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La grande zone arabe de libre échange "GAFTA"

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par Laà¯la MKIMER
Université Sud Toulon Var - Master 1 Economie 2008
  

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II. Quels obstacles à l'accord ?

L'échec des expériences d'intégration économiques arabes semble l'un des facteurs de blocage de la mise en place de la Grande Zone Arabe de Libre Échange. A cet égard, il fallait que les pays du Sud de méditerranée, membres de la GZALE surmontent nombreux défis.

II.1.Enjeux et limites

L'incapacité des institutions arabes notamment la Ligue Arabe à résoudre les problèmes de la région apparait comme une cause principale paralysant tout projet d'intégration du monde arabe. Ces pays qui restent divisés malgré leur patrimoine religieux, linguistique et culturel commun, doivent viser comme objectif un projet basé sur l'équilibre, la réciprocité d'intérêt et la solidarité, cela suppose la nécessité de renforcer l'efficience des institutions communautaires et l'amélioration des cadres réglementaires et législatifs.

Comme il a été déjà précisé, les flux d'investissement arabes et étrangers en direction des pays arabes est élément crucial du développement de la GZALE.

Or, le niveau actuel des investissements dans le Monde Arabe, l'un des plus faibles de la planète est suffisamment inquiétant face à la mondialisation et à la perspective d'ouverture de la future zone de libre échange euro-méditerranéenne prévue en 2010. L'absence d'un marché Sud-Sud décourage les investissements extérieurs.

Les marchés restent presque totalement nationaux. Le commerce intra zonal ne représente que 5 à 8% dans les pays du Maghreb avec une légère différence en faveur du Machrek. Un investisseur étranger n'a donc accès qu'au marché soit marocain, soit algérien, soit tunisien, alors qu'il devrait accéder au minimum aux trois pays ensemble. Rappelons que les marchés de ces trois pays réunis représentent à peine celui du Portugal. « M. Hadri, 2001 ».

La faiblesse des infrastructures (routes, eau, électricité, communications); est l'un des défis graves qui menacent le progrès économique de l'espace régional arabe .Quelque soit les efforts déployés par les Etats arabes, le transport maritime entre ces pays demeure prohibitif, complexe et irrégulier.

Les besoins en infrastructures des pays arabes sont importants : à titre d'exemple la Banque Mondiale estime à 2 milliards de dollars pour l'Egypte et à 500 millions de dollars pour la Jordanie le montant des investissements annuels nécessaires à la modernisation des infrastructures. Autre chiffre révélateur de ce type de besoin, on estime que moins de 50% des routes de la région sont en bon état; à titre de comparaison cette proportion avoisine 85% pour les pays développés « The World Bank, claiming the Future - opcit ».

D'autres obstacles sont reflétés par le retard dans l'application des règles d'origine relatives aux produits arabes, le non-respect des décisions relatives à la réduction progressive des impôts et taxes similaires aux droits de douanes dans certains pays, l'existence d'obstacles non tarifaires (les obstacles d'ordre technique, administratif ou financier qui peuvent entraver l'accès des produits sur les frontières arabes). L'absence d'harmonisation des règles de concurrence ainsi que l'absence de protection des droits de propriété intellectuelle. De plus, il n'existe pas d'accord sur la libre circulation du travail.

Il est également important de noter que parmi les obstacles entravant le développement d'un espace régional arabe, on trouve : l'augmentation de la pauvreté et du taux de chômage des citoyens arabes; la détérioration du niveau de vie en général; la migration des cerveaux, des compétences et des capitaux arabes vers l'étranger et l'inadéquation des contenus de l'enseignement avec les exigences du développement et de la compétitivité internationale.

L'expérience récente montre que la multiplication des accords euro-méditerranéens et autres accords bilatéraux liant les pays de la région est un véritable obstacle à l'unité régionale.

La figure ci-dessous montre la prolifération des accords, qui rend le contexte coopératif problématique et nuit à la constitution d'une unité régionale. Dans une configuration d'une telle complexité, il est difficile d'appréhender la réalité des échanges entre les nations. L'opacité du système augmente les coûts liés à l'information. De même, les règles définies par un partenariat peuvent se révéler en contradiction avec des accords parallèles. Les traités bilatéraux viennent se chevaucher sur des accords multilatéraux. « M. Boussetta, 2004 ».

Les accords entre les nations

Source : BHAGWATI [1995], Phénomène du « Spaghetti Bowl »

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus