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Approche pour une meilleure performance des centres des impôts des moyennes entreprises au bénin

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par Anicet Jerson NOUKPO
ENAM-BENIN (Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature) - Licence professionnelle 2009
  

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B- Les enjeux des réformes

Avec cette nouvelle configuration et dans le souci d'efficacité et d'efficience, il s'est avéré nécessaire de mettre en place un nouveau mode de gestion des impôts appelé « gestion du dossier unique du contribuable ». Cette réforme trouve son fondement historique dans un texte législatif du 06 janvier 1948 qui créa « le casier fiscal unique » en France.

Ce mode de gestion signifie que le même dossier comportera pour le même contribuable (qui aura un seul interlocuteur, gestionnaire de son dossier, dans un centre unique), l'ensemble des documents relatifs à tous les impôts et taxes dont il est redevable. Aussi, devrait-il permettre une parfaite connaissance du dossier de chaque contribuable, un suivi efficient et une mise en confiance de celui-ci. De plus, cette réforme devrait conduire à un contrôle plus avisé (en l'occurrence le contrôle sur pièces) et une maîtrise plus fiable du renseignement fiscal. Mais, malheureusement, le « dossier

unique », tel qu'il est pratiqué actuellement au Bénin ne comble pas toutes les attentes. En effet, ni la DGE ni les CIME ne gèrent les impôts locaux a fortiori les droits d'enregistrement et de timbre dont sont redevables les contribuables de leurs répertoires. Le fichier unique n'est pas complet et on peut en déduire une restriction de la gestion du dossier unique aux impôts d'Etat. (Faiblesse)

Par ailleurs, si l'on veut atteindre les objectifs de rentabilité escomptés, tout en tenant compte de la transition fiscale imposée par les Accords de Partenariat Economique avec l'Union Européenne, il est impératif d'accompagner la réforme d`une nouvelle approche de la fonction d'assiette ou de gestion. Malheureusement, une priorité semble être accordée en termes d'assistance et de supervision aux fonctions, certes d'importance, mais qui viennent en aval que sont le contrôle, le contentieux et le recouvrement.

Cette tâche d'assistance n'est laissée qu'à la charge des chefs des Services d'Assiette qui, véritablement, font un effort constant de soutien à l'endroit de leurs collaborateurs. (Force)

Nous déplorons ainsi l'absence d'une structure de conception à compétence nationale pour l'impulsion des Services d'Assiette. (Faiblesse)

II- Restitution des mécanismes de fonctionnement

Les réalités observées au cours de notre stage à la DGE et aux CIME seront tour à tour déclinées dans cette subdivision.

A- Fonctionnement de la DGE

Comme nous l'avons remarqué dans ses attributions, la DGE gère les dossiers des grandes entreprises qui, sont astreintes comme tous les autres

contribuables, à la production de leurs déclarations suivies de paiement à bonnes échéances à la RPI. Faute de quoi, il leur est adressé une lettre de relance tenant lieu d'un rappel d'obligations pour lequel une réponse est attendue dans un délai de vingt (20) jours.

Il est à noter que la plupart des grandes entreprises, souscrivent au plus tôt l'essentiel de leurs déclarations. Ce qui nous amène à faire le constat que les grandes entreprises sont de plus en plus promptes quant à leurs obligations déclaratives. (Opportunité)

Ainsi, les déclarations des contribuables sont reçues à la RPI d'où elles partent pour la Cellule Informatique. Cette cellule les enregistre et les répartit par Service d'Assiette et par gestionnaire de dossiers. Il faut remarquer que les dossiers sont répartis et affectés aux deux Services d'Assiette suivant les secteurs socioprofessionnels et selon la classification alphabétique des contribuables. On note alors une spécialisation conséquente des inspecteurs d'assiette par secteur d'activités. (Force)

Les dossiers sont conservés et classés à la salle des archives, et un bordereau des dossiers concernant chaque gestionnaire lui est adressé. Une bonne organisation est observée au niveau de la gestion physique des dossiers à la DGE. (Force)

Nous avons pu dénombrer lors de notre passage à la DGE, respectivement sept (07) et neuf (09) inspecteurs d'assiette au Service d'Assiette n°1 et au Service d'Assiette n°2. Ceux-ci gèrent en moyenne trente (30) dossiers contre environ deux cents (200) en 2001 ou 2002. Ce qui nous permet de dire que les inspecteurs de la DGE sont moins accablés avec un portefeuille réduit. (Opportunité)

Une fois les dossiers parvenus aux Services d'Assiette, les inspecteurs réalisent certaines tâches routinières que sont : l'imposition primaire,

l'instruction des demandes de validation d'AIB, l'instruction des demandes de remboursement de crédit de TVA, et le contrôle sur pièces.

L'imposition primaire consiste en la liquidation provisoire de l'impôt après un contrôle formel des déclarations faites par le contribuable.

La demande de validation d'AIB fait suite à la retenue effectuée sur les prestations de services par leurs bénéficiaires ainsi qu'aux perceptions effectuées sur les importations de marchandises au cordon douanier. Ces retenues constituent un acompte imputable sur l'IBIC définitif. A ce niveau, la DGE utilise l'interface du SYDONIA de la DGDDI pour le recoupement d'informations. Mais nous avons constaté que les gestionnaires ne parviennent toujours pas à consulter ce système depuis le bureau. Il y a donc une difficulté d'accès au SYDONIA pour le recoupement d'informations. (Faiblesse)

Une autre remarque est que, les documents douaniers servant de base à la validation de l'AIB sont parfois remplis différemment d'un poste douanier à un autre. Toute chose qui n'en facilite pas l'exploitation par les inspecteurs d'assiette. On déplore un défaut d'harmonisation dans l'établissement des documents douaniers servant de preuve à la validation de l'AIB. (Faiblesse)

Aussi, estimons-nous que le traitement manuel de cette tâche la rend fastidieuse. Il y a donc à déplorer l'exécution manuelle dominante de tâches automatisables. (Faiblesse)

En ce qui concerne le remboursement de crédit de TVA, une tâche qui interpelle plus le Service d'Assiette n°1 ayant à charge les dossiers des entreprises industrielles exportatrices qui sont structurellement et constamment en crédit de TVA, nous avons noté :

- l'absence de promptitude et de disponibilité des contribuables pour le contrôle contradictoire des pièces justificatives de déduction de TVA.

- l'absence fréquente de pièces aux dossiers de demande de remboursement.

- le retard dans la réponse de la DGDDI aux demandes de confirmation de l'authenticité des documents douaniers exhibés par les contribuables. (Menaces)

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand