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Impact des bons BRH (Banque de la République d'Haà¯ti) sur le crédit en Haà¯ti: une modélisation du Vecteur Auto Régressif (VAR) d'octobre 1996 à  septembre 2010

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par Albert Pierre Louis
Universite d'état d'Haiti - Licence en sciences économiques 2011
  

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2.3. Le crédit et la politique monétaire

La spécificité et la technicité de notre thème nous poussent à élaborer une référence théorique précise autour des concepts qui se trouvent dans le champ de notre travail de recherche.

Les entreprises ont un besoin de financement et vont emprunter. Le taux d'intérêt est un coût de production, les entreprises devront rembourser le capital et les intérêts. C'est une charge pour l'entreprise. Si le taux d'intérêt est élevé, le coût du crédit sera élevé, il y aura une baisse de la demande de capitaux et l'investissement baissera. Les ménages ont une capacité de financement car ils épargnent. Le taux d'intérêt est un revenu : c'est le prix de l'épargne. Si le taux d'intérêt est élevé, l'épargne augmente, la consommation chute, la production baisse et le chômage augmente et tout ceci se fait sur le long terme. L'effet inverse se produit pour les entreprises et les ménages. Si le taux d'intérêt est bas, le coût du crédit baisse et il en résulte une augmentation de la demande de capitaux, ce qui a pour effet d'augmenter l'investissement. Pour les ménages les effets sont quasiment similaires. Si le taux d'intérêt est bas, l'épargne diminue car la consommation augmente. Il en résulte une augmentation de la production et une baisse du chômage.

Les banques commerciales peuvent avoir besoin de liquidités : elles portent alors cet effet de commerce à la Banque Centrale. Cette opération s'appelle le réescompte et le taux d'intérêt s'appelle le taux de réescompte. La Banque Centrale dispose d'un instrument important dans la conduite de sa politique monétaire qui est l'opération d'open-market.

La Banque Centrale peut intervenir sur ce marché interbancaire en achetant ou en vendant des liquidités pour faire varier le taux d'intérêt. Si la Banque Centrale souhaite que les banques obtiennent facilement des liquidités (exemple : lorsqu'il y a ralentissement de l'activité économique), la Banque Centrale se porte offreur (ou vendeur) de liquidités. L'offre étant supérieure à la demande, le taux d'intérêt baisse. Conséquence : les banques pourront se refinancer facilement sur ce marché interbancaire et obtenir des liquidités à coût faible donc une hausse des possibilités de crédits vis-à-vis de leurs clients. Si la Banque Centrale souhaite que les banques obtiennent difficilement des liquidités (exemple : lorsqu'il y a inflation, croissance forte de l'activité économique), la Banque Centrale se porte acheteur (ou demandeur) de liquidités. L'offre étant inférieure à la demande, le taux d'intérêt monte. Conséquence : les banques pourront se refinancer difficilement sur ce marché interbancaire et obtenir des liquidités à coût élevé donc une baisse des possibilités de crédits vis-à-vis de leurs clients. En Haïti nous confrontons ce même problème avec l'émission des bons BRH, qui pousse à la hausse les taux d'intérêt

débiteurs via les taux directeurs qui à son tour entrainent une baisse du volume de crédits octroyés dans l'économie.

Le docteur Dominique PLIHON15 nous montre dans son ouvrage intitulé « la monnaie et ses mécanisme» que la politique monétaire doive remplir les objectifs du « Carré Magique » de Kaldor à savoir, la croissance économique, la stabilité des prix, le plein emploi et l'équilibre de la balance des paiements. Il ne faut pas qu'il y ait un excès de création monétaire. En effet, si le taux d'intérêt est faible, les crédits distribués aux ménages et aux entreprises augmentent. Le risque est le gonflement de la masse monétaire (inflation) car le pouvoir d'achat des agents économiques est supérieur à la quantité de biens disponibles. La demande est supérieure à l'offre, ce qui entraîne une hausse des prix. D'autre part, si le taux d'intérêt est bas, il existe un risque de fuite des capitaux flottants vers l'étranger car la rémunération y est plus importante. Il ne faut pas qu'il y ait une insuffisance de création monétaire. En effet, si le taux d'intérêt est élevé, les crédits distribués aux ménages et aux entreprises baissent. Le risque est la diminution de la masse monétaire (récession) car le pouvoir d'achat des agents économiques est inférieur à la quantité de biens disponibles. La demande est inférieure à l'offre, entraînant une baisse des prix. La politique monétaire doit donc trouver un équilibre entre l'insuffisance et l'excès de création de monnaie (régulation de la masse monétaire).

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams