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L'audit interne dans les collectivités territoriales, cas de la commune urbaine de Ribat el Kheir

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par Sarra EL IDRISSI Nadir MOUFAKKIR Nadir &
Université Sidi Mohammed ben Abdellah Maroc - Licence fondamentale en économie et gestion 2011
  

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4. Les services en charge de l'audit interne :

Un contrôle étendu, dont la réforme est en cours d'achèvement, mais dont les différentes formes doivent être mieux définies.

Le système de contrôle est dorénavant doté d'un corpus juridique d'ensemble de bonne qualité mais qui mérite d'être mieux coordonné. Cette amélioration de la coordination vise essentiellement le contrôle interne (a priori et a posteriori) qui est certes effectif mais qui demande à être mieux défini dans chacune de ses composantes. En particulier, le rôle des inspections générales ministérielles doit être réévalué dans la perspective du développement du contrôle de performance au sein de chaque ministère.

L'Inspection générale des finances (IGF) est un corps de contrôle de niveau supérieur dont les missions définies par la loi de 1960 demandent à être actualisées pour mieux prendre la réalité du nouvel environnement économique, financier et juridique du pays. De façon générale, le rôle de l'IGF, doit évoluer d'une fonction de contrôle traditionnel des services comptables, qui doit constituer le coeur de l'activité de l'Inspection centrale des services de la Trésorerie Générale du Royaume, vers une fonction plus large d'audit des finances et du secteur publics de l'État. Le Programme d'Action Stratégique (2000-2004) va dans ce sens. S'agissant du contrôle externe, le rôle de la Cour des Comptes et du réseau des Cours régionales, dont la mise en place devrait intervenir en 2003-2004, est désormais reconnu par l'Exécutif et son évolution, consacrée par la Constitution, est positive. Au contrôle de constitutionnalité traditionnel exercé par la Cour s'ajoute désormais une mission d'évaluation des finances publiques et d'assistance au Gouvernement qui ouvre la voie à des développements potentiels importants du rôle de la Cour. La Cour devra cependant éviter un certain nombre d'écueils de procédures qui, si elles sont appliquées d'une façon trop systématique, risquent de réduire l'efficacité de ce contrôle, d'autant que les moyens de la Cour ne sont pas encore définitivement arrêtés.

Le Parlement exerce désormais un rôle important au stade de l'approbation du budget, mais son activité de contrôle de l'exécution budgétaire reste encore à développer.

Le CFAA de 2003 avait dressé un bilan en perspective de la fonction de contrôle au Maroc sachant que sa composante externe (Cour des comptes et Cours régionales) était en cours de déploiement et que sa composante interne (Inspection générale des finances et inspections

générales ministérielles) était en voie de modernisation. C'est donc à bon escient qu'une nouvelle évaluation est entreprise trois années plus tard, d'autant que l'environnement s'est sensiblement modifié depuis 2003. La réforme budgétaire de globalisation des crédits et de gestion par 96 objectifs est désormais en cours et le contrôle a priori connaît une mutation significative au sein du circuit de la dépense suite à son rattachement à la TGR.

L'allégement du contrôle a priori, voire son éventuelle suppression progressive à terme, doivent en tout état de cause conduire à un renforcement des contrôles a posteriori interne et externe à titre de contrepartie indispensable. Trois acteurs, à caractère administratif ou juridictionnel, interviennent en matière de contrôle a posteriori : deux pour le contrôle interne, l'Inspection centrale des services comptables devenue la Division de l'Audit et de l'Inspection, rattachée à la Trésorerie Générale du Royaume, et les inspections générales des ministères, au premier plan desquels l'Inspection générale des finances et un pour le contrôle externe, la Cour des comptes et son réseau des Cours régionales. Un quatrième acteur intervient au plan d'un contrôle à caractère plus politique, le Parlement, dont la fonction n'a pas connu d'évolution majeure depuis 2003.

C'est donc au double point de vue d'un rapport d'étape et d'un rapport d'évaluation de son adaptation au contexte mouvant actuel des finances publiques que la fonction de contrôle a posteriori sera analysée ci-après. Sans dupliquer le CFAA de 2003, notamment dans la description des structures et fonctions de contrôle, le présent CFAA vise plutôt une approche complémentaire enrichie de l'expérience de ces dernières années.

I. Le contrôle interne a posteriori exercé par la Division de l'Audit et de l'Inspection (DAI) de la TGR s'est rapproché récemment des pratiques recommandées au plan international ~ La Division de l'Audit et de l'Inspection (DAI) de la TGR a été réformée récemment et sa nouvelle appellation vise à compléter le rôle traditionnel de contrôle et de vérification d'un tel service par une démarche globale dont le but est d'assister les responsables à tous les niveaux pour leur donner une assurance raisonnable sur le degré de maîtrise des opérations et des organisations et leur apporter des conseils d'amélioration. Une charte d'audit, rénovant les rapports entre auditeur et audité, a été soumise à l'appréciation de la TGR et l'élaboration du référentiel d'audit est en phase de finalisation.

Cette orientation générale va dans le sens des recommandations du CFAA de 2003 qui visaient le « renforcement global du contrôle interne des postes comptables par l'inspection grâce à une modernisation de ses attributions et missions, une meilleure hiérarchisation des priorités et des fréquences de contrôle nécessaire, l'élaboration de guides de vérification, la transmission des programmes de vérification à l'Inspection générale des finances et à la Cour des comptes, la transmission de ses rapports à l'IGF et la meilleure coordination de ses inspections régionales. « . . .notamment par l'adoption d'une approche par le risque pour le programme de vérification... »

L'élaboration du programme annuel de vérification de contrôle et d'audit est désormais effectuée sur la double base d'une approche par le risque visant à employer les moyens de contrôle là où le résultat attendu est maximum et d'une hiérarchisation des priorités. Cette démarche rejoint celle recommandée par les bonnes pratiques internationales dès lors qu'elle vise en partie l'optimisation des moyens des services d'audit et de contrôle eu égard au rendement attendu des contrôles et aux ressources limitées à y affecter. Une telle approche

diffère sensiblement de l'impression d'empirisme qui prévalait encore trop souvent jusqu'à ces dernières années dans la détermination du programme de vérification.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand