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Maintien de la paix et de la sécurité internationales

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par Nicanor Abraham MENDY
Université de Bamako - Maà®trise  2011
  

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PARAGRAPHE 2 : LA REFORME DE L'O.N.U.

Depuis, la fin de la guerre froide et face aux nouveaux défis auxquels doivent faire face la communauté internationale, la réforme de l'O.N.U. est aussi au coeur de ces discussions. En effet, des voix s'élèvent pour demander une réforme profonde de son C.S. en élargissant le droit de véto dont dispose certains pays et de permettre à l'Afrique de disposer d'un siège de membre permanent. Pour ce faire, cette réforme doit aussi se passer par la mondialisation du système de sécurité (1) même si le leadership américain (2) semble bafouer certaines règles mondiales de sécurité.

1- La mondialisation du système de sécurité

La mondialisation du système de sécurité repose sur le fait que l'O.N.U., à elle seule, ne peut pas gérer la sécurité internationale. En effet, les N.U., seul cadre multilatéral et universel pour la sécurité internationale, ne peuvent pas tout faire sans pour autant faire appel aux autres Etats. Cela pour dire que tout le système de sécurité mondiale repose non seulement sur l'O.N.U. mais aussi sur les organisations de défense régionale comme l'O.T.A.N. Pour ce faire, les N.U. devront se confronter à divers obstacles afin d'adapter tous ses moyens à la réalisation d'une nouvelle culture de la paix. Aussi pour se réformer et rester toujours au centre du règlement des conflits, l'O.N.U. devra surtout relever les défis majeurs posés par l'équilibre des forces à l'intérieur de celle-ci et par la gestion des conflits à caractère régional120.

Cela semble trouver son répondant à travers le discours du président G. BUSH père en mars 1991 en se référant au << nouvel ordre mondial >> et évoquant << une nouvelle entente entre les nations fondée sur la coopération et l'action commune (...)Un monde dans lequel l'O.N.U. est en mesure de réaliser le rêve historique de ses fondateurs : démocratie, paix, prospérité et désarmement >>.

Cette idée démontre que la mise en place d'un système inter-étatique de sécurité, en d'autres termes la mondialisation du système de sécurité, a peu avancé. Ce qui veut dire que les intérêts étatiques continuent de prévaloir et la puissance, notamment militaire, demeure un facteur déterminant de la conduite des rapports internationaux.

La mondialisation du système de sécurité doit être un fait et non une situation en cela que l'O.N.U. ne doit plus être le seul dépositaire de la sécurité internationale même si l'on doit le lui reconnaître puisqu'elle est le garant de la paix et de la sécurité internationales. C'est pourquoi dans ces dernières décennies l'O.N.U. a tout fait pour être épaulé dans ses missions de maintien de la paix par des organisations régionales comme l'O.T.A.N. ou l'U.A. à défaut de leur laisser complètement la charge comme c'est le cas de l'intervention de l'O.T.A.N en Afghanistan depuis 2001 ou encore l'intervention de l'U.A. en Somalie dans le cadre de l'A.MI.SOM.

Toutefois, les N.U. ont fourni des efforts considérables d'adaptation à ces nouvelles situations en ce sens que des conflits sont de ce jour parrainé par des organisations régionales et surtout par les efforts de rapprochement des deux blocs rivaux de la guerre froide afin de répondre au défit des conflits régionaux. << La tendance qu'on peut observer va dans le sens d'une collaboration de plus en plus étroite de l'Organisation avec les agences régionales : manquant souvent des outils opérationnels aussi bien que culturels indispensables à la gestion des crises locales, l'O.N.U. est obligée par ses faiblesses et ses échecs de confier la gestion des interventions aux alliances militaires d'Etats, à l'O.T.A.N., notamment, déjà

protagonistes de la politique internationale de la guerre froide121 ». Le processus de transformation de l'O.N.U. demeure sensible car le déséquilibre entre l'observation des dynamiques concrètes et la réflexion globale sur le rôle que l'O.N.U. devrait être assumée, abstraction faite des contraintes ponctuelles imposées pendant les épisodes de crises.

La mondialisation du système de sécurité passe aussi par une démocratisation des instances internationales et surtout de nos Etats et africains en particulier. Pour Stanislav J. KIRSCHBAUM, la généralisation des formes démocratiques de gouvernement, qu'on a pu observer dès les années 1990, a entrainé des conséquences importantes sur les rapports internationaux. Ce qui signifie que l'acceptation de la thèse comme quoi les démocraties « ne se font pas la guerre, l'O.N.U. devrait fonder toute son action sur l'impératif démocratique, c'est-à-dire sur l'application la plus large possible à l'intérieur de chaque Etat du schéma de la « polyarchie » de Robert DAHL : élections compétitives et justes, possibilité de renversement du parti au pouvoir, respect des droits civiques ». Cela est tellement vrai aujourd'hui qu'un Etat au sein duquel le pouvoir n'a pas été dévolu de façon démocratique est suspendu des organisations internationales, régionales ou sous régionales comme ce fut le cas du Niger et de la Guinée tout deux suspendus par l'O.N.U. et la C.E.D.E.A.O. de ses instances à la suite de push militaire.

Pour finir, la mondialisation du système de sécurité aujourd'hui ne repose pas sur la définition d'un bien commun transcendant la dimension étatique, mais plutôt sur la convergence et l'agrégation des intérêts étatiques autour des risques communs.

Pour reprendre les propos de Daniel COLARD, la « paix démocratique122 » doit se fonder sur une démocratisation des mécanismes de la politique internationale. De ce fait, le problème qui se pose est celui de la réforme du système décisionnel des N.U. et ce n'est que sur base seulement que l'O.N.U. saura imposer un nouveau modèle de sécurité internationale adapté à la nouvelle conception de paix et comme cela le leadership qui semble caractériser les Etats Unis ne seront que mauvais souvenir. Le Etats Unis se prenant ou se considérant comme étant les gendarmes du monde ne jouiront plus de cette suprématie. Cela pour démontrer que aussi puissants sont-ils, ils ne peuvent pas à eux seuls dominer le monde et qu'il leur faudra compter sur les autres pays et/ou organisations régionales.

2- Le leadership américain

Un Etat, aussi puissant soit-il, ne peut maîtriser la société internationale, ni même la désorganiser à défaut de l'organiser. Et pourtant c'est cela que semble faire les Etats Unis. Pour eux, ceux qui ne sont pas pour leur politique sécuritaire internationale sont contre eux. C'est en cela que le Président BUSH avait qualifié la France et l'Allemagne de vieille Europe lorsqu'il devait mener son pays attaquer l'Irak de Saddam HUSSEIN.

En effet, le leadership américain résulte du fait que les Etats Unis sont relativement satisfaits de la manière dont ils ont réussi à mettre l'O.N.U. au service de leur politique ; cela pour dire que les Etats Unis sont prêts à tout pour prouver leur hégémonie sur le système sécuritaire mondial. Ils décident de quoi faire et immédiatement les autres nations sont tenues de suivre au premier rang la Grande Bretagne.

Cette suprématie américaine sur les instances internationales se résume à ce qu'à l'heure actuelle, sur le plan militaire, aucun pays n'est de taille à l'affronter c'est-à-dire qu'ils ne sont confrontés à aucune rivalité. Seulement cette position stratégique des Etats Unis devraient lui permettre de préserver et de l'étendre de façon avantageuse aussi loin que

possible dans le futur et éviter de jouer les gendarmes du monde à défaut de bafouer les différentes résolutions onusiennes et les textes internationaux.

<< (...) Les Américains sont devenus très réticents, puis franchement opposés à une institution où la majorité appartenait aux nouveaux pays décolonisés, et qui se permettait de ranger le sionisme au rang d'une forme de racisme. Ils ont réussi à faire croire à leur opinion publique que l'organisation - O.N.U. - diffusait une idéologie dangereuse, était de toute manière mal gérée, coûtait cher, desservait les intérêts américains, et que les mesures prises contre elle, notamment en ne payant pas la contribution américaine à son budget, étaient parfaitement justifiées. La situation s'est modifiée, dans la mesure où, depuis la fin de la guerre froide, les Etats Unis ont réussi, tout en maintenant la pression financière, en ne payant pas leurs contributions, en refusant de participer aux conventions internationales qui tentent de tentent de faire progresser le droit international (notamment la convention interdisant les mines antipersonnel et celle créant la Cour pénal internationale), à obtenir que le Conseil de sécurité obéisse à leur conception de la politique internationale. La guerre du Golfe, pour laquelle le soutien du Conseil à été accordé, avait déjà démontré l'acceptation du « leadership américain » par les Européens et par le reste du monde123 ». Tout ceci confirme la force qu'ont les Américains à l'échelle planétaire et démontre que quand les Américains décident rien ne peut les arrêter et surtout étant le principal bailleur de fonds des N.U., celle-ci ne peut que se soumettre à sa volonté et en cela les autres organisations régionales telle que l'O.T.A.N.

Ce leadership relève aussi du fait que possédant l'arme nucléaire, ils essaient de le maintenir à un niveau supérieur en basant la dissuasion nucléaire sur une appréciation globale d'un réseau nucléaire qui mesure l'ensemble des menaces courantes et émergentes, pas seulement l'équilibre entre les Etats Unis et la Russie.

Si hier l'objectif stratégique américain était de contenir l'expansion communiste de l'U.R.S.S., aujourd'hui, ils se sont donné comme tâche de préserver l'environnement sécuritaire international d'où leur présence en Afghanistan et en Irak de même qu'en Libye qu'ils ont quitté quelques semaines à cause de l'opinion défavorable du Congrès. Pendant la guerre froide, ils ont tout fait pour bloquer l'expansionnisme soviétique, mais aujourd'hui ils se donnent pour mission de sécuriser et d'étendre les << zones de paix démocratique », de dissuader l'émergence d'une nouvelle grande puissance concurrente comme l'U.R.S.S. n'existe plus, de défendre les régions jugées clés par eux en Europe, en Asie Orientale et au Moyen Orient et de ce fait ils préserveront leur suprématie dans le monde et continueront ainsi à dicter leur loi.

Cependant, il ne faut pas se leurrer car le leadership américain et leur rôle de garant de la paix et de la sécurité internationales en tant que grande puissance reposent principalement sur leur propre sécurité c'est-à-dire la sécurité de la patrie américaine, de la nation américaine et en cela sur la préservation d'un équilibre favorable de puissance en Europe, au Moyen Orient et surtout dans les zones productrices d'énergie ainsi qu'en Asie Orientale. La stabilité générale de la communauté internationale, eu égard aux terroristes, au crime organisé pèsent sur les intérêts américains et cela peut être plus ou moins important au fil des années.

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De ce fait, pour se protéger les Etats Unis sont prêts à tout quitte à choquer l'opinion publique internationale et cela pour parapher cet adage qui dit que << le chien aboit, la caravane passe ». Toutefois, le seul fait pour les Etats Unis de se considérer comme les gendarmes du monde participe quoi qu'on en dise à une régulation pacifique de la communauté internationale.

123 BERTRAND M. L O.N.U. et la sécurité à l échelle planétaire

SECTION 2 : POUR UNE MEILLEURE REGULATION DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE AU SERVICE D'UNE PAIX DURABLE

Une meilleure régulation de la communauté internationale signifie de tout mettre en oeuvre par des moyens pacifiques et de donner des instruments juridiques à la communauté internationale afin de les mettre au service de la paix et de la sécurité internationale. Pour ce faire, le droit d'assistance humanitaire ou droit d'ingérence (parag. 1) est l'un de ses moyens et que sa compréhension nous permettra de mieux comprendre que la paix doit être maintenue à défaut d'être consolidée (parag. 2) par tout les moyens.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci