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L'enseignant comme modèle d'acquisition de connaissances et de performances pour l'étudiant: cas de la faculté des lettres et sciences humaines de l'université de Douala

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par Siméon Boris Nguéhan
Université de Douala - Maitrise de Psychologie sociale 2006
  

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3.1.7. Apprentissage et transfert

De nombreuses études ont pu mettre en relief le fait que la motivation soit non nécessaire et non suffisante à tout apprentissage. Aujourd'hui, il devient évident que ce qui conduit à l'apprentissage relève des activités de traitement réalisées sur le matériel à apprendre et ne concerne en rien l'intention d'apprendre. Et, quand bien même le sujet sera motivé, en l'absence de supports didactiques ou conceptuels, et quel que soit le degré de motivation, il sera incapable de disséquer et d'orienter les informations recueillies.

Le problème du transfert (compris comme déplacement contrairement au sens que lui donne la psychanalyse), ici, se rapporte à la possibilité d'utiliser les connaissances acquises dans d'autres champs. Il subsiste quelques démarcations à l'intervention du transfert. En effet, la théorie des éléments identiques19 nous fait savoir que : l'importance du transfert entre deux tâches A et B dépend du nombre d'éléments communs à A et B par conséquent de la similitude des deux tâches.

3.2. La motivation en rapport avec l'apprentissage 3.2.1. Définition

Sans être une réalité matérielle, la motivation est une réalité vivante, un << construit hypothétique », comme le dit Dufresne-Tassé, dont il est difficile d'en donner une définition précise parce que << variable intermédiaire. »

La motivation est à la fois résultat et processus. Comme résultat, la motivation se décline en cet état d'esprit où l'action humaine s'oriente vers une direction précise et porte en elle-même une force de réalisation constante. De manière simple, la motivation, dans son pan résultat, s'observe à travers deux éléments : savoir ce qu'on veut et oeuvrer pour l'obtenir.

Cette difficulté à définir la motivation tient essentiellement de sa dimension processive. En effet, il n'est pas aisé d'en cerner les contours de sa formation et de son processus d'émergence. Cette difficulté est traduite, comme le souligne Archambault (Pour une vision socioconstructiviste de la motivation), en questionnement, de la part de l'enseignant, dans l'univers socio-éducatif par : comment aider quelqu'un à trouver la voie de son action et comment l'aider à trouver la force, l'énergie pour s'y engager de façon persistante ?

19 Théorie élaborée par Thorndike et Woodworth en 1901

De manière générale, la motivation est admise par les courants psychologiques comme un état ou une condition interne, souvent décrit en terme de besoin, de désir ou de volonté qui sert à activer ou à stimuler un comportement et l'orienter. Cette définition connaît, avec Franken (1994), l'incorporation des notions telles que : l'incitation, la direction et la persévérance dans le comportement.

3.2.2. Les éléments de la motivation

De manière générale, les éléments constitutifs de la motivation se déclinent en :

La poussée vitale du besoin

Elle est un élément socle de la motivation qui déclenche ce processus pour le maintien de la vie. L'être humain se développe à deux niveaux au minimum (physique et social). Et, dans la perspective des sciences de l'éducation, ceci correspond, de la part de l'apprenant, à l'acquisition des connaissances (développement physique) mais aussi à la recherche de modèles identificatoires ou différentiateurs (développement social).

Le désir

Il apparaît lorsqu'un objet, un geste ou une situation, capable de satisfaire la poussée vitale du besoin, est repéré par la conscience.

L'expression « je ne comprends pas » traduit un besoin; l'expression « J'ai le goût de suivre ce cours » traduit en plus du besoin, un désir. Alors que le besoin libère de l'énergie, l'apparition d'un objet gratifiant canalise cette énergie vers lui. La pression du besoin, alliée à l'attrait et à la direction du désir, ne suffit cependant pas pour enclencher l'action motivée; il y manque encore le sentiment de sa compétence et un vouloir personnel.

Le sentiment de sa compétence

Lorsque l'apprenant se sent motivé, il se sent le pouvoir de... Si un étudiant se sent fatigué, oppressé par son environnement ; s'il étouffe, il sent le besoin de rétablir un équilibre physique, de rétablir sa santé. Si, en plus, il entrevoit qu'un voyage dans les hautes montagnes de la province de l'Ouest, question de recharger les batteries, serait une activité idéale pour répondre à ce besoin, il sent un désir incontrôlable l'envahir. En outre, s'il ne se sent pas les moyens de se payer ce voyage, la motivation à le faire disparaît rapidement.

Ici, le sentiment d'avoir les moyens est aussi important pour être motivé que d'avoir réellement les moyens.

Le vouloir

L'émergence de la motivation est complète lorsque la décision d'agir est prise. Et, dès lors qu'on parle de décision, la volition s'installe. La motivation est alors tributaire de ce dernier acte.

3.2.3. Les sources, les facteurs et les stratégies de la motivation

Les sources de la motivation peuvent être classées en deux catégories : extrinsèque (externe à l'individu) ou intrinsèque (interne à l'individu). (Cf. Annexes 3a, 3b et 3c).

Les motivations extrinsèques fournissent des attentes claires, donnent des feed-back correctifs, garantissent des récompenses précieuses et rendent ces récompenses disponibles. On ne parle donc de motivation extrinsèque que lorsque celle-ci est provoquée par des stimulations extérieures.

Les motivations intrinsèques, qui expriment la satisfaction atteinte par l'apprenant en agissant en fonction de ses propres attentes et des objectifs qu'il s'est fixés, expliquent ou montrent la nécessité d'apprendre, créent et/ou maintiennent la curiosité, offrent une variété d'activités et de stimulations sensorielles, fixent des objectifs spécifiques à l'apprentissage, adaptent l'apprentissage aux besoins de l'apprenant et aident l'apprenant à se définir un plan d'action.

Les attentes et les objectifs de l'apprenant créent une aspiration qui mobilise la personne et soutient son activité d'apprentissage. Cette source de motivation est d'autant plus solide que la personne est bien en accord avec ses buts.

3.2.4. Quelques réserves sur l'incidence de la motivation en situation d'apprentissage

S'il appert que la motivation est la dynamique énergisante de l'action, quelle qu'elle soit, il n'en demeure pas moins vrai qu'elle ne suffit pas à pronostiquer de ce que sera la performance. En effet, quel que soit le degré de motivation, il faut d'autres éléments et en bonne place figures la capacité intrinsèque. Sinon comment comprendre qu'un individu, mu par quelques motivations, puisse se croire à même de réaliser une tâche pour laquelle il n'a pas des capacités ou encore des prédispositions. Ceci reviendrait par exemple à se doper le moral et s'en aller tranquille parce qu'on se dit « je peux le faire ».

En outre, les chercheurs reconnaissent le fait que les facteurs qui stimulent le comportement
sont différents de ceux qui pronostiquent de sa persistance. Et, pour la plupart des théoriciens

de la motivation, la motivation est impliquée dans la performance de toutes les réponses apprises, c'est-à-dire qu'un comportement appris ne pourra pas être reproduit en l'absence de toute stimulation. Ce qui nous conduit, ipso facto, à nous poser la question de savoir la place que tient la motivation en ce qui concerne l'influence sur le comportement. De nombreuses voies, qui permettent d'asseoir l'apprentissage, s'ouvrent donc et au nombre desquelles l'influence sociale.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle