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Les représentations sociales et pratiques liées à  l'utilisation des produits phytosanitaires en RCA: cas des cotonculteurs de Bossangoa.

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par Arsène Ferrera BINGUIMALET
Université de Bangui - Maà®trise 2010
  

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5.1.4. Avis des enquêtés utilisant toute la quantité du liquide reçue.

L'histogramme qui suit, vise à montrer les discours de notre échantillon sur l'utilisation de la totalité de la bouillie du pesticide reçue.

Figure 12: Justification de l'utilisation de la totalité du liquide.

Raisons évoquées pour utiliser toute la quantité du
liquide réçu

0 5 10 15 20

Effectif des enquêtés

Autres

Eviter

l'empoisonnement
Eviter la pollution

de la maison

Eviter des

accidents à Se conformer aux

directives

Reponses des enquetes

16

3

5

4

10

Source : Enquête sur terrain.

De même que les planteurs qui conservent une partie de leur insecticide justifient leur point de vue, ceux qui préfèrent utiliser toute la quantité du liquide ont leurs raisons à eux-aussi. Sur les 38 cotonculteurs qui affirment utiliser toute la quantité du liquide, ils justifient leurs positions de différentes manières. Certaines estiment se conformer de cette manière aux directives techniques (16), d'autres, pour éviter l'empoisonnement de la famille (10) et d'autres encore affirment avoir agis ainsi pour éviter des accidents à domicile et la pollution de la maison.

Cette prise de position de ces planteurs est non seulement conforme aux directives techniques mais confirment bien les propos du Chef de Centre Ophtalmologique de Bossangoa qui s'est confié à nous lors d'un entretien que nous lui avons accordé. Selon ce personnel soignant, « les cas d'intoxication ou d'ingestion ou encore de suicide liés aux pesticides sont trop fréquent à l'hôpital de Bossangoa et ceci le plus souvent en saison sèche. »49

Les dires du Chef de Centre confirment bien ceux du Secrétaire Général de la municipalité de ladite ville qui a répondu en ces termes quand nous lui avons demandé si la municipalité fait un effort pour sensibiliser la population sur les mauvaises pratiques liées à l'utilisation des produits phytosanitaires : « Si les mauvaises pratiques

49 Entretien accordé au Chef de Centre d'Ophtalmologie de Bossangoa le 26/07/11, à 9h05min

phytosanitaires et les cas de suicides aux insecticides ont régressé à Bossangoa, c'est en partie dû aux efforts de la municipalité.

En effet, nous sensibilisons les planteurs sur les mauvaises pratiques liées à l'utilisation des produits phytosanitaires. Car au début de chaque campagne cotonnière, une grande réunion avec tous les Chefs de groupes et des quartiers se tient à cet effet. Et ces Chefs à leur tour sensibilisent la population de leur juridiction respective. »50

De tels témoignages attestent bien que les planteurs de notre zone d'étude se livrent bien à des pratiques peu commodes aux directives techniques. Mais pourquoi certains d'entre les planteurs n'utilisent pas la totalité des pesticides qu'on leur remet ? Cette interrogation fera l'objet du paragraphe ci-dessous.

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