général était en effet peu outillé en moyens financiers, humains et matériels et il existait une sorte d'absence d'échelon intermédiaire entre les Chefs d'Etat et le secrétariat général. En fait, cette inadaptation des structures constitua un facteur aggravant supplémentaire. Ainsi, compte tenu non seulement des mutations de l'économie internationale mais aussi du bilan mitigé des résultats de cette Union, le Conseil des Chefs d'Etat, décida à l'unanimité, en décembre 1991, de donner une nouvelle impulsion au processus d'intégration sous-régionale. Mandat fut donc donné au Gouverneur de la BEAC de piloter un groupe de travail et chargé d'étudier et de proposer une nouvelle approche de l'intégration économique et sociale dans la Sous-région. Les conclusions de ce groupe de travail aboutirent au remplacement de l'UDEAC par la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC). Ces conclusions suggérèrent en outre d'une part, la création d'une intégration économique susceptible de consacrer la transformation de la coopération monétaire existante en une véritable union monétaire et, d'autre part, la mise en cohérence, des politiques macroéconomiques à travers la surveillance multilatérale des politiques budgétaires nationales. Dans la foulée et à l'occasion du sommet de Malabo (Guinée Equatoriale), le traité instituant la CEMAC fut signé par six Etats, le 25 juin 1994. Son entrée en vigueur intervint un mois seulement plus tard et c'est alors que fut insufflé un nouvel élan devant répondre à une logique d'intégration plus forte et plus cohérente. Par la suite, les spécificités de chaque Etat membre de la CEMAC et les enjeux géopolitiques sous-régionaux en relation avec la situation de certains des pays voisins sont tels qu'à l'épreuve des faits, la dynamique intégrationniste est lente aux yeux de nombreux observateurs. Pour certains en effet, l'institution qu'est la CEMAC semble prolonger les insuffisances de la défunte UDEAC dans la mesure où elle n'a pas encore réussi à fédérer les aspirations des Chefs d'Etat, et encore moins à les rapprocher du secrétariat exécutif qui est pourtant déterminé à renforcer les instruments communautaires et à institutionnaliser la concertation avec le secteur privé. Pour d'autres, les disparités régionales entre les zones riches et les zones pauvres ne sont pas réellement atténuées dans le cadre communautaire. D'où l'importance des mécanismes compensatoires encore absents et des investissements qui ne sont, hélas, pas encore nombreux. Le nombre limité des investissements entrepris dans le cadre de la nécessaire intégration régionale est d'autant plus petit que les besoins de développement économique sont énormes. Malheureusement, l'effort d'investissement est obéré par le faible niveau du taux d'épargne nationale (13,1% en 1998) et l'insuffisance des circuits de financement. A ce propos, le lancement espéré du fonds de développement de la Communauté, chargé essentiellement de financer les projets intégrateurs de la zone et d'apporter un soutien à la compensation des pertes des recettes dues à l'application de la réforme fiscalo-douanière est porteur d'espoirs.

Ainsi, un constat largement partagé est celui d'un bilan fortement mitigé au regard des potentialités de la sous-région Afrique Centrale. Des explications traditionnelles pour les pays africains peuvent être invoquées ici : extraversion de l'économie, insuffisance des voies et infrastructures de communication, problèmes politiques internes des Etats et conflits interétatiques, conflits entre intérêts nationaux et engagement sous-régionaux, appréciations divergentes des coûts et avantages de l'intégration. Mais, dans le cas de l'Afrique centrale, ces difficultés prennent un relief particulier.

Section 2: Présentation et état des lieux du processus d'intégration dans la zone CEMAC

La nécessité d'intensifier leur coopération a poussé certains Etats de l'Afrique Centrale à signer le 8 décembre 1964 à Brazzaville le traité instituant l'Union Douanière et Economique de l'Afrique Centrale (UDEAC). Cette organisation sous-régionale à laquelle adhérera la Guinée Equatoriale en 1983, fut certainement la plus ancienne de toutes les organisations africaines d'intégration et devait, malgré d'énormes difficultés de parcours quelques fois, survivre une trentaine d'années. Elle avait su surmonter des crises aiguës des années 1966 avec le retrait-réintégration de la RCA et du Tchad. Toutefois, avec les crises économiques successives des années 1980-1990, il avait paru indispensable de relancer le processus d'intégration économique et sociale sous une nouvelle forme plus dynamique, avec la signature le 16 mars 1994 à N'DJAMENA au TCHAD du Traité instituant la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984