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De la gestion maritale face au principe de l'égalité entre l'homme et la femme

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par Edouard BIRINGANINE
Université officielle de Bukavu - Licence en droit 0000
  

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§ 2 SUR LE PLAN ECONOMIQUE

Les femmes constituent actuellement le moteur de l'économie de subsistance de leur famille en investissant dans le secteur informel (petit commerce, couture, teinturerie, vannerie) générateur de revenu complémentaire pour la famille.

On les retrouve à la périphérie de l'exploitation minière et des carrières ou elles sont employées comme main d'oeuvre surexploitée et sous payée.

Selon le rapport du Bureau international du travail, « dans le monde aujourd'hui, depuis les années 1980, la participation des femmes à la vie active a augmenté de façon significative et l'écart entre le taux de participation des hommes et des femmes s'est réduit.

Les femmes représentent actuellement plus de 40% de la population active mondiale73(*).

Ce développement positif concernant la participation des femmes au marché du travail permet certainement de mieux évaluer leur contribution économique. Mais est - ce que leur situation s'est améliorée ?

On continue à trouver les femmes essentiellement dans certains types d'emploi, dans le secteur de service, dans l'économie informelle et dans l'agriculture. Elles se concentrent surtout dans les emplois mal payés et peu qualifiés et leur tendance à occuper des emplois à temps partiels ou temporaires le prédispose davantage que les hommes à la pauvreté et à l'exécution sociale.

Les femmes continuent à faire face à une discrimination sur le marché du travail et doivent souvent remplir des tâches domestiques au sein de leur famille plutôt que d'être elles même l'objet de soins.

La proportion des femmes travaillant dans l'économie informelle est nettement plus élevée que celle des hommes. Les stratégies de survie adoptées par les ménages les plus pauvres fournissent au secteur informel une main d'oeuvre féminine peu qualifiée et à faible productivité.

Quant au lien entre la qualité de l'emploi et la protection sociale, on remarque bien souvent que les petites entreprises, les travailleurs du secteur informel, les travailleurs à domicile et le personnel domestique sont des catégories ou les femmes prédominent et représentent une proportion importante mais malheureusement ne sont pas couverts par le système de protection sociale. Ce qui rend les femmes invisibles car aucune statistique n'a jamais été établi à propos du travail qu'elles effectuent pour leur famille.

Ce travail productif qui rapporte l'argent, minime soit - il, demande le temps, l'énergie, des moyens. De plus, si la femme collabore aux activités professionnelles de son mari, si elle travaille dans le champs ou dans le commerce de son mari, elle n'est même pas reprise sur la liste des travailleurs de l'entreprise.

Il est évidemment difficile d'établir des statistiques à propos du travail des femmes car, elles alternent les activités productives et improductives tout au long de la journée.

Si elles sont commerçantes, elles préparent le repas et s'occupent des enfants entre les clients, si elles sont agricultrices, elles cultivent pour leur familles et peuvent vendre le surplus de leur récolte sans pour autant tirer profit des revenus de ces ventes qui rentrent souvent directement dans la poche de leur époux.

Vis - à - vis de cette situation, seule la législation congolaise n'est pas convaincu qu'il est temps de réglementer en faveur des femmes en leur reconnaissant les mêmes possibilités d'accès à l'emploi et d'entreprendre comme l'homme étant donné que tous jouent le même rôle dans le maintient de l'équilibre économique du ménage. C'est ce qui découle de cette affirmation de MWEZE CIVANGA qui est traduit en ces termes :

« Le législateur congolais continue en plein vingt et unième siècle de notre ère à utiliser pour soutenir sa législation dont les éléments sont d'une autre époque, un argumentaire tout à fait suranné qui est, de surcroît en contradiction avec les réalités sociologiques et économiques du peuple congolais .

Les idées d'une bonne mère de famille et bonne ménagère, d'une femme qui doit attendre tout de son mari et qui peut raisonnablement penser que les revenus d'une seule personne peuvent nourrir la grande nichée, sont étrangers dans un pays où, depuis plus de quarante ans, aucun salaire individuel n'est à la hauteur des besoins familiaux. Or depuis que l'Etat et les entreprises ont institué et protégé un système d'exploitation de l'homme par l'homme et par l'Etat, il n'est payé que des salaires de misère aux travailleurs et les mères de familles sont obligées de produire plus que les hommes souvent, le moyen de subsistance du ménage74(*)

Les femmes reconnues comme productrices à part entières ne sont plus des aides occasionnelles ou des « petites mains ». De façon inattendue, la crise économique est, pour elles une occasion de faire sentir à quel point elles sont indispensables.

Dans notre pays par exemple, un grand nombre de fonctionnaires des hommes pour la plupart ont perdu leur travail ou ils ne sont plus payés parce que l'Etat n'a plus d'argent. Ils n'ont pas d'espoir de retrouver un emploi et survivent grâce aux petites activités économiques des femmes qui se « débrouillent ». elles cuisinent des plats qu'elles revendent, blanchissent... bref, toutes sortes de petits travaux aux quels il ne faut pas oublier celui de porte - faits.

Bien sûr elles ne gagnent pas grand - chose et leurs journées ressemblent à une véritable course d'obstacle ou elles dépensent énormément d'énergie pour peu de résultat. Malgré tout, elles arrivent à nourrir leur famille une fois par jour.

Sur le plan international, les questions de genre sont inscrites à l'ordre du jour. Le progrès économique et technique accompli pendant la seconde partie du siècle dernier est impressionnant. « des nombreuses opportunités économiques se sont créées, mais la marche accélérée de la nouvelle économie global a laissé loin derrière elle le progrès social.

Tous les hommes et toutes les femmes n'ont pu tirer avantage des bienfaits du progrès économique

Les inégalités ont augmenté entre les pays et à l'intérieur de ceux - ci et pour bon nombre d'hommes et des femmes, la mondialisation et les restructurations économiques ont été synonymes d'insécurité accrue, d'incertitude ou de marginalisation dans certaines circonstances.

Dans une autre mesure, la mondialisation a réduit les inégalités entre hommes et femmes en particulier dans les pays où elle a conduit à la création d'un nombre d'emploi féminin sans précédent, mais dans d'autres cas elle les a renforcées.75(*)

Les avancées réalisées dans le domaine de l'égalité des sexes n'ont pas toujours été durables, loin s'en faut. En période de crise, de restructuration ou de transition économique, les restrictions affectent en premier les dépenses sociales et accroissent les difficultés aux quelles les femmes doivent faire face pour concilier travail productif et travail domestique.

Pour que l'efficience sociale et l'efficacité économique puissent progresser de concert, tous les membres de la société, les hommes comme les femmes, les jeunes comme les vieux les valides comme les handicapés doivent pouvoir déployer leur potentiel humain pour contribuer au développement et en tirer avantage.

Cet objectif ne peut entre atteint et ne peut être durable sans la participation des femmes à tous les aspects de la vie sociale, économique politique et culturelle.

Depuis 1990 des sommets mondiaux ont inscrit l'égalité entre hommes et femmes comme priorité de leur programme d'action.

Egalité et non discrimination sont au coeur de l'approche fondée sur les droits qui fut approuvé au sommet mondial pour le développement social de COPENHAGUE et réaffirmée lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes tenus à Beijing (CHINE) en 199576(*)

La première démarche consiste à accorder aux hommes et aux femmes un statut légal identique. Mais ceci n'est pas suffisant, promouvoir l'égalité entre homme et femme exige également un environnement où les droits de chaque personne sont respectés. La croissance économique donne naissance à des nouvelles possibilités, mais elle ne fournit pas automatiquement des moyens pour les saisir. Cela a souvent été le cas pour les femmes.

L'approche fondée sur les droits Humains et celle fondée sur le développement, compris comme un élargissement des choix et des capacités sont forcements complémentaires.

* 73 Rapport du Bureau International du travail, Un travail décent pour les femmes ; proposition du B.I.T pour

accélérer la mise en oeuvre du programme d'action de BEIJING

Bureau de l'égalité entre Homme et femme. p.p 2-27.

* 74 MWEZE Civanga. , Op.cit. , p.99.

* 75 DELCOURT (J) et DEWOOT (ph), Les défis de la Globalisation Babel ou pentecôte, Bruxelles, U.C.L, P.U.

Louvain, 2003, p.434.

* 76 Rapport du Bureau International du Travail., Op.cit. , p.24.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault