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Les effets des investissements directs étrangers sur la croissance des pays méditerranéens

( Télécharger le fichier original )
par Laà¯la MKIMER
Université Sud Toulon Var - Master 2 recherche Macroéconomie  2009
  

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3.4. L'effet de l'IDE sur l'investissement domestique :

Modèle 4: MCO en pooling, utilisant les 63 observations
3 unités de coupe transversale incluses
Longueur des séries temporelles = 21
Variable dépendante: ID

 

Coefficient

Erreur Std

t de Student

p. critique

 

Const

6,43682

2,45052

2,6267

0,01101

**

IDE

5,65143e-08

6,02777e-08

0,9376

0,35235

 

CROISSANCE

0,131412

0,0743495

1,7675

0,08241

*

CREDIT

0,0772632

0,0166724

4,6342

0,00002

***

EPARGNE

0,66691

0,125225

5,3257

<0,00001

***

Éc. type var. dép.

3,606012

Éc. type de régression

2,314501

R2 ajusté

0,588035

p. critique (F)

1,84e-11

Critère d'Akaike

289,3152

Hannan-Quinn

293,5297

Durbin-Watson

0,818796

Log de vraisemblance

Critère de Schwarz

Rho

-139,6576

300,0308

0,560602

Moy. var. dép.

Somme carrés résidus

R2

F (4, 58)

24,28096

310,7012

0,614613

23,12453

Le taux croissance, le crédit accordé au secteur privé et l'épargne agit positivement et d'une manière significative sur l'investissement domestique. Ceci, revient en particulier à la vague de la privatisation et des fusions-acquisitions qu'avaient connues ces pays au cours de la dernière décennie.

Si on se réfère aux données de la CNUCED (2005) les fusions acquisitions ont représenté en moyenne 29.52% et 16.79% des flux d'IDE respectivement à destination du Maroc et de la Tunisie entre 1996-2003. Sur la même période cette part est de l'ordre de 28.10% au niveau de la Turquie.

Le coefficient de l'IDE est positif mais faiblement significatif, Ainsi, il ne semble pas exercer un important effet d'entraînement sur l'investissement domestique, donc on ne peut confirmer une relation de complémentarité entre l'IDE et l'investissement domestique.

Modèle 4: MCO en pooling, utilisant les 42 observations
2 unités de coupe transversale incluses
Longueur des séries temporelles = 21
Variable dépendante: ID

 

Coefficient

Erreur Std

t de Student

p. critique

 

Const

21,2912

2,86696

7,4264

<0,00001

***

IDE

-2,77329e-07

2,90118e-07

-0,9559

0,34532

 

CROISSANCE

-0,0479004

0,334562

-0,1432

0,88693

 

CREDIT

-0,0386685

0,0397301

-0,9733

0,33673

 

EPARGNE

0,221706

0,0568576

3,8993

0,00039

***

Moy. var. dép.

25,36117

 

Éc. type var. dép.

5,759905

Somme carrés résidus

640,3105

 

Éc. type de régression

4,160011

R2

0,529265

 

R2 ajusté

0,478375

F (4, 37)

10,40014

 

p. critique (F)

9,54e-06

Log de vraisemblance

-116,8054

 

Critère d'Akaike

243,6107

Critère de Schwarz

252,2991

 

Hannan-Quinn

246,7954

Rho

0,600677

 

Durbin-Watson

0,555624

Pour le deuxième groupe, à l'exception de l'épargne domestique, il ressort que toutes les variables ont le signe négatif.

L'IDE agit négativement mais d'une manière pas vraiment significative, un résultat inattendu
pourrait être attribué à l'effet d'éviction probable de l'entrée des multinationales, étant donné

leur pouvoir du marché en termes d'avantages technologiques, des produits de marque, ainsique des techniques agressives de marketing.

Le crédit domestique accordé au secteur privé a un signe négative, un résultat également imprévu, pourrait être expliqué par la faiblesse des crédits, dans la présence forte du secteur public dans les deux pays notamment l'industriel.

Modèle 5: MCO en pooling, utilisant les 63 observations
3 unités de coupe transversale incluses
Longueur des séries temporelles = 21
Variable dépendante: CROISSANCE

 

Coefficient

Erreur Std

t de Student

p. critique

 

Const

-5,31084

4,26895

-1,2441

0,21848

 

IDE

-4,80511e-08

1,13287e-07

-0,4242

0,67302

 

KH

0,2552282

0,0384446

1,8366

0,15621

*

ID

0,342489

0,162201

2,1115

0,03905

**

EXPORT

0,0596236

0,0579442

1,0290

0,30776

 

Moy. var. dép.

4,195592

 

Éc. type var. dép.

3,974161

Somme carrés résidus

899,0576

 

Éc. type de régression

3,937130

R2

0,081869

 

R2 ajusté

0,018549

F (4, 58)

1,292945

 

p. critique (F)

0,283407

Log de vraisemblance

-173,1268

 

Critère d'Akaike

356,2536

Critère de Schwarz

366,9693

 

Hannan-Quinn

360,4682

Rho

-0,377976

 

Durbin-Watson

2,645086

Pour le Maroc, la Tunisie, et la Turquie, les résultats du modèle mettent en lumière une contribution positive des déterminants « classiques » de la croissance économique. Ainsi, on constate une forte implication de l'investissement domestique et dans une moindre mesure le capital humain et les exportations.

L'IDE semble agir négativement sur la croissance économique. Ce résultat, plutôt inattendu pourrait être néanmoins expliqué par plusieurs éléments. Tout d'abord, comme déjà indiqué l'IDE a tendance à évincer l'investissement domestique, ce qui par conséquent limiterait d'une façon importante sa contribution à la croissance économique. De plus, la volatilité des flux d'IDE dû aux opérations de privatisation et qui en résulte un manque de réinvestissement et une faible intégration au sein de l'économie d'accueil. S'ajoute à ceci, la concentration de ces investissements dans des secteurs ; tel que le textile ; où la contribution des nouvelles technologies est moins importante, que dans les secteurs qui utilisent des technologies avancés.

Modèle 5: MCO en pooling, utilisant les 41 observations
2 unités de coupe transversale incluses
Longueur des séries temporelles : minimum 20, maximum 21
Variable dépendante: CROISSANCE

 

Coefficient

Erreur Std

t de Student

p. critique

 

Const

-8,23262

3,95242

-2,0829

0,04442

**

IDE

2,29349e-07

1,42254e-07

1,6123

0,11564

 

KH

0,142314

0,0427554

3,3286

0,00202

***

ID

0,107114

0,0720454

1,4868

0,14579

 

EXPORT

0,0672329

0,0367976

1,8271

0,07598

*

Moy. var. dép.

3,521581

 

Éc. type var. dép.

2,229700

Somme carrés résidus

119,7438

 

Éc. type de régression

1,823792

R2

0,397856

 

R2 ajusté

0,330951

F(4, 36)

5,946589

 

p. critique (F)

0,000884

Log de vraisemblance

-80,14802

 

Critère d'Akaike

170,2960

Critère de Schwarz

178,8639

 

Hannan-Quinn

173,4160

Rho

0,207884

 

Durbin-Watson

1,488096

Pour l'Egypte et l'Algérie, on peut avancer que les facteurs qui expliquent davantage la croissance, sont le capital humain et les exportations. En effet, ces deux variables présentent un niveau de significativité assez élevé. Ceci, pourrait être expliqué par une faible diversification de la production nationale ce qui fragilise la croissance future potentielle.

L'IDE n'est pas pour autant significatif, bien qu'il soit de signe positif. Un tel constat pourrait être justifié par la concentration de l'IDE dans le secteur de l'énergie dans ces deux pays, surtout que « Certains types d'IDE, ceux qui forment des enclaves dans les ressources naturelles et le pétrole, devraient avoir une contribution relativement plus faible à la croissance économique, (LIM, 2001) », ainsi, la contribution des IDE dans la croissance peut se limiter à la réalisation des revenus.

Section 4 : Contribution des IDE à la croissance de la zone Med 4.1. L'ampleur des avantages

Les résultats des effets de l'IDE montrent l'existence de comportements propres à chaque pays de la Méditerranée. Il est difficile de déterminer un comportement uniforme aussi bien chez les pays d'accueil que les investisseurs étrangers.

Les avantages nets de l'IDE ne sont pas automatiques et se répartissent inégalement entre les pays, les secteurs et les collectivités locales, ainsi leur ampleur diffère en fonction du pays d'accueil et du contexte.

Par ailleurs, il est communément admis que les avantages de l'IDE dépassent de loin les coûts. Cette théorie sera confirmée davantage si les pays hôtes arrivent à utiliser les profits tirés de la présence des multinationales pour développer les secteurs latents de l'économie. Alors, c'est aux pays d'accueil qu'il incombe de mettre en place des conditions générales, transparentes et favorables à l'investissement et de renforcer les capacités humaines et institutionnelles nécessaires pour les exploiter.

Ainsi, on peut dire que dans certains pays en développement qui n'ont pas atteint un certain niveau d'éducation, de développement des infrastructures et où les marchés sont aussi sousdéveloppés, ils seront incapables de profiter de la présence des investisseurs étrangers et la croissance sera moins favorable.

Néanmoins, même les pays qui, du fait de leur niveau de développement économique, ne peuvent bénéficier d'externalités positives du fait de la présence étrangère peuvent tirer parti des entrées d'IDE grâce à l'accès limité qui leur est ainsi donné aux moyens de financement internationaux.

En atténuant les contraintes financières, l'IDE permet aux pays d'accueil d'atteindre les taux de croissance plus élevés qui résultent généralement d'une accélération de la formation brute de capital fixe.

L'effet économique final de l'IDE sur les pays qui n'ont guère d'autres possibilités de faire appel à des moyens de financement dépend essentiellement des politiques mises en oeuvre par les autorités des pays d'accueil. La composition sectorielle de l'économie locale peut également jouer un rôle. Si les secteurs de services de bon nombre de pays en développement sont sous développés et ne sont donc pas en mesure d'attirer d'importants apports d'IDE, les

industries extractives des pays qui disposent d'abondantes ressources naturelles et les industries manufacturières des pays dotés d'un niveau adéquat de capital humain peuvent connaître une croissance positive avec l'aide d'investisseurs étrangers.

Dans le même contexte, il s'agit de ce qu'on appelle des coûts d'ajustement entrainés par l'entrée des IDE. Les rigidités structurelles du pays d'accueil aggravent ces coûts. Ceci veut dire que la responsabilité incombe aussi bien aux autorités du pays hôtes que les entreprises multinationales pour renforcer la flexibilité.

En fin de compte, même les pays qui obtiennent de moins bons résultats peuvent bénéficier de l'IDE, notamment en l'utilisant pour compléter leurs rares ressources financières afin de réinvestir leurs bénéfices vers l'intérieur plutôt que de les rapatrier.

Les pays MED ne font pas exception de la règle, eux aussi peuvent agir à travers plusieurs canaux, pour tirer profit de l'IDE, qui pourrait être d'une grande utilité en termes de la croissance et du développement économique.

En effet, savoir comment faire pour que des FMN deviennent une composante active dans la croissance, quels sont leur besoins et surtout comment utiliser les retombées d'IDE pour compenser les effets négatifs, est le plus grand défi des pays en développement en l'occurrence les pays de la méditerranée.

L'IDE de même que l'aide publique au développement, ne peut être considéré comme le principal remède aux problèmes de développement des pays, mais cela n'empêche qu'il catalyse les forces et les faiblesses sous-jacentes du cadre dans lequel opèrent les industries des pays d'accueil, éventuellement en renforçant les avantages des pays où le climat offert aux entreprises est plus sain et où la gouvernance est mieux. Ceci renforce la nécessité déjà évoquée pour les deux types de pays (d'accueil et d'origine) de chercher à améliorer tout élément susceptible de renforcer les capacités du secteur des entreprises.

4.2. Quels obstacles ?

Les pays en développement dans leur ensemble ont effectivement connu deux grands épisodes d'entrées de capitaux au cours des 30 dernières années, principalement durant les années 1974-81 et 1988-97. Ces épisodes ont une caractéristique commune : non seulement ont-ils été de courte durée et interrompus par une vague de crises financières qui ont secoué les pays en développement qui avaient accueilli des capitaux importants, mais les entrées de capitaux

ont été fortement concentrées géographiquement, quelques pays en développement relativement avancés ayant été les principaux bénéficiaires, tant en chiffres absolus que par rapport à la taille de leur économie. Durant ces deux épisodes, les pays MED ne comptaient pas parmi les principaux bénéficiaires des flux. Si l'on en juge par les entrées nettes de capitaux dont a bénéficié la région Med sont, en moyenne, dérisoires par rapport à celles qu'ont reçues les autres parties du monde notamment le continent asiatique.

Pourquoi la région Med a-elle été relativement incapable d'attirer des capitaux étrangers? De façon plus générale, quels sont les facteurs qui peuvent avoir dissuadé les résidents ou les étrangers d'investir sur cette zone ?

En effet, le fait que la région Med est relativement peu dotée en capital matériel et qu'elle dispose d'une main-d'oeuvre et de ressources naturelles relativement abondantes autorise à penser que le produit marginal de son capital matériel est élevé. Cependant, ce n'est pas forcément le cas, et ce, pour deux raisons :

1. L'hypothèse du partage d'une technologie commune ne peut-être pas appropriée. Dans la mesure où la technologie accessible aux entreprises des pays hôtes est moins productive que celle des pays étrangers.

2. La main-d'oeuvre et les ressources naturelles ne forment qu'un sous-ensemble des facteurs de production qui sont complémentaires au capital matériel. Une dotation relativement moins favorable pourrait également diminuer le rendement du capital matériel.

Un diagnostic de la situation du climat d'investissement dans la région Med établi par `ANIMA, 2006', fourni des résultats sous forme des contraintes internes « faiblesses » et des contraintes externes « menaces ou risques ».

On note comme contraintes externes, la concurrence des pays d'Europe Orientale et l'Asie, le manque d'intégration régionale et de la coopération économique, et surtout la crise financière.

Quant aux contraintes internes, on cite en particulier la gouvernance (bureaucratie, corruption), insuffisance des infrastructures dans certains pays, peu d'avantages fiscaux, difficulté de dialogue social et l'exclusion de certaines catégories sociales, manque d'esprit de collaboration dans certains pays et bien d'autres faiblesses.

En effet, il en résulte deux types de contraintes internes, celles liées au facteur du marché tels
que les prêts, le manque de main d'oeuvre bien entendu qualifiée, l'insuffisance des
infrastructures, et celles liées à la gouvernance, les institutions du marché, l'instabilité

politique, la corruption, et les procédures administratives, l'administration fiscale et le système juridique.

L'absence de frictions informationnelles peut également limiter l'IDE. Cependant, l'asymétrie de l'information, alliée au comportement opportuniste, est réputée pour entraver considérablement l'exécution des opérations financières en faisant grimper leur coût. Donc, même si des projets d'investissement procurant un rendement élevé, il convient d'éliminer les frictions informationnelles pour les financer. Ainsi, les pays qui laissent circuler l'information librement obtiennent des flux plus importants que ceux qui sont relativement plus opaques. De plus, l'asymétrie de l'information a été citée comme explication possible de la tendance des investisseurs à placer dans les titres nationaux une proportion beaucoup plus grande de leurs actifs que ce que prévoit la théorie standard du portefeuille. S'ajoute à ceci, que les frictions informationnelles expliquent pourquoi les banques ont tendance à avoir une préférence régionale lorsqu'elles octroient des prêts à des clients. De cela, Il ressort que les coûts d'information peuvent constituer un obstacle à part entière à l'investissement.

Une série d'explications tente d'éclaircir pourquoi la région Med a relativement eu du mal à attirer des capitaux afin de financer les investissements, les explications ne manquent pas.

Malgré les réformes progressives de la justice, l'insécurité judiciaire reste forte. Même si les procédures administratives ont évolué, elles doivent être constamment remises à niveau. Il est donc important que l'appareil administratif et juridique se mette au diapason.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry