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Les forces armées camerounaises face aux enjeux militaires dans le golfe de Guinée: le cas du conflit de Bakassi

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par Ernest Claude MESSINGA
Université de Yaoundé II-SOA - Master en science politique 2007
  

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II.2.4- La résolution des conflits armés

La résolution de la plupart des conflits dans le monde s'est toujours faite par l'intervention d'un tiers. L'efficacité de l'intervention d'un tiers dépend de la distance rationnelle entre l'arbitre du conflit et les parties qui s'affrontent. Plus cette distance est grande, plus le règlement sera respecté (Caplow et Vennesson 2000 : 206). D'après ces derniers, le style de règlement peut aller de la pacification amicale, jusqu'à la médiation, l'arbitrage, la décision de justice et la pacification répressive. De même, pendant presque deux siècles, la communauté internationale s'est efforcée d'imposer des modes de résolution des conflits notamment :

- La médiation par un Etat neutre, comme le règlement de la guerre Russojaponaise par les bons offices des Etats-Unis ;

- L'intervention active d'un Etat neutre, comme l'intervention navale américaine au nom de l'Irak au cours de la guerre Iran Irak ;

- La médiation par un consortium d'Etats, le Conseil Européen a fonctionné ainsi tout au long du XIX siècle ;

- La médiation par une organisation internationale comme lorsque la société des Nations est parvenue à mettre fin à la petite guerre entre la Grèce et la Bulgarie en 1925 ;

- Une intervention armée par une organisation internationale, comme quand les Nations Unies se sont impliquées dans la guerre du Katanga ;

- Un processus légal, comme dans le règlement des disputes à propos de la pêche et d'autres sujets mineurs par la Cours Internationale ou la Cours Permanente de Justice Internationale (CPJI) ;

- L'intervention diplomatique par des États tiers, comme dans les nombreuses crises de sécession des colonies espagnoles en 1821 jusqu'à la guerre de balkans dans les années 1990 (Caplow et Vennesson 2000 :206- 207).

Bien que ces méthodes aient occasionnellement réussi à prévenir ou à mettre fin à la guerre, elles ont souvent échoué, et parfois de manière désastreuse.

L'intervention d'un État tiers dans un conflit entre l'Autriche et la Serbie a contribué au déclenchement de la première guerre mondiale ; les vains efforts de la Société des Nations pour arrêter l'invasion de la Mandchourie par le Japon et l'invasion de l'Ethiopie par l'Italie ont favorisé le déclenchement de la seconde guerre mondiale (Caplow et Vennesson 2000 : 207). Pour éviter les probables échecs de ces modes de résolution des conflits en aval, il serait mieux de veiller au maintien de la paix en amont. Caplow et Vennesson propose comme mécanismes de maintien de la paix : la diplomatie, le commerce et la finance internationale ; le processus de civilisation de Norbert Elias ; l'intégration régionale, fusion et fissions nationales ; la dissuasion nucléaire (Caplow et Vennesson 2000 : 207- 224).

In fine, les conflits armés africains sont le reflet des contradictions de l'expansion du capitalisme. Ce sont les conflits ethniques et politicoéconomiques. Mais, contrairement à ceux qui pensent que ces conflits africains sont généralement ethniques, ils nous semblent plutôt fondamentalement économiques (recherche des richesses à l'instar du pétrole, matières premières...) et politiques (volonté annexionniste du Nigeria). Ces conflits généralement économiques ont souvent pour masque le caractère oripeau ethniciste. Que retiendrons-nous de la coopération militaire internationale dans notre travail ?

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle