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Analyse du risque d'exploitation et de la rentabilité de l' usine a thé Rubaya (2001-2005)

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par Jean NIYITEGEKA
ULK - Licence en gestion 2007
  

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II.1. HISTORIQUE DU THE

Le théier est d'originaire d'Asie du sud-Est. L'aire d'origine serait localisée dans les régions englobant les sources et les vallées du Brahmapoutre, de l'Irrawaddy du Salween et du Mékong à la frontière séparant la Chine l'Inde et Birmanie.

Actuellement, le théier est cultivé sur les 5 continents. On trouve sur ces 5 continents la variété « Assam » et les hybrides en Inde au Sri lanka, en Indonésie, en Afrique, en Amérique du sud en Australie et même en Russie et au Moyen Orient.22(*)

La première exploitation du thé au Rwanda a été mise sur pied en 1959 dans le marais de Mulindi (actuel province du Nord). Par Mr Ortmams, après que ses tentatives d'y introduire du géranium, puis du pyrèthre et enfin du quinquina se soldèrent par des échecs.23(*)

A ces plantations s'ajoutant par la suite, les planteurs privés des collines et le marais de Ntendezi, Gaseke et Kitabi, ces derniers formaient une société de coopérative - Ntendezi et ils sont parvenus à construire une usine à thé. Depuis lors d'autres unités des unités des productions ont vu le jour.

Nous avons à titre indicatif les grands projets ou des usines lancées et financées dans les années 196024(*) :

· Le projet Mulindi avec 500 ha a été financé par le FED (Fonds Européen de Développement)

· Le projet Catandaro - Shagasha avec 500 ha a été financé aussi par le FED

· Le projet Mwaga - Gisakura a été financé par le même FED

· Le projet du paysannat Pfunda avec 320 ha a été financé par le Gouvernement rwandais »

Les essais complets ont été effectués notamment par le centre expérimental de Rwerere (ISAR) dans le nord et Mata (MINAGRI) au sud du pays. Depuis, jusqu'à nos jours, l'office des cultures industrielles du Rwanda, Département thé n'a pas cessé de développer la théiculture là où les conditions optimales étaient rassemblées.

Le tableau ci - dessus montre d'une façon chronologique, la création des onze unités théicoles.

Tableau 5 : La création des onze unités théicoles.

Unité théicole

Année de plantation

Année usine

Capacité en tonne

province

1. Mulindi

1960

1962

3200000

Nord

2. Shagasha

1963

1969

1200000

Ouest

3. Pfunda

1965

1972

1200000

Ouest

4. Gisakura

1965

1975

1200000

Ouest

5. Kitabi

1969

1977

1200000

Sud

6. Mata

1973

1981

1200000

Sud

7. Rubaya

1974

1974

1200000

Ouest

8. Nyabihu

1974

1980

500000

Ouest

9. Gisovu

1977

1983

1200000

Ouest

10. Nshili - Kivu

1983

 
 

SUD

11.Cyohoha - Rukeri

 
 

1200000

Nord

Source : Rapport de la section production, OCIR-THE, 2001.

La gestion des blocs industriels dont la superficie est égale à 4242 ha sur un total de 12736 ha ; représente 33,4% de la superficie totale; et des usines à thé du Rwanda relève de sa compétence.

En 1974, la théiculture fut introduire à Rubaya par l'aide de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui effectue toutes les activités nécessaires à la mise sur pieds des plantations à savoir l'infrastructures routières, aménagement des marais, production et distribution des plantes du thé.

Le travail des théiculteurs ne fut que le labour, l'entretien et la cueillette. Les premières récoltes furent obtenues en 1979. L'usine produisait faiblement par rapport à la superficie exploitée. Pour faire face à ces problèmes, l'Etat proposa aux propriétaires planteurs de former une coopérative et un département thé fur crée au sein de l'office des cultures industrielles du Rwanda (O.C.I.R) s'occupant des questions se rapportant au théier (OCIR-THE). Celui - ci à l'aide du MINAGRI s'occupa du contrôle et de la gestion de tous ces cooptés (coopérative du thé).

Ainsi, la plantation de Rubaya change le système de travailler individuellement sous la supervision des agents du MINAGRI ; les planteurs gardèrent le privilège de toucher leur argent tant dans le cas de réalisation des bénéfices que dans celui où le résultat annuel de production était bénéficiaire.

Pour éviter la sous exploitation de l'usine durant les périodes ultérieures ; il fut crée en plus des exploitations du bloc industriel I de Rubaya deux autres blocs industriels de même modèle. Après 1974, les plantations II et III furent mises sur pied sous la supervision de l'OCIR - THE qui supportait les frais et le système de prêt coopté fut mis sur pied en 1980. Pour augmenter la capacité de production du thé sec par an, on fait l'extension de l'usine d'où la mise sur pied des plantations du thé villageois. Actuellement, l'unité théicole de Rubaya comprend 4 secteurs théicoles :

1. Bloc industriel I subdivisé en IA et en IB ;

2. Bloc industriel II subdivisé en IIA et en IIB ;

3. Bloc industriel III subdivisé en IIIA et en IIIB ; et

4. Thé villageois avec 1280 théiculteurs subdivisé en 3 sous secteurs théicoles ; Giciye, Gaseke, Ramba.

Signalons qu'à côté des champs du thé villageois il y a des blocs industriels qui ne sont pas gérés par l'usine. Toutes les plantations précitées sont reparties dans les secteurs administratifs de KAGEYO, MUHANDA, KABAYA et HINDIRO du district de NGORORERO et ceux de JOMBA et MURINGA du district de NYABIHU.

II.1.2 Présentation du cas d`étude : L'usine à thé Rubaya

II.1.2.1 Objectifs de l'usine théicole de RUBAYA

L'usine théicole de RUBAYA a les objectifs suivants 25(*):

· Augmentation qualitative et quantitative de la production

· Soutien des efforts de la réalisation et de remplacement des manquants dans des parcelles détruites,

· Continuer les travaux d'entretien des plantations, des ouvrages anti - érosifs (canaux et fossés), les infrastructures routières effectuées pour la cueillette et le transport,

· Participation au développement socio - économique du pays en général et du développement local en particulier.

II.1.2.2 Importance de l'unité théicole de Rubaya

L'unité théicole de Rubaya fournit au pays du thé noir de qualité contribuant ainsi à l'entrée des devises au pays. Elle est l'une des sources de travaux rémunérateurs de la population avoisinante. Elle contribue à l'encadrement des futurs cadres du pays lors des stages professionnels.

II.1.2.3 Présentation des secteurs théicoles de RUBAYA

La superficie totale des plantations est de 977,36ha dont la superficie totale du thé villageois est de 342,36ha et la superficie des blocs industriels est de 635ha.

Le tableau suivant illustre bien les secteurs théicoles de l'usine à thé de RIUBAYA.

Tableau 6 : Les secteurs théicoles de l'usine à thé RUBAYA

Secteurs théicoles

Superficie de la plantation

Bloc industriel I

209ha

Bloc industriel II

205ha

Bloc industriel III

221ha

Thé villageois

342,36ha

Total

977,36ha

Source : F. NSHAMUBANDI, Op.cit, p. 34

Les blocs industriels représentent 65% de la superficie totale, au moment où le thé villageois représente 35% de la superficie totale. Pour faciliter l'administration et la gestion, les secteurs sont regroupés en 4 sous secteurs théicoles déjà précités. L'effectif des théiculteurs du thé villageois en janvier 2005 est de 1280 individus.

II.1.3. LA COTRAGAGI et l'usine à thé de Rubaya

II.1.3.1 La COTRAGA pour la production des feuilles vertes

La COTRAGAGI produit des feuilles vertes de la taille de production à leur vente en passant par le tipping, le sarclage, le paillage, le drainage, le curage, le faucardage, la cueillette, le tirage des feuilles vertes, le pesage, le remplissage des sacs, le chargement des véhicules et le transport des feuilles vertes vers l'usine. Les théiculteurs membres de la COTRAGAGI étaient de 1280 en janvier 2005.

II.1.3.2. Usine pour la production du thé

L'usine produit du thé noir, du pesage à l'expédition en passant par l'analyse des feuilles, le flétrissement, le roulage, la fermentation, le séchage, le conditionnement (triage, stockage, emballage de dépôt) et expédition. Le COTRAGAGI a comme marché de ses feuilles vertes l'usine à thé de Rubaya, qui par la suite, produit du thé noir vendu sur le marché local et surtout sur le marché international. Tous les deux sont complémentaires puisque l'usine ne possède que 65% des plantations théicoles ; ce qui ne devrait pas favoriser d'atteindre ses objectifs de produire qualitativement et quantitativement sans toutefois avoir recours au thé villageois.

II.1.3.3. Activités de la COTRAGAGI

Avant de parler des activités de la COTRAGAGI, voyons d'abord la notion de cartels de producteurs. En effet, les cartels des producteurs regroupent les pays producteurs de certains produits de base afin de tirer le meilleur parti de leurs ressources. L'exemple typique à cette fin est l'O.P.E.P (Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole) dans la production, la stabilisation et le commerce des dérivées des hydrocarbures.

En effet, la COTRAGAGI n'est pas un véritable cartel des producteurs mais c'est une modeste coopérative des théiculteurs des secteurs théicoles respectifs de Ramba, Gaseke et de Giciye. C'est elle qui produit 35% des feuilles du thé exploité par l'usine à thé Rubaya. Elle doit alors veiller à ce qu'elle produise des bonnes feuilles pour être compétitive à la production des blocs industriels.

L'expérience a montré que les grandes coopératives en l'occurrence les banques populaires ne sont pas contrôlables par les membres. La délégation des pouvoirs y est tellement poussée qu'elles sont devenues inaccessibles aux membres sociétaires, qui, parfois ne connaissent pas comment fonctionne leur coopérative. Ces derniers n'ont aucune idée du fonctionnement de leurs coopératives.

Les grandes décisions sont souvent prises sans les consulter que soir au niveau de grands changements d'orientation, et les bailleurs de fonds de la gestion. C'est finalement l'Etat. L'utilité de ces grandes coopératives au niveau national est incontestable, mais au niveau des membres, leur utilité diminue au fur et à mesure qu'elles deviennent de grandes structures.

Ainsi dans le cadre de notre étude, allons - nous essayer d'analyser ici les bienfaits d'une petite coopérative des théiculteurs de Rubaya, dont l'initiative de la création de leur propre caisse d'épargne et de crédit est venue des membres et contrôlée par ces derniers. C'est dans le cadre de la production de bonnes feuilles vertes que différentes activités s'effectuent dans la plantation et à l'usine.

II.1.3.3.1 Activités dans la plantation26(*)

a) La taille de production : la taille de production est effectuée en vue d'augmenter le rendement et a pour but de donner des bougeons. Elle s'effectue après 5 ou 5 ans. Elle se fait périodiquement à 5cm au - dessus du niveau de la précédente, soit exemple à 45 cm, 50cm, 55cm, etc. Cette opération s'appelle prunning et se fait à l'aide d'un bâton gradué ;

b) Le tipping : le tipping consiste à former la table de cueillette après la taille de production ;

c) Le drainage : il consiste à assainir un terrain par des drains. Il a pour objet d'éviter les inondations du terrain surtout en évacuant les eaux circulant dans les canaux ;

d) Le sarclage : cette opération a pour but d'arracher les mauvaises herbes. Elle s'effectue à l'aide des outils (houe) pour éviter toute concurrence végétale à l'absorption des rayons solaires. La photosynthèse est ainsi assurée d'où de bonnes feuilles du théier ;

e) La paille : elle consiste à garnir de paille pour conserver l'humidité. Les débris de taille se décomposent pour produire de la matière organique utile à la fertilité du théier ;

f) Le curage : c'est une opération consistant à enlever les mottes de terres ainsi que les débris de végétaux se trouvant sur le lit des drains en vue de faciliter l'écoulement d'eau ;

g) La cueillette : le cueilleur porte le panier sur le dos et un bâton pour égaliser la table de cueillette. La table de cueillette doit être de préférence entre 60cm et 100cm de hauteur et à être parallèle du sol ;

h) Triage des feuilles vertes : on passe à ce triage après la cueillette. Le triage se fait au hangar, on le fait en éliminent les feuilles coriaces ;

i) Le pesage : on pèse puis on reporte sur les bordereaux le poids des feuilles récoltées ;

j) Chargement des véhicules : chaque camionnette transporte trois tonnes de feuilles vertes ;

k) Le transport : après avoir chargé les camionnettes ; ces dernières transportent des feuilles du théier vers l'usine ; et

l) La réception à l'usine : c'est une opération qui se fait entre la COTRAGAGI et l'usine. Les données de la réception influencent la facture que la COTRAGAGI adresse chaque mois à l'usine à thé Rubaya.

II.1.3.3.2 Activités réalisées par la COTRAGAGI ou siège

Nous avons déjà signalé que la COTRAGAGI était d'abord une association (union des personnes pour un intérêt commun) qui actuellement est une coopérative / société dont les associés participent également à la gestion et au profit).

L'autonomie de la COTRAGAGI a été accordée en août 2000 par l'OCIR - THE et la FERWATHE. Cette autonomie a pour but la gestion du thé villageois et la recherche du profit par les théiculteurs eux - mêmes. Pour mener à bien et objectif les activités suivantes s'effectuent au siège de la COTRAGAGI : la vente des feuilles vertes à l'usine à thé Rubaya, les opérations de gestion de la coopérative ainsi que les activités de leur caisse d'épargne et de crédit (CECT : Caisse d'Epargne et de Crédit des théiculteurs).

II.2. CONTRIBUTION DES USINES A THE

II.2.1 Contribution de l'OCIR THE dans l'économie nationale

Le thé est l'un des produits agricoles rwandais qui a une part active dans la lutte contre la pauvreté rurale et dans l'amélioration du bien être de la population. OCIR THE est une entreprise parastatale chargée de la gestion et de la mise en application des politiques théicole, et qui intervient également dans la production et la commercialisation du thé provenant des usines du gouvernement.

Le thé joue un rôle important à travers l'apport en devises dont a besoin le pays. Au cours des cinq dernières années, l'OCIR THE a réalisé un chiffre d'affaire de 96,10 million USD, soit une moyenne annuelle 19,22 million USD. Les recettes issues de vente du thé reviennent toujours aux théiculteurs ( au nombre de 34334) à travers l'achat des feuilles vertes, et les salaires versés aux quelques 60000 personnes que l'OCIR THE emploi chaque année, sans oublier d'autres frais de fonctionnement. Une autre partie revient au gouvernement à travers le paiement de taxes et des dividendes qui lui sont versées ne tant qu'actionnaire exclusif de cette entreprise. Le tableau ci - dessous détaille les données statistiques sur le chiffre d'affaire des cinq dernières années.

Tableau 7 : Comparaisons des chiffres d'affaires (2001 - 2005)

Année

Vente en million USD

Quantité million kg

Prix moyen USD

2001

21,20

14,24

1,49

2002

18,14

12,00

1,51

2003

19,10

12,03

1,59

2004

19,16

11,54

1,66

2005

18,48

11,65

1,59

TOTAL

96,10

61,40

1,61

Source : Etats financiers de l'OCIR THE 2005

Le chiffre d'affaire réalisé par l'OCIR-THE a été irrégulier au cours des cinq dernières années. Le meilleur chiffre d'affaire a été réalisé au cours de l'année 2001 et celui de l'année 2005 vient en troisième position après celui de l'année 2004.

La production de l'année 2004 par rapport à celle de ces quatre ans a été la moins productive en quantité et plus productive en valeur.

Les raisons de la baisse de la production bien qu'elles soient multiples sont : le climat qui a été défavorable et les fertisations qui ont été épandues tardivement ; il faut également citer le gèles nocturnes qui ont frappé la plus part des plantations théicoles.

Les prix n'ont pas été aussi bons au niveau mondial suite à une surproduction qui a affecté le chiffre d'affaires parce que les prix offerts au marché n'étaient pas aussi avantageux que ceux de l `année 2004.

II.2.2 Contribution de l'usine à thé de Rubaya dans la production nationale du thé

Le tableau suivant illustre la part de l'usine à thé de Rubaya dans la production nationale du thé.

Tableau 8 : La part de l'usine à thé de Rubaya dans la production nationale du thé

 

Px° en kg

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ANNEE

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

TOTAL

1

144086

84515

125346

132298

141080

108926

83671

83581

85146

103555

90309

119661

1302174

2

143214

94102

98715

110925

104884

79733

72986

50643

59900

47835

54569

126189

1043695

3

199154

110223

123476

145541

128068

101409

81333

66906

93503

120510

92078

106555

1368756

4

124396

111309

115778

125566

123750

89734

65994

73100

96063

118440

131099

163356

1338585

5

154724

155761

149612

140950

140761

115763

93338

112310

167617

135059

117159

132113

1615167

TOTAL

765574

555910

612927

655280

638543

495565

397322

386540

502229

525399

485214

647874

 

Source: Usine à Thé Rubaya, Rapport d'activité (2001 -2005)

La production de l'usine n'est pas stable de 2001 à 2005. Le tableau ci - haut nous montre que l'usine à thé a été productive en 2005 plus que les années précédentes et l'année 2002 a été moins productive. Les raisons justifiant sont multiples, les principales sont : le climat qui a été défavorable et les fertilisations qui ont été épandus tardivement ; il faut également citer le gèles nocturnes qui ont frappé la plus part des plantations théicoles

Graphique 1 : Evolution de production en kg par mois cumulés

Source : Elaboré à partir du tableau précédent

Comme le graphique nous montre, la production varie de mois à l'autre et de saison en saison ; les mois de décembre et de janvier marquent une production très élevée tandis que les mois de juillet et août marquent une production moins élevée

II.2.3 Processus de production du thé dans l'usine à thé RUBAYA

L'usine à thé Rubaya utilise comme matière première les feuilles vertes qu'il tire soit du thé villageois, soit de sa propre plantation. Après la récolte, les feuilles vertes sont transportées à l'usine où elles sont traitées. Notons que les contrôles se font déjà à partir des champs et se poursuivent durant tout le processus de transformation. Les étapes de fabrication ou de transformation des feuilles vertes en t hé sec ou noir sont les suivantes27(*) :

1. La réception : les feuilles sont analysées pour déterminer la qualité de la cueillette et pesées pour connaître la qualité ;

2. La flétrissage : le flétrissage est une opération qui consiste à baisser la teneur en eau des feuilles vertes. Les feuilles sont étalées sur des bacs où elles perdent 30% d'humidité après environ 12 à 18 heures ;

3. Le roulage : le roulage consite à fondre la feuille pour finaliser par la suite de l'oxydation. Les feuilles sont écrasées pour en extraire les jus, les préparer à la fermentation et en particules correspondant au type de thé marchand souhaité ;

4. La fermentation : la fermentation du thé est plutôt un phénomène se réalisant au présence des enzymes produites lors du roulage. Les feuilles écrasées sont mises en fermentation pendant au moins 1h30' ;

5. Le séchage : c'est l'opération qui consiste à arrêter l'évolution des réactions enzymatiques ne coup pendant la fermentation et à ramener l'humidité du thé au taux de 3%, taux nécessaire pour la conservation ; et

6. Le triage : il consiste à extraire les fibres à l'aide des extracteurs et à séparer les thés en grades et en catégories bien distinctes.

Grades et catégories du thé de Rubaya

Grade primaire est composé de :

PF1 : Pekoe Fannings 1

PD : Pekoe Dust

D1: Dust 1

B.P 1: Broken Pekoe 1

Grade secondaire est composé de :

D: Dust

F1: Fannings1

BMF: Broken mixed Fannings

BMFD: Broken mixed Fanning Dust

Les catégories de grade primaire sont trouvées à partir de la même matière mais se distingue au niveau de tamis aussi que pour les catégories de grade.

II.3 TABLEAU D'EXPLOITATION : COMMENTAIRES SUR LES RESULTATS GLOBAUX D'EXPLOITATION ET LEURS VARIATIONS

A l'aide du tableau de soldes de gestion présenté à l'annexe du présent travail, le tableau suivant nous présente le tableau d'exploitation de l'usine à thé Rubaya à partir duquel va se faire l'analyse de l'exploitation et l'étude de la rentabilité.

Tableau 9 : Exploitation 2001 - 2005

N° Cpté libellés

2001

2002

2003

2004

2005

70999 Ventes marchandises

 

 

 

 

 

60999 Coûts de stock vendus

 

 

 

 

 

80 Marge brute

 

 

 

 

 

71099 Ventes feuilles vertes

 

 

 

 

 

71119 Ventes thé noir export

705742081

547756414

918265885

1382722595

14221948592

71129 Ventes locales thé noir

37875937

28916110

29871013

11934701

15872497

71999 Autres produits

théiculture

764004

472963

96000

454214

1122150

72999 Prodction stockée

1893629

1833472

163200

68221085

61671023

73999 Production de l'Ese par

elle - même

 

 

 

 

 

Production de la période

742488393

575312015

976629825

1463332595

1500614262

61099 Mat. Et fourn.

Consommés

83954061

74773980

 

 

 

61199 Feuilles vertes

120859363

103552319

97115340

121205735

192437610

61999 Mat. Et fourn.

Consommés

97395653

66790909

121207349

196668717

266331591

62999 Transport consommés

17062949

5435401

153823544

115707975

157578929

63999 Autres services

consommés

319272026

250552609

5658432

28308772

37064395

Consommation de la periode

 

 

378408665

461891199

653412525

 

 

 

 

 

 

81 Valeur ajoutée

4232216367

324759406

598825160

1001441396

847201737

74999 Produit et profit divers

886555

1144369

5379285

29309140

19114055

77999 Intérêt et devidende reçu

173025

 

 

 

 

78999 Reprises/ amort. Et

provision

 

 

 

 

 

79999 Frais de fonctionnement

 

 

 

 

 

Autres produits de la période

1059680

144369

5379285

28309140

19114055

64999 Chargé & portes divers

5604382

766723

2877473

2158266

4259334

65999 Frais de personnel

147203924

118670976

164183939

184838346

231479799

66999 Impôts et taxes

300000

 

336900

2785000

1528000

67999 Charges financières

33846

190843

440287

73466

7183

68999 Dotations amort.&

provision

32636524

16635341

26503639

27018165

39044634

69999 Frais de fonctionnement

siège

70574208

54777641

91826589

138272260

140593465

Autres charges de la période

256352884

191039527

285788827

353145503

416911815

82 Résultat d'exploitation

167923163

134864248

317815618

675605033

449403977

07999 Recettes hors exploitation

 

 

 

25708502

 

06999 Charges hors exploitation

19485576

125007461

7228873

26564708

 

082 Résultat hors exploitation

19485576

125007461

7228879

856206

 

84999 + / - values cess°actifs

1436961

 

 

 

 

84. Résultat sur cession d'actifs

1436961

 

 

 

 

85. Résultat avant impôt

149874548

9856787

310586745

674748827

449403977

86999 Impôt sur le résultat

52301666

50080592

106340862

276551780

151791593

87. Résultat net de l'exploitation

97572882

-40223805

204245883

398197047

297612384

Source : Etats financiers de l'usine à thé RUBAYA

Nous commentons chaque rubrique du compte d'exploitation dans les paragraphes qui suivent.

II.3.1Valeur ajouté

Le tableau suivant nous montre la variation de la valeur ajoutée :

Tableau 10 : Variation de la valeur ajoutée

Année

2001

2002

2003

2004

2005

Valeur ajoutée

422216267

324759406

598825160

1001441396

847201737

Ecart

 

_98456961

274065754

462616236

-154239665

Ecart %

 

23,26%

84,39%

77,25%

-15,40%

Source : Elaboré à partir du tableau précédent

La valeur ajoutée a diminué de 23,26% passant de 423216367Frw en 2001 à 324759406Frw en 2002 grâce à la diminution de la production de la période qui est passée de 742488393Frw en 2001 à 575342015Frw en 2002. La valeur ajoutée a connu une augmentation de 84,39% soit 274065754 en 2003 et une augmentation de 77,25% soit 462616235 en 2004.

La valeur ajoutée de l'année 2005 a diminué de 15,40% par rapport à celle de l'année 2004 soit une diminution de 154239665 Frw.

Graphique 2 : Variation de la valeur ajoutée

Source : Elaboré à partir du tableau précédent

II.3.2 Résultats d'exploitation28(*)

Le résultat d'exploitation est une donnée fiable et le solde le plus significatif. Il représente pour les tiers la principale garantie de la bonne gestion d'une entreprise mais aussi une donnée transparente.

L'étude de cette variable est primordiale : toute augmentation du bénéfice d'exploitation accroît la rentabilité de l'entreprise.

Il indique le revenu cyclique de l'entreprise avant incidence des pertes et profits et avant impôt dans les mêmes conditions d'activités, l'entreprise devait obtenir, l'année suivante et résultats du même ordre ; on peut en dire autant des résultat final, en raison des éléments exceptionnels (qui améliorent ou détériorent les résultats) et de l'impôt sur les bénéfices (dont le montant n'est pas lié directement aux résultats de l'exercice en raison du jeu de décalages fiscaux, tels les reports déficitaires).

Le tableau ci- dessous montre la variation du résultat d'exploitation.

Tableau 11 : Variation du résultat d'exploitation

Année

2001

2002

2003

2004

2005

Résultat d'exploitation

167923163

134864248

317815618

675605033

449403977

Variation

-

-33058915

182951370

3577894115

-226281056

Variation en %

-

-19,68%

135,62%

112,57%

-33,49%

Source : Elaboré à partir du tableau n°9

Une diminution du résultat d'exploitations observées en 2002 et en 2005 est due d'une part de la baisse de la quantité produite et celle de vente à l'exportation.

Le résultat d'exploitation est passé de 167923163Frw en 2001 à 134864248 au 31/12/2002 soit une diminution de 33058915 cela est dû à la diminution de la valeur ajoutée.

Les exercices 2003 et 2004 présentant une augmentation de 182951370Frw et 357789415Frw chacun. Par contre l'exercice 2005 présente une diminution de 226281056Frw par rapport à l'exercice 2004.

Graphique 3 : Variation du résultat d'exploitation

Source : Elaboré à partir du tableau précédent

II.3.3 Résultat hors d'exploitation

Le tableau ci - dessous montre l'évaluation du résultat hors exploitation

Tableau 12 : Evaluation du résultat hors exploitation 2001 - 2005

Année

2001

2002

2003

2004

2005

Résultat hors exploitation

-19485576

-125007461

7228879

856206

 

Ecart

-

-14449303

+124284572

+6372673

-856206

Ecart en %

 

-741,53%

-99,42%

88,15%

-100%

Source : Elaboré à partir des données du tableau n°9

Ce résultat sensiblement diminué au cours de l'exercice 2002. Passant de -19485576 en 2001 à 125007461 en 2002 grâce aux augmentations des charges hors exploitation qui sont augmentées sans augmentations des produits hors exploitation.

Le résultat hors exploitation a fortement augmenté au cours de l'exercice 2003 et 2004. Cette augmentation est due aux arrières des dettes fiscales sur IBS TPR et ICHA pour l'exercice 1997, 1998, 1999 et d'autre à part à des produits provenant des immobilisations récupérées. L'année 2005 présenter le résultat hors exploitation nul.

Graphique 4 : Résultat hors exploitation

Source : Elaboré à partir du tableau précédent

II.3.4 Résultat net de l'exercice

Tableau 13 : Evolution du résultat net de l'exercice

Année

2001

2002

2003

2004

2005

Résultat de l'exercice

975728882

-40223805

204245883

398197047

297612384

Variation

-

-57349077

164032078

193951164

-100584665

Variation en %

-

-58,77%

407,79%

94,95%

-25,26%

Source : Elaboré à partir du tableau n°8

Dans l'ensemble le résultat net de l' usine à thé Rubaya varie d' une l'exercice à l'autre . Le résultat net de l'exercice 2002 a diminué en passant de 97572882Frw en 2001 à 40223805Frw en 2002 soit une diminution de 58,77% ; de -40223805Frw en 2002 à 204245883Frw en 2003 soit une augmentation de 407,79% ;de 204245883Frw en 2003 à 398197047Frw en 2004 soit une augmentation de 94,95% ; de 398197047Frw en 2004 à 297612384Frw en 2005 soit une diminution de 25,26 %.

La diminution du résultat net observée en 2002 est due au résultat hors exploitation qu a été diminué de 105521885Frw.

L'augmentation du résultat net de l'exercice 2003 et 2004 comme l'indique le tableau d'exploitation 2001 - 2005 est due à l'augmentation du résultat hors exploitation qui sont charges non déductible de l'impôt.

Graphique 5 : Résultat hors exploitation

Source : Elaboré à partir du tableau précédent

II.4 ETUDE FONCTIONNELLE ET DIFFERENTIELLE D'EXPLOITATION EN CHARGES FIXES ET EN CHARGES VARIABLES

Les charges restent stables ou à peu près stables dans la mesure où la structure et l'organisation de l'entreprise ne changent pas ou changent peu aussi les appelle- t-on souvent charges de structure. Elles sont dans certaines limites, indépendantes du niveau d'activité.

Les charges variables au contraire, augmentent ou diminuent en fonction de l'activité de l'entreprise.

Voici une liste des composantes des charges fixes et variables de l'usine à thé Rubaya.

Charges

· Frais du personnel, temporaire et la main d'oeuvre

· Assurance

· Charges financières

· Feuilles vertes consommées

· Matières et fournitures consommées

· Transport de la feuille verte et du thé sec

· Eau et électricité

Frais généraux

· Frais de mission et réception

· Frais de poste et télécommunication

· Entretien et réparation matériels et mobiliers

· Jetons de présence

· Frais d'exposition et publicité

· Frais d'honoraires (avocats)

· Dons et libéralités

· Impôts véhicules et taxes foncières provinciales

· Frais de chargement et déchargement

Amortissement

· Amortissement des matériels d'usines de bureau, et d'habitation

· Amortissement des bâtiments

· Amortissement des terrains de jeux

· Amortissement de frais et valeur incorporelle immobilisées

· Amortissement d'outillage et mobilier de bureau

II.4.1 Tableau d'exploitation différentielle

La classification des charges par fonction est très utile à la gestion. En particulier, le calcul du taux de marge brute et du taux de marge commerciale permet des comparaisons intéressantes avec les entreprises similaires. Mais il faut remarquer que ces taux ne sont significatifs que si les frais sur achat et les frais de vente sont proportionnels au chiffre d'affaires.

Quant à la détermination du point mort à partir de la classification par fonction, elle n'est possible que si la marge commerciale est égale à la marge sur coût variable, ce qui est assez rare en pratique. Aussi la détermination du point mort doit - elle être faite à partir de la classification en charges fixes et en charges variables. Un reclassement des frais par nature en frais fixes et frais variables permet d'établir le tableau suivant29(*)

Tableau 14 : Exploitation différentiell

Année

Libellés

2001

2002

2003

2004

2005

Production de la période

742488393

57312015

976629825

1463332595

1500614262

Charges variables

344940722

271444999

395521603

487051166

677779153

Marge sur coût variable

397347671

303867016

581108222

976281429

822382109

Charges fixes

230684188

170147137

268671889

329985536

392545187

Autres produits de la période

166863483

133719879

5379285

646295883

429836922

Résultat d'exploitation

167923163

1144369

317815618

29309140

19114055

Résultat hors exploitation

19485576

125007461

7228879

675605033

449403977

Résultat sur cession

1436961

 
 
 
 

Résultat avant impôts

149874548

9856787

310586745

67748827

449403977

Impôts

52301666

5080592

106340862

276551780

151791593

Résultat net

97572882

_40223805

204245883

398197047

297612384

Source : Etabli sur base des Etats financiers OCIR THE (2001-2005)

Les charges variables représentent 3449407222Frw, 27144999Frw, 395521603Frw, 487051166Frw, 677779153Frw respectivement en 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005 soit 46,45% ; 35,01% ; 40,49% ; 33,28% et 45 ; 18% du chiffre d'affaire pour les années respectives.

Les charges fixes représentent 2030684188Frw, 170147137Frw, 268671889Frw, 329985536Frw et 392345187Frw respectivement pour les années 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005.

Soit 58,02% ; 55,99% ; 46,23% ; 33,80% et 47,73% de marge sur coût variable

Les soldes du résultat net ont varié de façon très remarquable. Le résultat net est 97572882Frw pour l'année 2001 ; -40223805Frw pour l'année 2002 ;2040245883Frw pour l'année 2003 ; 398197047Fyw pour l'année 2004 et 297618384Frw pour l'année 2005.

La raison de cette variation est du soit au chiffre d'affaires réalisées, soit aux résultats d'exploitation, soit aux résultats avant impôt et aux impôts.

L'an 2002 marque un résultat net déficitaire alors que le résultat d'exploitation était important à cause de montant déficitaire très important du résultat hors exploitation (-125007461Frw)

II.4.2 Mesure de l'activité par le temps

Nous avons, dans les sections précédentes, évalué l'activité d'après les chiffre d'affaires. D'autres mesures peuvent être choisies :

Le chiffre d'affaires critique peut être atteint plus ou moins rapidement au cours de l'exercice. L'époque de l'année pour laquelle le chiffre d'affaires critiques est atteint s'appelle le point mort.

Dans le tableau étudié précédemment déterminer le point mort en supposant que le chiffre d'affaires est proportionnel au temps écoulé depuis le début de l'exercice, celui-ci coïncidant avec l'année civile.

Tableau 15: Calcul d'activité par le taux et par le temps

Année

Libellés

2001

2002

2003

2004

2005

Chiffre d'affaires critiques

575624910

441592136

664193492

817036702

1070324340

Chiffre d'affaires annuelles

742488393

57312015

976629825

1463332595

1500161262

%

77,52%

76,75%

68%

55,83%

71,34%

Nombre de mois

9,3

9,21

8,16

6,7

8,56

Date

9/9

6/9

4/8

21/6

16/8

Source : Résultat de nos calculs à l'aide du tableau no 8

Comme le tableau nous montre, le point mort théorique est atteint le9 septembre pour l'année 2001, le 6 septembre pour l'année 2002, le 04 août pour l'année 2003, le 21 juin pour l'année 2004 et le 16 août pour l'année 2005.

Le point mort en pourcentage est atteint à 77,52% du chiffre d'affaires pour l'année 2001, à 76,75% pour 2002 ; à 68% pour 2003, à 55,83% pour 2004 et à 71,34% pour 2005. Nous remarquons que à part 2005, l'atteinte du point mort décroît pendant toute la période de notre étude soit une variation moyenne à la baisse de 6.18.

II.4.2.1 Charges fixes et charges variables30(*)

Parmi les charges restent sensiblement fixes, quel que soit le niveau d'activité de l'entreprise, c'est-à-dire quelles que soient les quantités produites ou rendues : appointements des employés de bureau, primes d'assurance - incendie, chauffage, amortissements, loyers...Ce sont les charges fixes ou (charges de structure)

D'autres varient avec le niveau d'activités, transports, commissions sur achats, transports sur ventes, commissions des représentations, consommations d'énergie des machines, achats de marchandises, consommation des emballages perdus,... on les nomme charges variables (ou charges opérationnels).

Tableau 16 : Classement des charges fixes et des charges variables

Source : Service du chef comptable de l'usine à thé Rubaya

 

2001

 

2002

 

2003

 

2004

 

2005

 

 

fixes

Variables

fixes

variables

fixes

variables

fixes

variables

fixes

variables

Mat. & Fourn. Consom

 

 83954061

 

 

 

 

 

 

 

192437610

Feuille vertes

 

 120859363

 

74773980

 

97715340

 

121205735

 

266331591

Mat. & Fourn. Consom

 

97395653

 

103552319

 

121207349

 

196668717

 

157578929

Transport consommé

 

 17062949

 

66790909

 

153823544

 

115707975

 

37064395

Atres services consommés

 

17062949

 

5435401

 

5658432

 

28308772

 

 

Charges et pertes diverses

5604382

 

766723

 

2877473

 

2158266

 

4259334

24366628

Frais de personnel

121535228

25668696

97778589

20892390

114189528

19994411

159678379

25159967

207113171

 

Impôt et taxes

300000

 

 

 

356900

 

2785000

 

1528000

 

Charges financier

33846

 

190843

 

40287

 

73466

 

7183

 

Dotations aux A 1 & P

32636524

 

16635341

 

26503639

 

27018165

 

39044034

 

Frais de fonctionnement

70574208

 

54775641

 

91826589

 

138272200

 

140593465

 

TOTAL

253351519

344940722

170147137

271444999

268671889

395521603

329985536

487051166

392545187

677779153

 

598292741

 

441592136

 

664193492

 

817036702

10703243

 

Comme le tableau nous montre, le chef comptable de l'usine à thé Rubaya a isolé les charges fixes et les charges variables en plaçant dans les charges variables : matière et fourniture, les feuilles vertes, matière et fourniture consommée, transport consommée, autres services consommée, charges et pertes diverses et une partie de frais du personnel.

Tandis que les impôt et taxes, charges financiers, les amortissements, les provisions, frais de fonctionnement et une partie de frais du personnel constituent les charges fixes.

Les charges peuvent être variables dans une entreprise, fixes dans l'autre. Les critères d'isoler charges fixes et charges variables dans l'usine à thé Rubaya a été conditionné par les responsabilité de direction et les responsabilités d'exécution.

Le chef d'entreprise a besoin de connaître le niveau d'activité par lequel un bénéfice d'exploitation commence à apparaître. Lorsque le seuil est déposé, il peut :

· Déterminer sa marge de sécurité (chiffre d'affaires atteint chiffre d'affaires critiques), puis l'indice de sécurité au chiffre d'affaires).

D'une manière  générale31(*):

Si S= chiffre d'affaires critiques

X = le chiffre d'affaires

Is = Indice de sécurité

On obtient la formule : is =

· Evaluer son bénéfice

Les données de base ne changent pas, les graphiques permettent de déterminer rapidement :

· Le résultat d'exploitation correspond à un chiffre d'affaire donnée

· Le chiffre d'affaire correspond à un résultat d'exploitation

Tout au long d'un exercice, il suit l'évolution des ventes cumulées, des charges variables correspondantes, du résultat net (l'entreprise a intérêt à atteindre son seuil de rentabilité de plus tôt possible dans le courant de l'exercice)

Il détermine l'origine principale de la variation du résultat net : variation des ventes (par variation du prix unitaire ou variation des quantités vendues) ou variation des charges, etc.

Il se rend compte au moins approximativement, de l'incidence en valeur absolue, sur la rentabilité de l'exploitation ;

· De la variation du total des charges fixes ;

· De la variation du taux de la marge sur coût variable (par suite d'une modification des prix de ventes ou du taux de certaines charges variables).

Il 'étudie des problèmes de gestion outres que ceux de la rentabilité globale d'une exploitation ;

· Rentabilité de la vente d'un produit, de la vente d'un groupe de produits (quant l'entreprise vend un grand nombre de produits)

· Analyser graphique dans le cadre d'une étude plus complète de la gestion :

v De frais, de coûts et de coûts de revient

v De la situation de trésorerie d'une entreprise

v De situation financière

II.4.2.2 Points morts multiples

Nous avons remarqué que les charges de structure ne peuvent être considéré comme fixes que dans certaines limites du niveau d'activité et du temps (généralement pour une période d'une année).

Lorsque le niveau d'activité varie hors de ces limites, les charges fixes varient elles-mêmes par paliers, ces modifications des charges de structure peuvent entraîner l'apparition de plusieurs points morts successifs. Le graphique suivant illustre cette hypothèse.

Graphique 6 : Présentation du point multiple.

1070324340

 

817036702

 
 

664193492

 
 
 

575312015

 
 
 
 

441592136

 
 
 
 
 

C.A critique

C.A annuel

742488393

575312015

976629825

1463332595

1500161626

Année 2001 2002 2003 2004 2005

Source : nos calcul à l' aide du tableau n° 9 et 16

On appelle parfois « seuil critique » le volume de chiffres d'affaires ( ou d'activité à partir du quel il faut engager de nouvelles charges de structures32(*) ; Le franchissement d'un seuil critique n'est intéressant pour l'entreprise que dans la mesure où le chiffre d'affaires total doit être sensiblement supérieur à celui du seuil critique

II.4.3 Détermination du seuil de rentabilité

Le seuil de rentabilité correspond au niveau de vente à partir duquel un activité devient rentable.

II.4.3.1 Présentation mathématique

· Chiffre d'affaire : CA

· Coût variable : CV

· Coût fixes : CF

· Marge sur coût variable : MSCV

· Taux de marge : t%

Le seuil de rentabilité correspond au chiffre d'affaire lequel le résultat devient positif.

Résultat = 0

Marge sur coût variable = charges fixes

Chiffres d'affaires = prix de revient

Seuil de rentabilité en unité monétaire

R = CA - CV - CF = 0

MSCV = CF

MSCV = t% x CA

Tableau 17 : Détermination du taux de marge sur coût variable

Année

2001

2002

2003

2004

2005

Libellé

 

 

 

 

 

Chiffre d'affaire critique

598292241

441592136

664193492

817036702

107032340

Coût variable

344940722

2714444999

268671889

329985536

677779153

MSCV = CF( C.A _ C.V)

253351519

170147137

395521603

487051166

392545187

T de marge ( CF/CA)

42,34%

61,46%

40,45%

40,38%

36,67%

Source : Elaboré à partir des données du tableau n°29

Lorsqu'on détermine le chiffre d'affaire critique, on utilise l'une des trois égalités ci - dessous :

Résultat = zéro ;

Marge sur coût variable = charges fixes ;

Chiffre d'affaire = prix de revient..

La seconde en particulière montre que le chiffre d'affaire critique est atteint lorsque la marge sur coût variable devient égale aux charges fixes.

Dans la période d'étude les coefficients de marge sur coût variable par rapport au chiffre d'affaire étant 42,34%, 61,46% en 2002, 40,45% en 2003, 40,38% en 2004 et 36,67% en 2005.

On peut écrire entre le chiffre d'affaire et la marge Marge. sur coût variable, les relations :

M = 0,4234x pour l'année 2001

M = 0,6146 x pour l'année 2002

M = 0,4045 x en 2003

M= 0,4038 x en 2004

M = 0,3667 X en 2005

Les chiffres d'affaires critiques sont 598292241Frw en 2001 ; 441592136 Frw en 2002 ; 664193492Frw en 2003, 817036702 en 2004 et 1070324340Frw en 2005. Autrement dit, pour que les charges fixes soient couvertes, il faut obtenir un chiffre d'affaire de 598292241Frw en 2001, 441592136Frw en 2001, 6641933492Frw en 2003, 817036702 en 2004 et 1070324340Frw en 2005.

II.4.3.2 Représentation graphique

Résultat = marge sur coût variable - charges fixes.

En utilisant les symboles indiqués plus haut et en désignant par F les charges fixes, cette égalité s'écrit33(*) :

Y = mx - F

Avec :mx=marge variable

F=Charge fixe

Tableau 18 : Equation de droite du chiffre d'affaire critique

Année

2001

2002

2003

2004

2005

Fonction

Y=0,4234x-F

Y=0,6146x-F

Y=0,4045x-F

Y=0,4036x-F

Y=0,3667x-F

Source : notre travail 

Y = 0,4234x-2533159 en 2001

Y = 0,6146x - 170147137 en 2002

Y = 0,4045x - 268671889 en 2003

Y= 0,4038x - 329985836 en 2004

Y= 0,3667x - 393545187 en 2005

Ces fonctions sont représentées graphiquement par des droites il est facile de déterminer deux points.

Tableau 19 : Détermination du chiffre d'affaire critique

Droites

Années

X

Y

2001

0

-253351519

1196747846

25335119

2002

0

-170147137

5536842499

170147137

2003

0

-268671889

1328414779

268671889

2004

0

-329985536

1634400872

329985536

2005

0

-393545187

2146414982

313543185

Source : Notre travail

Figure 3 : Présentation de l'année 2001

y Résultat d'exploitation

253351519

Marge sur coût variable

X = 1196747846

P

= 598292241

-253351519

Source : nos calculs

Sur ce graphique, nous lisons le résultat suivant :

La droite coupe l'axe de x en P(x = 599292241 ; y = 0)

599292241Frw est le chiffre d'affaire critique pour lequel il n' y a ni bénéfice ni perte.

Figure : Présentation de l'année 2002

y Résultat d'exploitation

170147137

Marge sur coût variable

0

A X =5536482499

441592136

-170147137

Source : Nos calculs

La droite coupe l'axe de x en A(x = 441592136 ; y=0).

441592136Frw est le chiffre d'affaire critique pour lequel il n'y a ni bénéfice ni perte

Figure 4. Présentation de l'année 2003

y Résultat d'exploitation

269671889

Marge sur coût variable

o S X =1328414779

664193492

-269671889

Source : notre travail

La droite coupe l'axe de x en S(x = 664193492 ; y=0).

664193492Frw est le chiffre d'affaire critique pour lequel il n' y a ni bénéfice ni perte

Figure 5 : Présentation de l'année 2004

Y Résultat d'exploitation

329985536

Marge sur coût variable

0 W X = 1634400872

817036702

-329985536

Source : Nos calculs

La droite coupe l'axe de x en W(x = 817036702 ; y=0).

817036702Frw est le chiffre d'affaire critique pour lequel il n' y a ni bénéfice ni perte

Figure 6 : présentation de l'année 2005

y résultat

Marge sur coût variable

393545187

0 V X = 2146414982

107032430

- 393545187

Source : nos calculs

La droite coupe l'axe de x en V(x = 1070324340 ; y=0).

1070324340Frw est le chiffre d'affaire critique pour lequel il n' y a ni bénéfice ni perte

* 22 BONNEUR, Le Théier, Maisonneuve et Larose, 1988, p.9

* 23 M. MBAHUNZINEZA, Etude Socio - économique de l'impact du projet théicole de Kitabi, Québec, université de Québec à trois rivière, 1984 (maîtrise)

* 24 NSHAMUBANDI, impact Socio - économique et environnemental d'une entreprise industrielle théicole dans la région de Ngororero, cas de l'usine à thé Rubaya. UNR, Février 2007, p. 23

* 25 Usine à thé Rubaya, Rapport des activités, 2005

* 26 COTRAGAGI, Rapport d'activité 2005, p.35

* 27 USINE A THE RUBAYA, Rapport d'activité 2003, p.24

* 28 PROST et Al ., Op.cit, p .167

* 29 PROST., Et Al, comptabilité générale ,O C A M, Foucher ,Paris, 1972, p.177.

 

* 30 H. MINTZEBERG, Le manager au quotidien : Les dix rôle du quadre, édition d'organisation, Paris, 1952, p.170

* 31 ROSSIGNOL, A. et Al., Op. Cit, p 197

* 32 GUIZARD, L., La nouvelle technique comptable, Dalloz, 1973, p.261

* 33 ROSIGNOL et Al., Op.cit., p.191

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery