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L'audit interne dans les collectivités territoriales, cas de la commune urbaine de Ribat el Kheir

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par Sarra EL IDRISSI Nadir MOUFAKKIR Nadir &
Université Sidi Mohammed ben Abdellah Maroc - Licence fondamentale en économie et gestion 2011
  

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II- LES STRUCTURES D'AUDIT INTERNE, D'INSPECTION ET/OU D'EVALUATION DE LA

PERFORMANCE DANS LES STRUCTURES TERRITORIALES LOCALES :

Comme nous l'avons montré auparavant, les collectivités territoriales et les structures intercommunales font face à de nouveaux enjeux, portés par le renouvellement des modes de gestion publique, la volonté de modernisation des administrations et l'exigence croissante des citoyens (et plus largement des parties prenantes) en termes de transparence et d'efficacité.

La notion de performance est donc au coeur des problématiques pour l'administration territoriale locale. Rappelons à cet effet que la performance peut être définie comme « la capacité à atteindre des objectifs préalablement fixés, exprimés en termes d'efficacité socioéconomique, de qualité de service ou d'efficience de la gestion ». Par conséquent, la démarche de performance est un « dispositif de pilotage des administrations ayant pour objectif d'améliorer l'efficacité de la dépense publique en orientant la gestion vers l'atteinte des résultats dans le cadre de moyens prédéterminés ».

L'objectif de cette partie est donc d'examiner les structures qui exercent des missions d'audit interne, d'inspection ou encore d'évaluation de la conformité et/ou de la performance (et ce au niveau de l'activité ou des financements) dans les collectivités territoriales et les structures intercommunales. A noter que ces missions peuvent porter sur l'organisation en tant que telle ou sur des structures financées par les organisations territoriales.

Ici, nous nous intéresserons donc à l'audit interne (au sens large) au sein des collectivités territoriales. En effet, au sein de certaines organisations territoriales, les services apparentés à l'audit interne exercent des fonctions proches de l'audit interne (contrôle de gestion, évaluation des politiques publiques, maîtrise des risques...). Ces services rentreront pour partie dans notre analyse, et ce afin d'établir un diagnostic le plus complet possible.

Par ailleurs, cette démarche nous semble cohérente avec la définition de l'audit interne établie par l'IFACI qui est la suivante : « l'audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte des conseils pour les améiorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement d'entreprise et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. » Cette section sera donc articulée en sept parties, qui traitent de trois grandes thématiques. Dans un premier thème, nous établirons un état des lieux sur les pratiques de l'audit interne, afin de voir dans quelle mesure l'audit interne et l'évaluation sont présents dans les collectivités territoriales. A cet effet, les démarches de contrôle interne et de gestion de risques seront aussi examinées.

Une fois cette description effectuée, nous nous pencherons plus en détail sur l'audit interne - que nous tenterons de distinguer de l'évaluation -, afin de voir quels sont ses fondements, quelles sont les pratiques effectives des organisations territoriales (en termes de contrôle interne puis d'audit interne, et ce au niveau des missions et de l'organisation des services), et les enjeux de ce type de service. Cette deuxième grande thématique va de la deuxième à la sixième sous-partie.

Enfin, dans le troisième thème, nous présenterons les bonnes pratiques relevées, en matière de contrôle interne et d'audit interne.

Cette deuxième section devrait donc répondre à l'objectif de présenter l'état des lieux, les pratiques et les enjeux de l'audit interne au sein des structures territoriales.

1. L'évaluation des politiques publiques :

Evaluer une politique publique, c'est d'abord en mesurer l'efficacité à l'aide d'indicateurs de performance pour, dans un second temps, en apprécier la pertinence. Des évaluations sont conduites dans de nombreux domaines, comme la politique de la ville ou la politique éducative (évaluation annuelle des lycées).

Outil privilégié de la réforme de l'Etat, elle est amenée à jouer un rôle plus important dans le cadre de la réforme budgétaire et de la décentralisation.

L'évaluation des politiques publiques, à ne pas confondre avec l'évaluation et la notation des agents publics, présente une double dimension :

- Quantitative : elle mesure les effets de l'action publique en comparant ses résultats aux objectifs assignés et aux moyens mis en oeuvre, notamment à l'aide d'indicateurs de performance ;

- Qualitative : elle porte un jugement sur la pertinence des objectifs et donc, éventuellement, peut conduire à en réviser le choix.

En pointe dans les pays anglo-saxons, notamment aux Etats-Unis où le Congrès dispose depuis les années vingt de moyens importants pour évaluer les programmes

gouvernementaux, l'évaluation de l'action publique peine à faire reconnaître sa spécificité en France et connaît un développement plus lent.

Des progrès ont cependant été accomplis depuis une dizaine d'années : le Conseil national de l'évaluation et le Commissariat général du Plan, avant la redéfinition de ses missions en 2003 autour de l'Etat stratège et de la prospective, ont piloté un programme important d'évaluations interministérielles ; les travaux des directions des études ou de la statistique de nombreux ministères, des inspections générales, ou de la Cour des comptes, notamment dans les domaines de l'éducation (évaluation des lycées), de la santé (évaluation de la politique de lutte contre le sida) ou de la politique de la ville, ont également contribué à la diffusion d'une culture de l'évaluation en France.

Il existe aujourd'hui un contexte favorable à un rôle accru de l'évaluation. A cet égard, des réformes en cours devraient intégrer davantage d'évaluation dans le processus de la décision publique : au niveau national, la réforme budgétaire prévue par la loi organique relative aux lois de finances du 1er août 2001 (LOLF) ; dans le cadre de la décentralisation, la reconnaissance du droit l'expérimentation (loi du 1er août 2003 relative à l'expérimentation par les collectivités territoriales).

Les acteurs de l'évaluation

L'évaluation est en France une pratique fortement institutionnalisée.

- Au niveau central, il existe un dispositif interministériel (Conseil national de l'évaluation et Commissariat général du Plan) aujourd'hui en cours de réforme ; certains ministères ont développé un dispositif d'évaluation de grande ampleur (Education nationale, Equipement, Travail, Affaires sociales).

Il convient également de souligner le rôle de la Cour des comptes dont une partie des contrôles s'apparente à l'évaluation.

L'action du Parlement se développe progressivement, mais il est encore loin de disposer des moyens de certains de ses homologues étrangers, le Congrès américain par exemple.

- Au niveau territorial, l'évaluation des politiques structurelles européennes et des contrats de plan Etat-région a joué un rôle important dans la diffusion d'une culture de l'évaluation en France.

- A côté des administrations, on soulignera la tendance, depuis une vingtaine d'années, à la multiplication des organismes indépendants dédiés à l'évaluation d'un domaine précis, notamment des agences et autorités administratives indépendantes (AAI). A signaler également l'apparition d'organismes privés comme la Société française d'évaluation qui militent en faveur du développement de toutes les formes d'évaluation (évaluation managériale, mais aussi de évaluation participative incluant le point de vue de l'usager).

Les champs de l'évaluation : exemples

Les études d'évaluation peuvent différer par l'origine (commanditaire), la démarche adoptée et la finalité poursuivie, comme l'illustrent les exemples suivants.

- L'évaluation annuelle des lycées résulte d'une grande enquête menée régulièrement par le ministère de l'Education nationale. Elle tend à chaque établissement un véritable miroir de son activité. Elle a une finalité formative ou d'apprentissage en voulant éclairer les acteurs sur la mise en oeuvre et les conséquences de leurs pratiques.

- L'évaluation de la politique de la ville, politique qui met en relation de multiples acteurs, résulte de la décision d'une institution de contrôle (Cour des comptes). Son rapport a bénéficié d'une publicité importante. Il mêle contrôle des procédures administratives et financières et évaluation. S'il poursuit une finalité gestionnaire (appréciation sur le bon emploi de fonds publics), il interroge également la pertinence des objectifs poursuivis à la lumière des résultats obtenus.

- L'évaluation des contrats de plan Etat-région résulte d'une obligation réglementaire (évaluation obligatoire d'une politique contractuelle pluriannuelle). Des crédits spécifiques sont identifiés dans les contrats de plan pour financer les évaluations.

Un outil privilégié de la réforme de l'Etat

Au moment où l'Etat est confronté à la nécessité de faire évoluer ses structures et son organisation, l'évaluation est appelée à jouer un rôle plus important dans deux domaines clés de la réforme de l'Etat :

- la réforme de la décentralisation, avec la reconnaissance du droit l'expérimentation (loi du 1er août 2003 relative à l'expérimentation par les collectivités territoriales) pour tester de nouveaux transferts de compétence de l'Etat vers les collectivités territoriales, relance la nécessité d'une démarche d'évaluation, déjà appliquée pour les contrats de plan Etat-région ;

- la réforme budgétaire, prévue par la loi organique relative aux lois de finance du 1er août 2001 (LOLF), en faisant évoluer le pilotage de l'action administrative vers une logique de programmes (définition d'objectifs assortis d'indicateurs de performance), devrait inciter à une meilleure évaluation de l'efficacité de la dépense publique.

2.Le contrôle interne :

Les normes d'application précisent que « L'auditeur, lorsqu'il détermine jusqu'où pousser la vérification et sur quel(s) domaine(s) elle doit porter, doit veiller à évaluer la fiabilité du contrôle interne ».

L'examen et l'évaluation du contrôle interne doivent être adaptés au type d'audit entrepris. S'il s'agit d'un audit financier, l'examen et l'évaluation portent principalement sur les contrôles destinés à protéger les actifs et les ressources et permettent de s'assurer que les documents comptables sont exacts et complets. S'il s'agit d'un contrôle de la régularité, l'examen et l'évaluation portent principalement sur les contrôles qui aident les administrateurs à respecter les lois et les réglementations. S'il s'agit d'un audit des résultats, ils portent sur les contrôles qui permettent à l'unité de gérer ses activités d'une façon économique, rentable et efficace, de suivre les directives de la hiérarchie et de fournir dans les délais des informations financières et comptables fiables.

Compte tenu des objectifs de l'audit et du degré de fiabilité souhaité, l'examen et l'évaluation du contrôle interne sont plus ou moins poussés.

Lorsque les systèmes de comptabilité ou d'information sont informatisés, l'auditeur doit déterminer si les contrôles internes fonctionnent bien de façon à ne traiter que des données parfaitement justes, fiables et complètes.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams