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Incidences de la crise économique mondiale sur les pays en voie de développement: cas de la Côte d'Ivoire

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par Aimeric Laurent ATSIN
Université Laval, Québec - Maitrise 2010
  

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C. Présentation des résultats et interprétations.

La crise économique mondiale, selon les spécialistes (G&O 2009), affecte les économies des pays en voie de développement différemment selon les canaux transmissions qui ont été observés : les échanges commerciaux, les envois de fonds, les investissements directs étrangers et l'aide publique au développement. Dans notre travail, nous avons eu donc à simuler huit scénarios, tous portant sur les canaux de transmissions de la crise économique au pays en voie de développement.

Les échanges extérieurs, de par les exportations en particulier, pour les pays d'Afrique subsaharienne et plus précisément de la Côte d'Ivoire, sont dominés la plupart du temps par des produits dont la valeur ajoutée est relativement faible. Ces produits accentuent donc le degré de vulnérabilité des pays africains face à un ralentissement de l'activité économique mondiale donc face à la crise économique que nous avons connu. En outre, cela peut avoir une grande incidence sur les recettes budgétaires et par ricochet sur la croissance économique de la plupart de ces pays. Comme nous l'avons montré la crise économique mondiale a réduit la demande de biens à exporter et les prix internationaux (prix des importations et les prix des exportations) et accentuée le déficit de la balance commerciale.

Nos simulations vont donc porter sur ses 3 variables que sont : les Prix mondiaux à l'importation ( ), les Prix mondiaux à l'exportation ( ) et enfin sur la

demande mondiale pour les exportations ivoiriennes ( ), précisément celles de produits manufacturés (car nous avons considéré une élasticité prix de la demande finie pour ces produits). Comme nous l'avons vu dans la 1ère partie de notre travail, l'indice des prix a enregistré durant la période de juillet à décembre 2009 c'est-à-dire au plus fort de la crise, une décroissance moyenne de 15%. Nous allons donc simuler, pour être en adéquation avec les tendances observées, une baisse de 15% des prix mondiaux de tous les biens (Matières premières et biens manufacturés). Quant aux volumes de biens exportés, au vu de ce qu'on a noté une baisse de 11,7% en 2009 au niveau des pays en voie de développement et au plan mondial de l'ordre de 12,3%. Nous simulerons donc une réduction de 12% du volume initiale de produits exportés. Après ces 3 scénarios, on aura un scénario appelé « commerce » qui sera le cumul de l'effet simultané des trois composantes commerciales.

Par ailleurs, l'aide publique au développement, selon la définition du comité d'aide au développement de l'OCDE, est l'ensemble des dons et des prêts préférentielles prévus au budget et transférés des pays développés vers les pays en voie de développement. La plupart des pays en voie de développement dépende beaucoup de cette aide or les mesures prises par les pays développés pour faire face à cette crise, réduisent l'aide publique au développement et les engagements pris par ces pays. Tout cela contribue à fragiliser les finances publiques des pays en voie de développement. Considérant que la Côte d'Ivoire, depuis l'éclatement de la crise militaro-politique qui la frappe, se voit refuser une grande

partie de cette aide (suite à la crise économique qui provoque cette appréhension du futur aux niveaux des principaux donateurs), nous avons décidé de simuler non pas une réduction de 50% de cette aide pour la Côte d'Ivoire mais au vu des données en notre possession, un accroissement des remboursements de dette au reste du monde, en les considérant toujours comme les transferts venant du reste du monde au gouvernement c'est-à-dire :

. Selon le CIA World Factbook publié en 2009, la dette extérieure de la Côte d'Ivoire (publique et privée contracté auprès de non résidents et payable en devise étrangère ou en biens et service) s'élevait au 1er Janvier 2009 à 14 milliards de dollars américain.

Ensuite, les envois de fonds aux ménages en provenance des migrants, sous l'effet de la récession économique, vont baisser considérablement dans la mesure où les pertes d'emplois dans les pays développés concernent en 1er lieu les emplois non qualifiés occupés par les migrants. Selon les statistiques que nous avons pu avoir, cette baisse est de l'ordre de 2,9% en Afrique subsaharienne pour l'année 200922. Nous allons, de ce fait, considérer une baisse plus ou moins équivalente des : pour la Côte d'ivoire soit -5% en considérant que la Côte d'Ivoire compte à peu près 1.500.000 de migrants. Les envois de fonds vers la Côte d'Ivoire représentaient en 2009 près de 195 Millions de dollars US et 0,8% de part du PIB toujours selon la même source.

Enfin, le dernier canal sélectionné est celui des investissements directs étrangers qui avait connu avant la crise un fort taux de croissance dans les pays en voie de développement. Principalement, en Côte d'Ivoire, on a noté un fort accroissement qui a permis à ce pays d'attirer près de 60% des IDE des pays de la sous région ouest africaine. Il y a eu aussi, le secteur de la télécommunication qui a permis d'accroitre le flux des IDE en raison des opérations de privatisation et l'installation de nouvelles sociétés de ce secteur. Mais la crise économique ralentirait le flux de ces investissements donc aura un impact négatif sur l'investissement et ultimement sur la croissance économique à long terme qui sera ralentie. On a estimé cette baisse des IDE approximativement autour de 39,1%23. En considérant, le « poids » de la Côte d'Ivoire au niveau de la sous région, faire un choc sur les transferts venant du reste du monde aux firmes c'est-à-dire : de l'ordre de -40%, nous paraît donc réaliste. En 2009, les investissements directs étrangers représentaient environ 402 millions de dollars selon les données en ligne de la banque mondiale (Data Bank for Côte d'Ivoire).

Après avoir fait ces 7 simulations, nous allons simuler le scénario final dit « crise » qui va regrouper l'ensemble des scénarios que nous aurons simulé séparément pour voir le poids de chacun dans l'incidence qu'aura eu la crise sur l'économie ivoirienne.

Nous aurons au total 7 simulations axées donc sur ces différents canaux et l'analyse de ces mécanismes sur l'économie ivoirienne pour en voir quels en sont les effets sur cette dernière (La 8ème simulation faisant office de conclusion générale).

22 World Bank (2009d), Dilip Ratha, Sanket Mohapatra, and Ani Silwal (2009).

23 FMI, Laza Kekic (2009)

1. Baisse unilatérale de 15% des prix mondiaux à l'importation.

La simulation ici porte sur une baisse des prix mondiaux de tous les biens importés. On s'attend, en premier lieu, à une baisse du prix à l'importation de tous ces biens et de surcroît à une baisse de tous les prix dans l'économie. Effectivement c'est ce que l'on constate tout d'abord au niveau des prix à l'importation de tous les biens, qui baissent dans les mêmes proportions (-15%) ceci s'explique par le fait, qu'ils dépendent directement des prix mondiaux donc évoluent dans le même sens et les mêmes proportions. Les prix des biens importés ayant baissés, on s'attendrait donc à une augmentation en volume des importations, étant devenues relativement moins onéreuses. Cette augmentation est en moyenne autour de +19,6%. Cette augmentation n'est pas uniforme. En effet, elle est plus importante pour les biens agricoles vivriers (+43,3%), industriels (+36,04%), textiles (+33%) et ceux de l'industrie du bois (+43,4%). Tous les produits des secteurs à forte demande locale sont en grande expansion concernant les importations, ainsi et contrairement à ces derniers la plus faible augmentation est au niveau du secteur de l'industrie extractive (+2,5%) un secteur à faible demande locale.

Le déficit courant extérieur étant maintenu fixe, l'accroissement des importations ne peut être financé, compte tenu des paiements de revenus du capital au reste du monde qui baissent peu et les transferts des autres agents au reste du monde qui augmentent, que par une augmentation des exportations de +3,42% (car les transferts du reste du monde aux autres agents ne varient pas). L'augmentation des ventes à l'étranger (+3,42%) s'effectue au prix d'une baisse des ventes sur le marché intérieur (-0,6%). Car la baisse des prix locaux qui résulte de la baisse des prix à l'importation détourne la production vers les marchés d'exportation au détriment du marché local. Ainsi pour les matières premières, alors qu'on observe une augmentation de l'exportation de ces produits (+1,85%), les ventes locales de ces produits diminuent de -0,43%. Pour les biens manufacturés, dont l'élasticité prix de la demande à l'exportation est finie, la performance à l'exportation va dépendre de la baisse de prix offerte aux importateurs étrangers, c'est-à-dire le prix franco à bord. On observe une hausse de la demande de produits manufacturés exportés (+4,23%) et bien entendu qui découle d'une baisse du prix franco a bord (-1,78%). Cette baisse du prix FOB se répercute éventuellement sur le prix global reçu par les producteurs sur leurs ventes à l'étranger. Pour qu'il y ait un volume suffisant de produits offerts à l'exportation, compte tenu de la demande étrangère accrue, il a fallu que les prix reçus par les producteurs pour leurs ventes locales (sous la compétition des importations) baissent plus que ceux à l'exportation. En effet, les prix reçu par les producteurs pour leurs ventes locales de biens manufacturés baissent de -3,05% tandis que ceux reçu à l'exportation pour ces mêmes biens baissent de -1,78%. Ce qui a pour effet d'accroître le volume exporté de biens manufacturés (+1,84%).

Cette transformation d'une offre intérieure des matières premieres en offre à l'exportation
a été causée par une baisse en moyenne des prix reçus par les producteurs sur le marché
locale (-3,06%). En outre, on constate cependant qu'une réorientation des matières

premieres vers le marché extérieur s'accompagne également d'une hausse de leurs productions de l'ordre de +0,48%. Pour expliquer cela, nous allons analyser la demande intérieure de ces produits.

Tableau 1.1 : Sur les volumes et les prix.

ariat d

Source : MCS

v , , , , , ,

La demande intérieure des produits, nous le savons, a trois composantes : la consommation privée, l'investissement et la demande intermédiaire. Et on note un accroissement en

-1,03 -103 -03 1,04 143 4,48

volume, assez important de la consommation de chacun des ménages présents dans notre

0,42 -0,05 19,6 -061 3,42 -0,61 -4,79 2,48 5,31 -1,16

économie en moyenne autour de +10% (sauf pour les chômeurs qui voient leur consommation croître de seulement +1% attribuable à la baisse des transferts gouvernementaux qui constituent la source la plus important de leurs revenus) compte tenu essentiellement d'une baisse du prix composite des biens consommés et une hausse inexpliquée de leur revenu. La baisse générale de prix provoquée par la baisse des prix à l'importation accroit le pouvoir d'achat et stimule la consommation. Il est à noter aussi un accroissement en volume de l'investissement de +16,64% dü à principalement à une augmentation de l'épargne privée (celles des ménages de +3,49% et des firmes de +3,09%) et surtout de l'épargne gouvernementale (+32%). L'épargne gouvernementale a augmenté suite à une variation positive du revenu public (+2,38%) et à une baisse des transferts gouvernementaux de -5,23%. Le revenu du gouvernement quant à lui a augmenté principalement à cause d'une hausse des recettes douanières à l'importation malgré la baisse des prix (+2,97%). La baisse des prix à l'importation réduit l'assiette de la taxation des importations mais l'augmentation considérable du volume importé vient compenser largement cette réduction. Cet accroissement de l'investissement en volume plus forte que l'investissement en valeur est principalement dû à la baisse du prix index à l'investissement sous l'influence de la baisse du prix des importations toutes choses étant égale par ailleurs, d'environ -2,87%. Or comme nous le savons l'investissement est constitué principalement en biens d'élevage, en biens d'industrie du bois, en biens chimiques, en biens métallurgiques, et ceux de la construction et l'activité immobilières d'où une hausse des ventes locales de ces produits et donc de leur production (+1,8%). Cet accroissement de la production dans sa globalité (+0,42%) s'est, à son tour, répercuté sur la demande intermédiaire totale qui a augmenté de +0,95%.

Tableau 1.2 : Sur les agents économiques.

Source : MCS

En ce qui concerne la rémunération des facteurs de production, la hausse généralisée de la production, traduite aussi par une hausse du prix de la valeur ajoutée, conjuguée à la faible variation négative de la demande de travail composite au sein de l'économie entraînent, citerus paribus, une augmentation de taux de salaire composite (+3,51%). La hausse du

Variatin (e Pourentage)

salaire est néanmoins plus importante au niveau du travail qualifié (+5,22%) qu'au niveau

Revenu Consommation Épargne

aca

du travail non qualifié (+1,71%), ceci s'explique par le faite que ce dernier est moins

21 10,5 4,21

produits de entes

productif (donc fournit moins de valeur ajoutée) que le premier. La hausse du salaire

387 9,4 387

ulents

composite, est cependant plus faible que constatée pour le rendement de capital composite

455 1030 455

produits vivriers

(+6,2%). Ce capital, étant spécifique, a nettement bénéficié de la hausse de la production au
462 1033 462sein de notre économie.

Tableau 1.3 : Sur les coûts des facteurs de production et la demande de travail.

69

32

Source: MCS

Ces variations positives des coûts de production en intrants primaires étant plus importante que la baisse des revenus des transferts des ménages (-4,52%), expliquent, à leur tour, une hausse du revenu de ces derniers d'environ 2,8%. Il est cependant à noter, contrairement aux autres ménages, une baisse du revenu des chômeurs. En effet celui-ci ne dépendant que des revenus des transferts va suivre la tendance à la baisse de ce dernier et chuter du même pourcentage (-5,23%). Compte tenu de la baisse des prix des produits composites sur le marché, cela permet à la consommation en volume de tous les ménages de croître. En plus de la consommation, on remarque une hausse aussi de l'épargne de ces ménages (comme nous l'avons vu plus haut de +3,49%) sauf l'épargne des chômeurs qui est en baisse (- 5,22%) à cause de leur revenu qui varie négativement.

Enfin, on note un accroissement du FIB aux prix du marché vu de l'optique dépense (+3,82%) témoignant d'une activité économique en plein essor, principalement grace au gain tiré d'un bond positif des échanges commerciaux et un accroissement de la demande intérieure finale.

2. Baisse unilatérale de -15% des prix mondiaux ãl'exportation.

La simulation ici porte sur une baisse des prix mondiaux à l'exportation, donc tous les biens exportés sont directement touchés par cette mesure, que ce soient les biens manufacturés ou les matières premières. On observe une baisse du prix franco de bord des biens manufacturés (-12,69%) et aussi une baisse du prix reçu par les producteurs pour l'exportation de matières premieres (-15%). Concernant les biens manufacturés, avec une élasticité prix de la demande d'exportation finie, la baisse du prix FOB doit inéluctablement, conduire à une baisse de l'offre des biens manufacturés car les producteurs seront moins incités à exporter, et c'est ce que l'on constate, avec une baisse en volume des exportations de biens manufacturés (-5,54%). Même constat pour les matières premières, avec une élasticité prix de la demande d'exportation infinie, la baisse du prix reçu par les producteurs pour leurs exportations, entraîne une chute des exportations de matières premières (-2,43%), les producteurs de matières premières étant moins enclin à exporter. On a donc une baisse des exportations totales (-4,5%) qui s'effectue au prix d'une hausse des ventes des produits exportables sur le marché intérieur (+0,16%),la substitution se faisant à la faveur des ventes sur le marché intérieure. Cette substitution s'explique par une baisse globale des prix reçus par les producteurs pour les ventes locales (-11,7%) beaucoup moins importante que ceux reçus pour les exportations (-13,5%). Cette baisse de prix décourage les producteurs qui réduisent leur production (-1 %) moins de produits sont donc écoulés sur le marché étranger et cette réduction étant plus prononcée a l'exportation va donc influencer à la baisse la production totale malgré l'accroissement de l'offre sur le marché domestique.

Tableau 2.1 : Sur les volumes et les prix.

Source : Résultats des simulations

rvices 2,3 2,3

La baisse de la production s'explique aussi par une baisse de la demande intérieure. Cette

1 -1 -6,4 0,16 4,5 016 -9,67 -1,7 -23,15 3,51

demande étant constituée par la consommation privée, l'investissement, la demande intermédiaire. On observe tout d'abord une baisse significative de la consommation en volume des ménages qui tourne, en moyenne, autour de -8% (sauf pour la catégorie des chômeurs qui voient sa consommation croître de 0,17%),compte tenu d'une baisse du budget des ménages alloué à la consommation (-15,75% en moyenne), qui lui est directement lié à la baisse du revenu disponible de tous les ménages. Ce qui s'avère

important de noter ici est que, celui des chômeurs baisse aussi mais bien en deçà de cette moyenne (-9,8%) puisque les transferts constituent la part prépondérante de leur revenu. L'investissement, quant à lui, baisse de manière très significative (-28,17%). La cause premiere de cette baisse aussi importante étant l'accroissement du déficit au niveau de l'épargne gouvernementale (+65,77%).Les emprunts de l'état viennent exercer une ponction sur l'épargne totale qui réduit donc l'épargne disponible pour l'investissement. Les autres causes étant, la chute de l'épargne privée (-16,6%) et celles des firmes (- 14,07%). L'épargne gouvernementale baisse principalement sous l'effet d'une réduction des recettes douanières globales (-17,17%). Or comme nous le savons l'investissement est constitué principalement en biens d'élevage, en biens d'industrie du bois, en biens chimiques, en biens métallurgiques, et ceux de la construction et l'activité immobilières d'où une diminution des ventes locales de ces produits d'investissement (-4,21%), conjuguée à une baisse de leurs volumes d'exportation, qui ont un effet immédiat sur leurs productions qui baissent en moyenne (-2,24%). Cette baisse de la production globale, via la baisse de celle des biens d'investissement, a à son tour affectée négativement la demande intermédiaire totale qui a considérablement chuté (-19,15%).

Un examen, plus approfondi, dans le processus de baisse de la production montre qu'il est quelque peu différent, que ce soit au niveau des biens manufacturés ou des matières premières.

Dans le cas des matières premières, elles sont devenues relativement plus abondantes sur le marché local (+0,17%) vu que le prix du produit local (-11,93%) est rendu nettement plus avantageux que celui de l'étranger (- 15%).la baisse étant moins forte. Il s'est donc produit une substitution commerciale chez les producteurs de matières premières, favorable au marché locale, mais cela n'a pas été suffisant pour contrecarrer la baisse des exportations.

Dans le cas des biens manufacturés, l'effet de substitution a joué différemment. Comme nous l'avons dit, le prix franco à bord a diminué de -12,69% suite à la baisse du prix mondiale. Par contre, le prix reçu par les producteurs sur le marché local n'a baissé que de - 11,69%. Ce renchérissement relatif du produit local par rapport à celui écoulé vers l'étranger, et aussi compte tenu de la demande étranger en baisse (-11,5%) pousse les producteurs à se tourner vers le marché local devenu beaucoup plus attrayant pour eux.

Or comme nous le savons, les variations sectorielles du prix de la valeur ajoutée vont conduire à une réallocation des ressources au détriment des secteurs dont le prix de la valeur ajoutée baisse le plus et en valeur des autres branches puisque Le prix de la valeur ajoutée des matières premières baisse plus que celui des biens manufacturés. C'est donc la branche des biens manufacturés qui reste relativement la plus avantagée. .

En outre, pour les services non-marchand, la production étant égale à la consommation publique en volume, qui est exogène donc prédéterminée, une baisse du prix des produits composites devrait accroître le volume de services non-marchand. C'est ce qu'on constate, le prix des produits composites baissent de -9,67% et donc à une influence positive sur le volume de services non-marchand offert, qui s'accroît de +9,72%. Étant donné, que la production de services non-marchand ne varie que sous l'effet de la main d'oeuvre (la capital étant prédéterminé), la demande de travailleurs de cette branche augmente énormément (+20,29%).

Par ailleurs, on observe que la baisse globale de la production, que traduit aussi la baisse du
prix de la valeur ajoutée, combinée à une réduction de la demande de travail composite
entraîne une baisse considérable du salaire composite (-16,16%). Ce sont les travailleurs

non qualifié (-17,68%) qui en souffre le plus même si les travailleurs qualifiés voient leur salaire se réduire aussi (-14,73%). Il est à noter que la baisse du salaire composite est beaucoup plus faible comparée à celle du rendement du capital composite (-19,16%). Cette chute peut être attribuée à une baisse du niveau de la production globale au sein de l'économie ivoirienne.

Tableau 2.2 : Sur les coûts des facteurs de production et la demande de travail.

Source : Résultats des simulations

La baisse dans les rémunérations des facteurs de production auxquelles s'ajoute une baisse des revenus des transferts, expliquent la forte baisse des revenus des ménages (-15,9%). Cette baisse du revenu, en dépit de la baisse des prix des produits composites, entraîne une chute de la consommation globale de tous les ménages (sauf des chômeurs) et aussi de leurs épargnes (-16,58%).

5Tableau 2.3 : Sur les agents économiques.

Source : Résultats des simulations

sPour terminer, le PIB aux prix d'achat baisse de -16,87% sous l'effet de la baisse globale

-9,80 0,17 -9,80Total

de la demande intérieure au sein de l'économie ivoirienne.

15,9 -6,87

3. Baisse de -12% de la demande étrangère de biens manufacturés.

La simulation à ce niveau est relative à une baisse de 12% de la demande initiale de biens manufacturés destinés à l'exportation. La crise économique réduit la demande mondiale et donc la demande par le reste du monde des produits ivoiriens d'exportation. On constate une forte baisse des exportations ivoiriennes de produits manufacturés de l'ordre en moyenne de -4,2%. On constate aussi une baisse de l'offre de biens manufacturés sur le marché domestique (-0,12%) beaucoup plus faible que celle faite sur le marché étranger. Il est donc évident que les producteurs de biens manufacturés opèrent une substitution au profit du marché locale où le prix qu'ils reçoivent, est plus avantageux que celui tiré de leurs ventes sur le marché étranger. En effet, le prix reçu pour les ventes sur le marché étranger baisse d'environ -4,26% les exportateurs ajustant leurs prix pour compenser la baisse de la demande étrangère alors que sur le marché domestique ses prix ne baissent que d'environ -2,47%, Une baisse de la demande initiale conjuguée à une baisse du prix des biens manufacturés sur le marché étranger entraîne, à prix international constant, un accroissement de la demande de biens manufacturés sur le marché étranger. En outre, Le déficit courant extérieur étant maintenu fixe, une baisse en volume des exportations doit impliquer une baisse en volume des importations de biens manufacturés car les premiers n'arrivent plus à financer les seconds. Et c'est ce qu'on constate, car le volume d'importations pour ce type de bien baisse d'environ -3,79%. Cette baisse des importations a poussé les agents économiques à se tourner vers le marché local pour s'approvisionner en dépit de la baisse de la demande de biens manufacturés sur le marché domestique (-0,12%) beaucoup moins importante. Cet attrait beaucoup plus important pour le marché local de la part des agents économiques est motivé par le prix des biens manufacturés sur le marché local qui baisse plus (-2,47%) que celui des biens importés (qui n'a pas changé).

Concernant les matières premières et extractives, on observe un accroissement du volume offert de matières premières sur le marché étranger (+2,5%) au détriment du marché local où le volume offert de ce type de bien baisse (-0,17%). Ceci s'explique par le fait que le marché étranger est devenu plus attrayant pour les producteurs en raison du prix qu'ils reçoivent pour leurs exportations qui ne change pas (stagne à 1) contrairement à celui reçu pour les ventes intérieurs qui baisse de -2,48% sous la pression de la compétition de biens manufacturés. Tout comme celles de biens manufacturés, les importations de matières premières ont aussi baissé en dépit de la hausse des exportations. En effet, le prix des importations de matières premières ayant baissé moins que leur prix domestique (-2,48%), les agents économiques ont une préférence pour les biens produits localement devenus moins onéreux d'où la baisse en volume des importations, et aussi moins importante que la baisse de la demande de matières premières produits localement (-0,17%).

Globalement, on observe une baisse du volume total des exportations (-1,91%), sous l'effet principalement de la baisse du volume de biens manufacturés et services, et une hausse de l'offre totale de biens sur le marché locale (+0,13%) causé par l'accroissement du volume offert au niveau de la branche non marchande. Cette réorientation vers le marché locale s'accompagne d'une baisse globale de la production (-0,38%) du principalement la baisse

de la production de biens manufacturés (-1,09%) et malgré la hausse de la production de matières premières (+0,88%).

Tableau 3.1 : Sur les volumes et les prix.

Source : Résultats des simulations

-0,38 -0,38

En analysant la demande intérieure, on constate que la consommation, qui en est la première composante, se réduit pour tous les ménages sauf pour les chômeurs et inactifs où elle croit (+0,013%) malgré la baisse du prix composite (-1,99%). Cette chute de la consommation résulte de la baisse des revenus des ménages (-3,3%). La seconde composante, l'investissement, chute de -4,17% et la raison principale est la baisse de l'épargne gouvernementale (-9,74%) conjuguée à celle des ménages (-3,46%) et des firmes (-3,46%). L'épargne gouvernementale a baissé principalement à cause de la réduction des recettes liées aux taxes sur les produits importés (-3,83%). La baisse de l'investissement à une répercussion sur la demande de biens d'investissement et directement sur la production de ces biens essentiellement des biens manufacturés, baisse de -1,5%. La baisse globale de la production agit négativement sur la demande de produits intermédiaires totale, qui chute aussi d'environ -0,75%.

Le prix de la valeur ajoutée de la branche de biens manufacturés baisse plus (-4,98%) que celui de la branche de matières premières (-2,32%). C'est donc la branche de matières premières qui se trouve être la plus avantagée des deux et donc va attirer une partie de la main d'oeuvre devenue excédentaire au niveau de la branche de produits manufacturés (- 1,9%), et augmenté de +3,2%, l'autre partie allant vers le secteur de services nonmarchand.

Au niveau des services non-marchand, la production étant prédéterminée par la consommation publique, une baisse du coût des services publics permet à budget constant d'accroitre le volume de services offerts. En effet, c'est ce qu'on observe le prix des services non-marchand baisse de -2,2% et donc permet un accroissement du volume de services non-marchand offerts +2,27% dans l'économie. Étant donné aussi que la main d'oeuvre est l'intrant principal dans le processus de production de services non-marchand (car le capital est prédéterminé), la demande de main d'oeuvre dans ce secteur croît de +4,67%.

Cette baisse généralisée de la production est la cause directe d'une baisse du salaire
composite dans toute l'économie (-3,94%). Cette dernière est plus importante au niveau du

travail non qualifié (-3,97%) qu'au niveau du travail qualifié (-3,92%). On note aussi que la baisse du salaire composite est plus importante que celle du rendement du capital composite (-3,84%). Le capital étant spécifique, il a été influencé négativement par la baisse de la production.

Tableau 3.2 : Effets sur les coûts de facteurs de production et la demande de travail.

Source : Résultats des simulations

La baisse de rémunération des facteurs de production eXplique principalement la baisse des
revenus des ménages en moyenne de -3,3% cette baisse ayant des impacts négatifs, comme

Vin ug)

nous l'avons vu plus haut, sur la consommation des ménages et leurs épargnes. Tableau 3.3 : Effets sur les agents économiques. Qu

on (e

..
·


·

Source : Résultats des simulations

Enfin, on observe une baisse du PM aux prix d'achat de -3,41% (par les dépenses)
témoignant d'un ralentissement de l'activité économique sous l'influence principalement de

-3,95 -1,83 -3,95

la baisse de la demande finale intérieure.

-2,08

4. Baisse de -15% de tous les prix mondiaux et de -12% de la demande initiale de biens manufacturés à exporter.

Cette simulation porte sur l'ensemble du commerce car elle touche aussi bien les prix mondiaux que la demande initiale de biens à exporter. De prime à bord, on constate une baisse significative du volume des importations de tous les biens en moyenne de - 3,73% malgré une baisse de leurs prix sur le marché mondiale et donc du prix des importations (-15%). Au vu de la baisse de ce prix, on aurait déduit intuitivement une hausse du volume des importations mais c'est l'effet contraire qui a été constaté. La baisse des importations peut être attribuée à la baisse des prix des biens produits locaux vendus sur le marché domestique (-16,04%) plus importante que la baisse du prix des importations. Ce qui signifie que les importations deviennent plus onéreuses que les biens produits localement d'où la baisse moins importante du volume de ces derniers (-0,16%) comparativement aux premiers (les importations de biens). Il est à noter que la demande de matières premières locales (-0,25%) baisse moins que celle de produits manufacturés (- 1,84%). La tendance de la demande sera donc favorable aux biens produits localement qui attireraient les agents économiques et plus précisément aux biens agricoles dont la variation des prix domestiques (-16,6%) est plus importante que celles des biens manufacturés (- 5,9%). Par ailleurs, la baisse des prix reçus par les producteurs pour l'exportation de matières premières (-15%), à élasticité de prix infinie, conjuguée à la baisse des prix reçus par les producteurs pour la vente local (-16,7%) plus importante, entraîne un accroissement du volume des exportations de matières premières . En effet, le marché étranger étant devenu plus avantageux pour les producteurs de matières premières, ils accroissent leurs offres de ces biens sur le marché étranger (+1,94%) au détriment du marché local (- 0,25%). Quant aux biens manufacturés (à élasticité de prix de la demande finie), la baisse très significative du prix franco à bord (-18%) associé à une baisse anticipée du niveau de la demande initiale de biens manufacturés (-12%), due au ralentissement des activités économiques du reste du monde, entraîne une réduction de l'offre de biens manufacturés sur le marché étranger (-5,53%), les producteurs étant moins incités à exporter, mais un accroissement de la demande étrangère de biens manufacturés (+7,35%). La réduction de l'offre de ces biens sur le marché étranger se fait en faveur du marché local (-1,84%) où on observe certes une baisse de l'offre mais beaucoup moins importante que celle sur le marché étranger. Cela s'explique par le fait que, le prix reçu par les producteurs pour les ventes locales (-16%) baisse moins que celui reçu pour les ventes sur le marché étranger (- 18%) donc devient plus attrayant pour les producteurs de biens manufacturés. Par hypothèses, le déficit courant extérieur étant exogène donc maintenu fixe, une baisse des importations doit être associée à une baisse des exportations et c'est ce que l'on a constaté pour les deux types de biens (matières premières et manufacturés).

Cette baisse du volume des exportations (-3%) avec la baisse du volume de biens offerts sur le marché locale conduit inéluctablement à une baisse effective de la production. Ce qui se vérifie car la production globale a baissé de -2%. Mais une analyse plus en détails de la production montre que alors que la production de biens manufacturés décroit (-2,7%) celle de matières premieres croit (+0,6%), c'est donc la baisse de la demande de produits manufacturés qui est à l'origine de la baisse globale de la production. En effet, l'accroissement de l'offre étrangère de matières premieres pousse la production de ces

biens vers le haut en vu de satisfaire la demande sur le marché étranger. En revanche, pour les biens manufacturés la baisse simultanée de la demande mondiale et celle du marché local, provoquent la baisse de la production.

Tableau 4.1 : Sur les volumes et les prix

Source : Résultats des simulations

Variation des vo

La baisse de la production a un effet direct sur la demande totale de biens intermédiaires

es et xtti 1 ,,4 5 19 5 1 16, 8 5

utilisés dans le processus de production, cette baisse est de l'ordre de -1,6%.

pbliue

La consommation de biens des ménages baisse en moyenne, ceci est directement

10,95 0,95 5 10,95 -97 9,87 -7,38

imputable à la baisse de leur revenu et du budget attribué à la consommation, qui lui baisse

-0,86 0,86 -3,73 -016 298 -0,16 -15,74 -16,05 -16,82 -16,93

en moyenne pour tous les ménages de -16,12%. La consommation baisse en dépit de la baisse du prix des biens composite sur le marché locale (-15,74%).

Tableau 4.2 : Sur les agents économiques.

É

e rentes

Sources : Résultats des simulations

85 3,2 ,9

En outre, les investissements baissent significativement de -17,26%. Cette baisse des
66 investissements est directement imputable a une baisse tres importante de l'épargne

otal

publique (-46,17%) à laquelle on associe une baisse de l'épargne privée, c'est-à-dire des

, 6 -16,

ménages (-16,34% en moyenne) et des firmes (-14,23% en moyenne). La baisse de l'épargne publique est due principalement à la réduction des recettes liées aux taxes à l'importation (-18,52%) et à celles liées aux taxes sur les biens exportés (-14,04%), qui sont à la base de la réduction du revenu du gouvernement (-17,08%). Quant à la baisse de l'épargne des ménages, elle est la résultante de la baisse du revenu des ménages (en moyenne de -16,2%). Idem pour le revenu des firmes qui chute de -15,06%.

En observant le prix de la valeur ajoutée, on remarque que ce prix pour les biens manufacturés baisse plus que celui des matières premières qui ne diminuent que de -16,8% comparé à -17,9%. C'est donc les branches productrices de matières premieres qui sont relativement les plus avantagée d'où leur attrait pour une main d'oeuvre devenue excédentaire dans les branches productrices de biens manufacturés. Elle s'accroit de +2,73% tandis que celle des branches productrices de biens manufacturés baisse de -5,7%. Comme nous l'avons dit plus haut, les revenus des ménages baissent significativement en moyenne de -16,02%. Ces revenus chutent à cause de la baisse des revenus tirés de l'utilisation des facteurs de production que sont le capital et le travail, et aussi à la baisse du revenu des ménages provenant des transferts (-15,8%).

Un examen plus approfondi des revenus des ménages, nous amène à analyser la baisse des revenus liés à l'emploi des facteurs de productions. Concernant la part de leurs revenus lié à l'utilisation du facteur travail, elle baisse sous l'influence d'une baisse du salaire venant du travail non qualifié (-19,42%) et de celui du travail qualifié (-13,50%). Ce qui provoque la baisse du salaire composite de -16,6%. La baisse généralisée des prix des marchés de la production locale (-16,05%) est à l'origine de la baisse du salaire composite car ce dernier est égal à la productivité marginale en valeur de la main d'oeuvre. Le salaire provenant des branches productrices de matières premières baisse (-17,53%) sous l'effet d'une moins grande intensité de l'utilisation des travailleurs au niveau de l'économie tout entière. Quant aux branches productrices de biens manufacturés, la baisse de la production sous l'effet de la baisse de la demande de travail a provoqué une baisse du salaire composite de ces branches de -15,98%. Concernant le deuxième facteur de production qui est le capital composite, on observe qu'il chute significative de -18,14% sous l'effet de la baisse globale de la production (-1,91%).

Tableau 4.3 : Sur les coûts des facteurs de production et la demande de travail.

WC LDC W W LD LD

Qualifi lifié Qualifi alifi

extractives 73 942 135 124

57 1942 135 198 14

Concernant les services non marchands, on constate une hausse de la production identique à celle de la consommation publique de +10,95%. Le volume de services offerts par le gouvernement s'est automatiquement accru aussi de +10,95% sous l'effet de la baisse des prix des produits composites. La main d'oeuvre étant le facteur de production utilisée par l'état, la demande de main d'oeuvre composite s'accroit de manière significative d'environ +22,94%. Et qui à son tour à une incidence positive sur la valeur ajouté du secteur des services marchands +10,95%. Le prix de la valeur ajoutée de cette branche ne baissant que de -7,38%, il se partage donc avec la branche de matières premieres, l'excédent de main d'oeuvre venant du secteur des biens manufacturés mais attire plus de main d'oeuvre.

Enfin, nous observons une baisse du FIB aux prix d'achat (-16,35%) qui est la résultante du ralentissement de l'activité économique du aux chocs que nous avons simulés qui portait sur un ralentissement des échanges commerciaux conjugué à une baisse des prix mondiaux.

5. Réduction unilatérale de -5% des envois de fonds aux

ménages.

Dans cette simulation, il s'agit de toucher à une composante importante des revenus des ménages dans les pays en développement en général. Toutefois dans le cas ivoirien ces transferts en provenance de l'étranger sont assez faibles voir négligeable. Cette baisse des envois de fonds aux ménages entraîne, comme il fallait s'y attendre, une baisse en moyenne du revenu de tous les ménages (-0,016%) car les envois de fonds constituant une part de leurs revenus totaux. Cette très faible baisse, impliquant directement une diminution aussi du budget alloué A la consommation (-0,02%), on s'attend donc à une baisse du niveau de la consommation de tous les ménages, puisque les prix d'achat des biens composites sont A toutes fins pratiques restés constants (baisse de -5,4.10-3%). Et c'est ce que l'on constate la consommation globale de tous les ménages baisse suivant celle du revenu. En outre, on observe une baisse de l'investissement de -0,02% dû principalement A la baisse de l'épargne publique (-0,03%) et aussi de l'épargne privée de (-0,02% pour les ménages et - 0,006% pour les firmes). Cette réduction de l'épargne publique est imputable à la baisse du revenu du gouvernement mais principalement A la réduction des recettes tirées des taxes sur les revenues des ménages (-0.02%).

Puisque les dépenses d'investissement se font sur des produits biens spécifiques (en biens d'élevage, en biens d'industrie du bois, en biens chimiques, en biens métallurgiques, et ceux de la construction et l'activité immobilières), elles entraînent une baisse de la vente locale de ses produits qui pousse donc la production A une baisse infime (-2,23.10-3%). Et cette dernière, vu son ampleur, influence négativement de manière indirecte toute la production globale (-2,04.10-4 %). En prêtant plus d'attention à la variation de la production, nous remarquons que la production de matières 1ères (+4,52.10-4 %) s'est accrue contrairement A celle de biens manufacturés (-9,67.10-4 %) et c'est cette derniére qui a entraîner la chute globale de la production. Ceci s'explique par le fait que les biens d'investissement sont composés à majorité de biens provenant des branches productrices de biens manufacturés et services. Cet affaiblissement de la production a un impact direct sur la demande intermédiaire totale qui est aussi en baisse dans toute l'économie (-3,83.10-4 %).

Tableau 5.1 : Sur les agents économiques.

Source : Résultats des simulations

Comme nous le constatons au travers des premiers résultats (sur les revenus des ménages, la production etc....), la simulation effectuée par le canal des envois de fonds témoigne d'impacts relativement tres faibles sur la plupart de nos variables macroéconomiques. On en veut pour preuve qu'une diminution des transferts de fonds à un effet relativement très

Vii ( Pt)

faible sur le FIB qui chute de -0,007%. Malgré le faible pourcentage des envois de fonds

R Commti Épge

dans le revenu globale des ménages, la baisse du à la crise économique à une incidence

a 0,026 ,0 029

négative sur l'économie tout en entière même si elle est tout aussi faible.

prod de ,0 1 ,2

Nous allons donc arrêter là, la discussion des résultats de cette simulation mais vous

ulents

pourrez trouver les tableaux des résultats sur les autres variables en annexe du mémoire

,0165 001 0,0165

produts vivrers

pour consultation.

6. Réduction de -40% des investissements directs

étrangers.

Cette simulation porte sur une baisse de 40% des investissements directs étrangers qui sont représentés dans notre modèle comme les transferts du reste du monde vers les firmes. Nous nous attendons, de prime à bord, à une baisse du revenu des firmes. Et c'est ce qu'on constate, le revenu des firmes a baissé de 4,31%. Cette baisse des transferts est renforcée par une baisse aussi des revenus du capital (-0,42%). Ces derniers dont la baisse est attribuable à celle du rendement du capital composite (-0,37%).va entrainer une réduction des revenus des firmes et une baisse de leur épargne (-6,21%). Par ailleurs, cette baisse de l'épargne des firmes conjuguée à celle de l'épargne publique et à la baisse de l'épargne des ménages, a un effet négatif sur l'investissement (-2,08%). L'investissement étant en baisse, on observe une variation négative de la demande en biens d'investissement, (composée à majorité de biens d'élevage, de biens d'industrie du bois, de biens chimiques, de biens métallurgiques, et ceux de la construction et l'activité immobilières), qui entraîne une baisse de la vente locale de ses produits qui pousse donc également la production à la baisse (-0,0086%). En analysant plus en détails, comme on le constate, les biens d'investissements sont pour la plupart des biens manufacturés et donc influence à la baisse la production de ce type de biens (-0,06%).

La baisse de la production globale résultante de la baisse de la production des biens d'investissements s'est répercutée directement sur la demande intermédiaire totale qui a aussi baissé en moyenne de -0,002%.

En observant le prix de la valeur ajoutée, on remarque que ce prix pour les biens manufacturés baisse plus que celui des matières premières qui ne diminuent que de -0,48% comparé à -0,2%. C'est donc les branches productrices de matières premieres qui sont relativement les plus avantagées d'où leur attrait pour une main d'oeuvre devenue excédentaire dans les branches productrices de biens manufacturés. Elle s'accroit de +0,26% tandis que celle des branches productrices de biens manufacturés baisse de -0,18%.

Le salaire composite a baissé de -0,36% du principalement à la baisse généralisée des prix sur le marché domestique de la production locale (-0,28%) (Car la productivité marginale de la main d'oeuvre composite qui baisse est égale au salaire). Comme nous l'avons vu plus haut, la baisse du rendement du capital conjuguée à celle des salaires composites, entraîne la diminution des revenus des ménages qui baisse en moyenne de -0,39% et pousse aussi l'épargne globale à la baisse (-0,38%). La baisse du revenu implique donc une baisse des recettes liées à l'imposition sur le revenu (-0,39%).

En outre, tous les effets négatifs sur les firmes permettent de constater une réduction des recettes gouvernementales provenant des taxes sur le revenu des entreprises (-0,42%) due à la baisse du revenu des entreprises et aussi des revenus du gouvernement sur le capital (- 0,42%).

En y ajoutant la baisse des recettes gouvernementales provenant des taxes sur la production
(-0,18%), qui est la résultante de la baisse de la production globale, on observe la baisse du

revenu du gouvernement de -0,33%. Ce qui explique l'effet direct négatif sur l'épargne gouvernementale dont nous avons parlé plus haut, qui est aussi à la baisse (-1,08%).

Tableau 6.1 : Sur les Coûts des facteurs de production et la demande de travail.

Source : Résultats des simulations

On observe une baisse des recettes des taxes liées aux importations (-0,61%) due à la chute
du volume des importations (-0,45%). La réduction du volume des importations est
imputable à une baisse des prix sur le marché domestique de la production locale, qui

Variaon en Pourcentge)

accroit la demande locale de produits (+2%). Du côté des exportations, la baisse du prix

WC RC LDC W W LD LD

franco à bord (-0,12%) incite les producteurs à exporter plus, d'où une hausse en volume

N Qlif Qualifié N Quaifi Qlifi

des exportations de produits manufacturés de +0,25%. Pour qu'il y ait un volume suffisant

e acte 1 24 0,

de produits manufacturés offerts à l'exportation, compte tenu de l'accroissement de la

c 7 0,57 8 , 1 ,5

demande étrangère (0,25%), il a fallu que le prix reçu par les producteurs pour la vente
locale de ces biens baisse plus (-0,35%). Le volume offert à l'exportation de matière

41 , 9 0,

premiere augmente, avec l'élasticité prix de la demande finie, de +0,2% compte tenu de la

,3 0, 1,0E0 0,3 ,

baisse reçue du prix aux producteurs pour la vente sur le marché local de matières premières (-0,20%). Cela nous permet de témoigner d'une hausse au niveau des recettes totales des taxes liées à l'exportation de +0,18%. Mais cette hausse n'est pas suffisante pour empêcher les importations de pousser à la baisse, les recettes du gouvernement provenant des taxes sur les produits et les importations (-0,27%).

Tableau 6.2 : Sur les volumes et les Prix

XS VA IM DD EX DS PC PVA PE

007 007 002 02 002 01 02 1

006 01 02 01 04 01

024 024 0 24 02

Source : Résultats des simulations

La consommation privée est aussi en baisse compte tenu de la baisse du revenu des ménages et donc de leur budget alloué à la consommation (-0,39%) et malgré celle des prix composites à la consommation (-0,24%).

Tableau 6.3 : Sur les agents économiques

Source : Résultats des simulations

En conclusion, cette baisse de la demande intérieures et des recettes gouvernementales entraine une chute du PIB de -0,33%.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo