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Les enseignants marocains, entre engagement et prise de distance

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par Rabia EL ANTAKI
Université de Rouen - M1 2010
  

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3.1.2.2Données concernant la pratique du métier

Pour comprendre comment la pratique du métier peut être liée à l'engagement ou le désengagement des enseignants, les interviewés devaient répondre à quatre questions. La première concerne les méthodes, les outils et le genre d'activités utilisés au sein de la classe. 50% des enquêtés on répondu qu'ils n'utilisent pas une seule méthode mais des méthodes diverses, 37,5% Disent utiliser les méthodes traditionnelles. Mais alors que l'approche par compétence, qui est l'approche adoptée par le ministère de l'éducation, est sensée être implémentée dans le lycée public, seulement 12% disent l'adopter. Quant aux outils utilisés, 62,5% disent utiliser des outils traditionnels : tableau noir, craie et livre scolaire. 31,25% affirment utiliser ces mêmes outils traditionnels avec une utilisation sporadique de la télévision et des présentations effectuées par les élèves. Les outils technologiques ne sont utilisés que par 6,25% des enseignants interviewés. Cependant, 80% des enseignants dont l'ancienneté varie entre 5 et 10 ans sont plus favorables à des méthodes actives qui centrent l'apprentissage sur l'apprenant en utilisant l'approche par compétence ou l'approche communicative contre seulement 36% des enseignants anciens (entre 15 et 20 ans) qui disent essayer d'implémenter parfois ces méthodes mais sans conséquence à cause d'une absence d'outils éducatifs.

La deuxième question se focalise sur les évolutions dans la pratique du métier et ce que les enseignants en pensent. 85% des interviewés disent ne pas utiliser les méthodes nouvelles, dites actives, et les nouvelles technologies de l'information et de la communication contre 12% qui affirment les utiliser sur une initiative personnelle. Cependant, seulement 25% pensent que ces outils et évolutions sont sans valeur ajoutée alors que 75% disent ne pas les utiliser parce qu'elles sont inutilisables dans la classe Marocaine (absence d'équipement, trop d'élèves dans la classe, parfois pas d'électricité...)

La troisième question se rapporte aux sentiments de renouveau ou de lassitude dans la pratique du métier. Il ya 68,75% d'enseignants qui disent sentir une lassitude parce que les pratiques sont répétitives et le travail n'est pas conséquent, contre 18,75% qui avancent qu'il ya renouveau parce qu'ils varient leurs pratiques, implémentent parfois des innovations, et sont de plus en plus enthousiastes. Il reste que 12,5% des enquêtés sentent parfois un renouveau et parfois une lassitude dépendant des situations d'enseignement.

Il est important de noter que la pratique du métier ainsi que le sentiment qu'éprouvent les enseignants vis-à-vis cette pratique se fait différemment suivant l'ancienneté comme le montre le tableau suivant :

ancienneté

Méthodes
actives

Utilisation des supports et outils
technologiques

Lassitude

Enseignants entre 5-10 ans

40%

0%

80%

Enseignants entre 10-15 ans
d'ancienneté

50%

50%

50%

Enseignants entre 15-20 ans

22,22%

11,11%

66,66%

Les enseignants qui éprouvent le plus de lassitude 80% (Enseignants entre 5-10 ans) sont ceux qui n'utilisent aucun support technologique malgré le fait que 40% d'entre eux confirment utiliser des méthodes actives. Par contre, les enseignants qui ressentent le moins de lassitude 50% (Enseignants entre 10-15 ans) sont ceux qui utilisent les méthodes actives et les outils technologiques à 50%.

Comment pouvoir améliorer vos pratiques ? Est la dernière question qui se rapporte à la pratique et qui a comme but de faire ressortir ce que les enseignants pensent primordial à l'amélioration de la pratique. 50% annoncent que la formation continue, l'autoformation et les mises à jour sont essentielles à une éventuelle amélioration de la pratique du métier. 25% pensent que l'amélioration de l'infrastructure du lycée publique est vitale pour un perfectionnement des pratiques d'enseignement. 18,75% pensent que le fait de nouer des relations avec les élèves, les parents, les collègues et la société civile améliorera la pratique, alors que 43,75% penchent vers une amélioration qui vise un curriculum approprié et une intégration des dispositifs innovants. La réduction du nombre d'élèves dans la classe et l'allègement de la charge horaire de l'enseignant semblent être les éléments qu'il est indispensable de traiter pour 37,5% des enquêtés. L'implication de l'enseignant dans les prises de décisions éducatives est considérée comme étant indispensable pour des pratiques mélioratives pour 12,5%. Mais ce sont les conditions matérielles et morales de l'enseignant

qui sont, selon les interviewés, à la base d'une amélioration de la pratique puisque 75% d'entre eux ont focalisé ce point.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore