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L'audit interne dans les collectivités territoriales, cas de la commune urbaine de Ribat el Kheir

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par Sarra EL IDRISSI Nadir MOUFAKKIR Nadir &
Université Sidi Mohammed ben Abdellah Maroc - Licence fondamentale en économie et gestion 2011
  

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E. LES ENJEUX DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE :

Rappelons que l'administration territoriale est l'organisation administrative et institutionnelle du territoire. Il s'agit donc, d'un point de vue global, des organisations qui gèrent le territoire. L'administration locale fait donc référence aux collectivités territoriales (Communes, départements, régions) mais aussi aux structures de coopération

intercommunale.

1. Eléments généraux

Le point majeur qui caractérise l'administration territoriale française est sa complexité. Cette notion fait référence au fait que les parties prenantes du territoire sont nombreuses, variées. Par ailleurs, ces parties prenantes formulent des demandes et exercent des contraintes fortes sur le management des structures territoriales.

D'autre part, les chercheurs en management public4 ont montré que les organisations territoriales sont ouvertes. Cela signifie qu'elles sont à la fois fortement influencées par leur environnement (les nombreuses parties prenantes) tout en étant inertes, du fait de leur cadre juridique et réglementaire strict. Les organisations territoriales ne peuvent donc totalement maîtriser leur environnement et sont soumises à de fortes influences et contraintes externes. Par ailleurs, les recherches en management public (et plus largement des analystes de la vie politique et administrative française) montrent que le territoire fait face à plusieurs éléments.

v' L'enchevêtrement des compétences :

Un des objectifs de la décentralisation était d'attribuer à chaque niveau de collectivité territoriale un ensemble pertinent et cohérent de compétences. L'optique de spécialisation de chaque niveau de collectivité était privilégiée, selon sa position et sa capacité d'action dans les différents domaines publics transférés.

Cependant, ce principe de spécialisation n'a pas réellement été mis en place dans tous les domaines : pour l'éducation par exemple, chaque niveau de collectivité territoriale (en plus du rôle de l'Etat, assuré par le Ministère de l'Education Nationale) a une responsabilité dans la définition des programmes et la gestion des structures.

Par ailleurs, la lisibilité des compétences de chaque collectivité est faible : peu de citoyens ont connaissance de leurs attributions respectives - ce qui limite l'intérêt pour le débat démocratique et la vie publique locale.

v' La superposition des niveaux d'administration :

On dénombre aujourd'hui trois niveaux de collectivités territoriales (région, département, commune), auxquels il faut ajouter l'Etat, l'Union Européenne, mais aussi les structures intercommunales. Toutes ces entités jouent un rôle dans la définition de la politique publique, ce qui complexifie la conduite des actions à tous les niveaux. On voit donc que la distribution des pouvoirs est inachevée : il n'existe pas de hiérarchie entre les collectivités locales, or celles-ci se chevauchent (il existe plusieurs échelons pour un même territoire), ce qui rend la désignation d'un (ou de plusieurs) responsable(s) difficile.

v' Le morcellement du territoire

Cette problématique a déjà été traitée dans les parties précédentes mais il semble utile de rappeler que ce phénomène n'a été qu'en partie résolu par les structures intercommunales, qui sont, de plus, nombreuses et variées. En particulier, la question du décalage entre territoire institutionnel et territoire d'action : l'organisation est responsable

administrativement et légalement d'un territoire bien précis, qui ne correspond généralement pas au territoire vécu par les individus. L'échelle territoriale pertinente est donc variable et nécessite la mise en place d'un processus de gouvernance pour trouver une solution à ce décalage.

v' Une séparation des pouvoirs administratifs et politiques « en pointillés

La séparation des tâches entre élus et managers est source de conflits, complexifie la prise de décision ainsi que sa mise en oeuvre.

v' Une démocratie locale inerte

La notion de « démocratie locale » a été instaurée par la loi du 6 février 1992 relative à l'administration territoriale de la République.

Elle permet à l'opposition locale d'avoir un droit à l'information sur les affaires devant faire l'objet d'une délibération. Elle permet aussi de consulter la population sur les affaires d'intérêt communal.

La loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité oblige la majorité à réserve rune place dans les magazines d'information de la collectivité.

Enfin, la révision constitutionnelle du 28 mars 2008 autorise la tenue de référendums locaux pour toutes les collectivités territoriales.

Cependant, la démocratie locale semble ne pas être réelle. Les principaux problèmes sont liés aux modes d'élection des représentants des collectivités territoriales, qui peuvent générer une sur ou une sous-représentation des populations urbaines ou rurales. Par ailleurs, la mise en place de référendums locaux est limitée. Enfin, les citoyens locaux souffrent d'un manque d'accès aux données financières et administratives locales, et ce malgré les différentes dispositions prises (possibilité d'assister au conseil municipal et de consulter les budgets de la

commune par exemple). En effet, la technicité et la complexité des documents consultables ne permettent pas aux citoyens d'être correctement informés.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon