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La souveraineté de l'état et l'integration sous-regionale en Afrique centrale : le cas de la CEMAC

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par Anderson OUAMBA-DIASSIVY
Université de YAOUNDE II - Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) Stage Diplomatique (Master I) - Master I 2009
  

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Section 2: Les limites de la Souveraineté des Etats de la CEMAC

Depuis la fin de la Guerre froide en 1989, la mondialisation, surtout en matière économique, transforme la notion de Souveraineté en ne la faisant plus dépendre exclusivement des États. Au XXIème siècle, la mondialisation bouleverse la perception de la Souveraineté

La Souveraineté, par le biais de transferts de compétences, est de plus en plus attaquée, à la fois au niveau international, mais aussi au niveau national et régional. Les Etats de la CEMAC trouvent leur compte quant aux limites à leur Souveraineté tant dans le processus d'intégration que dans l'appartenance à d'autres Organisations ou Institutions Internationales et c'est d'ailleurs le risque à craindre pour les Chefs d'Etat de ces pays qui constitue l'un des centres d'intérêt de cette étude.

Paragraphe 1 : Les Organisations internationales

Les Organisations Internationales, notamment intergouvernementales, prennent de plus en plus de l'ampleur dans la gouvernance de la société internationale. En effet, elles finissent par développer leurs propres compétences et à se détacher de la simple volonté propre de leurs composants, les États-membres. Cette tendance remet en cause dès lors la primauté de l'Etat sur la scène internationale et par conséquent constituerait une forme de limitation aussi de la Souveraineté des Etats. A cet effet, nous constatons par exemple l'Organisation des Nations Unies, qui depuis la fin de la Guerre froide, mène une véritable politique de contrôle des États, voire une politique d'ingérence. Cependant, il ne peut toujours y avoir aucun contrôle sur les cinq Grands (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité). De même que l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), qui dès sa création en 1994, n'a eu aucun mal à asseoir ses compétences en matière de commerce international à l'encontre des États, en particulier à l'encontre des États occidentaux qui se sont vus obligés d'appliquer les règles de commerce libéralisé (suppression du protectionnisme sous toutes ses formes). En réaction à ce phénomène, les États mettent souvent en place des systèmes de protection qui s'avèrent plus ou moins efficaces. Cependant, de tels systèmes sont condamnés par l'Organisation Mondiale du Commerce, qui s'évertue à mettre en place un commerce libéralisé, la libre concurrence étant représentée, dans l'économie libérale, comme ce qui permet d'atteindre le plus de profits pour tout le monde. En outre, la clause contraignante établie par l'article XVI-4 (dite « clause de conformité ») de l'accord instituant l'OMC, qui précise que « chaque membre assurera la conformité de ses lois, réglementations et procédures administratives avec ses obligations telles qu'elles sont énoncées dans les accords figurant en annexe », entraîne une véritable perte de Souveraineté étatique, puisqu'elle contraint les États à légiférer, et ce de manière conforme aux règles de l'OMC. Ce système est unique à l'OMC au niveau international (bien qu'on le retrouve dans le système régional de l'Union européenne) ; les traités ne pouvaient qu'interdire de légiférer dans un sens contraire aux obligations définies.

Dès leur accession à l'indépendance, tous les Etats membres de la CEMAC optèrent cependant pour l'adhésion à l'une ou l'autre organisation tant internationale que régionale. Tel aura été le cas de leur adhésion à l'Organisation des Nations Unies (ONU) ou encore en créant l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) aujourd'hui Union Africaine (UA). Plus loin même, il est à remarquer une organisation à caractère sous-régionale, les Etats de l'Afrique centrale ayant le Franc CFA en commun décidèrent de créer l'UDEAC à l'époque et CEMAC aujourd'hui, dans la perspective de conjuguer leurs efforts ensemble pour rehausser la croissance de la sous-région. En instituant la CEMAC, les Etats membres de cette communauté vont responsabiliser cette organisation et donc donner toute leur confiance à ses instances dans la gestion de ladite communauté. La création de celle-ci et la libéralisation dans la gestion des domaines de droit exclusif en principe à l'Etat remettent en cause sinon limite le principe de Souveraineté de ces Etats membres de la CEMAC.

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